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Citations de Mélanie De Coster (43)


Lomen ne déguisait même pas le mépris dans sa voix. Je passai outre. Son assistance pouvait nous faire gagner un temps précieux.

– Tu pourras nous déposer chez lui. C’est beaucoup plus près que la ville et tu seras plus vite de retour. Ce que tu veux, c’est te débarrasser de nous, n’est-ce pas ? Alors là ou ailleurs, ça ne change rien pour toi.

Seul un grognement me répondit et je décidai de le considérer comme un assentiment. La hâte de partir, d’atteindre enfin notre but, me poussait. Jackson saurait comment retrouver Lubin, j’en étais persuadée. Nous nous mîmes rapidement d’accord pour partir le plus vite possible. Ce qui ne voulait pas dire immédiatement. Il fallait réviser l’engin, recharger ses batteries, vérifier que rien ne s’était dégradé.
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– Oh, super, une prophétie ! Il ne manquait plus que ça. Tu sais ce que j’en fais, moi, des prophéties ?
Le sorcier affronta enfin le regard de Gwenaëlle, ses yeux plus sombres que jamais.
– Oui, tu les réécris et tu les transformes. C’est pour ça que je suis là.
Gwenaëlle ouvrit la bouche, la referma, passa sa main dans ses cheveux. L’électricité les avait dressés autour de sa tête à la manière d’une crinière. Elle se rassit enfin, avant de trouver les mots qui se mélangeaient dans sa tête.
– La dernière fois que j’ai… changé une prophétie, c’était grâce à toi.
– En partie seulement. Tu as modifié ton destin par toi-même, par tes actes. Par l’amour que tu donnais autour de toi. C’est ainsi que tu as construit ton histoire. Moi, j’ai juste filé un petit coup de pouce dans la bonne direction. Mais je n’aurais pas pu y arriver tout seul.
Il se pencha sur la table pour attraper la main de la sorcière. Elle ne réagit pas ; elle réfléchissait encore à ce qu’il venait de lui dire.
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Un raclement de chaise derrière Gwenaëlle l’avertit qu’elle n’était plus seule dans la pièce. Cléa n’aurait pas changé d’avis aussi rapidement. L’éplucheur en main, Gwenaëlle tourna lentement. Elle n’avait pas entendu la porte s’ouvrir. Silette restait silencieuse, ce qui était plus oppressant encore.
Face à elle, assis à califourchon sur une chaise, les bras croisés sur le dossier, il y avait un homme qu’elle n’avait plus vu depuis des années. Ses cheveux étaient sombres et courts, ses yeux vairons, l’un noir, l’autre bleu. Il ne se donnait pas la peine de sourire, attendant simplement que Gwenaëlle le reconnaisse. Ce n’était pas compliqué, il n’avait pas vieilli, contrairement à elle. Sa peau était toujours aussi lisse. Il était difficile de deviner en lui un homme adulte plus qu’un jeune homme, encore moins un père de famille. Et pourtant, c’était bien lui. Jonas, le père de Max.
Il fixait la femme à laquelle il avait confié son fils, seize ans plus tôt. Gwenaëlle tendait toujours l’éplucheur vers lui, et le posa sur le plan de travail quand elle s’en rendit compte.
– Vous pourriez vous annoncer quand vous arrivez !
– Pourquoi ? Cela changerait quelque chose ?
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Il me tapota la tête, comme un jeune chiot, et je n’eus même pas envie de reculer. J’avais désespérément besoin d’être rassuré.
— Oui, petit. Maintenant, on bosse ensemble. Pour le meilleur et pour le pire, comme dirait l’autre.
Soulagé d’une tension que je n’avais pas voulu avouer, je laissai Renold prendre la relève à la civière et repartis avec plus d’allant. Marek nous avait prouvé qu’il avait plus d’un tour dans son sac et vu le gonflement de celui qu’il avait emporté en quittant l’entrepôt, j’étais persuadé que nous ferions leur peau aux bandits. Peu m’importaient les moyens, j’étais prêt à raser leur camp s’il le fallait, à exterminer chacun d’entre eux si besoin. Je n’avais plus envie de me faufiler en douce parmi eux pour libérer Anna en toute discrétion. Je relatai mes plans vengeurs à Renold qui peinait à la traîne de notre troupe. Il n’était pas aussi certain que je l’étais que nous serions plus puissants que ces hordes entraînées et armées.
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C’était pourtant impossible : les bibliothécaires devaient être capables de se défendre en toutes circonstances. Je réalisai alors que je n’étais pas si sûr de moi non plus concernant les capacités de la fameuse Miss Bennet en cas de combat. Peut-être le conseil était-il constitué de bibliothécaires qui ne pouvaient plus exercer sur le terrain.
Mes réflexions m’avaient distrait. Comme souvent. Le reste de la conversation avait disparu. Je ne pensais pas avoir manqué grand-chose, j’avais déjà vécu tout ce qui avait été raconté.
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– Je suis vraiment désolée pour toi, Maël. Mais ne t’inquiète pas, je vais faire ce qu’il faut pour te sauver. Tu vas bientôt récupérer tes esprits.
Maël tenta de la retenir, mais elle s’écarta brusquement, une note d’hystérie dans la voix :
– Ne me touche pas ! Excuse-moi, c’est que…
Elle lui caressa presque la joue, arrêta sa main
à deux centimètres de son visage.
– Bientôt, tu ne seras plus sous son emprise, je te le promets. Tout ira mieux, alors, tu verras…
En attendant, il est préférable qu’on n’ait pas trop de contact.
Elle sortit sans un au revoir. Maël ne s’inquiéta pas de ses propos. Il croyait Gwenaëlle assez forte pour se défendre toute seule.
La légende disait pourtant que les sorcières n’avaient jamais pu se sauver elles-mêmes.
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Elle s’en voulait de n’avoir pas deviné plus tôt la folie qui couvait dans ses yeux sombres, et les ombres de son attitude.
[Lara]
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Chacune de leurs rencontres la mettait sur les nerfs, et il faudrait recommencer. Lara n’avait pas imaginé que cet article puiserait autant dans son énergie et sa patience. Est-ce que toutes les célébrités jouaient à ces petits jeux malsains ?
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Il faut que j'écrive l'histoire. Au cas où d'autres trouveraient à leur tour la porte. Ils étaient six, six jeunes en panne d'aventure. Cinq sont repartis, différents de ce qu'ils avaient été, et l'un d'entre eux est resté. C'était il y a longtemps maintenant...
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« J'aimerais être à Laléa. On aurait été en sécurité là-bas ». Ils hochèrent tous la tête, oubliant les monstres griffus, qui sortaient la nuit, les routes aux temps changeant et les dangers innombrables dont ils ne pouvaient pas encore avoir conscience. Laléa devenait leur royaume de rêve, le refuge oublié où tous les enfants sont des héros, le monde où ils avaient leur place.
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La promiscuité du bus l'a irrité, celle du repas le panique. Les bruits métalliques des chaises raclant le sol, des couverts cognant contre les assiettes en attendant le service, tout l'agresse.
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Et qu'il ne commette surtout pas l'erreur de se montrer méprisant envers toi ou n'importe quelle membre de ta famille. Vous n'avez rien de fruste, Sarah, vous possédez une noblesse de cœur qui manque à beaucoup trop de personnes de nos jours. Retiens cette notion, si un jour il s'avise de te regarder de haut.
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Quand l’espoir est à portée de main, il est encore plus douloureux de le voir s’enfuir.
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Tu trouves ça possible, toi, qu'une femme fume ?
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Je crois, comme toi et Mme Dayton que nous, les femmes, sommes amenées à prendre de plus en plus de place dans notre pays. Et je ne veux pas rester en arrière.
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Pourquoi serais-tu obligée de choisir ? S'il t'aime, s'il t'aime vraiment, il ne devrait pas vouloir te brimer, ni te couper les ailes. Cette "raison d'être" que tu t'es découverte, il devrait en sentir toute la force et toute la valeur !
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La principale leçon que ma mère a réussi à m'enseigner avant de mourir, c'est de toujours bien faire ce que je fais. Quelle que soit mon action. Chaque jour, je m'applique pour fournir les articles les plus intéressants. Et tant pis si certains considèrent que mon métier n'est pas honorable. Ou qu'il est scandaleux pour une femme. Ou je ne sais quoi. Je m'efforce de donner le meilleur.
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C'est déjà tellement rare qu'on fasse confiance à une femme. [...] Le monde change très lentement pour nous, Sarah. Je n'ai pas pour autant l'intention d'attendre que mon tour vienne. J'aimerais voir mon nom s'imprimer un peu partout dans cette ville.
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Le monde change très lentement pour nous, Sarah. Je n'ai pas pour autant l'intention d'attendre que mon tour vienne.
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Certains ne veulent pas voir que le monde est en train de changer, Sarah, et nous en payons les frais.
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