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Citations de Mélanie Dufresne (53)


- Pourquoi t’es-tu sauvée ?
Je relevai les yeux, incrédule. L’absurdité de sa question me fit momentanément oublier ma peur. J’étais une simple humaine devant le prédateur ultime.
- Peut-être parce c’est une réaction normale devant un monstre cornu de deux mètres de haut ?
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Je tournai la tête vers lui avec lenteur. Je me doutais de la conclusion à laquelle il était arrivé. Celle qui créerait inévitablement un gouffre entre nous. En cet instant, je regrettais de ne pas avoir pressé Marie-Josephte pour un entretien. La procrastination avait eu raison de ma curiosité, la peur de voir mes craintes se réaliser. Car une fois ma véritable nature confirmée, je me doutais des conséquences : la crainte, la méfiance, la révulsion. Et ce serait justifié. J'avais trahi leur confiance en me faisant passer pour ce que je n'étais pas. À la manière du loup au milieu du troupeau de brebis.
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Plutôt qu'un baiser chaste sur ma joue, sa bouche se posa sur la mienne, toute en délicatesse. Mon bon sens disparut comme un château de sable sous les assauts de la marée, et je me redressai sur mon siège. Mes lèvres dansèrent contre les siennes. Sa deuxième main glissa contre mon cou, juste sous ma mâchoire. De délicieux frissons parcoururent ma peau tandis que mes doigts agrippaient sa taille. Ma magie roula dans ma poitrine, et le pouvoir obscur clapota en réponse. Un appétit insatiable prit naissance dans le creux de mon ventre.
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Il tendit sa main, mais je ne m'approchai pas. Le pouvoir obscur s'étira autour de moi, semblable à une flaque d'huile. Si le démon avançait encore, il s'enliserait avant de réussir à nous faire du mal. Sa volonté s'effriterait sous le poids de notre puissance. Nous lui ferions regretter sa témérité. Je secouai la tête pour chasser ces étranges pensées. Le pouvoir obscur vibra et je goûtai sa frustration. Léo me jeta un regard méprisant et laissa retomber sa main. Il ignorait qu'il venait de passer à un cheveu d'une fin précoce. Si le pouvoir obscur prenait le dessus, je ne donnais pas cher de sa peau.
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- Qu'est-ce que tu as dit aux policiers ? demanda Sorcha avec un calme trompeur.
Surpris dans sa tirade, Michel la considéra avant de reporter son attention sur moi.
- Je leur ai dit que, quand on court après la marde, elle finit par nous trouver. Moi, j'ai un alibi. Mieux que ça, j'ai les caméras de l'épicerie. Ils pourront rien me mettre sur le dos.
J'ouvris de grands yeux.
- As-tu quelque chose à te reprocher ?
Il s'esclaffa d'un rire amer.
- Ma femme a sûrement une liste, mais non, j'ai rien à voir avec la mort de Jonathan.
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Il posa sa main sur la mienne et la serra. Le fleuve avait déposé le corps de Jonathan Falardeau à mes pieds. Mon invité avait besoin de mon aide. Je ferais la lumière sur ce mystère, et avec un peu de chance, j'éviterais une catastrophe à l'échelle de toute la communauté surnaturelle.
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Une illusion.
Le pouvoir obscur me transmit sa satisfaction, comme si je jouais le rôle de l'élève et lui le maître. Je me hérissais à cette idée. Son exaspération m'envahit aussitôt et sa puissance enfla, prête à m'engloutir. Je poussai dans sa direction une vague de reconnaissance pour endiguer sa soudaine montée. Il tourbillonna quelques secondes, considérant mon offrande de paix avec circonspection. Enfin, il se lova au creux de ma poitrine, calme mais attentif. J'allais sûrement regretter de lui avoir demandé son aide, mais je n'aurais pas percé l'illusion sans lui.
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Je lançais un coup d'œil à Zacharie et j'y trouvais le même écho chagriné, dénué d'horreur. Par le biais de nos discussions, je savais qu'il était plus vieux qu'il n'y paraissait, avec près de soixante-quinze ans au compteur. Moins que moi, et relativement jeune pour un démon, mais sa captivité avec la Dame blanche l'avait sûrement confronté à des situations semblables.
Car les enchanteresses semaient la mort partout sur leur passage.
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Je pris soin de garder une expression neutre et je le laissai parler. La femme n'avait d'yeux que pour lui de toute façon, et je n'étais pas assez orgueilleuse pour gâcher nos chances. Je n'avais pas manqué de remarquer la façon dont il avait choisi ses mots, omettant de souligner ma présence. Mais cette sensation dans ma poitrine n'avait rien à voir avec la jalousie. Aucun lien. Absolument pas.
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Il laisse retomber son bras avec un air faussement surpris.
- Madame Cormoran, venez-vous juste de me compliementer ?
Je roulai des yeux devant ses bouffonneries. Il s'en servait à la manière d'une armure contre ses émotions à vif, aussi ne lui en tenais-je pas rigueur. Je croisais les bras avec un regard sévère.
- Qu'on soit bien clair : je suis Sherlock et toi Watson.
Ses lèvres s'étirèrent en un sourire dangereux.
- Je serai tout ce que tu souhaites.
Mon cœur s'emballa à cette idée farfelue. Je m'éclaircis la gorge, préférant ne pas m'attarder sur le sens de ses paroles.
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En tant qu'océanide, j'étais appelée à protéger les rivages, et par extension sa faune et sa flore. Malheureusement, tous les surnaturels ne partageaient pas cette disposition à protéger leur habitat naturel ou à faire une saine gestion de leurs ressources. Surtout les grands prédateurs. Ces derniers agissaient en toute impunité, soit en raison des mailles du système, soit parce qu'ils représentaient le système. Les plus vulnérables subissaient les conséquences de leurs caprices, sans que quoi que ce soit change. Personne n'était à l'abri de la tyrannie endémique présente dans la communauté surnaturelle. Et c'était ce cercle vicieux que les refuges comme le manoir Cormoran visaient à briser.
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- J'ai bien réfléchi, dis-je en guise de réponse.
- Voilà qui ne joue pas en ma faveur, répliqua-t-il d'un ton taquin.
Je levai les yeux au ciel, exaspérée.
- À propos de Xavier, clarifiai-je.
- C'est définitivement mauvais signe. Mon ego est froissé.
- Ton ego pourrait aplatir un béluga.
Zacharie s'étouffa de rire et toussa avant de réussir à parler.
- On m'a déjà comparé à un train, mais un béluga, c'est une première.
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Un sourire me fendit le visage, je savourai les rayons du soleil sur ma peau et le vent dans mes cheveux.
Libre.
Je retrouvai l'air marin du rivage où j'avais grandi.
Baignée de bonheur, je me laissais griser par l'appel de l'eau - j'avais attendu trop longtemps depuis ma dernière course sur la grève.
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Le cheval galopait à si vive allure que j'étais incapable de distinguer le paysage. Le vent sifflait à mes oreilles et quelques autres bruits me parvenaient, indéchiffrables. Je m'accrochais de toutes mes forces, non pas pour ne pas tomber, mais parce que sa colère battait dans sa poitrine et se réverbérait dans mon corps.
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J'aurais pu croire à ses mots, sauf qu'avec ses yeux implorants dignes du chat potté, sa déclaration ne me semblait qu'une couche de sucre supplémentaire pour m'amadouer. Je le foudroyai du regard, la bouche trop pleine pour répondre. Ce qui ne suffit pas pour le décourager.
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Je le saluai d'un sourire crispé et m'éloignai vers le Combi. Je dus faire appel à toutes mes réserves de sang-froid pour éviter de jeter un œil par-dessus mon épaule. J'aurais sûrement été gratifiée par un regard de braise et je n'avais aucune envie de voir l'effet que ça me ferait.
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Mon regard alterna entre eux comme si j'assistais à un match de tennis. On aurait dit que maman et papa se disputaient devant moi, me laissant croire que leur relation était plus complexe que cette apparente mésentente.
Je n'avais aucune intention de laisser la situation s'envenimer et que mon manoir soit le théâtre d'un affrontement entre la Mangeuse d'âmes et le Croque-mitaine. Avec une bonne inspiration, je m'éloignai de l'évier, les mains levées dans l'espoir de calmer leurs ardeurs.
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Et c'est là que le pouvoir qui sommeillait en moi décida de prendre les choses en main. Il monta à gros bouillons jusqu'à jaillir de tous les pores de ma peau. Je dégringolais au bas de l'éboulis, terrifiée à l'idée de liquéfier les roches et perdre ma seule piste viable.
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La tentation était trop forte et l'attraction de l'eau finit par l'emporter. De toute façon, je ne risquais pas grand-chose de la part de Greg ; il savait pertinemment quel genre de créature j'étais. Je retirai mes chaussures et entrai pieds nus dans la boue. Un fourmillement remonta le long de mes jambes et ma conscience s'éparpilla jusque dans les moindres recoins du petit lac.
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- Pourquoi t’es-tu sauvée ?
Je relevai les yeux, incrédule. L’absurdité de sa question me fit momentanément oublier ma peur. J’étais une simple humaine devant le prédateur ultime.
- Peut-être parce c’est une réaction normale devant un monstre cornu de deux mètres de haut ?
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