Citations de Melissa Caruso (106)
Prudence, Amalia. En politique, les Hauts Ensorceleurs ne jouent pas selon les mêmes règles que nous. Si tu perds cette partie, tu risques aussi d’y perdre la vie.
Jouons donc à un autre jeu. Chacun de nous devra dire ad son tour deux choses le concernant, une vraie et une fausse. L’autre devra deviner ce qui relève du mensonge, et ce qui est la vérité.
– Juste le sang de vos ennemis, je dirais plutôt, se moqua Zaira avec un sourire de canaille. Cela dit, ça ne me dérangerait pas de voir votre galant corbeau ne portant rien d'autre que ça. Ou alors votre grand-mère, d'ailleurs.
- Ardence est sur le point d'entrée en rébellion ouverte, le Vaskandar se presse à nos portes, et vous, vous utilisez la fabuleuse richesse de la maison Cornaro pour retrouver un chien ?
- Libérez-moi, me murmura Zaira d'un ton pressant. Je les ferai tous brûler.
- [...] Mais un duc qui déteste la politique est justement ce dont Ardence a besoin en cette heure.
Elle haussa les épaules.
- Je peux lui fait coniance ? demanda Miranda en me désignant du menton.
Je me raidis, tentant de ne pas montrer comien la réponse m'importait. Zaira ne me jeta pas même un coup d'oeil.
- Elle ? C'est une horrible menteuse. Elle ne pourrait même pas soutirer un mauvais bonbon à un enfant. Oui, tu peux lui faire confiance.
J'avais déjà empoigné le monde, et je l'avais secoué pour y imprimer ma marque.
La loi ressemble à un corset. Lacez-le trop serré et votre silhouette sera parfaite, mais vous ne pourrez plus respirer.
– Foutreburnes. Je n'ai pas envie de faire ça.
Les yeux écarquillés, elle fixait l'armée en approche. Elle tendit une main sur le côté et tâtonna dans le vide. Je mis un moment à comprendre ce qu'elle voulait et à prendre sa main.
– Je sais, murmurai-je tandis qu'elle me broyait les doigts.
– Je regrette qu'ils n'aient pas au moins évacué les mioches, marmonna-t-elle. (Une minute plus tard, un chien passa près de nous en trottinant la truffe au vent et la queue en l'air, et elle grogna:) Les chiens aussi ! Par les Enfers, je ne peux pas laisser Ruven prendre les chiens.
Nous connaissons tous la peur, dame Amalia. Ce n'est pas un ennemi, mais un professeur. Et un professeur dont vous feriez bien d'écouter les enseignements.
Pour chaque raison que vous me donnerez de mettre fin à notre relation, je vous en donnerai deux de continuer ma cour.
Ce n’était que le début. J’allais souvent devoir prendre des décisions d’une telle gravité, quand je siégerai au Conseil des Neufs. C’était comme une douleur de croissance, qui accompagnait l’évolution de celle que je devais devenir.
Il était aisé de choisir entre le bien et le mal. Mais choisir le moindre mal, en sachant que votre décision condamnait des gens à la mort, la était le choix qui vous arracherait une partie de votre âme.
Mais vous êtes une idiote et une trouillarde à vouloir respecter aveuglément la loi. Vous n’avez pas à obéir à des lois si elles sont stupides.
Vous ne devez laisser personne vous utiliser.
Ma mère savait parfois se montrer impitoyable, mais elle pratiquait une sorte de bienveillance pragmatique : il était rarement efficace politiquement parlant de maltraiter les gens.
Je suis rarement sérieux, ma dame. Ce qui ne signifie pas pour autant que je ne sois pas sincère.
Il m’était déjà arrivé de rester debout toute la nuit, à l’occasion de fêtes, à travailler sur un projet pour l’université, où à lire un livre particulièrement passionnant. Mais cette marche nocturne me parut mille fois plus longue que n’importe laquelle de ces nuits blanches.