Citations de Melissa Caruso (106)
- Une Cornaro n'a pas à se justifier, ma dame. Mais votre mère sera déçue.
La honte me fit monter la chaleur au visage.
- Je n'aurais pas dû écouter aux portes.
- Au contraire, ma dame. Ecouter aux portes est une tradition respectée de l'élite raverraine. Mais vous n'auriez pas dû vous faire surprendre.
Tout ce qui peut brûler appartient au domaine du feu
- L'air de rien, jetez un coup d'oeil derrière [...] Vos voyez le type avec le bonnet noir ? [...]
- Non.
- Aussi discrète qu'un sac de briques [...] Je vous ai dit : "l'air de rien". Maintenant il sait qu'on l'a repéré.
- Que vous l'avez repéré [...] Je ne l'ai pas vu.
- Parce que vous êtes aveugle. Peu importe. Nous sommes suivies.
Instinctivement je tournai la tête pour regarder de nouveau par-dessus mon épaule.
- Par les tétons de la Grâce de la Miséricorde ! [...]
- Désolée. Je n'ai pas pu m'empêcher, m'excusai-je en rougissant.
- Vous êtes désespérante.
Pour ce que ça sert, les bonnes intentions, on peut aussi bien se torcher avec.
Je lui pris la main et le fis descendre sur la même marche que moi. Seules nos mains se touchaient, mais nous étions si proches que je pouvais sentir la chaleur qui émanait de lui dans cette cage d'escaliers glaciale. Ses yeux verts scintillèrent et il pencha son visage vers le mien. Mon cœur se mit à battre à un rythme affolé dans ma poitrine.
Son assentiment pesa sur mes épaules comme une lourde cape. Il m'ouvrait la porte d'un lieu où les mots pouvaient tuer, où un hochement de tête pouvait faire prendre la mer à la flotte, mettre en branle des armées, missionner des assassins, réduire en cendre des villes.
Quelqu'un joue là-bas un jeu mortellement dangereux, dont j'échoue pour l'instant à saisir tous les tenants et les aboutissants, mais je ne doute pas que cette personne soit prête à tuer pour protéger son identité. Je t'envoie dans une pièce obscure sans savoir ce qui s'y cache, en comptant sur toi pour trouver un moyen de faire la lumière.
Les lois ne sont qu'une armure de mots dont se harnachent les sots. Elles n'offrent pas plus de protection que l'air expiré pour les énoncer.
Le paradoxe de la force : garantir la paix par la menace implicite de la guerre .
Les lois ne sont qu'une armure de mots dont se harnachent les sots . Elles n'offrent pas plus de protection que l'air expiré pour les énoncer .
J’avais la main posée sur la plume du destin tandis qu’elle écrivait le prochain chapitre de l’histoire...
-Formidable, souffla Zaira. J’ai fait mordre la poussière à un Haut Ensorceleur, je flanque des cauchemars à des armées entières, et voilà que je me retrouve prisonnière d’une bande de brouteurs de feuilles.
Le temps était venu de se montrer charmante. Que faisaient donc les gens charmants ? Je tentai un sourire
_Moi, il me semble que si je vous brise la nuque ici et maintenant, nous n’aurons plus à redouter votre feu.
Il fit un pas menaçant vers nous.
Zaira dégaina sa dague d’un geste vif.
_Essayez donc, et je vous vide comme un poisson. Et je n’aurais même pas besoin de vous cuire.
_Puis-je vous parler un instant ?
Elle me dévisagea en haussant les sourcils.
_Aux dernières nouvelles, personne n’a eu la chance de réussir à vous empêcher de jacasser.
Je m'étais toujours demandé d'où venait cette aura de force presque palpable qui enveloppait ma mère, cette autorité qui lui permettait de pénétrer dans une salle bondée d'une centaine de personnes et d'y imposer le silence par sa simple présence. Ce qui la rendait invulnérable, aussi inatteignable que les Grâces elles-mêmes, au point que ses ennemis tentaient de la frapper à travers moi, persuadés qu'ils étaient de ne pouvoir s'en prendre directement à elle.
Je la sentais à présent, enfler en moi comme les eaux de la lagune à marée haute : "la Sérénité".
— C'est facile de dire que vous ne pouvez pas changer le monde, s'emporta Zaira en pointant le doigt sur lui. Ce sont les gens qui font changer le monde. Je ne connais peut-être pas bien l'histoire, mais ça au moins, je le sais. Ne prétendez pas que c'est impossible alors que vous êtes juste trop feignant pour essayer !
L'orgueil et la colère pouvaient pousser les gens à commettre les pires actes.
— Vous vous souciez donc de ce qui se passe là-bas ? demandai-je, en m'efforçant de ne pas prendre un ton provocateur.
Zaira haussa les épaules.
— J'aime bien Domenic. Je ne voudrais pas qu'on lui chamboule sa géographie.
— Quelqu'un doit parfois se dresser contre l'Empire, ne serait-ce que pour l'empêcher de sombrer dans la tyrannie.