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3.38/5 (sur 454 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Greenwich (Connecticut) , 1966
Biographie :

Claire Messud a fait ses études à Yale et à Cambridge.

Aux Éditions Gallimard ont paru La vie après, son deuxième roman, et Une histoire simple suivi de Les chasseurs.

Les enfants de l'empereur figure dans la sélection finale des dix meilleurs livres de l'année 2006 du New York Times.

Elle vit et travaille à Boston.

Source : amazon.fr
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Citations et extraits (127) Voir plus Ajouter une citation
Vous grandissez, et à cause de toutes les histoires qu'on vous raconte vous apprenez comment est le monde, et vous commencez à perdre des libertés.
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- N'est-ce pas notre lot à toutes, obligées que nous sommes de céder du terrain, de faire un pas de côté, de rester en retrait, sans gloire ni admiration ni reconnaissance ? Nombreuses à vingt ou trente ans, nous sommes carrément légion vers la quarantaine ou la cinquantaine. Mais le monde devrait comprendre, s'il en avait quelque chose à faire, que les femmes comme nous ne vivent pas sous terre. (...) Pas de souterrain métaphorique à la Dostoïevski. Nous sommes toujours en haut. Pas comme ces folles dans leur grenier- on parle assez d'elles, d'une façon ou d'une autre.
Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente. (p. 19)
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Mais celle que je suis à l'intérieur, très peu réussissent à la voir. Personne ou presque. La sortir de sa cachette est le cadeau le plus précieux que j'aie à offrir. Et je viens sans doute d'apprendre que c'est une erreur de la montrer au grand jour.
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Sirena, en revanche, s'occupe de la force vitale. Nous avons tous envie de cela, au fond. c'est ce qui nous attire : quelqu'un qui nous attire : quelqu'un qui nous ouvre les portes du possible, de ce que l'on imagine à peine. quelqu'un qui prend à bras-le-corps les couleurs et les textures, les goûts
et les transformations- qui prend tout à bras-le corps, point final. Tous , nous recherchons ce qui est vivant, ce qui respire. (p. 192)
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- Pourquoi l'objectivité est-elle impossible ?
- Parce qu'on ne connaît jamais qu'une partie de l'histoire. On ne peut pas prendre, même pendant une seconde, montrer tout ce qu'on vit. Alors comment pourrait-on le faire pour l'histoire de quelqu'un ou d'un peuple ? Pour l'histoire d'une nation ? C'est impossible. " (p. .70)
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Je ne suis pas folle. En colère, oui, folle, non. Je m'appelle Nora Marie Eldrige et j'ai quarante-deux ans. (...) Je ne suis ni mariée ni divorcée mais célibataire. Ce qu'on nommait une vieille fille d'autrefois, mais plus maintenant, car cela sous-entend qu'on est fanée, ce qu'aucune de nous n'a envie d'être. (...)
Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente. (p.18-19)
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Ces dernières années, j'ai souvent pensé à "The Ballad of Lucy Jordan", la chanson de Marianne Faithfull - At he age of thirty-seven, she realized she'd never ride through Paris in a sports car, with the warm wind in her hair...- »
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- En tant qu'enseignante, je dois dire que les enfants uniques réussissent souvent mieux leur scolarité...
- Oui, parce que nous, parents, les choyons et leur consacrons tellement de temps. Les enfants uniques, vous savez, ils deviennent comme une troisième personne au sein d'un couple. Ils n'ont pas trop l'occasion d'être des enfants, plutôt de petits adultes.
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Ce n'est plus comme quand j'avais ton âge, avec ces diplômes qui servaient surtout à trouver un mari. (...) J'ai toujours considéré que le grand dilemme dans la vie de ma mère avait été d'entrevoir la liberté trop tard, à un coût très élevé. Elle appartenait à cette génération pour qui les règles avaient changé à mi-parcours, qui était née dans ce monde de linge bien repassé (...), de chignons sophistiqués avec beaucoup de laque (...)
Son diplôme de l'université du Michigan était purement décoratif, et j'avais toujours trouvé significatif qu'il dorme au grenier dans son cadre festonné de poussière, parmi une dizaine de tableaux sans intérêt qu'elle avait reniés (...) Première femme de sa famille à aller à l'université, elle avait pris la peine de l'encadrer, pour finir par en avoir honte, parce qu'elle n'en avait rien fait, qu'elle avait gâché ses chances. (p. 71)
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Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente.
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