Citations de Michael D. O’Brien (38)
-Cette enfant a affronté le lion et l'a vaincu, dit le cardinal.
-Puis-je faire moins ?
-Vous seul pouvez répondre à la question.
Elijah regarda la croix, l'ancre et la colombe gravées dans le marbre.
-Je le ferai.
Le programme de notre assimilation à l'empire repose sur une réflexion grossière. Ils veulent conserver l'avantage de l'exploitation des esclaves, mais en même temps aimeraient bien nous voir nous installer ici avec bonheur, oubliant notre patrie comme si elle avait été un songe fugace. Les esclaves heureux sont des esclaves productifs, pensent-ils? Heureux? Comment pourrions-nous être satisfaits des contradictions flagrantes de notre nouveau mode de vie? Un tel aveuglement de la part de nos maîtres révèle à quel point ils nous comprennent mal.
Le garçon avait aussi appris sans aucune parole, presque sans y penser, que le passage du temps était à la fois rapide et éternel.
On peut cacher beaucoup de choses derrière des mots.
La pierre et le feu se sont battus
La mer et le ciel se sont épousés
La ville et la forêt ont été accouplées
Liberté et fidélité étaient un,
Et dansaient dans la lumière du matin,
Mais l'obscurité a couvert la face du soleil,
Et les a séparés dans la nuit.
Mais, Maurice, les graines de la tyrannie sont dans toutes les démocraties. Il ne faut pas vous illusionner. Chacun, chacun de nous peut être tenté d'échanger la liberté contre ce que nous considérons comme le bien commun du moment.
Ma vie est un campement temporaire sur le bord d'un abîme. Je supplie qu'on me donne de l'oxygène, de la lumière, de la force. Mais à qui est-ce que je demande cela ?
Au commencement je pensais que ce pays était propre et vierge, un lieu de promesse accomplie. Cependant le temps a prouvé que c'était une variante du désert, d'une beauté spectaculaire mais néanmoins un désert. Au-delà de chaque horizon émerge un nouveau vide qui supplie d'être rempli par nos larmes. Au-delà, promet le vent, se trouve la terre véritable et durable où exulte la vie. Si le vent de la terre promise est parfois cruel, c'est pour me rappeler que mon voyage n'est pas encore achevé.
Je sais qui je suis et j'en suis fière ! C'est vous les filles éduquées qui vous prenez les pieds dans vos boyaux en essayant de découvrir qui vous êtes !
Elle avait laissé la saleté entrer. Ou ses convictions partir.
- Vous aimez le vent ? Dit-il.
- Oui j'ai toujours aimé cela. C'est comme une musique, des caresses guérissantes. Mais là où je vis c'est parfois une chose cruelle qui déchire tout, gémit et déferle dans la vallée comme la vengeance elle-même. Il peut renverser les bateaux et abattre les arbres. Il me rappelle combien la vie humaine est fragile.
- je suis désolée. Toutes mes condoléances.
- Condoléances ? Les clichés arrivent au galop.
- Je suis désolée. Ai-je dis quelque chose de mal ?
- Non. C'est si dur de parler vraiment de ces choses, n'est-ce pas, parce que les mots pour en traduire la profondeur n'ont pas été inventés. Alors vous vous procurez les vieilles métaphores éculées qui racontent l'histoire sans sortir vos tripes.
Mais Nigel, n'est-ce pas une tension de mettre une trop grande signification sur les choses les plus simples de la vie, un poids qu'elle ne peuvent supporter ?
Les êtres humains n'arrivent pas tout faits, Ashley. Il faut du courage et de la souffrance et bien du travail dur pour donner vie à quelque chose. Tu peux être tout ce que tu veux devenir mais je te le dis, si tu perds courage tu ne seras jamais rien !
Elle incarnait une plénitude d'années qui attendait d'être vidée. Un vide qui attendait d'être rempli.
Et ainsi donc dans le fracas et les cris de la lutte pour la vie, la femme commença à être qui elle était. Elle finit par apprendre que pour se battre, il faut connaitre son ennemi et aimer passionnément ce qui doit être préserver.
Tant, nous avons quelque chose de bien plus puissant que tous les bons ou mauvais esprits de l'univers, plus puissant que tout le savoir humain. Nous avons le droit de décider si nous allons faire le bien ou le mal. Cela fait de nous quelque chose de spécial, fiston, et de dangereux aussi.
Sa plume ne pouvait trancher les cellules folles, son autorité n'allait pas au-delà des mots et du papier, même s'il n'y avait aucune limite aux résonances qu'ils pouvaient trouver dans le coeur de ses lecteurs. Mais ces réalités semblaient éloignée du drame de la guerre cellulaire. Elle ne pouvait les rayer ni les remplacer des événements contraires par des meilleurs.