Citations de Michel Piquemal (315)
La force du bras et le courage sont de grande chose, me dit-il. Mais elles ne sont rien sans le secours d'une vision. Seule la vision peut te guider droit, comme une flèche projetée par un arc. Seule une vision t'accordera des alliés parmi les créatures de l'air, de la terre et de l'eau. Un homme sans vision est un homme sans pouvoir.
Dors bébé, dors
Jusqu'à ce que le dîner soit prêt
Et s'il ne l'est pas
Celui des voisins le sera
Dors bébé, dors
En Égypte, comme dans de nombreux pays, l'appartenance religieuse est inscrite sur la carte d'identité.
Il n'est pas prévu de ne rien y mentionner !
Cela en dit long sur le poids mental que les religions ont réussi à faire peser sur les sociétés.
Désormais, au sommet de l'Olympe, l'amour n'est plus un rustre qui ne songe qu'à assouvir son désir. Il a aussi une âme pour donner plus de profondeur à nos rencontres. Sachons nous en souvenir !
Notre langage nous pétris de christianisme.
Lorsqu'on veut exprimer une joie, les références à Dieu sont quasi obligatoires :
-Dieu soit loué !
-Mon Dieu, quel bonheur !
-C'est le paradis !
Il en est de même pour nos espérances :
-Si Dieu le veut !
-À Dieu ne plaise !
Lorsqu'on évoque la mort, on se retrouve encore et toujours face à ces références religieuses :
-il est parti (au ciel)…
-S'il nous regarde de là-haut …
-Paix à son âme …(sans d'ailleurs avoir forcément conscience que "l'âme" est une notion religieuse sans fondement scientifique).
Et tout cela répété depuis la plus tendre enfance.
C'est ainsi que la société judéo-chrétienne enfonce des clous dans nos têtes : par la force subliminale du langage.
Dans l'enfance, la croyance en Dieu est une transcendance de la souveraine protection des parents.
Car tous les spécialistes de la mémoire et du cerveau l'affirment : ces conditionnements du plus jeune âge sont pratiquement irréversibles.
Les enfants reçoivent menaces et interdits religieux avec une sensibilité extrême.
Et toutes les religions jouent sur cette vulnérabilité de leur cerveau.
Comme l'écrit avec malice le philosophe Raoul Vaneigem : " elles gagnent à tous les coups, car elles mutilent et vendent des béquilles."
Si beaucoup d'adultes ont du mal à abandonner la tutelle d'une croyance religieuse et se refusent (malgré leur intime conviction) à la remettre en cause, c'est parce que le clou a été enfoncé dès le berceau, et que ces clous-là sont quasi impossibles à desceller !
Le combat de la raison n'est jamais gagné, car elle est contre nature - voilà pourquoi le racisme, les guerres, les superstitions (qui font appel aux pulsions et à l'irrationnel) ont hélas encore de beaux jours devant eux.
Et ne croyons pas que ces moteurs magiques se trouvent uniquement chez l'autre.
Ils sont en chacun de nous, comme une dualité qui s'affronte en permanence dans nos esprits.
Faire appel à sa pensée magique est le recours permanent de ceux qui ne veulent pas voir l'homme grandir et s'émanciper de leurs pouvoir.
La crédulité humaine ne semble pas avoir de limite !
Les publicitaires le savent bien qui, pour le pousser à acheter, n'emploient guère d'arguments rationnels, mais jouent plutôt sur son inconscient et sur ses pulsions.
Les politiques et les religieux aussi.
Les miracles ont donc été, durant des siècles, la grande arme de conviction des religions.
Pour accepter ce costume logique de la raison qui n'est pas à sa taille, l'homme doit se contraindre… et, au premier accroc douloureux de la vie, il en revient à sa vraie nature.
L'être humain n'est pas un être de raison.
Ce n'est pas dans sa nature profonde, plus attirée par l'irrationnel, l'affectif, le sensible, les pulsions et le magique.
Ce qui explique que des hommes et des femmes d'une intelligence remarquable peuvent avoir recours aux horoscopes, aux cartomanciennes et aux numérologues.
C'est là l'un des enseignements majeures des neurosciences.
Beaucoup d'adultes le pressentent mais s'affirment encore croyants, par commodité.
Cela leur évite de creuser la douloureuse question métaphysique du sens de l'existence…
Pourtant, ce qui suffit pour une société primitive ne nous satisfait plus.
Car c'est expliquer quelque chose qu'on a du mal à comprendre (notre présence sur terre) par quelque chose qu'on comprend encore moins… et d'ailleurs présenté comme un mystère.
L'idée d'une création par un ou des êtres suprêmes est la réponse qu'a trouvée l'humanité des temps néolithiques - une réponse calquée sans doute sur l'observation de la naissance d'un être vivant qui a fatalement des géniteurs.
Dans ce cheminement historique de l'émergence d'une fonction divine , tout atteste que ce n'est pas Dieu qui crée les hommes mais bien l'inverse.
Tu les paies et, dans un délai de quinze jours, ils te rendent un dossier sur la personne... Ils s'introduisent dans son ordinateur et espionnent ses mails, les sites qu'elle a consultés, ses conversations privées, etc. Pareil avec son téléphone mobile, et ils consultent la totalité de ses réseaux sociaux jusqu'à dix ans en arrière...
- Mais tu es sûre que c'est légal ? interrogea-t-elle ?
- Bien sûr que non, c'est pas légal ! Mais cette société, bien qu'occidentale, a eu l'intelligence de se domicilier dans des pays où l'on ne peut rien contre elle. C'est là là toute la complexité d'internet. Toi tu ne risques rien ! Tu n'as fait que payer.