Lu il y a environ 20 ans, j'en garde un grand souvenir, en particulier la description détaillée des tribus « barbares », la conversion de Clovis au christianisme, et ce qui m'avait choqué (j'étais jeune et naïf...-:), l'assassinat d'une grande partie de sa famille, pour conserver le Royaume enfin je me souviens qu'à la fin de ce livre, il y avait une foultitude de lettres en Latin (traduit en Français) de Théodoric entre autres et commentées par l'auteur. Une lecture passionnante et très instructive qui vingt ans après me procure de la satisfaction qu'en j'y repense. Il faudrait que je m'y replonge...(il y a tellement à lire.)
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J’aime beaucoup cette période de l’Histoire qui va de la fin de l’empire Romain à la constitution des royaumes « barbares », car elle présente quelque chose de rare : une profonde discontinuité, comme si l’univers avait été anéanti et reconstruit sous une forme différente.
C’est comme ça que je la ressens quand je l’évoque dans ma tête le temps d’une pensée. Pourtant, chaque livre que je lis sur cette période insiste sur les éléments de continuité. Après tout, des hommes l’ont vécue, et ont survécu. Mais cela ne change pas la première image qui me vient à l’esprit.
Le livre de Michel Rouche ne déroge pas à cette « règle de continuité ». Même si le titre laisse penser que l’on a affaire à une biographie de Clovis, c’est toute la période du IVème au VIème siècle européen qui est raconté. Clovis intervient comme un acteur important, mais loin d’être unique. L’histoire nous est avant tout racontée à travers les hommes et femmes célèbres qui y ont participé, même si des éléments sociaux sont ajoutés quand ils aident à la compréhension.
On peut ainsi voir se déployer les aventures de Galla Placidia (héroïne d’un récent roman de Max Gallo), la conversion de Saint Martin de Tours et les désillusions de Sidoine Apollinaire, la géopolitique de Théodoric le Grand et les hésitations de Clovis devant le catholicisme.
C’est surtout l’action de deux femmes qui m’a impressionné, sans qui Clovis n’aurait pas pu réaliser celui qu’il a réalisé : Sainte Geneviève et Clotilde, son épouse. Le rôle des femmes dans les sociétés germaniques est particulièrement mis en avant dans ce livre. Je le découvre pour ma part.
La description de la « lutte pour les âmes » prend également une grande place. La puissance de l’arianisme chez les Germains à l’époque fait vraiment impression, au point que l’on peut considérer comme très casse-gueule le choix de Clovis de soutenir le catholicisme. De mon point de vue les différences entre arianisme et catholicisme paraissent mineures, et chacun dans le fond de sa conscience peut croire que le Christ est au même niveau que le Père ou plus humain et un peu « inférieur ». Ce livre les montrent comme inconciliables car définissant qui aura le pouvoir. Michel Rouche a même tendance à soutenir le catholicisme ; pour lui l’arianisme ne pouvait mener qu’au despotisme. J’ai des doutes.
Malgré ce petit détail, j’ai trouvé le livre excellent, accrocheur, riche et pas daté du tout dans la mesure où il m'apparaît cohérent avec des livres récents tels que « Le jour des barbares » d’Alessandro Barbero ou « La naissance de la France » de Patrick J. Geary. Il offre même des documents du temps, de Saint Rémi, Cassiodore ou Procope, avec texte en latin, traduction en français et analyse serrée, pour ceux qui veulent aller plus loin.
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Ce travail couronne une œuvre de médiéviste. Fossier semble indépassable avec ce regard panoramique qu'il porte sur le Moyen Âge. Un grand angle qui élargit le champ d'analyse à tous les continents et nous prouve que le Moyen Âge ne fut pas qu'un phénomène occidental ou oriental.
Où l'on prend conscience que le Premier Moyen Âge ne se résume pas à la pénétration en Europe occidentale des peuplades dites barbares qui vivaient aux franges de l'Empire romain et qui s'étaient en fait profondement romanisées ou qu'au phénomène de morcellement des terres et d'émergence de la féodalité sur les ruines des Empires romain puis carolingien.
De nombreuses pages nous fournissent la preuve qu'il faut savoir regarder ailleurs, qu'il a existé d'autres peuples qui vivaient différemment et parfois semblablement, sous certains aspects, sur d'autres continents. Nous avons bien là un tableau d'ensemble qui nous permet de penser aussi une histoire du Moyen Âge diversifiée selon les climats et les latitudes. Ce premier volume comme les suivants ouvre les horizons à l'échelle planétaire.
Francois Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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Ce livre décrit la période post gallo-romaine jusqu'à l'invasion des vikings, en abordant d'abord par peuple/zone géographique (ouest européennes) puis par thèmes de civilisation (violence, pauvreté, mariage...)
La première partie est tout à fait intéressante et on perçoit bien comment les influences barbares, romaines et chrétiennes se sont mixées durant cette période pour construire les bases de notre civilisations modernes ; le style est un peu touffu, avec beaucoup de références et souvent trop de détails anecdotiques, mais on perçoit bien ce qui fait la spécificité de chaque population (espagnole, franque, bretonne/celtique, scandinave....) ; c'est moins évident par thème, car la thèse défendue dans chaque chapitre n'est pas toujours très claire.
Sans doute pas un ouvrage de référence, mais qui donne envie de se plonger dans d'autres livres plus spécialisés.
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Je viens de dénicher ce matin, dans un vide grenier d'Albi, cette magnifique Histoire Générale de L'ENSEIGNEMENT et de L'EDUCATION en FRANCE, en 4 volumes, qui va du Ve siècle avant Jésus-Christ à la fin du XXe siècle.
Il s'agit d'une publication réalisée en 1981 sous le patronage de l'Institut National de Recherche Pédagogique.
Tome I : des origines à la Renaissance (Ve siècle A.C -XVe siècle A.D)
Tome II : de Gutenberg aux Lumières
Tome III : de la Révolution à l'école républicaine
Tome IV : l'école et la famille dans une société en mutation
Chaque tome est très richement illustré et documenté, en noir et blanc (majoritairement) et couleur par des cartes, documents d'époques, illustrations, tableaux, gravures, hors texte, graphiques....
Après un premier survol, ça m'apparaît infiniment plus intéressant encore qu'au moment où je me suis décidée à l'acheter et je suis totalement enchantée de ma trouvaille, seul hic, je n'ai que trois mois pour lire ces quelque 2500 pages, car cette histoire était destinée à ma Pépette pour son anniversaire... j'espère que c'est jouable.
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Cet ouvrage, conçu et rédigé par des universaitaires est avant tout conçu pour des étudiants avec des chapitres qui permettent une très bonne introdution sur les différents sujets, tout en sugérant des lectures d'approfondissement. Les crates en fin d'ouvrage permettent de mieux ncarner le sujets, tout comme les courtes notices de présentation des différents personnages ou notions évoqués placées dans les marges.
L'ouvrage permet de balayer de nombreux champs de connaissance et se divise en trois grandes périodes :
Le haut moyen âge allant de 410 à 1050 avec les premiers royaumes, les changement liés à la chrétienté mais aussi les crises des royaumes barbares puis l'expansion des royaume francs et la fondation de l'Empire avant b'aborder la renaissance carolingienne et l'échec politique d el'unité de l'Empire avant de se clore par les dernières insvasions barbares et l'éclatement féodal.
Le moyen âge classique va du XIème au XIIIème siècle et permet d'aborder la relation d el'homme à la terre, la féodalité, le renouveau de l'Etat, du commerce, mais aussi la vie urbaine et le commerce, l'Eglise et la société politique, le monachisme, la vie culturelle et artistique et l'expansion de l'occident.
Enfin la dernière partie, consacrée à la fin du Moyen Age va jusqu'au XVème siècle et se centre sur la vie économique, le destin des Etats, le monde rural et reprend ensuite les thèmes de l'urbanisation etdu commerce, la vie religieuse et artistique.
Le livre permet à chacun de se faire une idée assez concise mais très juste de ce que fut le Moyen Age.
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Un très bon livre qui n'est pas que bibliographique, mais une véritable vue d'ensemble de la période pré et per-Clovis.
On y trouve politique, religion, économie, vie privée/mariages et impacts de divers faits antérieurs, le tout entremêlé mais sans fouillis.
Les cartes claires sont un atout très appréciable.
Un livre repère concernant la fin du V° siècle dans les Gaules Romaines.
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Cet ouvrage est une gageure : rendre intelligible le chaos socio-politique du haut Moyen-âge entre la chute de l’empire romain et l’établissement des carolingiens ((entre 568 et 888) . Il le fait en analysant les structures sociales subsistantes et leur évolution , et aussi par aires géographiques . C’est synthétique et clair donc réussi .
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Un manuel bien documenté et riche en informations.
Pour les amoureux d'histoire du Moyen-Âge et du début de l'époque moderne, une source très intéressante !
Petit +, la chronologie à la fin de l'ouvrage qui est extrêmement rigoureuse.
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je l'ai vu, je l'ai pris, je l'ai lu et j'ai été époustouflée
C'était un roi immense
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