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Critiques de Michel Steiner (12)
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Petites morts dans un hôpital psychiatrique de..

C’est une découverte plutôt étrange et macabre que fait Octave Lepgorin, psychanalyste en rentrant chez lui pour accueillir son premier rendez-vous : un travesti bavant, écumant, vomissant dans son salon… Nulle porte fracturée mais un message menaçant posé à côté du téléphone, lui annonçant sa mort programmée et le mobile à l’asile de Prémont. Au volant de sa Peugeot 203 dans laquelle il découvre une nouvelle menace écrite au rouge à lèvres écarlate sur son pare-brise, il prend la route pour Prémont chez son ami psychiatre Charles Koberg. C’est en compagnie de ce dernier, de sa femme Annette et d’une charmante rousse, Geneviève, qu’ils découvrent une vidéo digne du pire film d’horreur…Trochin, un psychiatre de l’asile, a été torturé et mutilé de façon horriblement barbare, rappelant des méthodes utilisées en psychiatrie au 19ème siècle pour soigner entre autres les hystériques…



L’inspecteur Mathieu Gambié, amateur lui aussi de 203 et d’histoire médiévale, d’ouvrages sur la chasse aux sorcières, l’inquisition, qui offrent des descriptions détaillées de possédées qui deviendront les hystériques, forme avec Octave un couple atypique pour dénouer les fils de cette ténébreuse affaire. En effet plusieurs meurtres ont suivi le premier dans ces lieux couverts de brume, habités par un passé encore très présent, dissimulant dans ses souterrains d’obscurs cachots, malgré les méthodes médicamenteuses qui semblent plus douces…mais il y a-t-il un remède à la folie ? Les psychiatres ne sont-ils pas menacés d’un sentiment de surpuissance, détenant un pouvoir pouvant facilement déraper ? Et de la camisole de force, contrainte sur les corps, à la camisole chimique, qui agit sur l’esprit, du pouvoir des institutions à celui des laboratoires, le progrès est-il réel ?



Michel Steiner nous offre un polar original, en profitant pour dénoncer certaines méthodes de la psychiatrie, le tout avec beaucoup d’humour, des personnages déjantés à souhait, des dialogues savoureux, des décalages chronologiques qui mêlent les époques, répondre à un portable dans une voiture des années 50 tout en évoquant une bulle papale du temps de l’inquisition… Il pose de vraies questions tout en nous emmenant dans une enquête endiablée, ne nous épargnant pas quelques scènes bien sadiques… Un régal, une belle découverte, même si au final on ne sait toujours pas qui sont les plus fous… les internés ou ceux qui les enferment ?

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Petites morts dans un hôpital psychiatrique de..

Petites morts dans un hôpital psychiatrique de campagne est en fait un manifeste anti-psychiatrique. Les meurtres de plusieurs psychiatres sont l'occasion pour M. Steiner de nous relater l'histoire de cette discipline médicale aussi fascinante que rebutante. Celle aussi de nous faire partager sa crainte concernant la prescription à outrance et banalisée de médicaments psychotropes, et la dérive toujours possible vers un outil de répression et de contrôle des déviants de nos sociétés. Ce livre m'a ramenée vers les folles années où j'ai exercé à l'hôpital Sainte-Anne. J'ai moi aussi distribué ces petites pilules, j'ai assisté aux séances d'électrochocs, certes sous anesthésie, j'ai participé à la mise sous camisole de contention, j'ai même aidé à décrocher un pendu, ma pire expérience, j'ai été confrontée à la folie d'êtres fascinants, terrifiants, attachants . Et un jour, j'ai démissionné... Qui sont les plus fous ? Les patients ou les soignants ? Plein d'érudition, mais grâce à la présence d'un flic passionné d'histoire médiévale, l'auteur sait nous rendre très digeste cette plongée derrière les hauts murs asilaires.

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Freud et l'humour juif

Freud et l'humour juif" - lu dans le cadre de la Masse critique.



Je vous le dis tout de go, malgré les titre et quatrième de couverture alléchants, ce fut une mauvaise pioche. Il est certain que les "professionnels de la profession" y trouveront de quoi les réjouir mais moi malgré beaucoup de bonne volonté pour m'accrocher, pour ne pas me perdre et arriver au bout, j'ai échoué aux trois quarts des 200 pages.



"Freud et l'humour juif", je dirais plutôt "Michel Steiner et l'humour juif (très peu) et la culture juive (beaucoup)", quel fouillis !

Il est vrai que j'étais prévenue par l'auteur lui-même : "Ce texte peut paraître désordonné mais le désordre est au coeur de mon sujet puisque ce qui caractérise l'humour juif fait ouvertement désordre" sont les premiers mots de l'avant-propos. Une promesse parfaitement tenue sans que l'essai en soit drôle pour autant (sourire).

Michel Steiner reprend quelques unes des blagues de l'ouvrage de Freud "Le mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient", passe en vitesse sur ce que Freud a pu en dire et se lance dans sa propre analyse. Les digressions et redondances, les explications ab ovo, n'en finissent pas. Combien de fois, me suis-je demandé "mais où veut-il en venir ? mais de quoi parlait-il juste avant ?" Sa prose est lourde et truffée de renvois.



L'impression générale que j'en tire est que Freud ne pensait pas grand chose de l'humour juif, qu'il avait quelques idées sur l'humour tout court mais que Michel Steiner, lui, a plein d'idées sur diverses choses et une grosse envie de les partager par écrit. Il s'est donc trouvé ce prétexte littéralement freudien (si j'ose). Y a plus qu'à lire Freud dans le texte.

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La machine à jouir

La machine à jouir nous entraîne dans le monde de l'entreprise, celle de l'industrie pharmaceutique. Michel Steiner connait bien les deux. Il a lui-même travaillé pour un labo lorsqu'il faisait ses études et est passé distribuer ses bonnes paroles à HEC.



Pimol Pharma va être côté en bourse; son directeur sur le point d'être élu "Manager de l'année"; ses employés, une vraie petite famille. Bref, tout irait bien dans le meilleur des mondes si une série d'attentats burlesques ne venait gripper la machine. Un anarcho-syndicaliste désespéré , des secrétaires bcbg victimes d'attaques d'orgasme, des ordis en plein délire, des sous-fifres soumis qui partent en vrille etc, etc... Ce bouquin est une vraie partie de rigolage et un réquisitoire génial contre le marketing. Le MEDEF n'a qu'à bien se tenir !




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Mainmorte

Dans Paris sont découverts des morceaux de corps humains, délicatement cuisinés et découpés "façon puzzle" comme dirait un des Tontons Flingueurs ! Lorsqu'on sait qu'il s'agit de restes d'huissiers, on jubile ! Commence un jeu de chat et de la souris entre " le chef " de ces mets originaux et un journaliste qui mène l'enquête. Enigmes psychanalytiques et mathématiques, coups de pocker, Michel Steiner s'amuse des théories lacaniennes et ne cache pas son plaisir à régler leur compte à ces serviteurs de l'Etat qui ne semblent pas plus trouver grâce à ses yeux que les aubergines !



A vos fourneaux ! Petite cervelle au beurre blanc, cou farci, foie hâché aux petits oignons, coeur sauté et persillé, ragoût de poumons, tripes à la mode de Caen, jambe rôtie au romarin, bras en croûte, pénis et testicules au caramel... Et avec ça, qu'est-ce qu'on boit !!!




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Petites morts dans un hôpital psychiatrique de..

Je cherchais ce livre depuis longtemps, allez savoir pourquoi.

Bon voilà je l'ai lu, de la première à la dernière page, sans rien omettre, mais sans aucun plaisir ( ce serait le comble, vu les horreurs décrites dans ces pages).

On apprend dans les dernières pages que les faits sont tirés de choses ayant réellement existé. Ce qui est vrai, sans aucun doute et c'est terrifiant!

Mais le style ne m'a vraiment pas plu.

Les échanges entre le policier chargé d'une enquête plus que perturbante et du psychanalyste mêlé à l'affaire sont brutaux, vulgaires...

Non je n'ai pas aimé ce livre ni ce qu'il contient.



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Petites morts dans un hôpital psychiatrique de..

C'est noir, c'est mordant, piquant et glauque mais qu'est ce que c'est bon!

Rarement un livre "mauvais genre" ne m'aura fait autant sourire (par moment la plume de l'auteur est vraiment déjantée) et autant dégoûtée (certaines scènes sont vraiment dures).

L'auteur connait sa matière (en théorie uniquement j'espère ;-) ) et nous emporte dans le domaine de la psychiatrie. Oui certaines choses se passent encore réellement aujourd'hui mais non tout n'est pas obligatoirement aussi noir, grinçant et déjanté...mais c'est ça le propre d'un bon roman, lier adroitement fiction et réalité.
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Mainmorte

Terrifiant
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Petites morts dans un hôpital psychiatrique de..

Je ne sais pas vraiment si policier est le bon terme pour ce livre. Je trouve le terme limitatif. Cela ne serait pas faire justice à ce roman de le décrire de cette seule façon. Certes il y a crimes et de quelle manière!



Mais ce sont des "prétextes" à présenter le coté sombre de la psychiatrie et les abus commis pendant des années. Les criminels ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Sachant que la torture des électrochocs a été remplacée par des camisoles chimiques qui ont des conséquences qui peuvent tout aussi lourdes et douloureuses.



On a à faire à des médecins sans conscience, des sadiques, des violeurs mais aussi des médecins qui préfèrent ne rien voir et recevoir des chèques de l'industrie. C'est érudit avec des liens avec la religion (l'inquisition, bulle papale), peut être un peu trop étalage de culture avec un coté gore qui peut déranger.



C'est un livre intéressant, drôle à certains moments. L'interaction avec le psy / joueur de poker et le commissaire est prenante.



Par contre le rôle de Geneviève est peu crédible. Et puis était-ce indispensable de faire de tous les psys présents des obsédés sexuels ou coureur de jupon?



Bref ce n'est pas un livre indispensable mais qui ne manque pas d'intérêt.
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Petites morts dans un hôpital psychiatrique de..

Style un peu gore pour moi
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Petites morts dans un hôpital psychiatrique de..

Michel Steiner annonce la couleur : Petites morts dans un hôpital psychiatrique de campagne est un manifeste anti-psychiatrie, post-facé par Bernard de Freminville, psychiatre dont la thèse de médecine s'intitule “La raison du plus fort. Traiter ou maltraiter les fous ?”. A la suite de ses recherches pour cette parution universitaire, il a abandonné la psychiatrie pour devenir éditeur.





L'auteur informe que si ses personnages sont nés de son imagination, tous les sévices infligés aux internés du XIXème siècle sont bien réels, historiques et documentés. Sous couvert d'un roman noir, l'auteur invente une intrigue policière aux personnages savoureux parmi lesquels un psychanalyste joueur de poker ou un flic érudit et latiniste.





Trochin, psychiatre à Prémont (Prémontré ?) est assassiné. Michel Steiner  lui a réservé, en s'amusant beaucoup, quelques-uns des sévices infligés par Charcot à ses malades : séquestré durant 5 semaines, bourré d'hormones destinées à modifier son sexe, émasculé, empoisonné au cyanure, une sorte de concentré de tous les traitements infâmes réservés aux déviants du XIXème siècle.





Dans ce polar qui est également une leçon d'histoire de la psychiatrie, Charcot en prend plein son grade : il torturait publiquement "ses hystériques " pour lutter contre leurs attaques d'orgasmes avec des prises de température vaginale, des lavements au clystère, des sangsues sur le vagin, excisions du “nerf” incriminé dans les dérèglements sexuels, blessures sur le corps volontairement infectées pour distraire l'esprit de la malade de ses propres pensées, j'en passe et des meilleures comme la pendaison, l'estrapade, ou l'origine des électrochocs. Bref, un polar pour soigner notre ignorance !

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La machine à jouir

Michel Steiner dresse un portrait acerbe du patron type d’une grande entreprise du point de vue de ses motivations, de son pouvoir de domination et d'humiliation de ses employés.



Mais une fois l'événement initial passé, le livre s'embourbe dans une logorrhée et de nombreuses répétitions qui lasseront le lecteur.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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