Freud et l'humour juif" - lu dans le cadre de la Masse critique.
Je vous le dis tout de go, malgré les titre et quatrième de couverture alléchants, ce fut une mauvaise pioche. Il est certain que les "professionnels de la profession" y trouveront de quoi les réjouir mais moi malgré beaucoup de bonne volonté pour m'accrocher, pour ne pas me perdre et arriver au bout, j'ai échoué aux trois quarts des 200 pages.
"
Freud et l'humour juif", je dirais plutôt "
Michel Steiner et l'humour juif (très peu) et la culture juive (beaucoup)", quel fouillis !
Il est vrai que j'étais prévenue par l'auteur lui-même : "Ce texte peut paraître désordonné mais le désordre est au coeur de mon sujet puisque ce qui caractérise l'humour juif fait ouvertement désordre" sont les premiers mots de l'avant-propos. Une promesse parfaitement tenue sans que l'essai en soit drôle pour autant (sourire).
Michel Steiner reprend quelques unes des blagues de l'ouvrage de
Freud "Le mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient", passe en vitesse sur ce que
Freud a pu en dire et se lance dans sa propre analyse. Les digressions et redondances, les explications ab ovo, n'en finissent pas. Combien de fois, me suis-je demandé "mais où veut-il en venir ? mais de quoi parlait-il juste avant ?" Sa prose est lourde et truffée de renvois.
L'impression générale que j'en tire est que
Freud ne pensait pas grand chose de l'humour juif, qu'il avait quelques idées sur l'humour tout court mais que
Michel Steiner, lui, a plein d'idées sur diverses choses et une grosse envie de les partager par écrit. Il s'est donc trouvé ce prétexte littéralement freudien (si j'ose). Y a plus qu'à lire
Freud dans le texte.