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Citations de Michel Torrekens (72)


Mon corps me lâche inexorablement, une étape de plus dans le lent processus de dépossession.
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Nous savions comment procéder, nous avions été initiés à la petite mécanique de la sexualité humaine, mais nos corps restaient les inconnus d'une équation que nous n'avions jamais eu la possibilité de résoudre.
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Mon corps se comporte d'une étrange façon. C'est mon complice, celui à qui j'accorde l'essentiel de mon attention et un boulet dont je dois surveiller les moindres comportements. Mon meilleur ami et mon pire ennemi. Il me porte et je le supporte.
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Au dernier moment, je veux donner l'image la plus flatteuse, je veux pouvoir être tenu dans des bras, je veux que cela se passe bien.
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Mes jours me sont comptés désormais. Mais je veux profiter de chaque instant. Chaque moment, même dans le dépouillement, même avec les restrictions qui me sont imposées, est privilégié parce que je vis avec cette conscience tacite d'une imminence de la mort. Je sens que des choses se détraquent dans mon corps, que rien ne tourne plus rond. Cette fatigue dont on parle si souvent est omniprésente. Vous m'avez connu enfant à l'âge de tous les possibles......p41.....La mort ne m'effraie pas, mais lâcher prise, perdre pied...
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Je refusais l'idée de me voir confiner dans cet espace clos et étroit. Puis, j'ai bien dû me rallier à leurs raisons, à la raison tout court. Impossible pour eux d'assumer toutes les exigences d'un corps vieilli, malade, affaibli. Un corps qui ne respecte plus les garde-fous placés par le cerveau, comme si l'un était déconnecté de l'autre.
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Ne plus exister, se sentir incapable de penser, d'agir. Se vivre comme un bloc crispé par la force puissante de son corps déchiré.
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Je ne peux plus aller aux enterrements. Du coup, cela me donne l'impression que les gens partent sans moi. Le prochain auquel je participerai, ce sera le mien. Quand j'y pense, je le vois comme la prochaine et la dernière raison de se réunir autour de moi.
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Je ne supporterais plus le décès d'un plus jeune. J'aurais l'impression de recevoir une gifle. Incapable de renouer avec une raison de vivre. Je suis arrivé à un stade où mon quota de morts dépasse largement celui des vivants qui m'entourent, qui comptent pour moi. D'autant que beaucoup de ceux-ci ont cessé de donner signe de vie, ont disparu dans la nature. Je me demande quand la balance a penché de l'autre côté.
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Les raisons de vibrer se raréfient. Non seulement mon entourage me protège de toutes les tensions familiales, évite autant que possible de m'asséner des nouvelles sombres, mais je me barricade moi-même contre les idées noires. Même si les chambres disposent d'une télévision, je fuis littéralement les informations. p. 14
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Je ne peux plus me déplacer qu’avec l’aide de quelqu’un. La plupart du temps, c’est une soignante qui se porte à mon secours. C’est bien le mot : mon secours. Je suis en situation continuelle d’assisté, obligé de me plier au bon vouloir d’une autre personne. Cela m’a appris l’humilité. Bien malgré moi. Après avoir dirigé des années durant une équipe de quinze personnes, je ne suis plus en maître de moi-même. Heureusement cette dépendance est venue progressivement. Insidieusement. Vous avez beau savoir que cela finira par vous arriver un jour, vous vous bercez le plus longtemps possible d’illusions. p. 11
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Quand des nuages se profilent dans le carré bleu de ma fenêtre, je renoue avec un jeu qui m'a occupé des heures entières dans mon enfance : identifier des formes au milieu de ces masses moutonneuses. Tantôt, je voyais un éléphant, une locomotive, un bateau, tantôt une tête de cheval, un château, une bouteille ... Maintenant, le visage d'Hélène finit toujours par apparaître, comme si les nuages obéissaient à mon inconscient.
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