Michel Vieuchange

En 1930, Michel Vieuchange (1904-1930) cherche à atteindre Smara, ville du Sahara occidental interdite aux occidentaux à cette époque. Pour cela il lui faut des guides fiables, capable d’éviter les agressions de brigands ou de groupes en conflits. Pour voyager incognito avec eux, il se déguise parfois en femme. Il accomplit une partie du chemin à pieds, parfois de nuit, ou sous la chaleur, avec des rations en eau et en nourriture inadaptées.

Il atteint son objectif mais mourut peu après d’épuisement et de maladie.



Ce récit est une compilation de ses notes de voyage, publiées par son frère.



Ce voyage n’est pas banal mais le style est laconique, sans la mise en forme qui aurait rendu la lecture agréable. Le nom de Michel Vieuchage évoquera pour moi un grand aventurier, mais pas un écrivain (il n’eut pas le temps de reprendre ses notes pour en faire un récit "lisible", et son frère est resté le plus fidèle possible au matériau initial).

Récit enfiévré, halluciné d'un voyage fou : pénétrer à Smara la ville quasi-mythique du sud marocain en territoire non pacifié, soumis aux perpétuels barouds de tribus séculairement ennemies. Un pari insensé pour un roumi au risque d'être fait prisonnier contre échange d'une rançon ou tout simplement égorgé...Rencontres inquiétantes, soif ardente, blessures lentes à cicatriser, menace des pillards mais aussi compagnons de route retors prêt à vendre ou à égorger leur employeur. Au bout de la route Smara la cité en ruine pour une courte visite de trois heures et un retour épuisant qui mène à la mort par dysenterie...Hallucinant.

Enfant puis adolescent, on se rêve héros : archéologue comme Indiana Jones ou aventurier comme Henry de Monfreid, un peu scandaleux comme Richard Burton ou encore explorateur comme René Caillié. Mais dans l’entre deux guerres, il ne reste guère de Tombouctou à découvrir … Peut être en Sahara occidental ? Dans cette contrée, les tribus se livrent encore à la guerre, le plus souvent sous forme de razzia… En tout cas, il n’est pas bon d’être un occidental. A l’image de Burckhardt et de Caillié, l’auteur se grime en autochtone et qui plus est en femme berbère pour éviter le moindre échange du fait de son sexe supposé … Du sud marocain, Vieuchange se dirige donc vers le sud sous la supervision de guides plus ou moins surs et de femmes.

Mais ce voyage auquel j’aurai pu m’attendre à des envolées lyriques, se limite par trop au froissement de la fierté de cet occidental sur les us et coutumes de son entourage, de plaintes sur la chaleur, la qualité de l’eau et de la nourriture, les mouches omniprésentes …. Je n’ai pas pu dépasser le tiers de l’ouvrage et je ne suis donc jamais arrivé à Smara : j’avais trop l’impression d’entendre un touriste qui se plaint auprès du serviteur/boy que son cocktail n’était pas servi assez frais dans son Club Med en Casamance …. Pourtant, ce récit de voyage a pour préfacier J Monod et connait le succès dans sa traduction anglaise ….Mais je traine cette lecture depuis 3 mois et je ne prends strictement aucun plaisir, au plus un peu de honte à voir la couverture se couvrir de poussière ….

Les âmes dans les obscurités

A la quête du blanc de Moby Dick

De Samara

Comme un ameatomiste

Et la mort

Des marins du Pequod

De deux hommes peut être avec AR

La mort autour de Smara



Le blanc de Michel au départ

Et la mort de Dom juan pour ces séducteurs d’obscurité

Séducteurs d’obscurité pour retrouver la pureté

L’immaculé

Chaque strophe en musique



Michel dans son âme à Smara

Achab qui poursuit son âme partie sur une baleine

Arthur qui l’a trouvée et l’a explorée

Et …



Dans ce bar de la 52° rue

La nuit

Chargée de fumée et de Jack Daniels

À côté des corps fatigués

De filles

Déjà utilisées

Écouter Coleman Hawkins*



Apaisement

Total







Une rêverie autour du livre Smara de Michel Vieuchange, et de quelques uns de ses frères, le Capitaine Achab (Moby Dick), Arthur Rimbaud.



J'aime beaucoup d'autres interprétations dont celle de Amy Winehouse en duo avec Tony Bennett.


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un livre très peu connu visiblement, et qui bien que très intéressant ne m'a pas passionnée plus que ça. Il faut d'abord s'habituer au style de l'auteur tantôt lapidaire tantôt lyrique. On rentre directement dans sa situation et malgré la préface et la note de l'éditeur je n'ai pas assez compris le contexte et ce qui a réellement déclenché la lancée de ce périple. Le récit en lui-même est parfois redondant et comme on sait d'avance comment ça va se terminer il n'y a pas franchement de suspense. Mais une question me taraude tout de même : s'il avait survécu à son expédition, vers quelles destinations se serait-il tourné ?

Michel Vieuchange voulait faire de la ville de Smara le personnage de son roman à venir qu'il voyait comme une grand épopée.

Le roman ne verra pas le jour mais l'épopée que nous lègue Michel Vieuchange est bien là dans ce tragique voyage vers son idéal qu'est Smara

Une épopée tragique dans un environnement hostile, des personnages hostiles mais avec une volonté sans faille d'atteindre son but aux mépris de toutes souffrances et même beaucoup plus.

Un très beau recit

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