AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mickaël Brun-Arnaud (504)


Les chèvres, c'est quand même vachement moins compliqué que les filles, pensait-il en refermant l'enclos d'Élise et de Bandita. Et pour plein de raisons.
Déjà, les chèvres, elles viennent quand on les appelle. Contrairement aux filles. Il suffisait que leur mère leur ait appris que c'était au mec de tout payer, et il en venait à claquer sa paye du centre en plusieurs passages chez Naf-Naf, Pimkie, Claire's et un menu Filet-O-Fish, petite salade avec un Coca Zéro alors que tout le monde sait que c'est plein d'additifs et qu'il vaut mieux boire un vrai Coca parce qu'il y a moins de saloperies dedans.
Une autre bonne raison de préférer les chèvres aux filles : on peut s'occuper d'elles toute une journée, et c'est pas parce qu'on oublie de leur envoyer un texto avant de se mettre au lit et qu'on continue de mater son animé qu'elles refusent de te donner du lait le lendemain ; comme ça, parce qu'elles en ont le pouvoir, pour te couper tes attributs. Et puis la chèvre, elle ment jamais sur ce qu'elle ressent ; tu sais quand ça va, tu sais quand ça va pas, y a pas de minauderies ou de faux-semblants. Quand ça va pas elle te donne un bon coup de cornes dans le bide, et tu sais tout de suite pourquoi tu dois repasser à la fin de la tournée pour la traire ou la brosser. (…)
Les chèvres, c'est quand même vachement moins compliqué que les filles, repensait Enzo en caressant la fourrure blanche de son alpine préférée. Parce que bon, Bandita, elle puait peut-être de la gueule, mais elle, au moins, elle disait pas constamment de la merde.
Commenter  J’apprécie          280
S'il n'y a rien de plus beau que que de créer de nouveaux souvenirs, il est encore plus satisfaisant de réussir à les écrire pour les partager avec ceux qu'on aime.
Commenter  J’apprécie          270
Mon grand-père Cornélius dit toujours que nos petites douleurs sont les témoins de notre expérience.
Commenter  J’apprécie          230
S'il y avait bien une chose que le libraire avait avait comprise, c'était que la maladie de Ferdinand était comme l'épi indiscipliné qu'il avait sur la tête. Peu importait le nombre de fois où on le remettait en place, il finissait toujours par revenir.
Commenter  J’apprécie          210
La Provence, le Luberon et cette foutue lavande… ça valait assurément le détour pour les vacances d’été. Pourtant, c’étaient dans ses putain de contrées rurales, ces cartes postales, ces beautés pastorales que se cachaient la laideur, le jugement, l’intolérance.
Commenter  J’apprécie          200
L’audace, ce n’est pas de se forcer à faire ce que l’on n’aime pas faire, c’est d’avoir le courage de changer les choses.
Commenter  J’apprécie          200
C'tait une chose pénible que d'vivre dans la peur que les boches arrivent dans nos champs, mais y a une chose qu'y est pire que vivre dans la peur, Claudio, c'est d'se terrer chez soi et de vivre dans l'ignorance.
Commenter  J’apprécie          180
Archibald pensa que, face à la fugacité de la vie, il devait lui aussi persévérer et se forcer à coucher les moments précieux sur le papier. Apres tout, seuls les personnages des livres étaient à l'épreuve du temps.
Commenter  J’apprécie          180
Il y avait de la poésie dans le déplacement des ancêtres - de vieilles âmes en équilibre entre la marche et le repos, sans cesse ralenties par le poids des années et la douleur des jours...
Commenter  J’apprécie          180
Enzo avait parfois un peu de mal à reconnaître les gens quand ils changeaient de vêtements, ou qu’il les voyait pas au même endroit ; sa psychologue disait qu’il avait une mémoire contextuelle, ce qui était sans doute un autre moyen d’éviter de lui dire qu’il était con quel que soit le contexte.
Commenter  J’apprécie          170
Avec délicatesse, Maude referma son gilet et débarassa le plateau du petit-déjeuner. Ce que Ferdinand avait toujours admiré chez son épouse, c'était que chacune de ses petites habitudes était comme un sonnet ; chaque mouvement était le vers d'un poème qu'elle composait à l'encre de ses pattes.
Commenter  J’apprécie          170
Accompagner quelqu'un atteint de la maladie de l'Oublie-tout, c'est accepter d'apprendre à prendre le temps ; celui de laisser faire même quand l'autre échoue – et jusqu'à ce qu'il n'y arrive plus, (..) prendre le temps de tout dire et montrer pour ne jamais surprendre (…), prendre le temps d'expliquer sans jamais poser des questions auxquelles (il) ne saurait répondre...
Commenter  J’apprécie          160
Quand on accompagne son papa atteint de la maladie de l'oublie-tout, en plus d'apprendre à prendre le temps, il faut parfois se résigner à jouer le rôle de notre parent, qui est aujourd'hui ce qu'il a été auparavant : un gamin adorable, avec peut-être un peu plus de rides au coin des yeux, et des poils blancs partout sur le museau... Ce n'est pas toujours facile, parce que ça veut dire qu'on accepte de perdre ce qu'il représentait pour nous - et c' est perdre beaucoup : l'histoire qui rassure avant de s'endormir, le baiser sur l'écorchure après la chute, la promesse que tout ira pour le mieux.
Commenter  J’apprécie          160
Au bord de l'eau, les cardamines des prés se mêlaient aux renoncules dans des baisers fleuris. (…) Sur l'onde, les nénuphars dansaient avec le courant dans une valse de fleurs roses et blanches qui virevoltaient à la surface, et, dans un ballet aquatique, les araignées d'eau effectuaient des entrechats.
Commenter  J’apprécie          150
La souffrance que Célestin avait endurée lui avait permis de comprendre que cacher la vérité à ceux que l'on aimait pour ne pas les blesser pouvait leur faire plus de mal que la laisser sortir au grand jour. C'était une leçon qu'il n'oublierait jamais.
page 284.
Commenter  J’apprécie          150
Tu ne pourras jamais être vraiment malheureux si tu as fait de ton mieux.
Commenter  J’apprécie          130
Le livre expliquait bien, que même si tous les vieux animaux perdaient un peu la mémoire et "déraillaient du ciboulot", la maladie de l'Oublie-tout était une forme plus grave que les simples oublis de la vieillesse : c'était prendre un train en aller simple vers son passé, sans espoir de retour, un périple dont les gares disparaissaient au fur et à mesure du trajet...
Commenter  J’apprécie          130
La brocantaupe était un lieu extraordinaire, une idée née dans l'esprit de sa maman, Violette, qui rêvait d'ouvrir un commerce où chacun trouverait l'introuvable, où tout le monde pourrait dénicher l'indénichable, partant du principe élémentaire, voire élémentaupe, que les rebuts des uns pouvaient devenir les trésors des autres.
Commenter  J’apprécie          130
Chéris tes amis comme tu chéris tes livres, mon grand. Chéris-les comme toi tu aimerais être chéri. C’est la clé du bonheur…
Commenter  J’apprécie          130
Archibald avait déjà entendu parler de la maladie de l'Oublie-tout. Il avait même lu un livre à ce sujet, et ce livre était encore sur l'une des étagères, dans le rayon « Maux et remèdes ». Il s'appelait À la mémoire de ceux qui n'en ont plus - La maladie de l'Oublie-tout, du docteur Marcellin Hibou, sans doute un ancêtre du praticien de Bellécorce. L'ouvrage l'avait beaucoup touché; il expliquait les différents moments de la maladie : par exemple, celui où l'on sort avec ses pantoufles plutôt que ses souliers de ville, ou celui où l'on cherche sans le retrouver quelque chose dont on s'est débarrassé il y a fort longtemps. Il y a aussi ces moments où l'on sale son café au lait au lieu de le sucrer, et celui où l'on remange deux financiers parce qu'on a oublié qu'on en avait déjà mangé trois. Et vous pouvez le croire, le renard sait ce que ça fait d'avoir mal au ventre en mangeant plus de financiers qu'on ne peut en digérer ! Le livre expliquait bien que, même si tous les vieux animaux perdaient un peu la mémoire et « déraillaient du ciboulot », la maladie de l'Oublie-tout était une forme plus grave que les simples oublis de la vieillesse : c'était prendre un train en aller simple vers son passé, sans espoir de retour, un périple dont les gares disparaissaient au fur et à mesure du trajet…
Commenter  J’apprécie          134



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Mickaël Brun-Arnaud Voir plus

Quiz Voir plus

Mémoires de la forêt

Comment s'appelle le renard ?

Jacques
Pierre
Archibald

8 questions
21 lecteurs ont répondu
Thème : Mémoires de la forêt, tome 1 : Les souvenirs de Ferdinand Taupe de Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..