Najat el- Hachmi

Fatima quitte le Maroc, sa fille sous le bras, pour rejoindre son mari, Mohamed, qui travaille en Catalogne, mais duquel elle n'a, depuis bien trop longtemps, plus de nouvelles. Elle vivra, sans lui, durant un certain nombre d'années, déracinée, combative, prête à tous les sacrifices pour élever Sara, faisant le choix de ne pas rentrer, pour elle, notamment. Elle rentrera, finalement, pour elle aussi, mais est-ce pour de bonnes raisons ?



Ainsi, le roman alterne entre récit direct de Fatima à sa famille, dans lequel elle lui décrit sa vie catalane, à son retour, entre souvenirs de son existence, surtout d'enfance, jusqu'à son départ du Maroc, plus distancés, puisque narrés à la troisième personne, avant de montrer les conséquences du retour, en un dénouement dramatique, somme toute prévisible, .



Ainsi, le roman alterne entre vie marocaine des sens, des corps, qui doivent être tus aux autres, et respect des traditions patriarcales qui obligent les femmes à ne pas choisir leurs époux, à ne pas avoir le moindre droit de regard sur leurs moeurs, à devoir vivre dans la maison familiale, avec beau-père et belle-mère, beaux-frères et belles-soeurs, neveux et nièces..., et survie européenne, où il n'y a certes plus les mêmes carcans familiaux pour les femmes, mais où il n'en reste pas moins difficile de s'épanouir, surtout lorsque l'on est conditionnée, depuis sa naissance, à ces carcans - Sara en fera, en effet, les frais, malgré elle.



Un roman intense, touchant, pour un superbe portrait de femmes, qui questionne toutes les dominations, sexuelles, raciales, sociales, au fil des époques et des lieux.

Née en 1979 au Maroc avant d’émigrer en Catalogne, Najat El Hachmi livre ici une magnifique histoire de femmes viscéralement attachées à leurs traditions. Ainsi que le portrait d’une société minée par les lois du patriarcat.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..

L’auteure hispano-marocaine livre un magnifique roman qui retrace l’exil d’une jeune partie du Rif en Espagne, où elle connaîtra malheurs et libération.
Lien : https://www.lemonde.fr/afriq..

De la condition des femmes dans le rif marocain, des mères dans leurs exils, des filles qui veulent y échapper. Trois générations de femmes face au patriarcat, à la coutume, à la description empathique de ses gestes, ses soutiens, ses ragots et rancunes et la nostalgie pour la parole et les récits qui les soutiennent, pour cette langue devenue autre dans l’immigration. Entre douceur et distance, Najat El Hachmi parvient à montrer la maternité, ses contradictions et ses dominations, la force d’être une femme et comment, malgré soi, on en reproduit la peur et les mécanismes. Mère de lait et de miel est un joli, âpre, roman de l’exil, de ses matérialités, son langage donc, et le refoulé de son rapport à son propre corps comme à celui de l’homme.
Lien : https://viduite.wordpress.co..

Un premier fils arabe, c’est un vrai Roi, mais il peut aussi devenir un tyran tant les femmes de sa famille l’adulent. C’est ce qui arrive à Mimoun, le « héros » de ce roman. Il est un enfant-tyran, cruel, violent, à qui tous les caprices doivent être (et sont !) passés. Devenu adulte, pourquoi cela changerait ? Sa femme, ses maîtresses, ses amis, tous subissent sa violence, sa dictature.

Son histoire est racontée par sa fille chérie, avec truculence et réalisme, sans faire dans le sentimentalisme. C’est une écriture vivante, dynamique, agréable à lire, sans temps mort.

Franchement? Cauchemardesque ce fresque de violence enracinee plus dans le cerveau malade que dans la culture de Mimoun Manel...une lecture que j ai envie d oublier sauf si elle avait une fonction cathartique dans le parcours de l auteur, necessaire pour passer a d autres histoires!!!

L'histoire :

Mimoun nait au Maroc, et, est élevé dans la plus pur tradition. Très jeune, il choisit de se marier à la fille qui semble remplir le mieux le rôle de "bonne épouse".

Mais, Mimoun est sûr que son destin est ailleurs et il part travailler en Espagne.

Quelques années plus tard, il fait venir sa femme et ses enfants à Barcelone. Sa fille est alors toute petite et elle sera élevée, dans la tradition, pour devenir une bonne épouse (ou comme elle le dit "une bonne femme de ménage").

Mais, l'influence du mode de vie européen, vont la détourner de ce chemin tout tracé et de nombreux conflits vont naitre entre sa famille, surtout son père, et elle.



C'est un roman magnifique et très abouti
Lien : http://www.livr-esse.com