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3.7/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Inde
Né(e) : 1953
Biographie :

Narendra Jadhav, économiste de formation, a longtemps travaillé comme cadre dirigeant du FMI. Il est actuellement haut fonctionnaire au ministère des Finances du gouvernement indien

Source : http://www.drnarendrajadhav.info
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Oui, le 26 janvier 1950, l’intouchabilité a été abolie par la Constitution, quand l’Inde est devenue une république. Et Dieu merci, aujourd’hui, on n’exige plus des intouchables qu’ils portent des pots d’argile autour du cou pour que leurs crachats ne polluent pas la terre. À la différence de leurs ancêtres qui ont dû le faire des centaines d’années durant, aujourd’hui ils ne sont plus forcés de balayer derrière eux pour effacer les traces de leurs pas, comme on l’a dit dans le récit. Mais ne nous laissons pas abuser par les apparences. La discrimination a peut-être changé de forme, mais certainement pas de substance.

Nous sommes au XXIe siècle. En Inde, lorsque vous rencontrez quelqu’un, à l’instant même où vous vous présentez, votre nom de famille révèle immédiatement la caste à laquelle vous appartenez. Consciemment ou non, qu’ils se trouvent chez eux ou qu’ils résident à l’étranger, quand on en vient aux castes, les Indiens ont toujours une réaction primaire. Au cours des années, le système s’est sophistiqué. Aujourd’hui, toujours enraciné dans les mentalités, il a pris une forme subtile, peut-être plus pernicieuse encore.
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Aujourd’hui, dans le monde, un homme sur six est indien et un Indien sur six est, depuis toujours, un intouchable, un dalit. En Inde, le système des castes, vieux de trois mille cinq cents ans, continue d’être une plaie pour l’humanité. Pourtant, les dalits commencent à s’éveiller.
(...)
Aujourd’hui, les cent soixante millions de dalits vivant en Inde représentent près de trois fois la population du Royaume-Uni ou de la France. Cette fraction significative de l’humanité s’autorise enfin à prendre la parole, cette parole qui lui a été refusée durant des centaines d’années. Dans leur lutte contre la discrimination, l’analphabétisme et la pauvreté, les dalits revendiquent le droit à l’éducation, à l’exercice du pouvoir et à la démocratie. Ce qu’on va lire est l’histoire d’une de leurs familles, la mienne.
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Narendra Jadhav
Pourquoi interdire aux mahars d’entrer dans le temple? demanda-t-il.
Puis il se hâta d’ajouter :
– Non pas que je croie au culte des images, ni de dieu, d’ailleurs. Mais nous n’en sommes pas moins des êtres humains, et personne ne peut nous empêcher d’aller où vont les autres. C'est une question de droits, et c’est au nom de ces droits que nous allons nous battre.
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[À] Mahad les castes supérieures avaient fait « purifier » le réservoir « profané » par les prêtres brahmanes, qui y avaient déversé le nombre sacré de cent huit pots de ghee, de lait, d'urine et de bouse de vache, sous les ovations et les chants religieux.
Ces gens pourtant instruits ne se rendaient-ils pas compte que l'idée d'une purification par l'urine animale était bien plus ridicule et méprisable que celle d'être souillés par contact humain ?
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Le plus ironique, ç'avait été mon instituteur, un homme de caste élevée. Il me traitait toujours de « fils adoptif du gouvernement » parce que mon instruction avait été entièrement subventionnée par l'État. Et le jour où j'avais surpassé tous les autres en sanskrit – la langue supposée divine, depuis des siècles l'apanage des hautes castes – il avait même déclaré qu'il commençait à perdre foi dans le système éducatif !
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Les droits que l'on perd ne sont jamais retrouvés en mendiant, ni en faisant appel à la conscience des usurpateurs, mais uniquement par un combat impitoyable. Ce sont les chèvres qu'on offre en sacrifice, pas les lions.
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Une incroyable légèreté s’installa en moi. Je me sentis merveilleusement bien d’avoir laissé échapper tout ce qui me pesait sur le cœur. Les choses étaient dites, je m’étais forgé une identité, j’avais fait entendre ma voix. La réalité n’en était pas changée pour autant, certes, et ma vie était toujours arrimée à celle de mon homme…
Najuka essaya de me consoler mais, pour finir, elle aussi avait les yeux remplis de larmes. Elle se souvint d’une chanson traditionnelle que fredonnait sa mère :
Dans la maison, les femmes savent régner
Mais des questions, faut pas s’en poser…
Notre vie, c’est obéir puis crever
Mais le mari, faut jamais le défier.
Oui, toute ma vie, j’avais suivi les volontés de mon homme. Mais là, la coupe était pleine.
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Les grossièretés faisaient partie de l’éducation qu’il avait reçue, et elles convenaient bien à sa personnalité, pensait-il. Les mots insipides, ça n’était pas fait pour lui.
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Aayee, ici, on appelle un chat un chat. Quand on parle, il faut donner leur force aux mots. Ils doivent garder leur saveur… comme le chutney qui assaisonne le poisson bombil. Vous autres, avec vos raffinements de sahebs, vous êtes désespérants… Avec votre langage doux et châtié, vous êtes aussi insipides que des patates bouillies.
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Le mahar était le "surveillant inférieur dans le village, le chroniqueur vivant de ses événements." Outre son rôle d'arbitre dans les conflits de bornage et de surveillance, il avait d'autres fonctions : porter dans les villages voisins les messages de décès et autres nouvelles, rassembler le combustible pour les bûchers funéraires, réparer les murs du village, convoquer les propriétaires de terres au chavadi pour s’acquitter de l'impôt foncier, escorter les transports de fonds publics, balayer les routes du village, se tenir au service des fonctionnaires du gouvernement, poursuivre les voleurs, et évacuer les carcasses d'animaux morts.
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