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LES DEPOSSEDES
Liste créée par wellibus2 le 07/05/2016
26 livres. Thèmes et genres : précarité , pauvreté , exclusion , Exclusion sociale , sciences humaines

Toute forme d'ordre implique des rebuts.

Notre planète est pleine et déborde de déchets ; mais aujourd'hui, ce terme désigne souvent ce que l'auteur appelle des " déchets humains ", une population en surnombre d'êtres qui sont rejetés, exclus, qui ne peuvent rien faire de leur existence.



1. Dignité : Droits humains et pauvreté, Un document de l'oeil public et d'Amnesty International
Amnesty international
5.00★ (8)

Mandatés par Amnesty International dans le cadre de la campagne (((Exigeons la dignité))), d'anciens photographes de l'agence photo l??il Public démontrent le lien étroit entre violations des droits humains et pauvreté, à travers leurs reportages dans cinq régions du monde. Chaque être humain a le droit à la dignité. Partout dans le monde, des hommes et des femmes en sont privés, par mépris de leurs droits fondamentaux. C?est ici à une prise de conscience et à une mobilisation qu?appelle Amnesty International (AI), à travers les photographies d?anciens de L??il Public dans cinq régions du monde. Leurs clichés démontrent le lien étroit entre violations des droits humains et pauvreté. Le dialogue permanent entre photographies et écrits permet de mieux saisir le fonctionnement de ce cercle vicieux, en se concentrant notamment sur le non respect de certains droits essentiels : la propriété, l?identité, le logement, la santé, l?éducation et la sécurité.
2. Bidonplanète : Un milliard d'humains dans des bidonvilles
Philippe Godard
3.00★ (3)

En 2007, les Nations unies ont annoncé que la moitié des 6,6 milliards d'êtres humains de la planète vivaient désormais dans des villes et, dans le même temps, que sur ces 3,3 milliards d'" urbains ", 1 milliard, soit presque un tiers, vivaient dans des bidonvilles. L'ONU prévoit qu'ils seront le double en 2030. Cet ouvrage s'attaque à l'un des enjeux cruciaux du monde actuel. Il s'ouvre par deux témoignages. Un habitant d'un bidonville péruvien témoigne de son quotidien et de ses attentes déçues. Une Indienne montre que la capacité d'auto-organisation des femmes dans les slums leur permet d'améliorer leur sort. Puis, le dossier documentaire présente le problème dans ses relations avec la démographie, l'éducation, la santé, l'écologie et le travail. Enfin, deux interviews élargissent encore une réflexion qui ne se limite pas à une vision humanitaire. Bidonplanète nous interroge aussi sur les questions fondamentales que soulèvent l'afflux massif de pauvres dans les villes et l'inégalité de la répartition des richesses.
3. Pourquoi êtes-vous pauvres ?
William T. Vollmann
3.57★ (151)

Pour en finir avec toute interprétation unilatérale d'un phénomène qui hante tragiquement l'Histoire, William Vollmann a voulu entendre, de la bouche même des pauvres de la Terre, la réponse à une question très simple : "Pourquoi êtes-vous pauvres ?" Multiformes, saisissantes, parfois inattendues et d'autant plus dérangeantes, les réponses recueillies, du Yémen à la Thaïlande, des Etats-Unis aux slums de Calcultta et du Japon au Mexique, bouleversent notre approche de la pauvreté.
4. Vies perdues : La modernité et ses exclus
Zygmunt Bauman
4.00★ (23)

Le triomphe global de la modernité a changé le monde dans lequel nous vivons. Si le monde moderne est fondé sur la construction de l'ordre, la situation initiale a été rendue de plus en plus complexe par l'augmentation de la population, l'accélération du processus industriel et l'émergence de nouveaux pays accédant à la modernisation. Toute forme d'ordre implique des rebuts. Notre planète est pleine et déborde de déchets ; mais aujourd'hui, ce terme désigne souvent ce que l'auteur appelle des " déchets humains ", une population en surnombre d'êtres qui sont rejetés, exclus, qui ne peuvent rien faire de leur existence.
5. La justice dans la peau : Géopolitique de l'action humanitaire
Denis Vienot
3.00★ (2)

Il est un " peuple " qui bouleverse les liens entre la force et la justice. Il est composé d'hommes, de femmes et d'enfants, faibles parce qu'ils vivent dans la misère et la faim... et pourtant forts de leur énergie et de la certitude d'avoir la justice dans la peau. Et qu'une catastrophe survienne, ils sont au milieu des gravats. Qu'une guerre éclate, ils prôneront la réconciliation, ils relèveront la tête. " C'est un témoignage âpre et prenant que livre Denis Viénot tout au long de ces pages qui sont autant de voyages au coeur de la condition humaine. Qu'il se trouve en Irak ou en Roumanie, dans la prison pour femmes de Riga, au Liban ou en Amérique du Sud, en Ouganda ou partout ailleurs sur cette planète qui souffre, Denis Viénot est aux côtés des faibles, des enfants et de leurs mères, des laissés-pour-compte de cette violence silencieuse qui naît de la pauvreté poussée à l'extrême dénuement, de l'incurie des grandes puissances quand elles choisissent l'égoïsme plutôt que le partage et la compassion. [...] A travers ces pages s'inscrit en creux, l'air de rien, une profonde réflexion sur ce qui est juste, sur la noblesse et les limites de l'action humanitaire, avec cette idée qu'une souffrance vaut toujours la peine d'être prise en compte, que le fort, la main qui donne, n'est pas là pour assujettir la main qui reçoit. C'est aussi une leçon de ce livre. On se grandit au contact de ceux qui n'ont rien ", écrit Éric Fottorino dans sa préface.
6. Le pire des mondes possibles : De l'explosion urbaine au bidonville global
Mike Davis
3.92★ (77)

Pour mortels et dangereux qu'ils soient, les bidonvilles ont devant eux un avenir resplendissant. " Des taudis de Lima aux collines d'ordures de Manille, des bidonvilles marécageux de Lagos à la Vieille Ville de Pékin, on assiste à l'extension exponentielle des mégalopoles du tiers monde, produits d'un exode rural mal maîtrisé. Le big bang de la pauvreté des années 1970 et 1980 - dopé par les thérapies de choc imposées par le FMI et la Banque mondiale - a ainsi transformé les bidonvilles traditionnels en " mégabidonvilles " tentaculaires, où domine le travail informel, " musée vivant de l'exploitation humaine Un milliard de personnes survivent dans les bidonvilles du monde, lieux de reproduction de la misère, à laquelle les gouvernements n'apportent aucune réponse adaptée. Désormais, les habitants mettent en péril leur vie clans des zones dangereuses, instables ou polluées. Bien loin des villes de lumière imaginées par les urbanistes, le monde urbain du XXIe siècle ressemblera de plus en plus à celui du XIXe, avec ses quartiers sordides dépeints par Dickens, Zola ou Gorki. Le Pire des mondes possibles explore cette réalité urbaine méconnue et explosive, laissant entrevoir, à l'échelle planétaire, un avenir cauchemardesque. Chercheur indépendant doté d'une grande curiosité interdisciplinaire, personnage inclassable de la gauche américaine, Mike Davis est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels City of Quartz. Los Angeles, capitale du futur (La Découverte, 1998 ; nouvelle édition 2000), Génocides tropicaux (La Découverte, 2003 ; nouvelle édition 2006) et Petite Histoire de la voiture piégée (Zones, 2007).
7. L'empire de la honte
Jean Ziegler
4.14★ (352)

Nous assistons aujourd?hui à un formidable mouvement de reféodalisation du monde, à la mise en coupe réglée des peuples de l?hémisphère Sud par les grandes sociétés transcontinentales. Deux armes de destruction massive sont à l?oeuvre : la dette et la faim. Par l?endettement, les États abdiquent leur souveraineté ; par la faim qui en découle, les peuples agonisent et renoncent à la liberté. Oui, c?est bien l?empire de la honte qui s?est mis subrepticement en place sur la planète.
8. Le pire des mondes possibles
Thierry Discepolo
4.00★ (6)

S'il est devenu si difficile d'envisager de sortir de la crise que perpétuent les démocraties occidentales (et dont les États-Unis bornent l'évolution), ce n'est pas tant à cause de la crise elle-même que du travail des « décideurs » qui, depuis vingt-cinq ans, monopolisent le futur et la croyance dans le futur que leur a donné le pouvoir de l'argent. Pour mettre en lumière les forces motrices de la désintégration américaine - aux niveaux politique, économique, social, artistique et intellectuel -, ce recueil propose de réintroduire la classe au centre de l'analyse ; de briser les utopies et les idoles des 1 % les plus riches ; de faire émerger un contrerécit des principaux centres de stagnation où domine l'optimisme bêlant de la culture du consensus. Sur le ton caustique de l'essayisme satirique sont analysés l'« économie de l'innovation », où la recherche sert l'accroissement des taux de profit aux dépens de tout progrès social ; la convergence des visions du monde des milieux dirigeants et des médias, appartenant aux mêmes cercles de sociabilité ; le détournement des mots d'ordre féministes par celles qui ne veulent qu'accroître leur propre pouvoir ; la monopolisation de l'art par un petit groupe de collectionneurs richissimes ; et la gentrification des villes moyennes désindustrialisées gâce au « dynamisme des classes créatives ». Au sommaire, des textes de Thomas Frank, Rick Perlstein, Anne Elizabeth Moore, John Summers, Rhonda Lieberman, Susan Faludi, Mark Dancey, Heather Havrilesky, Evgeny Morozov et Chris Lehmann. Avec un reportage photographique de James Griffioen sur la ville de Detroit.
9. Les dépossédés
Robert McLiam Wilson
3.92★ (182)

Présentation de l'éditeur : Lorsque Robert McLiam Wilson et le photographe Donovan Wylie, aujourd'hui membre de la prestigieuse agence Magnum, entreprennent en 1990 cette enquête sur la pauvreté en Grande-Bretagne, ils sont à peine âgés d'une vingtaine d'années. Dans un contexte politique désastreux marqué par l'ultra libéralisme de la « Dame de Fer », ils décident de jeter aux orties doctrines et théories : à Londres, à Glasgow ou à Belfast, l'auteur de Ripley Bogle raconte ce qu'il voit, sent et entend. L'essai projeté sur « les dépossédés » est en fait un récit à la première personne, toute distance journalistique abolie au profit d'une empathie, d'une proximité de l'écrivain avec les gens qu'il rencontre dans les cités, les squats, les foyers d'accueil. Parfois, même, l'auteur perd pied et le lecteur comprend soudain que Les Dépossédés constitue non seulement une sorte d'autobiographie déguisée de McLiam Wilson, mais sans doute le centre secret de son oeuvre, comme une préfiguration de La Douleur de Manfred et de Eureka Street.
10. Intouchable : Une famille de parias dans l'Inde contemporaine
Narendra Jadhav
3.70★ (114)

Ce récit, fondé sur une exceptionnelle documentation familiale, raconte une histoire vraie, celle d'une famille d'intouchables vivant dans l'ouest de l'Inde au XXe siècle.Un jour de 1927, Damu, le père de l'auteur, refusant de subir une humiliation de plus, se révolte et, la nuit tombée, quitte le village en compagnie de sa femme Sonu... Commence alors une aventure qui conduit le couple à vivre les situations les plus extrêmes, celles de l'intouchabilité au jour le jour ici et là dans le pays, et à Bombay notamment - misère, violence, mépris -, puis à rejoindre le mouvement de lutte pour l'émancipation dirigé à l'époque par un intouchable formé aux États-Unis, fils des Lumières, le fameux Babasahed Ambedkar, le grand rival de Gandhi dans les années 1930, l'homme qui rendit leur dignité aux misérables. Ce combat est loin d'être achevé aujourd'hui, car si le système des castes a été officiellement aboli en 1950, il continue à prospérer et à régenter la vie des Indiens sous des formes plus ou moins insidieuses, tant en ville qu'à la campagne. Ce dont témoigne aussi cette histoire bouleversante.Lors de sa divulgation en Inde il y a deux ans, ce récit d'aventures a été fêté comme un événement.
11. Lutter contre la pauvreté. Tome 1 : Le développement humain
Esther Duflo
4.26★ (88)

Nul ne conteste que la santé et l'éducation constituent des priorités absolues. Mais la situation actuelle n'incite pas a l'optimisme : neuf millions d'enfants meurent chaque année avant l'âge de cinq ans de maladies que l'on sait guérir et, en Inde, la moitié des enfants scolarisés ne sait pas lire. Pour remédier à cet état de fait, Esther Duflo évalue localement et concrètement les programmes de lutte contre la pauvreté, à l'aide d'une méthode révolutionnaire : l'expérimentation aléatoire. De l'Inde au Malawi, du Kenya au Mexique, cette méthode permet de répondre à de nombreuses questions : comment rendre plus efficaces les campagnes de vaccination ? Comment améliorer l'instruction des enfants à moindre coût ? Comment lutter contre l'absentéisme des enseignants et des infirmières ? La santé et l'éducation sont les préalables non seulement au bien-être social, mais aussi à la liberté : ce livre montre comment les faire progresser de manière décisive.
12. Lutter contre la pauvreté. Tome 2 : La politique de l'autonomie
Esther Duflo
3.85★ (51)

" Rendre aux pauvres la lutte contre la pauvreté. " Telle est aujourd'hui la devise de nombreux acteurs nationaux et internationaux, soucieux de responsabiliser les pauvres en leur donnant les moyens de l'autonomie. Mais, avant d'opter pour tel ou tel programme, il faut en mesurer l'efficacité. Le microcrédit est-il cette solution miracle grâce à laquelle le paysan misérable du Bangladesh pourra s'enrichir ? Les conseils de village, en Inde ou en Afrique, permettent-ils vraiment aux communautés de prendre leur destin en mains ? En étudiant la situation sur le terrain, Esther Duflo démontre les naïvetés et les approximations d'un discours qui entend tout miser sur l'initiative des pauvres. Car ni la microfinance ni la gouvernance locale ne peuvent remplacer des politiques publiques visant à créer des services de santé, à garantir l'offre éducative, à construire des infrastructures, à lutter contre la corruption. Expérimenter sans relâche pour améliorer concrètement la vie des pauvres : c'est ainsi que la vie civique pourra s'épanouir dans les pays en voie de développement.
13. Outsiders. Etudes de sociologie de la déviance
Howard S. Becker
3.93★ (368)

Publié en 1963 aux États-Unis, cet ouvrage a renouvelé la sociologie de la déviance. Il s'inscrit dans la mouvance de l'interactionnisme symbolique, école sociologique qui privilégie le travail de terrain et l'observation des groupes.Outsiderss'intéresse à la déviance au sens large : ce sont tous les étrangers au groupe, ceux qui ont transgressé une norme en vigueur. À ce titre, les musiciens de jazz ou les fumeurs de marijuana étudiés par Becker sont déviants de par leur mode de vie.Pourquoi les individus commettent-ils des actes déviants ? La thèse centrale de l'auteur est qu'il n'y a pas d'actes ou d'individus déviants par nature. Ils le sont car la société les a étiquetés déviants : "Je m'intéresserai moins aux caractéristiques personnelles et sociales des déviants qu'au processus au terme duquel ils sont considérés comme étrangers au groupe." Il faut donc aussi analyser le comportement des "entrepreneurs de morale", ceux qui créent les normes - "les croisés de la morale" -, et les institutions, comme la police, chargées de les faire respecter.Écrit dans un style d'une grande limpidité, loin de tout jargon théorique,Outsidersa connu un succès mérité.--Gery Dumoulin
14. L'exclusion
Julien Damon
4.50★ (21)

Les politiques de lutte contre la pauvreté sont devenues lutte contre l'exclusion. Derrière ce glissement sémantique, une volonté : prendre en compte non seulement la pauvreté conçue comme une absence ou une faiblesse de revenus, mais aussi l'isolement, le besoin, ou encore la ségrégation. Cet ouvrage explique ce que signifie raisonner et agir en termes d?exclusion. Il décrit et évalue les politiques publiques de lutte contre l?exclusion mises en place aujourd'hui, en insistant sur les SDF et sur les travailleurs pauvres. Enfin, il invite à des politiques sociales plus rationnelles.
15. Révolutions précaires
Patrick Cingolani
Depuis les années 1980, le mot " précaire " est teinté d'ambivalences. Il désigne en effet à la fois ceux qui subissent les nouveaux modes de fragmentation et de flexibilisation du travail et ceux qui développent des tactiques alternatives de vie et d'emploi. C'est cette double acception que ce livre tente d'analyser. Il faut en effet comprendre, d'une part, que l'expérience du travail non subordonné, notamment chez les travailleurs du savoir et de la culture, les plus touchés par ce phénomène, reconduit la dissymétrie et l'opacité d'un rapport social qui permet d'autant mieux de les exploiter... Et, d'autre part, reconnaître la part active, positive, de ces pratiques disruptives, dans une période où le processus de précarisation s'étend au-delà des classes populaires et touche les classes moyennes. Sans nostalgie à l'égard du salariat, qui a institutionnalisé la subordination du travail, ce livre montre le potentiel libérateur de ces " révolutions précaires ". Il propose de repenser les luttes et le droit du travail à partir de la contestation des nouvelles formes de domination économique et de leurs puissances démultipliées d'exploitation. Il cherche ainsi à penser l'avenir de l'émancipation, c'est-à-dire à comprendre comment les luttes de cette " nouvelle plèbe " peuvent s'articuler à un mouvement ouvrier replié sur les figures spécifiques du travailleur industriel et du salariat ; à montrer quelles sont les conditions d'émergence de mobilisations à distance des organisations bureaucratiques antérieures ; à mettre au jour les configurations militantes et syndicales qui peuvent agréger les sociabilités et les solidarités propres à la " vie précaire " ; et à déployer les valeurs politiques portées par ces formes de collectifs en gestation, à la rencontre du socialisme des origines et d'une écologie générale appliquée à la vie quotidienne.
16. De la précarité à l'auto-exclusion
Jean Furtos
4.00★ (21)

Tout sujet humain plongé dans un environnement excluant est susceptible, pour se protéger de cette souffrance, de développer un syndrome d'auto-exclusion : une sorte de grève de la subjectivité avec soi-même et avec autrui, qui arrête le mouvement du temps dans une forme de disparition du sujet. Le conflit entre les droits de l'homme et les flux abstraits d'argent, de marchandises et d'individus, en attente d'une régulation nouvelle des grands groupes humains, est affirmé comme le déterminant majeur de l'auto-exclusion, qui touche non seulement les plus démunis, mais aussi ceux qui semblent avoir " tout pour être heureux " : en effet, la précarité ici définie se différencie radicalement de la pauvreté, qu'elle peut à l'évidence accompagner et produire. La précarité, dans sa forme actuelle, est la misère des pays riches, exportable dans le monde entier.
17. Le sang nouveau est arrivé : L'horreur SDF
Patrick Declerck
3.92★ (72)

Clodo est là pour enseigner cette terrible vérité : la normalité est sans issue. Sous le masque bienveillant de nos démocraties se cache cette totalitaire injonction : Citoyen sera productif ou lentement, et sans bruit, mis à mort. Qu'on ne s'y trompe pas. La souffrance des pauvres et des fous est organisée, mise en scène, nécessaire. La République tout entière verse des larmes de crocodile à la mémoire de nos chers disparus de la rue. Clodo vivant embarrassait ; voici son cadavre, garanti pur misérable hypothermique, déclaré d'utilité publique.
18. Quand la misère chasse la pauvreté
Majid Rahnema
4.26★ (66)

"La propagation généralisée de la misère et de l'indigence est un scandale social évidemment inadmissible, surtout dans des sociétés parfaitement à même de l'éviter, constate Majid Rahnema. Et la révolte viscérale qu'elle suscite en chacun de nous est tout à fait compréhensible et justifiée. Mais ce n'est pas en augmentant la puissance de la machine à créer des biens et des produits matériels que ce scandale prendra fin, car la machine mise en action à cet effet est la même qui fabrique systématiquement la misère. Il s'agit aujourd'hui de chercher à comprendre les raisons multiples et profondes du scandale. C'est cette recherche qui m'amène aujourd'hui à montrer combien une transformation radicale de nos modes de vie, notamment une réinvention de la pauvreté choisie, est désormais devenue la condition sine qua non de toute lutte sérieuse contre les nouvelles formes de production de la misère."
19. Les formes élémentaires de la pauvreté
Serge Paugam
4.00★ (12)

La pauvreté dérange car elle est l'expression d'une inégalité difficilement acceptable dans une société globalement riche et démocratique. Les pauvres ne représentent-ils pas le destin auquel les sociétés modernes ont cru pouvoir échapper ? Dans ce livre, Serge Paugam propose une réflexion qui englobe tous les éléments de cette question sociale. Il étudie simultanément la pauvreté comme expérience vécue par des hommes et des femmes situés au bas de l'échelle sociale et la pauvreté comme un élément de la conscience que les sociétés ont d'elles-mêmes et qu'elles cherchent le plus souvent à combattre : Il revient sur les trois auteurs clés, Tocqueville, Marx et Simmel, ayant marqué la réflexion sur le rapport social à la pauvreté et développe à son tour une étude originale qui s'attache non pas à la pauvreté en tant que telle, mais à la relation d'assistance, à l'organisation de ce tout social auquel appartiennent les pauvres. En s'appuyant sur de nombreuses enquêtes comparatives, menées pour la plupart en Europe, il définit ici de façon inédite les différentes formes élémentaires que prend cette relation d'interdépendance : la pauvreté intégrée, la pauvreté marginale et la pauvreté disqualifiante. La sociologie de la pauvreté qu'il nous propose est ainsi avant tout une sociologie du lien social. Un livre préalable à l'action politique, qui entend stimuler la réflexion pour, sinon éradiquer, du moins soulager les souffrances de ceux et celles dont le destin, un jour ou l'autre, croise celui de la pauvreté.
20. Vies ordinaires, vies précaires
Guillaume Le Blanc
3.00★ (14)

Banalisée, inscrite désormais dans le décor de notre quotidien, la précarité bouleverse notre rapport aux normes sociales. Sait-on simplement aujourd'hui ce qui distingue une vie ordinaire d'une vie précaire ? A-t-on seulement noté que les chômeurs, les surnuméraires, les inutiles, cette armée de sans-voix, s'inventent une nouvelle langue à laquelle nous restons sourds ? Si la philosophie peut espérer contribuer à la critique sociale, il lui revient de traduire ces expériences d'inexistence et de redonner droit de cité à ces voix discordantes, participant ainsi à la construction d'une " société décente ". Non point un programme, mais une exigence : parce que les voix des précaires sont l'ultime voix de la démocratie, leur faire une place dans le bruit ordinaire de nos vies.
21. Parmi les perdants du meilleur des mondes
Günter Wallraff
4.39★ (32)

" Lorsque, il y a trois ans, je me suis décidé à me remettre dans la peau de ceux qui, dans notre "meilleur des mondes", font de toute évidence partie de la catégorie des perdants, je ne me doutais pas de tout ce que j'allais rencontrer sur mon chemin. " Vingt-cinq ans après le succès de Tête de Turc, qui dénonçait le racisme de la société allemande, Günter Wallraff est de retour. Dans ce livre, composé de huit enquêtes, il part à la rencontre des perdants du " meilleur des mondes " que nous promettaient les apôtres de l'économie globale. Déguisé en Noir, caméra cachée dans la boutonnière, il révèle les nouveaux visages du racisme. En SDF, il raconte les ravages du chômage et de la précarité. Embauché dans une boulangerie industrielle, il témoigne des conditions de travail épouvantables qui y règnent. Il va jusqu'à se mettre dans le rôle d'un dirigeant d'entreprise voulant vendre son affaire et sollicite les conseils d'un cabinet de consultants pour qu'il trouve le meilleur moyen de débarrasser son entreprise des syndicats, histoire de valoriser sa vente auprès de futurs acquéreurs... " Lorsque j'ai commencé mon travail, il y a quarante ans, je n'étais pas le seul - peut-être même une majorité parmi nous - à espérer un lent progrès vers plus d'humanité et plus de justice. Si je continue à me battre par mes reportages et mes livres, je suis de plus en plus saisi par le doute. Nous avons subi, ces derniers temps, trop de revers : l'injustice a progressé, les conditions de vie ne sont pas devenues plus humaines, bien au contraire. "
22. Le nouvel âge de la solidarité : Pauvreté, précarité et politiques publiques
Nicolas Duvoux
4.00★ (19)

Les dispositifs de lutte contre la pauvreté sont souvent accusés d'entretenir l'oisiveté des " privilégiés " qui en bénéficient. Non seulement il est scandaleux de présenter les plus vulnérables comme des paresseux, mais l'assistance ne saurait être confondue avec l'Etat social. Au contraire, elle résulte de la décomposition de ses protections collectives. Son extension continue marque le passage du système de protections universalistes érigé après-guerre à des politiques ciblées, centrées sur la pauvreté et l'exclusion. Le développement de l'assistance, que la crise amplifie encore, est un choix de société non explicité et non assumé. Il conduit à un délitement progressif de la solidarité, à l'indifférence envers la pauvreté, mais aussi à un double mouvement de responsabilisation de l'individu, d'un côté, et de justification des inégalités, de l'autre. Ce livre vise à conjurer l'engrenage de la stigmatisation des assistés et du recours croissant à l'assistance dans lequel notre pays s'est engagé. Pour éviter que ce cercle vicieux n'aboutisse à un démantèlement délibéré des droits sociaux, il faut repartir des héritages historiques et sociaux de la gauche et chercher les voies d'une articulation nouvelle entre la responsabilité de la collectivité et celle de l'individu.
23. Jeunesses à l'abandon, la construction universelle d'une exclusion sociale
Michel Fize
5.00★ (5)

La situation sociale de la jeunesse est dramatique. Chômage, précarité, échecs scolaires notamment sont aujourd?hui le lot commun des jeunes. Le fait est connu pour la France et quelques autres pays d?Europe ou d?ailleurs. L?on sait moins que toutes les jeunesses du monde, à des degrés variables, sont pareillement touchées par ces éaux. Pourquoi? Des explications sont avancées comme des systèmes de formation défaillants, des économies en crise. Mais les raisons de l?exclusion des jeunes sont plus profondes et ne doivent rien au hasard. L?exclusion est construite par des représentations négatives de l?âge de la jeunesse, qui justi ent leur écart des «bons» emplois, des «hautes» responsabilités. Par un système qui place partout les jeunes au bas de l?échelle des âges. La jeunesse ne mérite-t-elle pas mieux que cette infortune ? Les sociétés n?ont-elles pas le devoir de lui bâtir un avenir en reconstruisant autrement l?édi ce social? Michel Fize, est sociologue, écrivain et ancien conseiller régional de l?Île-de- France. Il est spécialiste des questions d?adolescence, de jeunesse, de famille et a publié à ce jour une trentaine d?ouvrages autour de ces thèmes.
24. Jacob Riis
Jacob A. Riis
3.50★ (4)

Jacob Riis (1849-1914), rebaptisé le « libérateur des taudis », reste plus connu comme réformateur social que comme photographe Il utilisa la technique photographique, alors toute nouvelle, comme un puissant allié dans sa campagne de lutte contre la pauvreté Son livre How the Other Half Lives (« Comment vivent les autres », 1890) fut le premier du genre à être illustré de photographies Présente également ses reportages sur les ouvriers exploités, les immeubles insalubres et les écoles bondées
25. Viens chez moi, j'habite dehors
Elsie Herberstein
3.00★ (3)

"Je rentre chez moi, aussi décalée qu'après un long et lointain voyage. J'ai mal au dos d'avoir passé deux nuits sur une banquette de train. Mes mains sont rouges, crevassées ; j'ai les lèvres gercées et mes pieds sont enflés et douloureux. Je ne pensais pas qu'on pouvait s'abîmer aussi vite." En 1993 et 1994, Elsie dessine les sans-abri qui se retrouvent à La Moquette, un lieu d'accueil et d'échanges au coeur de Paris. Dix ans plus tard, elle retourne dans cet endroit où le seul but est de rencontrer l'autre. Gilles est toujours là. Il vient de fêter son demi-siècle mais Claude et Bernard, ses meilleurs potes ont quitté la vie. La vie aussi les a quittés. C'est maintenant Gigi qui partage le périple urbain de Gilles. Au bout d'une semaine, ce dernier propose à Elsie de l'accompagner à nouveau durant la nuit. A la Moquette, les ateliers d'écriture et le besoin de partager quelques heures attirent de nouveaux venus. Le temps s'est écoulé et le drame social se perpétue, banalisé. Le chômage, le désarroi, la solitude. Nombreux et parfois indicibles sont les chemins qui mènent aujourd'hui plus de jeunes, de femmes et de familles à la rue. (Quatrième de couverture)
26. La Faim
Knut Hamsun
4.04★ (1826)

Suggestion de Ninosairosse La seule chose qui me gênât un peu, c'était, malgré mon dégoût de la nourriture, la faim quand même. Je commençais à me sentir de nouveau un appétit scandaleux, une profonde et féroce envie de manger qui croissait et croissait sans cesse. Elle me rongeait impitoyablement la poitrine ; un travail silencieux, étrange, se faisait là-dedans. Knut Hamsun. On tourne les feuillets de ce livre étrange. Au bout de peu de temps on a des larmes et du sang plein des doigts, plein le c?ur. La faim est le sujet même du livre avec tous les troubles intellectuels qu'entraîne une inanition prolongée. C'est moins un héros de roman qu'un cas de clinique. André Gide.
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