J'observe ce phénomène depuis des années; il y a plus d'une seule personne maltraitée par la vie et peu sûre d'elle qui ne s'est pas éveillée au fait qu'elle écrit bien. (p. 239)
Douter, c'est une torture (p. 180-181)
Pour chaque livre qui réussit, il y en a vraisemblablement des milliers qui ne sont même pas publiés. Nous devons continuer quand même. Si tu veux écrire, écris tout simplement. Si un de tes livres n'est pas publié, écris-en un autre. Chaque livre sera mieux que le précédent parce que tu auras d'autant plus de pratique derrière toi. (...)
N'écoute pas tes doutes. Ils ne mènent nulle part si ce n'est à la douleur et à une attitude négative. Il en va de même avec le critique intérieur qui te harcèle pendant que tu essaies d'écrire. (...) Ne fais pas attention à ces voix. Nourris plutôt de la tendresse et de la détermination envers ton écriture, le sens de l'humour et une profonde patience, emplie de la conviction que ce que tu fais est juste. Evite de te laisser prendre par cette petite souris rongeuse qu'est le doute. Vois au-delà, vers l'immensité de la vie, ta foi dans le temps et la pratique.
(…) la faiblesse comme force dans cette pratique, la tendresse est essentielle. Tendresse envers le monde, dans l’ouverture d’un regard toujours à l’affût des atmosphères, des détails. Tendresse dans la transmission, le partage des textes, leur lecture bienveillante. Mais aussi tendisse envers soi même, pour, bouter loin de nos cahiers le terrible censeur.
(…) Au fond pour devenir écrivain, il faut faire 3 choses : beaucoup lire, écouter en profondeur et beaucoup écrire.