Avril fête ses 35 ans et se remémore la promesse de Jean, le jour de leur séparation. Se retrouver à 35 ans, si aucun des deux ne s'était encore marié. Avril est toujours célibataire, mais Jean ? Est-il marié ? Se souvient-il de leur pacte ?
Mirza, la voisine octogénaire d'Avril tente de la détourner de ce premier amour pour la pousser à mordre la vie à pleines dents. Mais ce que Mirza ignore, c'est que le destin va la mettre elle aussi face à son propre premier amour perdu...
Le Pacte d'Avril, un roman tendre et émouvant autour de l'amitié improbable entre une trentenaire nostalgique et une octogénaire qui ne croit qu'en l'avenir. à travers le regard de deux personnages que tout oppose, Sophie Astrabie nous invite à être déraisonnable et à aimer passionnément, quel que soit notre âge.
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J'observe la foule devenir folle pour ces gadgets inutiles qui ont l'unique caractéristique d'etre gratuits et je me souviens m'être dit "pas nous".
On n'a rien, mais on sait être digne.
Cette pensée me rassure.
L'église est presque vide et il ne lui faut pas longtemps pour s'apercevoir qu'elle est la plus âgée de l'assemblée. Et qu'il n'y a pas d'homme. Cela n'a rien de surprenant mais elle ne peut s'empêcher de le remarquer. Depuis combien de temps n'a-t-elle pas vu un homme de son âge ? [ 84 ans ]
Tu sais, nous ne sommes que de passage. Je ne crois pas qu’il faille s’accrocher avec ferveur à son identité. On ne sait pas jusqu’au jour où on sait. Et une fois qu’on sait, on n’est forcément déjà plus la même personne.
Elle sait bien que la manière dont les personnes racontent leur vie est en soi déjà révélatrice de leur vie. Elle sait aussi qu’écrire, c’est donner naissance aux personnages que l’on a pas su être. On crée des identités que l’on a pas osé incarner. Écrire, c’est une revanche sur tout ce dont on a manqué. Surtout, écrire n’est jamais que le brouillon d’une vie que l’on a pas vécue. Celle que l’on aurait pu vivre.
Sa vie avait été une succession de bousculements. Rien de violent, rien de grave, mais un rappel permanent du fait que le bonheur n’est pas une habitude.
Héléna est d’un autre temps. D’un temps où les femmes qui ont le permis ne savent de toute façon plus conduire, faute d’avoir l’espace pour le faire.
Avant, elle aimait posséder les livres pour le simple plaisir de les regarder, de pouvoir les toucher. En y réfléchissant elle trouve cela absurde. Elle n’a jamais lu deux fois le même roman. Absurde, mais elle ne peut s’empêcher de trouver réconfortante la vue de ces histoires qui existent. Les voir, c’est se souvenir des sentiments qu’elle a ressentis en les lisant.
Je leur ai dit que quand je reviendrai, je serai accompagnée de ma sœur : Laurence. Elles sont rassurées, me disent que c’est une étape difficile, une guerre que les femmes mènent seules mais qu’il est toujours préférable de vivre à deux.
Elle voudrait juste que Camille ne reproduise pas les mêmes erreurs qu'elle, mais elle sait depuis longtemps que rien n'empêche les gens de vivre leur vie.
Il était beau et rien que cela, c’était déjà la moitié du chemin. La beauté est la plus grande injustice au monde et c’est pour ça qu’elle fascine tant.