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Citations de Nathalie Schweighoffer (39)


Qu'est-ce qui m'arrive , Il est là dans son peignoir marron, debout devant mon lit, l'air bizarre, le regard dur, froid, comme si j'avais fais quelque chose de mal. J'ai rien fait de mal aujourd'hui. Pourquoi j'ai peur ? Je recule contre le mur, je m'y écrase, je tire le drap sur moi. Je devrais sûrement foutre le camp, me barrer, mais il y a le mur derrière moi et mon père devant. Qu'est-ce qu'il fait assis sur mon lit à une heure pareille ? C'est pas normal.
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Ils ne savent pas que mes vacances à moi, c’est l’absence de peur.
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Le tabou. L’inceste. Vous savez le truc dont personne n’ose parler. Qui se juge à huis clos, quand il se juge, et si mal. Je veux que vous le preniez en pleine tête. Que vous ne puissiez jamais oublier, puisque moi je ne pourrais jamais. Comme toutes les autres gosses, bousillées, fichues.
Moi j’ai la force, la rage, la violence, le couteau dans la tête pour écrire ça.
Je suis en train de me dire, en écrivant, que peut-être, il y’a un père qui lit ce que j’écris. Un salopard qui fait la même chose à sa fille en ce moment. Je veux lui cracher dans la gueule.
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Je pensais à la mort sans vraiment savoir ce que c’était,à part une délivrance. Et je vivais cette vie dans une prison sans barreaux, aux murs invisibles, aux portes verrouillées, avec un gardien, un tortionnaire.
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J’étais sur la scène d’un théâtre des horreurs, en train de jouer le premier rôle. C’était moi le personnage le plus important. Et lui.
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A force de hurler, un soir, je n’avais plus de voix dans le silence. Il n’y avait plus que ce silence, j’étais le silence. Et j’ai voulu mourir un samedi soir, comme on va danser.
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Chaque fois que tu verras un enfant, regarde-le bien, aime-le.
Aide-le s’il tend une main peureuse, donne-lui de l’amour comme on donne du pain. Sauve-le de sa misère morale, comme de la famine. Fais-le, tu peux le faire, puisque tu ne ressembles pas à ce salaud.
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Il a rappelé. Il m'a dit de dire ceci: "Si Nathalie ne me téléphone pas avant demain soir, j'ai des arguments qui pousseront sa mère au suicide."
Chantal continue de parler, elle ne comprends pas, moi si. Je n'entends plus rien dans l'écouteur. La menace bourdonne dans ma tête. Il a trouvé le dernier argument: tout dire à maman. Avant moi. Lui raconter à sa manière toutes ces années de torture. Me transformer en garce, comme il dit, dans l'esprit de maman. Il espère qu'elle ne supportera pas. Qu'elle ne mourra de honte, de chagrin.
Je vois tout trouble. Je délire complètement. Le couteau. Le tuer... qu'il crève. Tant qu'il ne crèvera pas, il me fera du mal, à cinq centis kilomètres comme à dix mille.
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Les étoiles pouvaient bien briller, le ciel restait noir et sinistre.
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J'en peux plus. Je suis malheureuse, j'ai mal. Si tu savais nounours...comme je suis malheureuse.
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Avoir confiance en quelqu'un c'est l'aimer.
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A force de hurler, un soir je n’avais plus de voix dans le silence. Il n’y avait plus que ce silence, j’étais le silence. Et j’ai voulu mourir un samedi soir, comme on va danser.
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Je parle mal hein ? Je vous parle mal surtout. C’est pour que vous compreniez. Les gros mots et les insultes vous frappent de plein fouet. Tant mieux, c’est peut-être que vous écoutez enfin le silence des autres.
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Tant de fois j’ai espéré que quelqu’un me pose la seule question, l’unique : « Dis-moi qui te fait du mal ? ».
Personne ne l’a jamais posée cette question. Ah oui ! j’oubliais. On peut pas deviner, c’est ça ? A quoi vous servez alors, les adultes ? Vous n’entendez pas les cris dans le silence ? Vous ne devinez pas le vrai derrière les mensonges ?
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à cette seconde, je jure que le mot amour a disparu de ma vie.
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Le trajet de l'école était long maintenant qu'on habitait cette belle maison avec des roses dans le jardin. Je l'aurais achetée rien que pour les roses, moi. C'est si propre une rose, ça sent bon, ça se défend bien avec ses épines. J'aime les roses.
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Qu'est ce qu'il m'arrive ? Il est là dans son peignoir marron, debout devant mon lit, l'air bizarre, le regard dur, froid, comme si j'avais fait quelque chose de mal. J'ai rien fait de mal aujourd'hui. Pourquoi j'ai peur ? Je recule contre le mur, je m'y écrase, je tire le drap sur moi. Je devrais sûrement foutre le camp, me barrer, mais il y a le mur derrière moi et mon père devant.
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Ça, voyez vous, c'est la pire des saloperies. On vous viole, et on voudrait vous faire avaler que parce qu'on n'a rien dit, par trouille, c'est qu'on aimait ça.
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Libérer l’âme du ressentiment est le premier pas vers la guérison.
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Alors les étoiles pouvaient bien briller,le ciel restait noir et sinistre.

lien: http://ununiverslivresque.e-monsite.com/pages/avril-2016/j-avais-douze-ans-nathalie.html
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