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Critiques de Neil Gaiman (2475)
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American Gods

Un livre somme toute pas si mal mais auquel je n'ai pas accroché , le style de Gaiman ne me convient pas mais il convient surement a d'autres. L'histoire me parait sympa mais comme je le disais je n'ai pas réussi a accrocher ni a l'histoire, ni aux personnages ni meme au style de l'auteur
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American Gods

American Gods est très intelligent et bien construit. Neil Gaiman nous offre un roman profond qui nous oblige à nous questionner sur la notion de foi, de dieu(x), de croyance, tout simplement, et sur notre société, sur nos habitudes personnelles, le tout sans en avoir l’air. J'ai adoré faire ce voyage en sa compagnie, même si j'ai ressenti quelques longueurs parfois, qui servent pourtant à immerger davantage le lecteur dans sa découverte. Un bien beau voyage que je recommande !
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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American Gods

Les Dieux sont menacés par une tueuse en série nommée « L’Amérique ». Ici, L'argent roi gouverne. Les dieux sans un sou ne sont que des ombres déchues et voués à disparaître.
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American Gods

Neil Gaiman est vraiment un excellent auteur, il faut vraiment que je lise ses comics cultes prochainement. Il écrit des histoires fantastiques originales, il a une belle plume et ses univers sont toujours intéressants. J’avais très envie de lire American Gods puisque la série a été un énorme coup de cœur, probablement ma série préférée de 2017. Du coup j’avais envie de pouvoir comparer les deux et surtout de connaitre la suite de l’histoire...
Lien : http://pugoscope.fr/550-amer..
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American Gods

Curieuse manie chez les traducteurs de ne plus traduire les titres anglais. Enfin passons. "American gods" est un bon petit roman qui reprend sur le mode badin et avec drôlerie les grands mythes des guerres divines, tels qu'ils sont racontés dans les mythologies, à commencer par la grecque : en gros, une nouvelle génération divine cherche à supplanter l'ancienne. Mais l'auteur renouvelle le mythe en le traitant de manière très personnelle et surprenante. Neil Gaiman a recours plus volontiers à la "matière" scandinave, puisque son héros n'est autre que le dieu Odin, qui tire avec aisance et fourberie tous les fils de l'histoire, riche en intrigues, rebondissements et voyages. Ombre est un personnage principal très attachant, et au-delà de l'amusement que la lecture procure, on s'intéresse vraiment à son histoire, assez en tous cas pour être curieux de la fin et des péripéties.



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American Gods

Habituée à lire Gaiman en tant qu’écrivain pour la jeunesse (ici et un peu ici), j’ai été un peu surprise au départ de l’entendre jurer comme un charretier toutes les deux pages. Puis j’ai arrêté de faire ma chochotte et reconnu que ce langage convenait tout à fait au milieu carcérale et à l’environnement des malfrats. De plus, Gaiman garde sa poésie et nous communique quelque chose de tendre et de profond à travers Ombre.



Malheureusement, il m’a fallu attendre la moitié du livre pour m’en rendre compte. En effet, jusqu’à ce moment-là j’avais l’impression de ne pas aimer ma lecture, de ne pas m’attacher aux personnage et de ne pas comprendre vraiment où l’auteur nous emmenait. La cata, quoi. Sauf que le lundi matin, alors que je finissais mon sac pour trois jours sans rentrer à la maison (ce qui impliquait pas mal de trajets en train pendant lesquels je pouvais lire), je me suis rendue compte que je n’avais pas envie de laisser le livre dans ma chambre, qu’il fallait que je sache la suite et ce qu’allait devenir Ombre et Voyageur et tous les autres !



J’ai donc attraper le bouquin avant de claquer ma porte d’entrée et c’est à partir de là que je l’ai lu avidement !



A cheval entre rêve et réalité, Gaiman nous parle de dieux. Il parle de la mythologie de l’Amérique qui a vu son peuple changer en fonction des bateaux qui arrivaient et déferlaient leur cargaisons d’hommes et de femmes aux croyances diverses, aux passés multiples et aux origines innombrables. Chacun de ces émigrés apportait dans ses bagages un rituel, une superstition, un dieu et les planta dans le sol américain. Certaines de ces divinités ont survécu mais se sont effacées, d’autres ont été oubliées et ont disparues, quelques unes se battent encore farouchement pour rester puissantes. Puis de nouveau dieux sont apparus. Ceux de la consommation, de la TV, des transports aériens… et n’acceptent pas vraiment la présence des anciennes traditions. Un conflit couve et enfle et c’est Ombre, qui n’a rien demandé à personne, qui se retrouve au milieu de tout ça.



Ce n’est pas une critique de la société. Gaiman n’est pas exhaustif (il ne parle pas des « grandes religions actuelles » comme l’Islam, le Judaïsme ou le Christianisme) et n’influence pas le lecteur en faveur d’un camp ou l’autre, des modernes ou des anciens. C’est un voyage, parfois roadtrip, parfois voyage chamanique ponctuer d’anecdotes, de théories sur l’évolution de la société, de réflexion et d’images.



J’ai bien aimé ma lecture mais je dois aussi avouer que je l’ai trouvé un peu longue, surtout vers la fin. 600 pages en livre de poche, ça fait tout de même une belle brique et Gaiman aime prendre son temps. A sa décharge, j’ai aussi une belle PAL qu’il me tarde de faire fondre et c’est peut-être pour cette raison que j’avais envie de terminer plus rapidement cette lecture. Pas un coup de cœur, donc, mais un livre que je suis heureuse d’avoir lu et une facette de l’auteur que je suis contente d’avoir rencontrée.
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American Gods

Avant de sortir de prison, où il purge sa peine pour un braquage qui a mal tourné, Ombre apprend de la bouche du directeur que sa femme vient de mourir. Dans l'avion qui le ramène chez lui, il rencontre un étrange personnage, Voyageur, qui lui propose de travailler pour lui. Ombre refuse, car il a déjà un job réservé chez son meilleur ami. Mais celui-ci vient aussi de mourir et, lors des obsèques, il apprend qu'il était même l'amant de sa femme. Il finit par accepter la proposition de Voyageur...



Deuxième lecture pour moi de cet "American Gods" qui a reçu tous les prix les plus prestigieux de l'Imaginaire anglo-saxon et français. Autant la première fois il m'était apparu quelque peu pompeux, autant là j'ai beaucoup plus apprécié ma lecture, qui est en fait une sorte de deux-en-un. Oui, deux intrigues où se mèlent l'ordinaire d'une vie rangée dans un petit village "tranquille" (un peu à la Stephen King) qui ne l'est pas tant que ça à l'extraordinaire d'une guerre entre les dieux, les anciens contre les nouveaux. Bref, il faudrait toujours lire deux fois les livres, car on n'est jamais le même lecteur.
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American Gods

Parfois un peu long, avec un personnage principal trop plat par rapport aux autres, mais un excellent moment de lecture qui donne la part belle à la mythologie et à une certaine vision de l'Amérique. Je pense que je lirai la suite.
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American Gods

malgré quelques longueurs, j'ai aimé ce road trip américain aux côtés d'Ombre, cette découverte de différents dieux et cette guerre synonyme de notre société actuelle.

mon avis complet sur le blog
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American Gods





J'aime la Fantasy anglo-saxonne. Je viens d'achever American gods de Neil Gaiman, un auteur Britannique vivant aux Etats unis, bien connu, notamment pour sa série graphique Sandman.



Cet American gods m'a été offert à Noël 2017 par un jeune adorant la Fantasy, évidemment. Cet opus est déjà ancien, 2001 ; 2002, pour la traduction française. De quoi cela parle-t-il ? Je vais vous le raconter…J'en ai envie, tant pis si c'est un peu long.



Il s'agit des aventures d'Ombre en compagnie de dieux païens, devenus cosmopolites et désuets, par la puissance migratoire de leurs ouailles et la force de l'Histoire. Ombre est un ex-détenu qui a passé trois années en prison pour avoir « démoli » sans les tuer, des complices d'un casse qui voulaient les escroquer lui et sa femme Laura ; un séjour à l'ombre dont le motif se trouvera circonscrit à la bagarre et non au hold-up gardé secret par les protagonistes au procès.



Tout heureux, à sa libération anticipée de quelques jours sans qu'il ne sache trop pourquoi, à l'idée de retrouver sa femme et du travail dans le gymnase de Robbie, un ami du couple lui-même marié, le voilà, cependant, abordé par un inconnu qui se fait appeler Voyageur et qui n'a de cesse de le convaincre de travailler pour lui. Quel genre de travail ? Cela demeure un mystère et Ombre ne veut pas le savoir, car il n'est pas intéressé.



Sa résistance aux sirènes de Voyageur qui lui promet un bon salaire, et dont le comportement, les aptitudes à le retrouver, chaque fois qu'il croyait l'avoir semé, ne cessent de l'étonner, sans lui faire perdre, pour autant, son flegme, car Ombre est un costaud flegmatique, s'effondre lorsqu'il apprend, par ce même Voyageur, que sa femme vient de mourir dans un accident de voiture.



Ayant reçu confirmation du décès de Laura, il souhaite, avant de débuter sa collaboration avec Voyageur, se rendre à la cérémonie funèbre ; à cette occasion, il apprend les circonstances du drame de la bouche de la femme de Robbie, lui aussi, décédé dans l'accident, après que celle-là a déposé des fleurs sur la poitrine de Laura tout en lui crachant au visage. Qu'est-ce-que cela veut dire de la part d'une amie ?



C'est que le conducteur et sa passagère sont passés de vie à trépas, dit-elle, en rencontrant un camion, au moment décisif où Laura avait dans la bouche la verge de Robbie. Ce qui permet de comprendre la colère de la toute nouvelle veuve et la surprise du flegmatique et costaud tout nouveau veuf.



Malgré tout, Ombre salue la dépouille de Laura avec dignité et lui fait « présent » d'un quarter d'or qu'il avait gagné à l'occasion d'un concours improvisé dans un bar, de prestidigitation avec un des compagnons bizarres de Voyageur, qui se révélera être un leprechaun. Ce dernier regrettera la perte de la pièce, perte qui lui sera fatale plus tard.





En effet, les aventures d'Ombre sont ponctuées de numéros d'empalmage pour lui-même ou pour les autres, grâce auxquels il peut faire disparaître des pièces de monnaie, des quarters précisément. L'empalmage apparaît, ainsi, comme une seconde nature chez lui, même s'il estime devoir progresser encore dans ces tours de passe-passe.



Après l'enterrement, les choses sérieuses commencent avec Voyageur à travers les petites villes des Etats Unis. Ombre arrive à la conclusion que Voyageur et ses « amis » sont des dieux anciens venus avec les migrants, de tous les coins de la Terre, dieux égyptiens, hindous, européens, (irlandais, scandinaves, slaves…) africains (avec l'esclavage qui nous vaut un beau et dur chapitre sur les atrocités du commerce triangulaire), asiatiques, Djinns d'Arabie, sans compter les dieux natifs amérindiens. Bref, un melting pot divin en quelque sorte.



Ces dieux vivent au milieu des Américains moyens et apparaissent eux aussi comme des dieux moyens qui végètent. Mais quelquefois ils font montre d'une véritable puissance divine. Ainsi, cette Bilqis, bien connue au Yémen, en Ethiopie, en Arabie et en Judée, sous l'identité de la Reine de Saba, qui se fait call girl dans un motel, et avale un client par la vulve en lui faisant connaître une jouissance extraordinaire, d'autant plus que ce sera la dernière. Voilà Bilqis repue…



Il y a aussi ce chauffeur de taxi, Djinn aux yeux de feux, camouflés derrière des lunettes noirs, qui apporte son aide à un jeune arrivant d'Afrique du nord qui peine à placer chez des commerçants New yorkais ses objets sans valeur.



Après une nuit enflammée avec le Djinn, notre désespéré se retrouve plein d'optimisme, conducteur d'un taxi jaune, à la place du Djinn, dont on suppose qu'il a repris le chemin du désert d'Arabie.



Ombre finit par comprendre que Voyageur veut rassembler ces dieux oubliés par les migrants sur le sol américain, et qui vivotent, alors que les dieux plus modernes (dieu de l'automobile, de la bourse, du coca cola, de la TV, etc., etc.) ont fait leur apparition et triomphent avec la ferme volonté d'exterminer les anciens qui prétendent encore faire parler d'eux.



Où l'on apprend un peu plus sur la personnalité de Voyageur, dieu à femmes, roublard, manipulateur, escroc, voleur et borgne. Où l'on comprend aussi que le but de ses déambulations est la bataille finale entre ces dieux anciens que Voyageur cherche à rallier à sa cause, non sans difficulté, et les dieux modernes arrogants, sûrs de leur position sociale et divine en Amérique.



En effet, l'argumentation de Voyageur consistant à déplorer qu'on ne leur sacrifie plus rien, car ils ne vivent que de cela, de sacrifices sanglants, humains parfois, peine à convaincre certains dieux qui se montrent réticents à le rejoindre.



Nonobstant, la collaboration avec Voyageur dans sa quête n'est pas sans danger pour Ombre que des dieux ennemis cherchent à tuer. Voyageur le protège, notamment, en « l'exilant » pour un temps dans de petites localités isolées des EU et en particulier à Lakeside ville plutôt prospère dans une région qui a cessé de l'être depuis longtemps et où il fait la connaissance des habitants plus ou moins attachants et en particulier d'un certain Hinzelmann, vieillard qui se montre plutôt chaleureux à son égard.



Ombre y est le témoin de la disparition d'une jeune adolescente à la recherche de laquelle il participera en vain avec les habitants de la ville qui semblent étrangement habitués à ce genre de phénomène chaque hiver depuis plus d'un siècle. C'est en tout cas ce qu'il découvre en lisant les vieux journaux d'époque pour tuer son ennui.



Il est aussi invité par Hinzelmann à parier, comme la plupart des habitants de Lakeside, sur la date d'engloutissement, à la fonte des glaces, d'une vieille automobile que l'on a poussée au milieu du lac gelé de la ville. C'est une tradition. Lui, a parié pour le 23 mars et a poursuivi ses aventures hors de Lakeside.



Pourquoi ? Parce qu'il en a été chassé et délivré en même temps par des dieux copains de Voyageur, car une femme, la veuve de Robbie, Audrey Burton, cousine lointaine du sympathique policier de Lakeside, devenu un peu le guide d'Ombre et qui en pinçait pour ladite Audrey et lui avait suggéré de venir lui rendre visite, a, aussitôt qu'elle l'a vu, accusé Ombre d'un crime imaginaire. Il a dû être exfiltré de Lakeside.



Les aventures d'Ombre sont également émaillées d'apparitions incongrues de Laura sa femme morte, mais pas tout à fait, et pour cause, le quarter d'or qu'il a laissé sur son cercueil au moment de sa mise en terre, lequel, il l'apprendra plus tard de la bouche d'une déesse slave de la nuit (ou de la lune), était destiné à le protéger, lui, Ombre, a rendu Laura à une « demi-vie » qui lui a conservé sa beauté, son tailleur bleu, mais sans lui enlever les odeurs de pourriture propre au cadavre en décomposition, odeurs qu'elle s'efforce de masquer avec force parfums entêtants.



Le quarter d'or, du reste, sera remplacé par une pièce d'argent tout aussi protectrice, mais moins puissante, que lui a offerte la déesse lunaire en lui décrochant la lune d'argent aussitôt transformée en quarter d'argent, lors d'une conversation nocturne entre gens bien élevés (Ombre et la déesse) sur le toit de la modeste maison de la fratrie divine composée de trois soeurs et d'un frère, spécialiste à la retraite, du meurtre, par coup de marteau, des animaux en abattoir.



D'ailleurs, cet as divin du marteau arrachera à Ombre, la promesse qu'il reviendra se faire tuer à coup de massue d'acier, par le dieu pour avoir perdu une partie de dame contre lui, lors d'un pari idiot vous en conviendrez. Toutefois, en gagnant la seconde partie, Ombre a arraché au dieu une promesse de collaboration avec Voyageur, alors qu'il s'y était jusque-là refusé.



Passé la surprise de la première apparition de la morte Laura, le flegme d'Ombre reprend le dessus et s'engagent alors des dialogues proprement surréalistes entre Ombre et sa femme. Où l'on voit, ainsi, que malgré l'adultère, Ombre lui a pardonné et l'aime encore.



Quant à Laura, sa présence a toujours pour but de protéger ou de délivrer Ombre d'un quelconque danger, ce qui se traduit systématiquement par la mort violente des dieux qui en veulent à son mari. La demi-morte est effectivement très puissante et aucun prétendu immortel ne lui résiste.





Avant la bataille finale, des escarmouches ont lieu entre dieux anciens et nouveaux accompagnées fatalement de morts divins. Pendant ce temps, à ces moments perdus ou de perplexité, notamment quand les dieux nouveaux l'invitent à les rejoindre à travers l'écran de la TV, au moment où passe une série quelconque, à choisir le camp des vainqueurs (ou des futurs vainqueurs), il empalme son quarter d'argent.



Voyageur s'est fait piéger, un soir, du moins c'est ce que ses alliés croiront, par une invitation de ses ennemis à trouver un terrain d'entente destiné à éviter un bain de sang divin. le borgne se fera tuer et cet assassinat affligera Ombre qui commençait à apprécier son étrange employeur.



En terrain neutre, et avec mille précautions armées, de part et d'autre, destinées à prévenir toute entourloupe, les dieux nouveaux livreront sa dépouille à Ombre et aux amis de Voyageur. Et pour lui assurer une veillée, Ombre accepte de son plein gré de se faire supplicier aux branches d'un frêne sacré, forcément, avec l'aide de trois vieilles déesses qui, à l'occasion, donneront à Laura, qui passait par là dans l'espoir d'aider son mari pendu aux branches de l'arbre, un peu plus de vie grâce à une eau très spéciale.



La demi-morte ou demi-vivante, comme vous voulez, devient ainsi plus présentable et peut continuer à séduire des dieux qui en veulent à son mari et les tuer sans coup férir. Il est toujours très dangereux, même pour un dieu, de prendre en stop la nuit une demi-morte. Monsieur Ville en fera l'amère et mortelle expérience.



Ombre finira par mourir aux branches, après force souffrance, non sans avoir eu une conversation avec Horus qui passait par là, sur l'oiseau tonnerre, géant et sympathique volatile, pour se retrouver au séjour des morts où il lui a semblé, pourtant, qu'il était bien vivant et plutôt cool.



Au cours de ses déplacements au royaume des morts, il fait diverses rencontres de dieux qu'il a eu l'occasion de côtoyer à la surface de la terre, notamment de la déesse lunaire slave qui lui est de bons conseils pour prendre les bonnes directions dans ce lieu aussi trompeur que celui des vivants.



Il fait, aussi, la rencontre d'un psychopompe à tête d'oiseau qu'il reconnaît pour l'avoir fréquenté en surface et avoir sympathisé avec lui, et qui lui fait traverser la rivière, sorte de Styx, jusqu'à un lieu ou les dieux du coin évaluent la qualité de son âme. Malgré quelques hésitations à la pesée, il passe haut la main l'examen pour la plus grande déception d'un dieu dévoreur d'âmes. Durant son séjour au royaume des morts il apprendra qu'il est le fils de Voyageur qui n'est autre qu'Odin lui-même.





Pendant ce temps, les dieux en foule se rassemblent à Rock city pour la bataille finale. Dans cette foule bigarrée et prête à en découdre se trouvent des dieux qui ont apprécié Ombre et admiré son sacrifice. Ils iront le récupérer sur les branches du frêne et le ramèneront à la vie. Il se rendra aussitôt à Rock City sur le dos emplumé du gigantesque oiseau-tonnerre.



Laura qui l'a précédé a tué M. Ville qui l'avait prise en stop et l'avait trouvée plutôt à son goût malgré une arrière-arrière odeur de pourriture qui semblait percer sous la persistance des parfums.



Ville haïssait Ombre et travaillait pour M. Monde qui attendait le bâton qu'il lui avait demandé de couper sur une branche du frêne sur lequel Ombre agonisait. Il s'était exécuté en couvrant de son mépris le supplicié inconscient ou mort, il n'aurait su le dire. C'est en se rendant à Rock City après s'être mille fois égaré qu'il avait pris en stop Laura qui se proposait de le guider. On connaît la suite.



Quel pouvait être l'usage de ce bâton ? Monsieur Monde lui-même avait déclaré que ce bâton, jeté par lui au milieu des dieux, se transformerait aussitôt en une lance dont l'action devait provoquer un bain de sang et un chaos sans nom chez les immortels. Quelle n'a été sa surprise en voyant Laura se présenter avec le bâton. Il devine alors que M. Ville est mort. Mais pense qu'il peut circonvenir sans trop de mal la jeune femme et récupérer, ainsi, son bien.



Serrant de très près Laura dans ses bras par derrière, pour obtenir d'elle avec douceur qu'elle lui rende le bâton, la jeune demi-morte plonge dans sa poitrine de cadavre ledit bâton qui se transforme, comme de juste, en une lance dont la hampe les traverse tous les deux comme deux harengs enfilés sur un harpon. Monsieur Monde a tout le temps de se rendre compte de sa misère par une mort lente quoique fort agitée.



A son arrivée peu après le drame, Ombre se rend compte qu'il a été manipulé par Voyageur et par Loki-Monde qui voulaient, pour retrouver leur pouvoir, s'offrir l'holocauste ultime, celui des dieux, peu importerait qu'ils fussent nouveaux ou anciens.



En fait Voyageur et Loki n'ont pensé qu'à leur petite déité en faisant accroire que la guerre devait rétablir les anciens dieux dans leurs droits. Foutaise, ils ont trahi tout le monde et c'est ce qu'Ombre fera comprendre, dans un beau discours, à l'assemblée hostile des dieux ennemis. Ces derniers, convaincus, décident de rentrer, chacun chez soi, sans combattre, mais non sans avoir approuvé admirativement le discours d'Ombre.



Laura encore gisante sur le sol souhaite lui faire ses adieux, car elle ne veut plus d'une demi-vie. Après leur déclaration d'amour réciproque, il renvoie définitivement sa femme vers le royaume des morts en lui arrachant la chaîne comportant le quarter d'or, qu'elle avait au cou.



Ombre décide de revenir à Lakeside afin de vérifier une intuition devenue irrépressible. Nous sommes le 23 mars, le véhicule est toujours au milieu du lac gelé, le dégel a tout doucement commencé. Il se précipite au milieu du lac, force les ouvertures de la voiture et retrouve complètement gelée et morte bien sûr, l'adolescente disparue, les larmes figées sur ses joues.



La glace finit par rompre et le lac engloutit la voiture entraînant avec elle, Ombre par le fond. Il se débat comme il peut, mais il ne peut s'épargner la vision des cadavres d'enfants gisant sur le sol du lac dans des carcasses de voitures, notamment.



Il manque de se noyer et finit par être tiré d'affaire par des dieux bienveillants qui lui tournent cependant le dos. Et sans trop savoir comment, il reprend ses esprits dans la baignoire emplie d'eau plus que tiède de Monsieur Hinzelmann, plutôt ravi d'avoir sauvé Ombre.



Mais Ombre en a assez de se faire manipuler, au cours de leur conversation, il perce à jour Hinzelmann, petit dieu insignifiant qui prétend protéger Lakeside depuis toujours, en lui apportant calme et prospérité, alors qu'alentour tout se délite, moyennant un petit sacrifice d'enfant par hiver.



Ombre n'est pas le premier à l'avoir démasqué, le père du policier sympa aussi ; alors Hinzelmann l'a tué et s'apprête à faire de même avec Ombre. Mais, coup de théâtre ! le policier dissimulé derrière la porte d'entrée a tout entendu ; Hinzelmann en tentant de fuir se prend une balle dans la tête.



Le policier efface les indices en mettant le feu à la maison du dieu déchu, et se met à culpabiliser : il a tué un « homme » désarmé, effacé les indices de son forfait, etc., et il menace de se suicider.



Il faut toute la force de persuasion du fils d'Odin pour lui sortir ces idées grises de la tête. Grâce à Ombre, il envisage de rendre visite à Margie Olsen, une journaliste, sombre dont le jeune fils a mystérieusement disparu il y a quelques années. Il y a une possibilité d'égayer sa vie.



Ombre se rend, ensuite, chez le dieu au marteau pour honorer sa promesse et recevoir le coup fatal. La mort ne l'inquiète plus. Mais le dieu se fait clément en raison de son action pour la paix, et se contente d'un petit poc sur le front d'Ombre avec son marteau.



En voyage en Island, dans la capitale, Ombre fait la rencontre d'un vieil homme. Il s'agit d'Odin, plutôt content d'être chez lui…Ombre avec un avant dernier tour d'empalmage lui offre l'oeil de verre de Voyageur qui a été Odin sans l'avoir été tout à fait (allez comprendre) et puis, avec un dernier tour d'empalmage sur la demande du dieu admiratif Ombre laisse une pièce d'or en suspend en l'air puis s'en retourne prendre son bus. J'ai bien aimé ; Pat

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American Gods

Pas super fan
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American Gods

Beaucoup ont aimé ce livre. Pas moi et je suis allé au bout comme toujours, un bout qui paraît inaccessible tant les longueurs incohérentes de ce pavé sont pénibles à ingérer. Des tas d'histoires sans consistance, un pseudo-personnage principal dont on comprend peu de son rôle dans l'histoire. Vite, finir et passer à autre chose qui ne pourra être que meilleur.
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American Gods

Je n'ai pas vraiment accroché.
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American Gods

Ce premier volume est une très belle surprise. Ceux qui ont lu le roman auront plaisir à relire cette oeuvre de cette façon. Pour les autres, ils pourront découvrir ce qui est, depuis, devenu un des chefs d'oeuvre de la littérature fantastique.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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American Gods

Les États-Unis ont sacrifié leurs anciennes divinités au profit de nouvelles idoles telles qu'argent, média, internet, fast-food, ...

C'est sans compter sur la volonté d'Odin, assisté de ses homologues divins et de quelques personnages folkloriques issus des diverses vagues d'immigration vers l'Amérique, d'organiser un affrontement entre anciens et nouveaux Dieux pour que les premiers retrouvent la place qui leur était réservée plus tôt dans l'histoire...



Surprenant, riche en références mythologiques, c'est une histoire qu'il nous est parfois - à l'instar de son protagoniste, Ombre - difficile à suivre...



Tout s'arrange cependant lorsque l'on se souvient, que Bastet, déesse égyptienne de la joie du foyer, est un chat, qu'Horus, gardien de la monarchie, est un faucon, que Thot, Dieu lunaire égyptien est un ibis, qu'Anubis, Dieu de l'embaumement et maître des nécropoles en Égypte est un chacal et que l'on apprend que Czernobog est, dans la mythologie slave, le Dieu de la nuit et de l'obscurité, que Bilquis est la Reine de Saaba, qu'Easter est une divinité anglo-saxonne fêtée à Pâques, que Mama-Ji est Kali, que Loquace Lyesmith est Loki, Dieu de la discorde et du mensonge dans la mythologie nordique, qu'Hinzelman est un kobold (que les amateurs(trices) d'Harry Potter pourront assimiler à un Elfe de maison) dans la mythologie germanique, que Voyageur est Odin, que M.Monde n'est autre que Loquace Lyesmith, etc, etc... merci (de l'intérêt parfois des nouvelles idoles !) Wikipédia !!!
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American Gods

C'est l'auteur qui m'a jeté ce livre dans les mains, et non les prix prestigieux qui lui ont été décernés pour cette ouvrage.

Fan de la première heure des Sandman ( que je me suis promis de relire prochainement ), je respecte la fibre créatrice toute particulière de Neil Gaiman et notamment son originalité.

Concernant "American Gods", j'ai tenté d'adhérer à l'histoire sans grande réussite mais je ne l'ai pas trouvée totalement dépourvue d'intérêt. Le style manque de légèreté. Les dialogues sont nullement recherchés et les mises en scènes sont souvent "pataudes".

Bref, ce n'est pas par le roman que brille l'auteur.

J'imagine qu'il fait écho à un projet qui lui tenait à coeur mais le lecteur ne partage pas ce plaisir.

Enfin, concernant les multiples prix littéraires, il dénote une fois de plus de la pauvreté des sélections. Parier sur des valeurs sures manque de pertinence et évidemment d'ouverture. Presque des insultes depuis une bonne décennie ...
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American Gods

L’évidence est là. Tout dans cette histoire donne le sentiment que rien de ce que l’on lit n’est insolite. C’est tout l’art de jouer avec l’extraordinaire dans l’ordinaire et Neil Gaiman maîtrise très bien le genre.

Nous sommes en présence des dieux qui fricotent et trafiquent dans une guerre intestine. Après sa sortie de prison, Ombre, malgré ses réticences se fait embaucher par Voyageur et se retrouve mêlé aux affaires des dieux… Mais le hasard quand on a affaire aux dieux, n’existe pas réellement. Entre, les morts, les héros, les rêves et les dieux, Ombre se fraye un chemin, celui d’une vie naissante ou plus probablement d’une renaissance.

Autant le savoir, même les dieux redoutent l’oubli et sont prêt à tout pour contrer l’absence.

Terriblement humains, ces dieux-là, finalement.

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American Gods

Je continue mon exploration de l'oeuvre de Neil Gaiman avec American Gods, paru en 2001. Après avoir lu L'étrange vie de Nobody Owens et Stardust, ce roman s'inscrit dans un genre différent, qui ne m'a pas autant plu que les deux précédents.



Ce livre s'apparente à une sorte de Percy Jackson pour public adulte ; ou comment mélanger avec plus ou moins de succès XXIe siècle et dieux antiques.

Dans American Gods, une guerre se prépare entre deux camps de dieux : celui des anciens dieux, venus aux Etats Unis par l'intermédiaire des premiers migrants (et là, vous apprendrez que les Vikings et les Egyptiens foulaient le sol américain bien avant Christophe Colomb) et les nouveaux dieux modernes adulés, ceux de l'Internet, des médias, de la consommation et des transports. Entre les deux, Ombre, qui vient de sortir de prison et d'apprendre le décès de sa femme. Engagé par Voyageur, qui n'est rien d'autre qu'une divinité nordique, difficile pour lui de comprendre comment il se retrouve mêler à cet affrontement.



Ce mélange de genres et de mythologies semble improbable, et pourtant il fonctionne assez bien. Les diverses mythologies évoquées sont habilement mêlées. Neil Gaiman met aussi en scène de nouveaux dieux de sa création, ceux de notre monde contemporain.

De par leur humanité, ces dieux humanisés sont souvent comiques. En effet, on ne s'attend pas à retrouver une divinité slave dans le corps fatigué d'un petit papi aigri. Ombre étant le seul personnage humain, apparement impuissant dans ce conflit divin, c'est à lui que je me suis le plus attaché ; son histoire avec Laura est touchante.



L'ennui, c'est que cet univers s'avère presque trop riche : certains éléments sont difficiles à saisir pour quelqu'un qui n'y connaît rien en mythologies nordiques, hindoues, égyptiennes...

Un autre défaut de ce livre est sa longueur : j'ai commencé à m'ennuyer à partir du milieu du roman. On est sans cesse dans l'attente d'une bataille finale toujours repoussée à plus tard. En revanche, l'écriture de Neil Gaiman reste un plaisir à lire : cependant, elle est assez différente que dans les autres de ses romans que j'ai lu. En effet, le style est plus cru et moins poétique, plus mature en somme. Par moment, elle se rapproche même de celle de Stephen King.



Pour conclure, je n'ai pas vraiment été emballée par American Gods. Neil Gaiman s'éloigne du merveilleux dans lequel je l'avais découvert. Un roman qui peut plaire au amateurs de comics, dans la lignée de Thor!
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American Gods

J'ai voulu l'aimer. Vraiment. Mais je l'ai abandonné au 3/4. Je me suis ennuyé. Dommage car il y a quelques passages épiques.
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American Gods

À l’arrivée, ce premier tome chez Urban témoigne d’un travail d’adaptation sérieux, qui a pour seul défaut de pas ne nous laisser d’autre choix que de nous en remettre avant tout au texte. De quoi donner surtout envie, donc, de (re)lire le roman original.
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Coraline découvre un autre monde qui semble plus agréable que la réalité. Mais pour y rester, il faut...

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