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Critiques de Nicholson Baker (20)
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La belle échappée

Un roman érotico pornographique réjouissant par l’imagination et l’humour qu’il contient. L’auteur s’est manifestement beaucoup amusé en inventant toutes les aventures que vivent les personnages qui gravitent dans l’univers de la grande échappée, ce lieu de débauche exacerbé où tous les fantasmes du genre sont évoqués avec une crudité redoutable mais aussi avec un grand détachement qui fait ressortir le burlesque de toutes les situations. Il faut un sacré talent d’écrivain pour réussir à captiver le lecteur sur une thématique qu’on rejette en général très vite par ras le bol quand on s’y frotte pour voir !
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Vox

Merci à la masse critique pour la découverte de ce roman.

Cependant, je ne suis pas tombée sous le charme de ce duo téléphonique. Long, très long bien que ce soit un roman court.

Je n'ai pas pu arriver au bout. Erreur peut-être mais tant pis pour moi. J'espère qu'il fera le bonheur d'autres lecteurs.

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Le point d'orgue

Un roman érotique original, amusant, fantastique et parfois farfelu ! Une vraie réussite dans le genre et à ce jour l'un des rares romans érotiques lu que j'ai vraiment aimé.

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La mezzanine

La rupture intempestive d'un lacet de chaussures gauche, deux jours après que son voisin de droite eu lâché, solution de continuité dans une vie somme toute banale de jeune cadre, a pour conséquence un vacillement idiosyncrasique du narrateur, qui déambule et se translate dans une matérialité qui lui pose question.



Ce roman atypique nous plonge dans les ratiocinations d'un personnage dont les interactions avec ses congénères sont fort succinctes, utilitaires, et qui entretient, paradoxalement, un commerce plus riche de potentialités et gratifiant avec la chose inanimée, l'objet. Sa pensée s'articule à la manière d'une nomenclature, sa vie est vécue sous le prisme de l'ergonomie. Il y a dans ce premier roman de Nicholson Baker un certain écho des Choses de Perec, et dans la forme, dans le recours intempestif aux notes de bas de page symptomatique de la tendance à ergoter du narrateur, une filiation évidente avec Feu pâle de Nabokov.







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Le point d'orgue

Que fait le narrateur de son don de suspendre le temps? Il effeuille les femmes, soulève leurs jupes, dénude leurs cuisses. ou mieux, il élabore des scénarios jouissifs mettant en scène leurs désirs cachés et tabous. attention, scènes pour public averti sans pour autant tomber dans la grossièreté!

Les scènes sont hilarantes mais le discours intérieur du narrateur est parfois trop long et intellectuel.

A découvrir pour son originalité et pour sa belle prose.
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La mezzanine

Le résumé de “La mezzanine” de Nicholson Baker est des plus simple : un homme casse un lacet de chaussure et décide d'en racheter un lors de sa pause déjeuner. Voilà tout, rien de plus que cette infime intrigue ne nous est raconté. Mais cet achat est l'occasion de multiples digressions sur le monde moderne qui entoure notre employé de bureau. Chaque objet est décrypté, rien n'est anodin et tout peut faire appel à des souvenirs, être source de questionnement.



Le lacet de chaussure cassé est par exemple le départ d'une longue analyse sur l'usure et les raisons de celle-ci. Notre narrateur tente de comprendre pourquoi ses deux lacets se sont cassés à deux jours d'intervalle. Cela le plonge dans la perplexité et le ramène à l'origine de la paire de souliers : “D'accord, il aurait lâché tôt ou tard : les lacets étaient d'origine et les chaussures celles-là mêmes que m'avaient achetées mon père deux ans auparavant quand j'étais entré dans cette boîte, pour y prendre mon premier boulot après mes études-cette rupture marquait donc une date sur le plan sentimental.”



Tout y passe dans cet inventaire à la Prévert des objets du quotidien : les escalators et leur nettoyage, les sacs en papier montrant que “(…) son possesseur mène une vie riche et active, emplie de courses urgentes.”, les briques de lait qui remplacent malheureusement les bouteilles de lait livrées à domicile, etc, etc, etc…



La vie de notre employé de bureau n'est rythmé que par les objets qui l'entourent, les autres personnes ont peu de place dans son imaginaire. Les grandes étapes de sa vie défilent dans sa mémoire grâce aux objets et semblent être ses uniques repères temporels. Son passage à l'âge adulte est marqué par une découverte essentielle à l'homme moderne : comment mettre du déodorant alors que l'on est déjà habillé? La réponse est simple : il faut s'inspirer du portrait de Napoléon par Ingres et glisser sa main dans le bouton défait de sa chemise!



Nicholson Baker nous présente un monde moderne rendu absurde par la multiplication des objets supposés rendre nos vies plus simples. Le cerveau du narrateur ne cesse de réfléchir sur l'utilité de chaque chose. Son esprit, ses yeux sont mobilisés en permanence par des avancées technologiques, son paysage eest totalement rempli de choses parfaitement indispensables à son bien-être. “Je comptais sur la présence des appareils comme on compte sur une haie bien taillée à un certain carrefour, ou sur une affiche aux couleurs passées dans la vitrine de la teinturerie, une nourriture visuelle sur le chemin pour rentrer chez moi.” En fait de nourriture, cela ressemble plus à une pollution visuelle qui empêche notre narrateur de penser plus sérieusement ou même de lire pendant son heure de repas.



“La mezzanine” est une oeuvre réellement surprenante dans le fond et dans la forme. Nicholson Baker choisit de se moquer de notre monde moderne à travers cette énumération d'actes quotidiens qui peuvent sembler bien anodins. L'humour fait passer avec plus de légèreté les obsessions du héros. La forme peut également dérouter le lecteur. Nicholson Baker utilise les notes de bas de page avec excès. Il est capable pendant 2 pages 1/2 de nous démontrer la supériorité de la mug sur la tasse classique! Il nous explique son amour des notes de bas de page par d'autres auteurs qui “(…) savaient que la vérité ne s'obtient pas en naviguant tranquillement de paragraphe en paragraphe, mais qu'il lui faut son lit protecteur de citations, de guillemets, d'italiques et de langues étrangères (…). Ils connaissent le plaisir anticipé, après un coup d'oeil d'ensemble sur la double-page suivante, de ces lignes écrites en tous petits caractères qui leur dispenseraient d'autres exemples et un nouveau savoir.”



Vous l'aurez compris, l'absurde est le maître mot de ce roman, absurde qui envahit notre quotidien sans que l'on y prenne garde. “La mezzanine” est une charge drôlissime contre la modernité et qui nous sort de nos habitudes de lecteur. Ouvrez les yeux sur votre quotidien, il est plus foisonnant et délirant qu'il n'en a l'air!
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Vox

Reçu dans le cadre de la Masse Critique Babelio, ce court roman de la littérature américaine m'avait interpellé par son titre, moi qui suis passionnée de la voix, et s'est révélé être une belle surprise de lecture.



Tout entier construit sur le fil d'une conversation téléphonique entre une opératrice de ce que l'on appelle le "téléphone rose" et son client, le livre suit le récit de leurs fantasmes sexuels destinés à éveiller leur desir par le pouvoir des mots et de la mise en scène imaginaire, dans une oscillation entre vibrations communes et crainte de la réciprocité du plaisir.



Au-delà de la satisfaction et du fantasme sexuels, c'est tout un dispositif littéraire qui incarne la difficulté contemporaine à concilier intimité, proximité et sexualité partagée. Le cadre de ce genre d'échange téléphonique tarifé évolue ainsi de deux monologues vers un dialogue qui parvient, progressivement, à recréer un rapprochement, une intimité et une communion dans l'imaginaire construit par la charge érotique de la voix au corps invisible. De quoi réfléchir sur les nouveaux accords à trouver entre corps et esprit, parole et voix, pour trouver et/ou découvrir, dans son propre désir, son identité, et accueillir celle de l'autre.
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Une boîte d'allumettes

Imaginez un rédacteur médical de quarante-quatre ans, plutôt en crise existentielle mais pas déprimé non plus, qui nous livre ses pensés "matutinales" pour paraphraser Philippe Meyer. Insomniaque, il préfère se coucher très tôt et se lever très tôt pour éviter l'insomnie du petit matin. Et là, à quatre heures, ou cinq heures, il craque une allumette (il y en a trente-trois dans sa boîte), allume le feu, tout çà en restant dans le noir, et il pense. A sa journée. A la cane dehors qui doit avoir froid malgré ses plumes. A sa famille. Aux petits gestes quotidiens qu'il vient d'accomplir, etc.



Ca ressemble à du Delerm me direz-vous ! Pas du tout, car là où Delerm a quand même fâcheusement tendance à nous le faire à la nostalgie et au bon vieux temps, Baker lui est de plein pied dans la vie et il la voit avec un humour contagieux cette vie, parfois très proche du désespoir, mais humour quand même. Il doit rendre sa copie à son éditeur, il a un trou dans sa chaussette, il doit alimenter le feu, etc.



Un conseil : lisez-le au compte-goutte. Une allumette tous les matins ou tous les soirs. C'est un régal.
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Vox

"Vox" de Nicholson Baker est un roman érotique dont l'histoire se déroule exclusivement lors d'une conversation téléphonique entre deux personnages. Entre confidences, fantasmes, souvenirs torrides ou d'anecdotes du quotidien, la parole, déploie toute sa puissance sensuelle. Pas de noms, pas d'images, une connexion éphémère via un réseau téléphonique faite juste de deux voix. 



La manière dont Nicholson Baker explore l'intimité, les thèmes de la sexualité et du désir, sans tabou, uniquement par la magie des mots est assez novatrice mais le format unique du dialogue peut rendre l'histoire un peu limitée, voire lassante. On aurait quand même bien envie que ces deux-là se rencontrent! Merci à Babelio et aux éditions Les belles lettres pour cette découverte dans le cadre de l'opération Masse Critique littérature!











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La mezzanine

On le présente en quatrième de couverture comme le petit cousin de Perec et de Queneau. Oui, mais il est surtout le cousin germain du Calvino qui a écrit Monsieur Palomar - que je dois relire au plus tôt. C'est ma deuxième lecture de La mezzanine et j'y ai retrouvé ce qui la première fois m'avait séduit, cette impression d'être carrément dans la tête du protagoniste. Protagoniste qui est d'abord l'employé de bureau (peut-être un cadre), mais qui de chapitre en chapitre devient de plus en plus l'écrivain conscient. Le chapitre 14, le pénultième, est une petite merveille de prose annotée sur la digression et la note de bas de page. On y lit : « les notes de bas de page sont les finitions qui permettent à des paragraphes tentaculaires de tenir bon face à la réalité plus large de la bibliothèque*. » On y trouve également une réflexion palomaresque sur la périodicité et la fréquence relative des idées. Jouissif.



* « Et pourtant le traité de style que j'avais à l'université mettait en garde contre de trop longues notes. »
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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La mezzanine

Voici un bref roman qui a tout de l'OVNi littéraire: de par sa forme décousue qui épouse les méandres du cerveau d'un cadre new yorkais, ce roman nous livre plusieurs fragments de sa vie de façon singulière.

Le narrateur devise sur la taille des sodas, se fascine pour les escalators, et livre cent détails sur la façon d'enfiler ses chaussettes.

Les notes de bas de page se multiplient, donnant une impression de fragmentation qui perd peu à peu le lecteur, et qui laisse une impression mitigée de ce qui aurait pu etre une satire plus pertinente de la société de consommation, si le style n'était pas aussi peu accessible. Une déception!!!
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Contrecoup

Oh que cela fait du bien de lire un cri pour l’Humanité ! Dialogue court entre deux amis, qui résonne comme un appel à la conscience du Siècle des Lumières…et qui est rassurant.

Ecrit par un américain, il nous apporte un début de réponse à la question qu’on a pu se poser, nous Français, lors de la deuxième guerre en Irak: les américains sont-ils tous comme Bush ?

Eh bien non ! Certains n’ont pas le cerveau encroûté par dix centimètres de graisses survitaminées à la sauce Mc Do…Nicholson Baker en fait partie et ce livre, dur, fait du bien à ceux qui veulent encore se croire humains.

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La mezzanine

A mon goût, Nicholson Baker est l'un des écrivains américain les plus intéressants de ces dernières années. Et le ton hyperréaliste de cette chronique des années yuppies fait écho à la vanité de nos vies laborieuses. Une description clinique des mouvements, des pensées et de nos pauvres interactions.
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Une boîte d'allumettes

Comment ne pas aimer ce livre ? Je le relis après quinze ans d'une première lecture et le savoure à nouveau.

Les pensées que nous avons tous sans même parfois nous en rendre compte et c'est bien dommage car il y a parfois beaucoup de poésie.

Ici l'originalité ce sont des pensées au saut du lit chaque jour alors que toute la famille dort. Les gestes pour ne réveiller personne. Les petits évènements de la veille.

Il me fait penser à Philippe Delerm et son livre "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules".
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Une boîte d'allumettes

La 4ème de couverture me donnait une impression poétique, j’aspirais à lire ce livre qui allait, je le pensais, me dépeindre un quotidien que j’avais hâte de découvrir sous un autre angle. Finalement je me suis profondément ennuyée et n’ai poursuivi ma lecture que parce que l’écriture n’était pas dérangeante et que les chapitres étaient souvent très courts.
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La mezzanine

Si je n'ai pas rédigé cet article plus tôt, ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé ce livre, mais qu'il m'a laissée perplexe... La quatrième de couverture parle d'auteurs de l'Oulipo (ouvroir de littérature potentielle), mais ce n'est pas du tout ça, ou alors, je suis nulle et n'ai pas trouvé la contrainte sous-jacente, comme dans la disparition de Pérec, un lipogramme en e (livre sans lettre e), ou à l'inverse, du même auteur, Les Revenentes, où toutes les voyelles sont des e. Ou encore le S+7 proposé par Raymond Queneau pour la Cigale et la fourmi devenue la cimaise et la fraction (chaque substantif est remplacé par le 7e qui le suit dans un dictionnaire donné). Une bonne partie des contraintes de l'oulipo se trouvent sur leur site, avec des exemples... Trève de digression, revenons à La Mezzanine... Pas de contrainte, sauf pour le lecteur, les interminables notes qui peuvent couper le récit et se poursuivre comme une immense parenthèse sur plusieurs pages. Vous saurez tout sur les pailles en papier et leur avantage par rapport aux pailles en plastique, qui ont tedance à flotter dans les gobelets (très américain, vous buvez souvent à la paille, vous ?). Ou encore, une étude comparée des essuie-mains en papier et des soufleries pour les mains. Quant au style, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre contemporain rédigé entièrement au passé simple dans la bouche d'un narrateur à la première personne... Si vous voulez lire un livre inclassable, vous l'avez trouvé...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Vox

Un texte piquant, drôle, intelligent et sensuel. Un homme et une femme y conversent longuement à distance. A la recherche du plaisir, chacun demande à l’autre de se décrire, de se plier à ses désirs, de raconter ses fantasmes.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La mezzanine

pouah!!! maniérisme ,préciosité,snobisme ,triste ,rien à voir avec Perec ou Queneau, bien sûr.Avec ce livre c'est le même engouement germano-practin qu'avec W.Allen,l'idéologie de la gauche faussement intello!
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La belle échappée

Délibérément cru, Nicholson Baker s'amuse à critiquer l'approche moderne du sexe en créant des expériences érotiques sans limite.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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La belle échappée

La Belle Echappée est l’aventure comique et référencée des fantasmes sexuels et de la manière dont chacun peut y avoir accès.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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