Nicolas Witkowski

Une accumulation d'informations intéressantes regroupées en textes courts (heureusement) sans qu'il y ait réellement une réflexion structurée sur le dialogue entretenu par la science et le mythe. Étalage des faits et des effets de quelques mythes scientifiques dans un style propre au journalisme. Assez peu agréable en fin de compte. Quelques références à Roland Barthes et à Claude Lévi-Strauss donnent un peu d'épaisseur à l'ensemble mais sans que ce soit jamais vraiment satisfaisant ou, du moins, je n'y ai pas trouvé une satisfaction digne de ce nom.

Le livre est sous-titré : Petite mythologie de la science.

Qu'est-ce que la science, ou plutôt comment notre esprit se représente-t-il la science ? C'est aussi la question qui est en filigrane de ce petit livre dont le sujet serait : Comment le grand public se représente la science ? Les auteurs ont choisi de démonter quelques mythes scientifiques qui ont la vie dure : non Archimède n'a pas dévalé tout nu les rues de Syracuse en criant « Eureka », non le progrès n'est pas garanti par la science, non l'Univers n'a pas commencé par un big « bang », etc...

Euclide ou Pythagore mériteraient autant que l'on se souvienne d'eux qu'Archimède, Tchernobyl et Fukushima ont détruit quelques-unes de nos illusions, et le vide ne transmet aucune onde sonore...

Un autre exemple saisissant est celui de la représentation que nous nous faisons de l'atome : une petite bille (le noyau), et un ou plusieurs électrons qui tournent autour de lui sur des orbites bien nettes. Cette représentation (crée par Rutherford) est encore utilisée dans les manuels scolaires aujourd'hui, même en classe de Terminale scientifique. Pourtant, les petits cercles de scientifiques qui étudient la physique quantique savent que l'atome n'est pas représentable. (cf. la citation correspondante pour quelques précisions).

Ainsi, et les auteurs auraient pu multiplier les exemples, beaucoup de concepts en science, mais même d'éléments matériels, sont totalement en dehors de nos schémas mentaux, de nos modèles représentables. C'est-à-dire : il n'existe aucune image, aucun mot (ni même aucun langage) qui puissent représenter nombre d'objets ou d'idées en science.

Je ne peux terminer ma critique sans évoquer le théorie de l'évolution, qui est mon dada personnel.

Comment notre esprit peut-il se représenter l'évolution des espèces ? Ce processus prend souvent quelques centaines de milliers ou quelques millions d'années chez la plupart des espèces, ou bien quelques semaines chez les bactéries. (Mais qui a déjà pris le temps offert par ses cinq semaines de congés payés pour observer une lignée de bactéries ?). Se représenter l'évolution, ce n'est plus aujourd'hui une image unique, comme le proposait Lamarck. Cela suppose d'envisager un ensemble cohérent de propositions de natures différentes, allant de la variation génétique à la sélection naturelle, en passant par les équilibres ponctués, la sélection sexuelle, les rythmes du développement et des extinctions, ces dernières étant parfois massives. Et cela suppose d'y intégrer des échelles de temps qui nous sont inimaginables.

(La théorie de l'évolution – composée en réalité d'un ensemble de théories – est mon dada personnel, et non pas mon doudou... sauf si je pouvais me la représenter facilement dans un objet matériel bien sûr !)

Finalement, ce livre mérite d'être lu (même s'il date de 1998), ne serait-ce que pour prendre conscience du décalage entre nos propres représentations de petits humains intellectuellement si pauvres, et la réalité du monde qui nous entoure. D'ailleurs, même les auteurs se sont laissés prendre aux mythes, puisque dans le chapitre « Le chaînon manquant », ils utilisent le terme Homo Sapiens sapiens pour nous désigner, or ce n'est plus en ces termes que nous nous représentons (mais seulement par les mots Homo Sapiens – eh oui, nous avons perdu un degré de connaissance dans toute cette histoire !).

A travers la lecture de ce livre et de toutes les questions auxquelles il apporte une réponse, une remarque m'a sauté immédiatement aux yeux : nous ne nous posons pas suffisamment de questions !

Cet excellent ouvrage donne des réponses précises, bien argumentées et claires à 111 questions qui dépassent notre imagination quotidienne : Pourquoi les vaches ne peuvent-elles pas descendre les escaliers ? Mais qui mange les guêpes ? et bien sûr, pourquoi les manchots n'ont-ils pas froids aux pieds ?

Les explications sont parfois complexes, mais au final, il est tellement jouissif d'apprendre.

Trop belles pour le Nobel… c’est souvent bien le problème des femmes dans les sciences : on les relègue au rôle de faire-valoir. Pourtant, elles ont été des moteurs forts des avancées scientifiques. Mais comme l’histoire des sciences a été écrite par des hommes pour des hommes, mieux ne valait pas trop mettre « le sexe faible » en avant et encore moins reconnaitre des capacités égales aux hommes.



Le livre raconte sous forme d’anecdotes, parfois drôles, le rôle des femmes : allait du simple cobaye de ces messieurs à des vrais piliers de l’avancée scientifique ! les chapitres sont court et une petite bibliographie nous attends à la fin de chacun d’entre eux pour approfondir. Très sympathique pour une première approche de la science au féminin.

Dans cet ouvrage, vous trouverez des questions posées sur notre quotidien et des réponses données par des scientifiques. Il peut y avoir plusieurs réponses et les scientifiques ne sont parfois pas d'accord. On y apprend plein de choses !

Petites nouvelles sur des découvreurs scientifiques et de leur contexte, de Poe aux collectionneurs de momies, à Oerstedt. Assez intéressant, pas mal d'humour de place à la poésie comme le dit l'auteur. Un des mérites de cet ouvrage est de donner de petites données biographiques intéressantes tout en nous donnant des visions plus amples des découvreurs.

Où l'on comprendra que les jouets ne sont pas seulement utiles aux enfants pour un développement de leurs facultés , mais également aux scientifiques en herbe pour réfléchir et même aux savants pour se lancer et résoudre des défis. Voir page 57 deux prix Nobel de Physique se pencher attentivement sur une petite toupie a quelque chose de merveilleux !

Ouvrage original, agréable

Saviez-vous qu'Archimède n'avait pas fait que sortir de sa baignoire en criant ? Que Léonard de Vinci n'a en réalité presque rien inventé ? Que le chat de Schrödinger n'est pas un mort vivant ? Que la pomme de Newton n'est tombé de l'arbre que des années après la découverte de sa théorie ?



Non ? Alors ce livre est pour vous. De façon ludique et très simple, les auteurs vous racontent ces petites histoires que font l'Histoire de la science, avec toutes ses mystifications et ses idées reçues. D'Archimède à Nobel en passant par De Vinci et Einstein, découvrez la science comme vous ne l'avez jamais lue !
Lien : https://sites.google.com/sit..

Ce livre là est de ceux qu'il est complexe à critiquer. À l'instar des autres dictionnaires et des encyclopédies, il est difficile de rédiger une appréciation ou un avis sur lui. C'est normal, il reste un dictionnaire politique des sciences. Toutefois, à l'encontre de plusieurs autres ouvrages de ce genre, il ne se borne pas à réaliser des définitions de concepts de manière impartial. En effet, on nous expose les sujets sous un jour différent, certes, cela reste l'opinion subjective de l'auteur, mais c'est justement cet aperçut du monde sous ce nouvel angle qui donne ce cachet à cet ouvrage. On nous expose, avec une bonne dose d'humour, les grands enjeux d'hier et d'aujourd'hui de manière à nous sensibiliser. Un bon ouvrage à consulter comme référence sur les sujets aux apparences nébuleuses !

Est-il besoin de rajouter que le thème reliant femmes et sciences a besoin de tels livres pour décrypter la situation actuelle choquante d'inégalité et faire évoluer vers une plus grande ouverture d'esprit.

Ce livre y contribue .

Sous des allures de petit bijou richement illustré, cet ouvrage nous propose le plus ambitieux de tous les défis : retomber en enfance. Avec un objectif alléchant : ressembler à Albert Einstein qui - comme beaucoup d'autres grands scientifiques est resté toute sa vie un galopin émerveillé, et donc créatif.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..

Les femmes remises à leur juste place dans l'apport qu'elles ont donné à la science.

Et oui, le mot scientifique n'est pas à décliner qu'au masculin.

Très bon livre;