Dans ce nouvel épisode de notre podcast, Maxime, Michaël, Olfa, Julien et Amélie, tous les cinq libraires à Dialogues, partagent leurs derniers coups de coeur !
Bibliographie :
- Un manga : Badducks, de Tor yumon Takeda (éd. Ki-oon) :https://www.librairiedialogues.fr/livre/21964601-badducks-t01-toryumon-takeda-ki-oon
- Un roman : le silence, de Denn i s Lehane (éd. Gallmeister) :https://www.librairiedialogues.fr/livre/21900291-le-silence-dennis-lehane-editions-gallmeister
- Un recueil de témoignages : Mon métier aura du sens, de Julien Vidal (éd. Vuibert) :https://www.librairiedialogues.fr/livre/21626998-mon-metier-aura-du-sens-de-30-metiers-durabl--julien-vidal-vuibert
- Un beau livre : Les nuits étoilées de van Gogh, de Jean-pierre Luminet (éd. Seghers) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/21713140-les-nuits-etoilees-de-van-gogh-jean-pierre-luminet-seghers
- Un album jeunesse : Bonnes nuits, de Sang-K eun Kim (éd. Sens Dessus Dessous) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22024763-bonnes-nuits-sang-keun-kim-sens-dessus-dessous
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Entre la jalousie et l'admiration, la frontière est tenue.
- Vous avez, je suppose, lu un jour l'Almageste ? Fit-il en prenant des allures comiquement pédantes. Eh bien, pour ma part, depuis maintenant bientôt quinze ans que je le dissèque, que je le tourne et le retourne dans tous les sens en grec, en latin, et même en allemand, je reste désemparé par l'extrême complication de la mécanique céleste que Ptolémée et ses successeurs nous imposent depuis tant de siècles.
- Tu n'es pas le premier à le dénoncer, mon neveu, à ce que j'en sais. Détruire est parfois une bonne chose. Mais que construire à la place ?
- La simplicité, mon oncle, la simplicité. La nature ne fait rein de superflu, rien d'inutile ; elle sait tirer de nombreux effets d'une cause unique.
Atomes mêlés
brasier de baisers
enveloppement total
extase de ta seule existence
je dors avec toi
baignant dans ta lumière
notre petite chambre se rapproche des conditions du soleil
(" Indicateur de la ligne du ciel")
Notre cerveau n'est qu'un modeste roseau écrasé par l'immensité cosmique.
Trente ans après mes premières contemplations provençales du ciel nocturne, lorsque je lève encore la tête vers le firmament étoilé, je n'y vois plus la même chose. Vingt années d'interrogation sur la forme de l'espace ont changé mon regard. On ne peut voir dans le ciel que ce qu'on est préparé à voir.
Dans cet ouvrage, La Docte Ignorance, qui plaidait, contrairement à Ptolémée, pour un univers infini, Nicolas avait relevé cette phrase qui le fascinait : "Le centre du monde est partout, et sa circonférence nulle part." Il avait déjà relevé à peu près la même formule dans un livre de Ficin dont il ne se rappelait pas le titre. C'était fort beau, mais hélas pas démontré par le calcul mathématique. Peut-être dans Regiomontanus...

Plus contestables encore, sinon dangereux, sont les commentaires auxquels a donné lieu la découverte des fluctuations du rayonnement cosmologique grâce au satellite COBE en 1993 : « Si vous êtes croyant, c'est comme si vous voyiez la face de Dieu », « On a trouvé le saint Graal de la physique », « C'est la plus grande découverte de tous les temps ». Il ne s'agit pas là d'exclamations d'illuminés ayant cru reconnaître les traits de Jésus dans la carte de COBE, mais bel et bien de déclarations faites par d'éminents cosmologistes. De telles collusions entre cosmologie et croyance, entre science et spectacle, ne sont pas de nature à clarifier les idées du public. Elles montrent combien il est difficile pour certains de se débarrasser du fatras philosophico-mystique qui enrobe le discours sur le « tout », et semblent justifier, malgré deux siècles de « progrès », la critique de D'Alembert. Pour ma part je vois dans ces excès, chez les uns le signe d'une grande naïveté, chez les autres, qui ne sont point dupes, une rouerie médiatique !
- [...] dévoiler la vérité inconsidérément et à n'importe qui, c'était comme si - voilà, ça me revient - "comme si on versait de l'eau propre dans un vase plein d'ordure , on ne ferait qu'agiter l'ordure et gâter l'eau"...
Un trou noir est une région de l'espace-temps dans laquelle le champ de gravitation qui y règne est si grand que rien, pas même la lumière, ne peut s'en échapper.
Seule la relativité générale permet de décrire correctement ce lien entre la gravitation et la lumière: l'espace-temps est comme un tissu élastique d'autant plus courbé et déformé que les corps qui s'y trouvent sont plus compacts.
Le trou noir est le cas extrême où l'espace-temps est tellement courbé qu'il forme un puits de gravitation dans lequel, une fois entré, il est impossible de faire marche arrière pour ressortir.
Vous avez tous les défauts du monde, vous êtes égoïste, vous ne vous intéressez pas à autrui, vous êtes capricieux, rancunier, soupçonneux, colérique. J'en oublie certainement. Mais fanatique, non ! Un homme qui a dit un jour "les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts" ne peut pas être un fanatique. (p.342)