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Critiques de Noël Calef (15)
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Ascenseur pour l'échafaud

Cet Ascenseur-là, fait partie de mon panthéon du polar français.

C'est son excellente adaptation cinématographique qui l'a rendu célèbre à jamais.

Car, qui se souvient de Noël Calef, auteur-aussi- de Échec au porteur?

C'est un peu, et toute proportion gardée, l'injustice d'auteurs "avalés" par l'adaptation de leur livre au cinéma;

Ayant lu le livre bien avant de voir le film, ce polar m'avait captivé et impressionne par sa maîtrise d'un "timing" et d'un suspens infernaux.

Le hasard et la fatalité,au final, sont de sérieux grains de sable dans les mécaniques criminelles les mieux huilée.

En tout cas, lAscenseur pour l'échafaud mérite amplement la lecture même après la vision du film!
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Camp de représailles

Nissim Calef, dit Noël Calef (1907-1968), est surtout connu pour ses deux romans, Echec au porteur, lauréat du prix Quai des Orfèvres et Ascenseur pour l'échafaud . Né en Bulgarie, il s'est installé en France dans les années 30 où il travaille dans le cinéma. Raflé en août 1941, il est interné à Drancy pendant quelques mois. Sa nationalité italienne lui vaut d'être remis aux autorités de ce pays et interné dans les camps de Bardonecchia, Tolentino et Urbisaglia. C'est là-bas qu'il écrira, de 1942 à 1943 Camp de représailles. Publié en Italie en 1948, l'ouvrage tombe dans l'oubli jusqu'à ce que Serge Klarsfeld l'exhume de la bibliothèque du Centre de documentation juive contemporaine.

Camp de représailles n'est pas un récit écrit à la première personne. Pour témoigner de la vie quotidienne au camp de Drancy, Calef choisit de raconter le parcours de Raymond Alcala, juif italien raflé à son domicile le 20 août 1941 comme 4000 juifs parisiens et jeté dans le camp. Largement inspiré de ses longs mois de captivité, Calef nous livre avec une grande lucidité et une absence totale de manichéisme (qui n'est pas sans rappeler l'écriture de Primo Levi) un témoignage d'une grande force sur le fonctionnement du camp. Les différentes formes de narration choisies par l'auteur, le récit bien sûr, la correspondance entre Alcala et son épouse, son journal et surtout le recours à de nombreux dialogues, ne nuisent pas à la puissance du témoignage, bien au contraire. Elles révèlent dans toute leur complexité la succession des sentiments des internés, de la révolte à la résignation, de la grandeur à la bassesse, de l'étonnement à la réflexion. Dans un remarquable texte d'une vingtaine de pages placé à la fin de l'ouvrage "Je plaide non coupable", Noël Calef s'explique sur les interprétations que l'on pourra faire de Camp de représailles: "On me reprochera le réalisme des dialogues, l'éternel cercle vicieux entre la nourriture et les cabinets. Très juste. Mais qu'y puis-je, s'il en est ainsi? J'ai essayé de rendre l'ambiance de Drancy, un point c'est tout. Que les hommes y aient parlé un langage non académique est un fait réel et absolument naturel. Entre eux, les hommes ne disent que des cochonneries. Dans le malheur, on recourt à la grossièreté. Cela soulage, même dans la vie courante."

Camp de représailles est , n'ayons pas peur des mots, un chef d'oeuvre, au même titre que Si c'est un homme de Levi ou La Lie de la terre de Koestler.



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Échec au porteur

Noël Calef n'est probablement pas connu de la plupart des lecteurs de Babelio. Pour ma part, je ne le connaissais pas mais la couverture de son thriller « Échec au porteur » m'a tapée dans l’œil. Paru chez Hachette dans la collection « Le Point d'Interrogation », ce policier de 192 pages, découvert chez un bouquiniste et écrit en 1956, mérite de mon point de vue 4 étoiles.



D'abord, parce que le titre le vaut bien : il y a un jeu de mots évident dans l'expression « échec au porteur ». Ici, il s'agit d'une hypothétique somme d'argent qui pourrait revenir au porteur d'une valise, laquelle est reliée à un ballon de foot (cf. la couverture du livre). En effet, quoi qu'il puisse arriver audit porteur (nous sommes dans un thriller), à partir du moment où le destinataire de la valise récupèrera son bien, il y aura remise de la somme d'argent convenue.



Ensuite, parce que l'histoire le vaut bien : Bastien, la trentaine, ayant déjà trempé dans des affaires louches, a été contacté par le « milieu » pour acheminer un ballon de foot un peu particulier à Stan, un Arménien vivant (c'est un doux euphémisme) en marge de la loi. Pensant que l'objet renferme de la drogue et craignant pour sa vie, Bastien a préparé une lettre qu'il a placée dans une enveloppe scellée, postée à l'attention de sa copine. Pendant la procédure d'acheminement, Bastien traverse un groupe d'enfants qui jouent au foot, laisse échapper son ballon et … il y a substitution de ballons ! Les deux ballons se ressemblant comme deux gouttes d'eau, personne ne se rend compte de la méprise, sauf que Bastien a un doute ! Il en informe Hans, le boss qu'il devait informer de la livraison. Ce qu'ignore Bastien, c'est que le ballon transporté par Bastien ne contenait pas de la drogue mais de la poudre noire et que la bombe est équipée d'un thermomètre à contact calé sur la température extérieure : livré en fin de soirée, le ballon aurait explosé au domicile de Stan (concurrent direct de Hans dans un sombre trafic de drogue) dans l'heure qui aurait suivi ! Un des enfants a donc ramené sans le savoir une bombe (et non un ballon de foot tout à fait ordinaire) à la maison !! Dès lors, ce sera une course contre la montre, Bastien essayant de mettre la main sur son ballon, avant qu'il n'explose entre les mains de cet enfant, Hans et ses hommes essayant également de mettre la main sur ce ballon ... pour le livrer à Stan !!!



Je ne vous dirai pas comment ça se termine mais, malgré le côté peu crédible de cette histoire, Noël Calef tire à merveille son épingle du jeu grâce à une description précise des manœuvres policières, un suspense qui va croissant et un bon enchevêtrement des différents niveaux de narration. Les personnages sont un peu caricaturés, mais façon clin d’œil. L'écriture reste fluide et vivante. Des expressions de l'époque et des scènes de rue sur Paris ou sa proche banlieue ajoutent une touche sympathique et un tantinet nostalgique à l'ensemble, lequel devrait ravir les petits et les grands.
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Ascenseur pour l'échafaud

Je n'avais pas retenu que le film de Louis Malle était une adaptation. Aussi, quand j'ai vu "Ascenseur pour l'échafaud" dans une boîte aux livres, ma curiosité à été piquée.



Le déroulement du film est assez fidèle au livre, pas de grande surprise à ce niveau-là : une nuit, deux meurtres, et la tension qui monte, implacable, jusqu'à la dernière page. En revanche, comme toujours, la psychologie des personnages est plus poussée dans le roman. Celle de Julien notamment, ce qui est d'autant plus important qu'il est à l'origine de l'élément déclencheur.



L'intérêt est évidemment dans la mise en place du mécanisme implacable qui va se refermer sur Julien et Fred. L'un a préparé son coup avec soin, l'autre se croit seulement plus malin que tout le monde, mais aucun d'eux n'a prévu les petits gains de sable venus se glisser dans les rouages.



Une lecture intéressante que je n'aurais sûrement pas faite sans ces fabuleuses boîtes à trésors ! Merci au dépositaire anonyme.
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Ascenseur pour l'échafaud

Juste après avoir commis le crime parfait, Julien se ravise, il a oublié des papiers potentiellement compromettants dans son bureau. Il laisse sa voiture sur le trottoir, prend l’ascenseur et… Albert, le concierge coupe le courant de l’immeuble en le laissant prisonnier entre deux étages.



Et là… Tout s’enchaîne dans une sorte de retour de manivelle karmique à la Murphy.



Un petit polar de gare rudement bien foutu, magnifiquement adapté au cinéma par Louis Malle avec Jeanne Moreau et Maurice Ronet sur une musique sublime de Miles Davis
Lien : https://www.noid.ch/ascenseu..
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Ascenseur pour l'échafaud

Bof. Pas vraiment enthousiasmé par ce roman dont j'attendais plus de l'intrigue, alléché par le titre et le succès du film éponyme : un assassin a minima claustrophobe, un ascenseur possédé, une victime zombifiée qui retrouve son meurtrier dans l'ascenseur...

Un thriller au final assez banal et un peu désuet.
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Un mort gratuit

Cela aurait pu être un vaudeville, puisque le triangle parfait était formé d’une femme et de deux hommes. Ce sera une tragédie.



Colette, une femme jeune et belle, est mariée à un homme riche mais dont le poids des ans commence à peser sur les épaules. D’ailleurs un œdème au poumon vient brutalement le rappeler à l’ordre.



Le médecin de famille appelé en catastrophe ramène à la vie le mourant potentiel, ce qui n’arrange guère les affaires de la jeune femme qui commençait à lorgner du côté de l’héritage.



Le troisième larron est un jeune homme, étudiant en médecine, du nom de Milo, et qui va servir de secrétaire, un peu un homme à tout faire. Même s’il se nomme Milo, il ne manque pas de bras.



Colette est plus attirée par l’odeur de l’argent que par la prestance, toute relative de Milo. Pourtant elle va le charmer et lui suggérer de l’aider dans la course à l’héritage.



C’est sans compter sur ce mari cardiaque qui s’accroche la vie comme un coquillage sur son rocher. Chacune des tentatives va se solder par un échec, jusqu’au jour où…



Mais le destin, ce petit malin, s’amuse à brouiller les cartes.



A noter le rôle d’un inspecteur qui ressemble à s’y méprendre à Columbo, dans ce roman qui date de 1965.







Cette collection titrée Polar 50, on se demande pourquoi puisque les romans proposés dataient des années 50 en général, eut la bonne idée de rééditer ce livre de Maurice Derblay, auteur peu connu certes, mais qui était le pseudonyme de Noël Calef, frère du metteur en scène Henri Calef.



Noël Calef ne fut guère prolifique et sa carrière, qui était prometteuse, s’interrompt brutalement en 1968.



Mais il nous laissé au moins deux belles réussites qui ont marqué l’histoire du roman policier. Echec au porteur, Prix du Quai des Orfèvres en 1956, et surtout Ascenseur pour l’échafaud, dont l’adaptation cinématographique par Louis Malle a remporté le Prix Delluc en 1957, servie par une musique inoubliable de Miles Davis, interprétée par Miles Davis à la trompette, Barney Wilen au saxophone ténor, René Urtreger au piano, Pierre Michelot à la contrebasse et Kenny Clarke à la batterie.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Ascenseur pour l'échafaud

PUBLIÉ PAR CLAUDE LE NOCHER DANS SUSPENSE STORY :

Il s’agit d’un remarquable suspense, d’un roman exemplaire. Il faut conseiller à tout nouvel auteur de le lire et de s’en imprégner. Il serait absurde de dire que ce roman est “daté” sous prétexte qu’il fut publié en 1956. Certes, la “vie moderne” d’alors nous apparaît bien ancienne. Néanmoins, à l’instar d’un polar historique, on peut y voir un témoignage sur cette époque. Par exemple, posséder une Frégate rouge indiquait une évidente envie de frimer, ou décider d’un divorce impliquait bien plus de complications que de nos jours. On ne peut donc sûrement pas estimer que ce roman ait tant “vieilli”.

Soulignons en particulier l’unité de temps, puisque l’essentiel de l’histoire s’étale du samedi soir au lundi matin. Basée sur un subtil chassé-croisé, la construction de l’intrigue est parfaite. Au rythme du récit, on suit sans s’y perdre chacun des protagonistes. Psychologie et comportement des personnages sont tous d’une justesse admirable. Tel ce jeune couple plus paumé que rebelle, ou l’épouse bourgeoise trop protégée de Courtois. L’enquête judiciaire finale ajoute à l’ironie du sort qui a placé Courtois dans une position indéfendable. “Ascenseur pour l’échafaud” reste un vrai classique de la Littérature policière.
Lien : http://www.action-suspense.c..
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Ascenseur pour l'échafaud

Ce roman a servi de base à l’excellent film éponyme de L. Malle sorti en 1957. L’histoire est connue. Julien a prévu un scénario parfait pour assassiner un homme. Malheureusement pour lui, ayant accompli son plan, il se retrouve coincé dans un ascenseur pendant tout un week-end: c’est extrêmement désagréable, mais pas tout à fait catastrophique pour lui. Cependant, le hasard veut que, pendant ce temps-là, deux marginaux empruntent sa voiture, usurpent son identité et se rendent coupable d’un crime horrible: ils tuent un couple d’Allemands. Tout accuse Julien qui, en l’occurrence, est innocent de ce double assassinat.

Je trouve fort intéressant ce vieux thriller, car c’est le monde à l’envers: Julien est accusé d’un crime, alors qu’il n’en est pas responsable. Arrêté (et presque déjà condamné à mort), il en vient à s’accuser lui-même du meurtre qu’il a vraiment commis !

D’autre part, ce n’est pas un roman policier comme les autres: il n’y a pas vraiment d’énigme, le lecteur ne doit pas chercher « qui a fait le coup », la nature du piège est dévoilée sans détours dans le récit. La seule question (subsidiaire) est de savoir si Julien va finalement éviter la guillotine...

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La Bouteille de lait

J'ai vraiment bien aimé ce roman un peu vieillot , avec une histoire très passionnante et touchante....Une rencontre inattendue qui va par moment devenir une histoire d'amitié entre un petit garçon et un déserteur assassin ...
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Ascenseur pour l'échafaud

rapide et efficace !

mélanger un homme d'affaires médiocre et quelques dettes, ajouter une once de cynisme, saupoudrer avec deux amoureux en ballade et pour corser l'ensemble compléter par quelques problèmes techniques.



Faire monter le tout avec une superbe voiture et des relations familiales houleuses, vous obtiendrez un roman agréable, bien organisé, progressif qui fera le plaisir de tous les amateurs de policiers.



Roman pas tout récent , 1956 je crois, mais vraiment intéressant et d'actualité (sauf le modèle de voiture...)



comme quoi il faut aussi regarder les anciens !!!



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Ascenseur pour l'échafaud

Julien Courtois se retrouve coincé dans ce maudit ascenseur , il venait de commettre le crime "parfait", mais pendant se temps là , 2 jeunes un peu paumés on emprunté sa voiture pour passer un bon moment ...mais ils vont commettre l'irréparable ....



Très bon roman , avec un suspense d'enfer...le film aussi est très bon ...
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Ascenseur pour l'échafaud

J'ai évidemment lu le livre suite au film sorti en 58/59.



Le film m'avait plutôt plu, et lorsque je suis tombé sur le livre, je me suis dis "pourquoi pas ?"Alors j'ai commencé et plus j'avançais dans les pages, plus je me disais "mais l'adaptation cinématographique, à littéralement pompé le roman"

Heureusement, je ne me souvenais plus trop du film, donc je redécouvrais l'histoire.



Et puis, au bout d'un moment je me suis dis qu'en fait le film avait modifié la fin de l'histoire et j'avoue que cela m'a a la fois perturbé, et en même temps surpris.



Au final, j'ai bien aimé le roman, j'ai passé un bon moment en lisant.

Le seul point négatif est la fin, que j'ai trouvé répétitive et expéditive.
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Ascenseur pour l'échafaud

Superbe roman a lire absolument
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Camp de représailles

N.Calef auteur de polar n'est pas que cela.

Un grand écrivain que de nouvelles publications font revivre.
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