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3.26/5 (sur 96 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Vernayaz , 1968
Biographie :

Noëlle Revaz a grandi à Vernayaz (VS) et vit aujourd'hui à Bienne.
Après une maturité au collège de St-Maurice, elle obtient une licence en latin, français et français médiéval à l'université de Lausanne. Elle signe des chroniques radiophoniques, entre 1995 et 1996 (sous le pseudonyme de Maurice Salanfe).
En 2002 paraît, aux Éditions Gallimard, Rapport aux bêtes (traduit en allemand en 2004), qui se voit décerner le Prix Schiller, le Prix Lettres Frontières, le Prix Marguerite Audoux et le Prix de la Fondation Henri et Marcelle Gaspoz.
Après avoir mis en scène à l'Arsenic des textes antérieurs de Noëlle Revaz dans un spectacle intitulé Quand je serai grand, François Marin, accompagne Jacques Roman dans la lecture d'extraits du roman (Sion, Caves de Courten).
Rapport aux bêtes a été adapté au théâtre par l'auteur et présenté au Poche de Genève (et en tournée romande), dans la saison 2003-4 (mise en scène d'Andrea Novikov).
Efina est son deuxième roman.

Noëlle Revaz enseigne actuellement à l'Institut littéraire de Bienne et entretient sa vocation littéraire. En 2011 paraît Quand mamie, un monologue à deux voix, qui a été écrit pour le théâtre et mis en scène en 2009 par Denis Maillefer.
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Source : www.culturactif.ch, http://www.wikivalais.ch/index.php/No%C3%ABlle_Revaz
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Vraiment, qu'il était dangereux de se présenter sans son livre. Un oubli de ce genre, et c'était toute une carrière qui était fichue. Jenna en avait des frissons. Elle se rappelait les principes de base : avoir son livre dans les doigts ou à proximité de la main. Manier fréquemment son livre, de sorte que les caméras embrassent la main et le livre en même temps. Sourire régulièrement. Faire allusion à l'existence de son œuvre. Nom d'un nom, c'était astreignant.
[...]
Une écrivaine était connue pour ne jamais se déplacer sans ses livres, éditions de poche et traductions en vingt langues comprises. [...] L'écrivaine ne pouvait plus être invitée sans ses livres. Cela était un fardeau, car elle en avait deux cent trente. Il était arrivé une fois que, lors d'une émission, elle avait cru pouvoir se présenter sans eux. L'émission avait été un fiasco. Les téléspectateurs ne s'y reconnaissaient plus et les animateurs s'étaient retrouvés rapidement à court de questions. Ils étaient restés presque muets.
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On vit dans la maison bleue. Ce n’est pas notre maison, mais on y passe notre enfance. Nos pieds et nos voix retentissent, les directeurs sont obligés de s’énerver et de nous gronder, ce qui est tout à fait normal, même avec des enfants très sages. Madame Morceau nous dirige, avec son mari. Des maîtres viennent la journée. On a quatre cuisinières. Le lierre est plein d’escargots. Voici maintenant ce qui arrive. Aujourd’hui on se réveille et Madame Morceau nous dit : ce matin, les enfants, j’ai quelque chose à vous dire. Elle nous rassemble dans la cour, Monsieur Morceau, pensif, est silencieux derrière elle. La directrice est gentille, ses mots coulent, elle reprend : j’ai quelque chose à vous dire. Elle promène ses yeux sur nos têtes. Bien qu’on soit nombreux, elle peut mettre un nom sur chacun de nous. Elle n’a pas besoin de crier pour obtenir du silence, seulement agrandir ses yeux. Sa voix est calme : les enfants, je dois vous dire, aujourd’hui n’est pas un jour ordinaire.
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Il ne fallait pas pour autant penser que le livre était important. Cette erreur était ridicule. Elle pouvait être commise par quelques animateurs tenants de la vieille école ou par un critique malpoli mais, grosso modo, la plupart des gens du circuit savaient de quoi il était question : le livre était une estrade. Le livre était un simple escabeau sur lequel se poser le temps de répondre à des questions étiquetées « pour les écrivains ». À partir de là commençaient les choses. Le livre était le passeport grâce auquel on pouvait soutenir des entretiens et fréquenter les émissions en répondant à des questions de tout genre.
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Un des invités, un monsieur à lunettes d'une soixantaine d'années, se mettait soudain tout haut à expliquer qu'un objet aussi répandu qu'un livre était en soi un objet magique. Étant un, et étant à la fois des milliers. Pouvant à la fois être unique et à la fois exister dans les magasins du monder entier. Et simultanément s'il vous plaît. Un livre possédait le don de se multiplier. Il possédait le don d'ubiquité, si souvent désiré par les humains. Le monsieur concluait sur la question : le vœu secret des humains n'était-il pas d'être livres ?
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Un jeune animateur, particulièrement dépourvu d’expérience, formulait une question : en page 3 du livre, qu’y avait-il exactement ? Jenna embarrassée baissait les yeux sur ses mains. Il était déjà très gênant de s’entendre mentionner le numéro d’une page. Mais parler de l’intérieur de son livre en sa présence était carrément indécent.
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Vous savez comme moi qu'hommes et femmes n'ont pas que l'amour pour se joindre, la gamme est vaste et subtile de ces charnières qui nous lient. Ne nous laissons pas simplifier par les romans et les films.
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Depuis que j'ai mis la claque et l'avertissement que c'est des choses qui sont muettes et qui ont pas de mots pour, elle (la Vulve) dit plus ça, elle dit rien, elle dit juste des soupirs ou des larmes, mais rien de phrases ou de paroles profaneuses qui souillent les oeuvres de l'Amour. Parce qu'il y en a qui disent, et on peut pas être d'accord, que l'Amour il en faut, qu'il y en faut plein le corps et les pattes pour qu'on se tâte, forcément pour qu'on s'y mette, sinon personne ferait aux femmes ce qui se fait par les hommes.
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Chaque jour Vulve est présente à mes côtés et en somme je me suis habitué, parce que je la vois jamais et que je pense pas à elle. Mais des fois bon Dieu je me dis : « Vulve aussi est une personne ! » et je la regarde à neuf comme si j'avais jamais vu des mamelles à une bonne femme et un large menton bête et des grosses graisses à tordre plein les mains comme de la pâte. Ce que Vulve peut être moche ! Elle est plus moche que des dindes !
[...]
Georges il a les yeux au rouge et il dit qu'il oserait pas toucher la Vulva du boss et que jamais il y pense. Mais alors comment ça se fait qu'il vienne chanter qu'elle est jolie et qu'elle est intelligente, si c'est pas parce que lui-même il la trouve comme ça, jolie intelligente et pas grosse, et dans l'ensemble le menton pas trop fendu et pas large ?
Georges il comprend ce qui se passe et il va tout expliquer, et il peut jurer sur Bible qu'il a même jamais touché à un morceau de la dame.
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Quand on désire faire le compte c'est pas aisé, vu qu'ils se bougent sans arrêt et se tiennent pas disponibles, pas sages et prêts à l'appel mais à courir les prairies à soulever chaque brin d'herbe. On sait plus trop quand on croise, si c'est le même ou le grand-frère ou s'il y a des jumeaux. Quelques uns quand même je les connais : il y a celui des crevasses creusées par la maladie, celui des fosses, mais peut-être que c'est le même, un qui a le nez du père, pas réussi, et celui presque malade qui tousse encore de l'angine, et puis celui qui est femelle et qui dit rien qu'on entende du premier coup, que par exprès on oublie quand on réclame, c'est pas la peine et ça a pas la vigueur, et ensuite quand les sèves montent ça nous devient une bonne femme.
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Nous avançons comme deux spectres, nous sommes tous les deux gonflés d'air et toujours à un cheveu de nous envoler vers le ciel. C'est peut-être ce qui nous relie : cette faculté d'être là et d'être absents en même temps. Je passe ma vie à vous écrire et c'est la chose que j'ai faite le plus sérieusement. Quand je suis avec ma famille, quand je répète, j'ai toujours été un peu lointain. Mais pensant à vous et vous écrivant, mon corps je le sens prend son poids. Mes lettres remplissent des cahiers et des blocs. (...) Mes lettres remplissent un bel espace. Je songe à les publier. Je voudrais montrer aux maisons d'édition de quoi je suis capable. Je pense qu'il y aura de l'intérêt. Un morceau de vie pur beurre, ou bien je ne comprends rien aux livres.
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