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Critiques de Norbert Schneider (6)
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Vermeer (1632-1675) ou Les sentiments dissi..

Un régal pour les yeux pour qui apprécie la luminosité incomparable des toiles de Vermeer et un régal pour l'esprit pour qui a envie d'approfondir sa connaissance de son style.



Les Flandres du XVIIème siècle ont encouragé et marqué la peinture grâce aux commandes des grands bourgeois et des nobles qui ont permis l'essor de nombreux ateliers et placé leurs maîtres à un niveau très élevé dans la hiérarchie sociale.



L'oeuvre de Vermeer suinte les sentiments dérobés, camouflés, comme une rébellion secrète de l'artiste, une envie d'émancipation, une folie d'indépendance dans un domaine alors très académique et codifié. La sensibilité des regards, des bouches entrouvertes, les regards qui s'égarent en biais là où ils ne devraient pas chercher à aller révèlent les vices et vertus des modèles : solennité, coquetterie, talent, soin apporté à sa tâche, concentration, dissipation...



La dentellière, l'astronome, la laitière, la musicienne, la servante, l'épistolière, la maîtresse de maison, le ministre... scènes domestiques ou officielles, Vermeer fait entrer l'observateur dans un univers intime, caché, semi-public qui, avec les effets de perspective, donnent véritablement la sensation de pénétrer son univers.



La lumière, la finesse du trait, le traitement des drapés, l’éclat des perles et des vitraux... un régal dont je ne me lasse pas.
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Vermeer (1632-1675) ou Les sentiments dissi..

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Je pensais avoir fait le tour des livres sur mon peintre préféré Johannes Vermeer. Que nenni ! En furetant, dans un coin de ma bibliothèque, se cachait ce petit livre, plutôt bien fait, comme souvent chez Taschen. Une iconographie d’une qualité plus que correcte sur papier glacé, des commentaires judicieux sur la vie et l’œuvre du Sphinx de Delft. Que peuvent demander de plus ceux qui veulent découvrir ou simplement en connaître plus sur l’artiste, à très faible prix pour un livre d’art ?



J’ai revu les toiles du maître avec toujours autant de plaisir. Les différents thèmes chers à l’artiste sont décrits et analysés sobrement, intelligemment : paysages, lettres d’amour, séduction, allégories, science.



Éclairée de nuages orangés laissant échapper une lumière magique, la « Vue de Delft » repose paisiblement le long du canal de la Schie. Le « petit pan de mur jaune » décrit par Marcel Proust, qui considérait ce tableau comme le plus beau du monde, apparait coincé derrière la porte de Rotterdam, avec ses tourelles aux toits bleutés et de sombres chalands accostés rehaussés de touches luisantes. Tout cela avait disparu la dernière fois que je me suis rendu à Delft, anéanti par le passage du temps sur la ville ?



Je feuillète. J’observe les femmes de Vermeer, seules, debout, pensives, occupées à une activité quotidienne, peintes dans les années 1663-1665. Elles sont nombreuses et représentent l’essentiel de sa peinture. Elles sont si belles ! :



La « Femme à la balance », sainte en extase pesant de l’or comme elle pèserait des âmes, se détache dans une atmosphère religieuse, éclair blanc devant un tableau du « Jugement dernier ». Étonnant contraste avec les subtils reflets renvoyés par l’étrange chapeau à plumes rouge orangé en forme d’aile empourprant de flammèches les joues de la « Jeune fille au chapeau rouge ».



Seule devant quelques pains, « La laitière », impassible, verse le liquide blanc dans la jatte, pendant que « La jeune femme à l’aiguière » s’apprête à faire sa toilette et que, face à son miroir, « La femme au collier de perles » hésite au moment où ses petites mains potelées attachent les rubans du collier glissé autour de son cou.



Lors de ma visite au Rijksmuseum d’Amsterdam, j’avais longuement admiré « La femme en bleu lisant une lettre » : concentrée sur la lecture d’une lettre qu’elle venait de recevoir, elle méditait, indifférente à ma présence.



Une seule des femmes du peintre est aujourd’hui dans une collection royale : « La leçon de musique ». Celle-ci joue du virginal dans un intérieur élégant, observée par un gentilhomme qui la regarde affectueusement. Un éclair bleuté transperce les larges vitraux.



Deux femmes sont introduites par le peintre dans « La lettre d’amour ». La toile est conçue comme une pièce de théâtre que l’on regarde des coulisses. La servante apporte une lettre à sa maîtresse qui joue de la musique. Cette modeste femme a décidé de laisser en plan son travail jusqu’à l’ouverture de la lettre… Curieuse, elle attend. Le message d’un amant ?



J’allais oublier ma préférée : « La jeune fille à la perle » ! Elle m’apparait, souriante, dans l’éclat de sa jeunesse insolente. Éclaboussé de lumière, son regard m’observe. Le turban exotique bleu enserrant sa tête lui donne un aspect mystérieux. Dans l’ombre, la perle irradie.



Fabuleux 17e siècle hollandais ! Nous sommes en pleine révolution scientifique. Vermeer s’intéresse à la connaissance de l’univers à travers la cartographie, la géographie, l’astronomie et l’optique. Deux savants sont plongés dans leurs études : le même homme semble avoir servi de modèle. Un merveilleux équilibre se dégage de « L’Astronome » du Louvre. Des petites touches claires font vibrer les ombres bleutées du tapis ainsi que les ocres du globe céleste sur lequel il est concentré. À ses côtés, son frère « Le Géographe », compas à la main, regarde le monde extérieur, songeur, par la fenêtre à petits carreaux.



L’auteur du livre le termine par une heureuse comparaison entre la touche de Vermeer dans plusieurs de ses toiles, « La Laitière » ou la « Vue de Delft », et les artistes du 19e siècle français. Les peintres impressionnistes, Vincent Van Gogh ensuite, admirèrent chez lui ce qu’eux-mêmes recherchaient : concevoir la couleur comme une sensation lumineuse soumise aux variations de la lumière.



Sans atteindre le niveau exceptionnel des reproductions des très beaux catalogues d’exposition ou monographies sur l’artiste, ce livre d’art est une excellente et intéressante approche de l’un des peintres majeurs de la grande peinture hollandaise du 17e siècle et de l’histoire de l’art. Je le recommande.



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Vermeer

Quel curieux personnage que ce Vermeer. Père de 14 enfants, peintre exceptionnel qui posa des bases de l'impressionnisme, qui composait ses tableaux comme on écrit un livre, moralisateur par ses œuvres.

Des jeux de lumières fantastiques, des palettes très belles.

C'est donc, outre son histoire, ses tableaux qui non sont contés. De belles reproductions, le texte est clair mais avec quelques erreurs (de traduction peut-être).
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Les Natures Mortes

C'est un livre auquel je reviens souvent, non pour le relire mais pour contempler les magnifiques illustrations; des reproductions dont j'ai eu la chance de voir quelques originaux. Certes, on n'y retrouve pas la qualité que nous donne une visite au musée où l'on apprécie d'un seul coup d'œil la dimension du tableau, ses couleurs et sa lumière, mais l'évocation des souvenirs en vaut la peine et les découvertes sont intéressantes. La lecture, comme telle, aussi, est loin d'être inintéressante, en particulier sur le symbolisme des objets et de leur mise en scène dans les vanités.
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Vermeer (1632-1675) ou Les sentiments dissi..

Ce très bel ouvrage, très bien illustré et bien rédigé, revient sur l'ensemble de la carrière, de la production (connue) et de la vie (peu connue) de Vermeer, le plus fameux des peintres de Delft.

On y fait le point sur sa production authentifiée, sur les quelques éléments biographiques qui sont parvenus jusqu'à nous.

L'auteur revient sur l'oubli dans lequel Vermeer est tombé jusqu'à sa redécouverte par Théophile Thoré au milieu du XIXe siècle.

Très beau livre donc, à lire ou à feuilleter pour le plaisir des yeux.

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Les Natures Mortes

C'est un livre très intéressant où on y apprend quantité d'autres choses n'ayant a priori aucun lien avec la peinture.

Par exemple la "tulipomanie" où on apprend les circonstances du développement de la tulipe en Hollande.....
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