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Critiques de Octavia E. Butler (172)
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Bloodchild

Courte nouvelle dont je ne dirai rien pour ne pas spoiler, elle m’a permis de découvrir cette autrice que je ne connaissais pas, mais que j’ai déjà rajouté à ma liste d’auteurs à continuer d’explorer. Entre horreur et SF, en très peu de pages cette histoire nous fait découvrir un monde nouveau, où les espèces dépendent les unes des autres pour survivre, mais où la peur de l’inconnue demeure. Une histoire obsédante et géniale que j’ai savouré comme une perle dans un océan, ou plutôt comme une étoile dans l’espace. Gros coup de coeur pour moi!
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Liens de sang

Octavia Butler aborde la question de l'esclavage mais aussi de la place des femmes dans la société à notre époque mais surtout au 19e siècle. En effet Dana l'héroïne voyage dans le temps. Elle rencontre un de ses ancêtres et va essayer d'influer sur le cours de l'histoire de sa famille. Un roman bien construit, très prenant dès le début par les thèmes abordés mais aussi le fait qu'on se demande combien de fois Dana va voyager, si elle va rester coincée dans le passé. Une belle découverte !
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La Parabole du semeur

Ce n'est pas mon roman préféré de l'auteure, au contraire, c'est pourtant un roman puissant, qui prend aux tripes, mais je l'ai lu après Xenogenesis, Wild seed et Kindred et je m'étais déjà habituée à des fictions de Butler plus versées dans l'ailleurs, dans l'alien ou dans les talents qui confinent aux pouvoirs.



C'est tout à fait personnel bien sûr, mais celui-ci m'a semblé un peu fade en comparaison, même si j'ai suivi avec une tension haletante la longue préparation de Lauren pour l'inévitable, même si j'ai apprécié son parcours et ses luttes.



Enfin, comme d'autres, je suis surprise par la justesse de l'avenir peint par Butler.
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Liens de sang

Je pensais tout savoir de l'esclavage, ou du moins, je croyais que j'avais déjà exploré ce thème sous ses aspects les plus divers: Kindred a balayé ces certitudes.



Entrer dans l'esclavage par le biais du voyage temporel a brillamment éclairé, pour moi, le jeu sur la sincérité / possibilité des rapports humains dans des rapports de force inégaux, la force contenue dans la survie quotidienne, l'admiration à avoir pour ceux qui n'ont pas crié "vivre libre(s) ou mourir" mais qui, dans l'acte de vivre, ont résisté, combattu.



Il m'a fallu plusieurs lectures pour me détacher du duo "Dana / Rufus" et de leur étrange lien pour mesurer l'importance des personnages secondaires: le mari de Dana, la vieille esclave...



Je recommande la lecture de l'oeuvre en anglais quand c'est possible (le titre est le même).
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La parabole des talents

L’histoire est cette fois racontée par la fille de Laureen (personnage principal) dans une mise en abîme. Pour autant, le carnet de celle-ci continue. En effet, le premier tome constituait seulement à reconstituer des pages de journal intime de Laureen une jeune femme qui a créé une religion/philosophie dans un monde post-apo entre 2024 et 2027.



Dès le début, on comprend que c’est sa fille qui parle. Sa fille ouvre chaque chapitre sans qu’il n’y ait de date sur sa temporalité, on sait juste que Laureen est morte. Elle commente sa vie avec une certaine distance, puis publie les restes du journal de sa mère entre 2032 et 2035. Chaque chapitre est construit ainsi : commentaires de la fille -> journal de Laureen. En gros, la fille nous tease souvent la suite, procédé un peu différent du premier livre !



Elle raconte que ce qui a eu lieu était semblable à une troisième guerre mondiale, appelée par les médias « L’apocalypse » ou « L’épidémie ». En dehors de cela, je trouve qu’on n’en apprend pas énormément plus sur les enjeux politiques. Ils sont peut-être, malheureusement, trop proches de ce qu’on vit actuellement… j’aurais aimé plus de détails sur ce point.



Jamais les personnages ne sont au cœur du pouvoir ce qui explique cette vision à la fois concrète et extérieure des problématiques. Laureen dit elle-même dans son journal qu’elle veut en savoir le moins possible sur ce qu’il se passe, du moins seulement ce qui est vraiment nécessaire. Il faut dire qu’elle poursuit sa quête idéologique : Dieu est changement.



Le point religieux est très développé dans ce tome, car le président ne tolère pas d’autres religions que le christianisme. Il pense régler les problèmes par le prisme de la religion… Or, les autres sont alors des mécréants, des parias. Ne pas être en accord avec cette vision, c’est s’exposer au pire notamment à l’esclavage… on avait déjà de l’esclavage par l’exploitation économique des entreprises au premier tome, ici on monte d’un cran.



Je ne peux en dire plus mais sachez que ce tome est plus sombre que le premier.



J’ai bien aimé que la fille contrebalance l’idéologie de sa mère. J’ai eu un peu de mal avec l’entêtement du personnage de Laureen, car j’ai toujours été sceptique avec sa vérité, son projet, bien qu’elle soit bienveillante. Je pense que cette intrigue n’était pas faite pour moi, et je suis totalement passée à côté. J’ai préféré Laureen dans le premier tome, car son idéologie l’aidait à aller de l’avant, et là je l’ai moins ressenti ainsi. De plus, j’ai eu un peu de mal avec sa relation avec Bankole par moment.



Avec le retour d’une chrétienté très forte, il est notamment évoqué le statut de la femme. On assiste à de nombreux passages sexistes voire carrément misogynes. Parfois, j’ai haussé le sourcil car certaines actions sont assez peu commentées notamment en ce qui concerne un abus sexuel. Je ne sais que penser du traitement de certaines actions.



Je trouve, encore une fois, que beaucoup de thèmes intéressants sont abordés, souvent de manières intéressantes mais un peu superficielles à mon sens. Je suis passée à côté de l’intrigue et quelque peu à côté du personnage principal que j’appréciais davantage dans le premier tome.



De plus, sans la dévoiler, j’ai été assez déçue par la fin.



Ma lecture n’a pas été désagréable et je retiens de nombreux points positifs, mais il faut avouer que je suis globalement passée à côté de cette saga.



Je vous la conseille surtout si vous aimez le côté survie/post-apo qui est bien mis en avant.



Pour ma part, je mets tout de même dans ma wishlist Liens de sang d’Octavia E. Butler qui raconte l’histoire d’une jeune femme noire (mariée à un blanc) qui se retrouve propulsée au temps de l’esclavage.
Lien : https://lectoplum.wordpress...
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La parabole des talents

La parabole des talents vient compléter avec brio le premier tome de cette duologie qui m'a particulièrement marquée.

Le récit intervient quelques années après la fin du tome 1, 5 ans se sont passés et Lauren Olamina a pu développer ses croyances en Semence de la Terre et tout semble aller "pour le mieux" dans l'aridité du monde qui est le sien, quand tout bascule.

Le reste du récit est un récit autour de la résilience et de la lutte, la combativité qui anime tant Lauren Olamina ne l'ayant pas quittée.

La parabole des talents diffère de La parabole du semeur par le procédé narratif dans un premier temps : le récit n'est plus rapporté uniquement par le journal que tient Lauren Olamina, mais il y a une multiplicité des points de vue qui viennent enfin questionner la seule parole de Lauren. Il n'y a plus de parole d'évangile, mais le doute peut désormais s'exprimer et permet d'avancer des questionnements qui n'avaient pas lieu d'être dans le tome 1.

La dialectique qui s'engage notamment autour de la vision qu'a Lauren Olamina a travers son culte "Semence de la Terre" en perspective au culte chrétien, a été bien appréciée pour la néophyte et la sceptique que je suis.

J'ai trouvé dans ce texte beaucoup de justesse et une capacité de l'autrice à se projeter dans notre futur avec beaucoup de finesse et de réalisme, ce qui m'incite à être très inquiète de ce que notre monde menace de devenir, tant se sont révélées correctes ses présomptions : entre le président qui veut redonner sa grandeur à l'Amérique en se basant sur la violence et le rejet de la différence, le retour de l'esclavage moderne, la fuite en avant sans que rien ne soit fait pour ralentir le changement climatique... toutes ces thématiques bien trop présentes actuellement ont été envisagées par Octavia Butler...
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La parabole des talents

Extrait de la chronique publiée sur mon blog.



Dix ans se sont écoulées depuis les événements relatés dans le premier livre. Nous sommes en 2032, et nous retrouvons Lauren et la communauté de Semence de la terre en Californie, dans le hameau de la Chênaie, où ils se sont établis. Le pays est toujours plongé dans le chaos, et les élections portent au pouvoir un chrétien fondamentaliste. L’Alaska fait sécession, alors que le pays s’embrase. C’est dans ce contexte que le nouveau président, le révérend Jarret, et ses Croisés partent en guerre contre les rebelles. L’esclavage est de nouveau légal, et des camps de travail sont implantés partout dans le pays. Pourtant, Lauren décide de poursuivre son rêve. Avec la doctrine de Semence de la terre, elle ouvre une voie spirituel et philosophique où le concept de « changement » est central, en opposition à une religion chrétienne rigoriste et dogmatique. Cette résistance met en danger le destin de la communauté. Pour autant faut-il renoncer face à la folie, à la terreur ?La suite à lire sur Diaspora Galactique
Lien : https://diasporagalactique.w..
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La Parabole du semeur

eur – Octavia E. Butler



La parabole du semeur est un roman de Octavia E. Butler publié en 1993 (1995 pour la France). Il constitue la première partie d’un diptyque. Le second volume, La parabole des talents, a reçu le prix Nebula du meilleur roman en 1999. Octavia Butler était une grande dame de la science -fiction. Décédée en 2006, elle laisse une œuvre humanisme et visionnaire.



La parabole du semeur, c’est l’histoire de la jeune Lauren. Fille d’un pasteur et d’une mère toxicomane décédée, elle vit avec sa famille derrière les murs de la ville de Robledo, à quelques kilomètres de Los Angeles. Nous sommes en 2024, les États-Unis sont au bord de l’explosion sociale. Épidémie, dérèglement climatique, et corruption font basculer le pays dans le chaos. Dans ce climat apocalyptique où l’eau est devenue plus chère que l’essence, où les pillards font la loi, Lauren se réfugie dans l’écriture et rêve d’une vie d’aventure. Elle commence la rédaction d’un journal, puis les vers de poèmes qui deviendront les versets de Semence de la terre : le livre des vivants. Qu’est-ce qui pousse Laurent à écrire ce recueil de pensées ? Le monde qui s’écroule autour d’elle ? La recherche d’une catharsis ? Ou bien est-ce son hyperemphatie ? Cet étrange pouvoir qui lui fait ressentir de manière viscérale les joies et les douleurs des personnes qui se trouvent à ses côtés. La suite de la chronique sur mon blog
Lien : https://diasporagalactique.w..
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La Parabole du semeur

Journal d'une évangile post-apocalyptique, La Parabole du semeur suit trois ans de la vie de Lauren, une jeune femme atteinte d'hyperempathie, dans un monde où la violence et les souffrances sont le lot quotidien de toutes et tous.

Lauren vit avec sa famille, dans une communauté "protégée" par un mur dont l'écosystème est fragile : la moindre expédition au-dehors peut s'avérer fatale. C'est en suspens, dans l'aigüe conscience qu'un dénouement tragique plane sur l'enclave protégée que Lauren grandit, apprend à tirer, lit, tombe amoureuse, se dispute avec son petit frère, écoute les prêches de son père. Lauren observe, écoute, et des poèmes lui viennent : c'est la "Semence de la Terre", le texte à la base d'une nouvelle croyance.



Véritable page-turner comme sait en produire la littérature américaine, La Parabole du Semeur ne se lâche pas. Les réflexions mystiques de la narratrice, qui ponctuent tout l'ouvrage et ouvrent chaque chapitre, invitent à une nouvelle spiritualité pragmatique et efficiente - basée sur l'observation du monde et de ses violences, offrent de belles respirations, un déploiement de la fiction.



J'ai beaucoup aimé la formation sur la route d'une nouvelle communauté, la chance laissée aux individus malgré les confrontations compliquées et les dangers d'accorder sa confiance à la mauvaise personne.



Comme souvent dans la science fiction, la lucidité de l'autrice a valeur prophétique ; découvrir aujourd'hui ce texte paru pour la première fois en 1993 aux États-Unis peut laisser songeur : plus que de la science-fiction, on y lit l'allégorie de ce qui se profile à l'horizon.



Petit bémol à la fabrication du livre : le passage en poche n'a pas bénéficié de toute l'attention qu'il méritait et, assez souvent pour que je m'en souvienne, des sauts de ligne impromptus ont gêné ma lecture.
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La Parabole du semeur

Octavia Estelle Butler a imaginé en 1993 les années 20 de notre XXIe siècle.

Autrice américaine de science-fiction, elle projette une vision chaotique d’un monde qu’elle a vu s’essouffler tout au long du siècle dernier.

A travers la narratrice-personnage Lauren, on se retrouve plongé dans une Amérique détruite par les ravages de l’ultra-capitalisme où des ghettos se forment et dans lesquels des familles se regroupent pour survivre. Entre extrême pauvreté, racisme, drogue et violence, la jeune narratrice fille de pasteur, interroge les systèmes de protection dans lesquels se sont enfermés ses contemporains.

Un mur peut facilement être détruit et des maisons peuvent être brûlées. Dans le monde dans lequel a grandi Lauren, la vie d’un être humain tient à un fil et à chaque page son lot de victimes.

En notant ses propres réflexions, Lauren remet en question les croyances et les illusions dans lesquelles se sont confinés ses proches.

A mesure qu’elle observe son monde, elle comprend que la véritable résistance se trouve dans l’acceptation de ses responsabilités. Si l’homme veut survivre, il ne doit pas attendre d’un Dieu quelconque son aide : « Dieu est changement », dit la jeune femme. Pour leur survie, les hommes doivent s’adapter et construire ensemble.

« La Parabole du Semeur » est le premier opus d’une réflexion qu’on pourrait qualifier d’éco et socio –responsable. On y parle de combat, de douleurs – la narratrice souffre d’une maladie d’empathie qui lui fait éprouver ce que les autres ressentent – mais aussi de respect et d’espoir.

Il n’y a rien de facile dans la quête de la narratrice, qui a mesure qu’elle construit sa communauté et rassemble des fidèles, doit justifier son mode de penser. Pas de vérités directes, mais des images, des paraboles semées par une jeune femme en construction qui invite à méditer dans l’action, et dans un combat sans relâche.


Lien : https://www.instagram.com/pa..
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Bloodchild

Extrêmement perturbant et quelque peu horrifique, cette histoire donne l'impression de lire un cauchemar. J'ai été assez ébahie par la capacité de l'auteure à créer un monde de science-fiction qui paraît si complet en si peu de pages.
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Liens de sang

Critique complète sur le site.



Kindred est un roman quasiment parfait. Il présente fantastique et réflexion historique, imbriqués les uns dans les autres par une plume directe, précise mais également fine et minimaliste. L’auteur présente des situations atroces sans lyrisme, sans échappatoire. Le lecteur doit faire face à l’horreur.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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