Olivier Philipponnat - Emmanuel Berl : cavalier seul
On ne pardonne pas son enfance. Une enfance malheureuse c'est comme si votre åme était morte sans sépulture, elle gémit éternellement.
Comme d'autres vies du même genre, comme toutes les vies, celle-ci est une tragédie. Grands espoirs, nobles efforts. Sous les difficultés et les obstables toujours croissants, noblesse toujours pour elle et vaillants efforts, et, comme résultat, la mort...
Je voudrais que l'on mette ceci comme épitaphe quand je mourrai, mais c'est une pensée pleine de vanité. Et, d'ailleurs, les inscriptions tombales coûtent cher.
Le vol, la perte ou la destruction d'un livre m'ont toujours épouvanté, et je conserve de vieux poches désarticulés, au dos blanchi par le soleil, aux marges remplies d'annotations naïves, vestiges de lectures immatures.
("Comment je suis devenu pododysmolge",
Livres secrets, 18 écrivains racontent, le Castor Astral 2014)
En juillet 1888, Robert Louis Stevenson aborde aux îles Marquises, en baie d'Anao.
Certains livres, par bonheur, m'ont toujours fait office de paradis artificiels : les dictionnaires.
("Comment je suis devenu pododysmolge",
Livres secrets, 18 écrivains racontent, le Castor Astral 2014)