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Critiques de Olivier Villepreux (17)
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Journalisme

Fort d’un parcours atypique, Olivier Villepreux interroge la notion de journalisme, alors que les principaux médias appartiennent à des groupes financiers ou industriels, que l’information défile en continu sur nos écrans et que le « droit d’informer » s'est élargi aux non-professionnels, lesquels s'imposent pas nécessairement de respecter certain nombre de préalables éthiques avant de livrer une nouvelle.

(...)

Excellent état des lieux sur une profession, une pratique, un « mot trop large pour ceux qu’il désigne » et vaste questionnement des différents écueils qui entravent l’approche « au plus juste, au plus près de la vérité ».



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Les enfants invisibles : Histoires d'enfant..

Présentation de modes de (sur)vie d'enfants des rues : dans une Palestine en guerre, à Haïti depuis le tremblement de terre, en Guyane, et principalement en Afrique, dans quelques pays particulièrement touchés par les guerres et la pauvreté.



Huit chapitres de cinq à dix pages pour chaque pays : le témoignage d'un enfant sur son quotidien, suivi d'une carte, de quelques lignes simples sur l'histoire récente et la situation géopolitique, de quelques chiffres, de mentions de footballeurs et musiciens célèbres natifs des lieux.



Tout cela est édifiant et évidemment bouleversant, la situation de la République du Congo est l'exemple le plus criant des ravages de la misère sur les enfants - vie dans la rue, mendicité, agression de la part d'enfants à peine plus âgés, drogue, enfants soldats, et bien sûr pas de scolarisation. « A Kinshasa, nous sommes plus de 100 000 enfants à dormir dans les rues, dans les arbres, sur les capots des voitures, dans les cimetières. »



Le principal défaut de cet ouvrage est celui de la plupart des publications Actes Sud Junior : il est très intéressant pour les adultes, mais rébarbatif pour le public visé - par son côté moralisateur, notamment, du style : « Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as, ô toi, jeune occidental privilégié ». C'est sûr qu'ils sont vernis, nos petits, mais souvenez-vous quand vos (grands)parents qui avaient connu la guerre et/ou commencé à bosser à 12/14 ans vous disaient ça...



J'ai été surprise que le football soit mentionné à chaque fin de chapitre, le décalage entre l'argent qui circule dans ce milieu et la pauvreté de ces enfants est tellement monstrueux... Enfin bon, tout s'explique, ce livre relate aussi le projet "Espérance et solidarité autour d'un ballon", lancé en 1993 par l'UNESCO. Même étonnement (pour une autre raison) autour des encadrés consacrés aux musiciens originaires des pays mentionnés : les chanteurs et groupes cités ne sont pas de la génération du public visé, je doute que leurs noms soient évocateurs.



Un peu rude pour les enfants, donc, tout cette accumulation de misère difficilement transposable à leur univers. Pas forcément très accessible aux jeunes lecteurs, mais l'ouvrage a le mérite de rappeler le rôle que nous avons à jouer, de l'Occident, à travers les ONG (actions personnelles sur le terrain ou dons).



Deux chansons en tête en lisant cet album :

• "On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille, on choisit pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher..." (Né quelque part, Maxime Le Forestier)

https://www.youtube.com/watch?v=o8dJQEF4cSk

• "Et si pour toi là-bas c'est le paradis, dis-toi que dans leur petite tête le paradis, c'est ici..." (Les plages, Jean-Louis Aubert)

https://www.youtube.com/watch?v=H30rYscbV_g
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Les femmes dans le sport

A quelques jours de l’Euro de football (masculin), je trouve beaucoup de livres sur le foot ou le sport en général. Je m’intéresse au sport même si ça fait longtemps que je ne le pratique plus régulièrement.

Le livre est très court, seulement 70 pages, l’ouvrage s’adresse plutôt aux jeunes (édité par Actes Sud junior). On apprend que jusqu’à récemment, le sport s’adresse pratiquement qu’aux hommes. Au début du XXe, lors des Jeux Olympiques, il n’y avait que 48 athlètes femmes sur 2407 sportifs. Et Pierre de Coubertin, misogyne sur les bords, n’a pas aidé à leur intégration…

Différents points sont abordés : les différences entre hommes et femmes, l’idée qu’on se fait d’une femme sportive, les exemples de femmes sportives ayant réussi… Ecrit par deux hommes, j’ai trouvé l’ouvrage arrivait à trouver un bon équilibre entre le droit de la femme de pratiquer une activité physique et la mixité de certains sports. Une introduction très intéressante sur le sujet même s’il aurait pu être plus développé.

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Journalisme

Je ne connaissais pas cette collection "le mot est faible", pas plus d'ailleurs que l'éditeur anamosa et je remercie Babelio qui, dans le cadre d'une masse critique m'a permis de les découvrir. Journalisme est un ouvrage court mais dense et ressemble bien à la manière dont est décrite la collection : ici, arracher le mot "journalisme" aux significations convenues, faire émerger la complexité remarquable des enjeux qui lui sont associés. Habituée à des lectures peut-être davantage académiques, voire à des articles de journaux au format plus convenu, j'ai été un peu décontenancée par le bouillonnement du propos. Olivier Villepreux a une prose touffue, presque orale parfois et si sa réflexion est largement étayée, elle n'a rien d'universitaire ou d'éthérée. On sent le terrain à chaque ligne. C'est sans doute là le succès de l'ouvrage, livrer une réflexion pas vraiment polie, ébouriffée de tous les points de vue qu'elle embrasse, campée dans une expérience réelle. J'ai particulièrement apprécié aussi de comprendre le métier de journalisme dans le cadre plus global d'une rédaction, de voir reconnu le mérite de tous les métiers adjacents et nécessaires à la production d'un ensemble éditorial de qualité. On aurait envie de poursuivre la discussion, d'écouter la verve et les anecdotes que l'auteur doit avoir à foison. Et on se promet d'acheter régulièrement la presse écrite, toujours davantage, de privilégier les contenus payants et indépendants pour que puisse se poursuivre cet échange fécond entre journalistes et lecteurs.
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Journalisme

Je m'interrogeais de plus en plus sur la finalité du journalisme actuel, à savoir cette volonté effrénée du bad buzz, de la fast news sans arguments et ce déversement d'opinions personnelles là encore peu argumentées. Je me demandais pourquoi et dans quel but... Et la masse critique de Babelio est passée par là et proposait "Journalisme" d'Olivier Villepreux. L'occasion peut-être d'avoir des réponses.



Dans ce cours essai, l'auteur, journaliste lui-même, redéfinit le métier et expose ses travers. Et autant dire qu'on est loin des grandes heures du Monde et consorts. Entre appartenance à de grands groupes financiers qui font du business plus que de la culture, politisation, uniformisation de la formation et surtout Internet, difficile de fournir des informations détaillées et neutres.

La nécessaire immediateté, ce besoin de vitesse perpétuel instaurés par Internet ont changé la face du journalisme. Aujourd'hui il n'est plus question d'aller sur le terrain, de prendre le temps d'enquêter pour ensuite pondre un papier avec thèse, antithèse et synthèse. Non aujourd'hui il faut de l'information en continu, si possible sans bouger de son bureau, alors on passe par des tiers, par des on-dit, on recoupe et on interprète les publications de la concurrence. Le métier de journaliste s'est appauvri, il n'est plus un métier de terrain et de contacts. Aussi, toujours à l'heure d'internet, n'importe qui peut s'improviser journaliste pour le meilleur ou pour le pire.

Se pose aussi la question de l'indépendance des médias, à travers les subventions gouvernementales au nom de "la liberté de presse et d'opinion" et les copinages des grands patrons avec les chefs politiques, on peut légitimement s'interroger sur l'orientation donnée à l'information.

Dans tout ce déversoir, difficile de trouver des publications neutres qui permettent d'apprendre des choses et de se forger sa propre opinion.



Le format cours de cet essai : petits chapitres, données claires mais bien synthétisées, est à la fois positif et négatif. Positif car il permet de se faire rapidement une idée de la situation sans lassitude ou longueurs et négatif car parfois j'aurais apprécié plus de détails. On serait tenté de dévorer cet ouvrage mais il vaut mieux faire des pauses pour bien laisser le temps de tout monter au cerveau.



L'objectif est atteint pour moi, cet essai m'a apporté des réponses. Le constat est sombre mais il permet d'y voir plus clair et pousse forcément à revoir sa consommation d'informations.



Je remercie Babelio et les éditions Anamosa pour ce service presse.
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Débordements : Sombres histoires de football,..

Carton noir !

Toute personne qui s'intéresse ou comme moi s'est intéressé au football connait peu ou prou les tragédies de ce sport-roi, pratiqué dans le monde entier malgré ses dérives actuelles ! Un livre pour oublier le gavage de ballon rond qui nous attend !

Les drames collectifs, nombreux avec leurs lots de décès : Furiani (18 morts), Hillsborough (96 victimes), Heysel (39 décès) en 1971. A Ibrox Park un match entre le Celtic et les Rangers tourne lui aussi au drame (66 morts). Mais il semble que la pire catastrophe ait eu lieu au Pérou le 24 mai 1964 (318 victimes).

Ici, il s'agit de drames personnels, treize, une équipe et deux remplaçants. Treize footballeurs ou personnalités gravitant dans le monde du football qui n'ont pas eu de chance ou un comportement que l'on espère d'un sportif.

Voyage dans la face sombre de ce qui est devenu un grand show médiatique brassant des millions d'argent pas toujours bien blanc. Jeux du cirque universel nous passerons d'un continent à un autre.

Parlons des joueurs, Matthias Sindelar (Autriche, 1938), surnommé le Mozart du football. Oublié aujourd'hui il reste une figure de l'Autriche pour avoir refusé le marché de dupes proposé par le régime nazi, un match nul zéro-zéro !

Par contre certains se sont très bien accommodé de l'Occupation en France. Par exemple Alexandre Villaplane (France, 1944), qui fut capitaine de la première équipe de France participant à la coupe du monde (créée par le français Jules Rimet) ; la suite fut beaucoup moins glorieuse. Il était aussi préférable de ne pas trop se distinguer dans les pays de l'Est comme Edouard Streltsov (URSS, 1957). Tout excellent joueur qu'il était connut une période de disgrâce, il avait entre autre refusé d'épouser la fille d'un membre du Politburo. Un mal récurrent de certains joueurs britanniques, entre autre, est l'alcoolisme. L'exemple ici est Tony Adams, ancien défenseur d'Arsenal et de l'équipe d'Angleterre, mais le génial Georges Best n'aurait pas dépareillé dans cette catégorie. Mais Tony Adams lui s'en est sorti et a repris une carrière fructueuse.

On rencontre aussi de jeunes hommes déracinés de trop bonne heure de la chaleur et l'exubérance du Brésil à la froideur et la rigueur d'un club comme le Bayern de Munich !

Un long chapitre est consacré à la coupe du monde de 1978 en Argentine. D'abord je tiens à rendre hommage à un joueur qui s'est distingué en ne participant pas à cette mascarade : Jorge Carrascosa qui a pris la décision de refuser sa sélection dans l'équipe d'Argentine ! Ensuite une kyrielle de cartons rouges, à Ramón Quiroga, gardien argentin naturalisé de l'équipe du Pérou qui par un heureux hasard passe complètement à côté de son match, permettant à l'Argentine de se qualifier pour la finale ! Carton rouge aussi pour toutes les irrégularités qui sont apparues depuis sur cette victoire programmée, carton rouge de honte aussi pour la FIFA !

On croise également des personnages peu reluisants, Željko Ražnatović, dit

Arkan » (ex-Yougoslavie, 1990), se servant du football pour faire fortune, Godwin Opkara (Nigéria-Belgique-France, 2005), condamné pour esclavagisme moderne, et viol sur mineure, etc…

Quand les affaires touchent le football, ce n'est pas bien fair-play non plus, la France et l'Italie sont au palmarès de ce livre, être entraîneur de football n'est pas une sinécure… surtout en Corée du Nord.

Un personnage sympathique, un excellent footballeur et un homme de grande valeur pour terminer mon billet, Rachid Mekloufi, chapeau Monsieur.

Une lecture passionnante, dommage que ce sport soit devenu ce monstre sans aucune valeur morale, ni sportive
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Journalisme

Un état des lieux concis et intéressant sur une profession souvent décriée, assez peu protégée, à laquelle les professionnels du secteur arrivent par des voies très diverses. J'ai beaucoup aimé la structuration de ce petit ouvrage, les éléments d'information, et la prise de position très éclairante de l'auteur qui a vécu un parcours avec des positionnements très différents d'une expérience à l'autre. A conseiller aux étudiants en journalisme... mais aux autres aussi !
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Journalisme

« Journalisme », le livre d’Olivier Villepreux, tout récemment publié dans l’excellente collection « Le mot est faible » des éditions Anamosa, redonne tout son sens au métier de journaliste, en rappelant ses principes déontologiques autant que ses lettres de noblesse lorsqu’il est bien exercé, montrant quel mauvais bain idéologique l’amène à se dévergonder, quels cadres politiques et économiques menacent la pertinence, la rigueur et l’intégrité, qui devraient rester ses fils conducteurs. Partant du constat que le règne de Trump, à la fois parce qu’il a suscité un regain d’intérêt pour une presse qui suivait chacun de ses mouvements (et l’on voit bien que depuis son effacement – pourtant récent et relatif…- de la vie politique, les grands médias américains se plaignent déjà d’un fort déclin de leur audience !) et parce qu’il a fait naître, ou, en tout cas, fortement accru le phénomène des « fake news », a accentué la crise du journalisme, révélant tous les périls qui peuvent menacer l’information et son rôle de nourriture du débat démocratique, l’auteur décrit un contexte où les réseaux sociaux permettent à chacun de s’autoproclamer informateur, créant ainsi une sorte de journalisme collectif où se diluent les limites de la fonction et le contrôle sur la qualité des nouvelles. Il déplore un développement numérique de la presse mal maîtrisé et qui ruine, par la désertion des régies publicitaires, les grands médias papiers, et critique le formatage à l’œuvre dans les écoles de journalisme, racontant comment, dans son propre parcours, l’acceptation d’un rôle humble de petites mains du journalisme sportif a donné le meilleur tour à son apprentissage du métier. Il montre, enfin, toute la puissance de l’argent, tant privé que public, dans les différents organes d’information, décrivant les entraves qu’elle crée à l’indépendance des acteurs… Un petit livre essentiel pour invoquer l’urgence d’interroger notre rapport à l’information et la nécessité de reformuler un code de bonne conduite du journalisme, si sa fonction doit rester de nourrir notre regard critique sur le monde et diriger nos actes de citoyens !
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Débordements : Sombres histoires de football,..

Carton noir !

Toute personne qui s’intéresse ou comme moi s’est intéressé au football connait peu ou prou les tragédies de ce sport-roi, pratiqué dans le monde entier malgré ses dérives actuelles ! Un livre pour oublier le gavage de ballon rond qui nous attend !

Les drames collectifs, nombreux avec leurs lots de décès : Furiani (18 morts), Hillsborough (96 victimes), Heysel (39 décès) en 1971. A Ibrox Park un match entre le Celtic et les Rangers tourne lui aussi au drame (66 morts). Mais il semble que la pire catastrophe ait eu lieu au Pérou le 24 mai 1964 (318 victimes).

Ici, il s’agit de drames personnels, treize, une équipe et deux remplaçants. Treize footballeurs ou personnalités gravitant dans le monde du football qui n’ont pas eu de chance ou un comportement que l’on espère d’un sportif.

Voyage dans la face sombre de ce qui est devenu un grand show médiatique brassant des millions d’argent pas toujours bien blanc. Jeux du cirque universel nous passerons d’un continent à un autre.

Parlons des joueurs, Matthias Sindelar (Autriche, 1938), surnommé le Mozart du football. Oublié aujourd’hui il reste une figure de l’Autriche pour avoir refusé le marché de dupes proposé par le régime nazi, un match nul zéro-zéro !

Par contre certains se sont très bien accommodé de l’Occupation en France. Par exemple Alexandre Villaplane (France, 1944), qui fut capitaine de la première équipe de France participant à la coupe du monde (créée par le français Jules Rimet) ; la suite fut beaucoup moins glorieuse. Il était aussi préférable de ne pas trop se distinguer dans les pays de l’Est comme Edouard Streltsov (URSS, 1957). Tout excellent joueur qu’il était connut une période de disgrâce, il avait entre autre refusé d’épouser la fille d’un membre du Politburo. Un mal récurrent de certains joueurs britanniques, entre autre, est l’alcoolisme. L’exemple ici est Tony Adams, ancien défenseur d’Arsenal et de l’équipe d’Angleterre, mais le génial Georges Best n’aurait pas dépareillé dans cette catégorie. Mais Tony Adams lui s’en est sorti et a repris une carrière fructueuse.

On rencontre aussi de jeunes hommes déracinés de trop bonne heure de la chaleur et l’exubérance du Brésil à la froideur et la rigueur d’un club comme le Bayern de Munich !

Un long chapitre est consacré à la coupe du monde de 1978 en Argentine. D’abord je tiens à rendre hommage à un joueur qui s’est distingué en ne participant pas à cette mascarade : Jorge Carrascosa qui a pris la décision de refuser sa sélection dans l’équipe d’Argentine ! Ensuite une kyrielle de cartons rouges, à Ramón Quiroga, gardien argentin naturalisé de l’équipe du Pérou qui par un heureux hasard passe complètement à côté de son match, permettant à l’Argentine de se qualifier pour la finale ! Carton rouge aussi pour toutes les irrégularités qui sont apparues depuis sur cette victoire programmée, carton rouge de honte aussi pour la FIFA !

On croise également des personnages peu reluisants, Željko Ražnatović, dit

Arkan » (ex-Yougoslavie, 1990), se servant du football pour faire fortune, Godwin Opkara (Nigéria-Belgique-France, 2005), condamné pour esclavagisme moderne, et viol sur mineure, etc…

Quand les affaires touchent le football, ce n’est pas bien fair-play non plus, la France et l’Italie sont au palmarès de ce livre, être entraîneur de football n’est pas une sinécure… surtout en Corée du Nord.

Un personnage sympathique, un excellent footballeur et un homme de grande valeur pour terminer mon billet, Rachid Mekloufi, chapeau Monsieur.

Une lecture passionnante, dommage que ce sport soit devenu ce monstre sans aucune valeur morale, ni sportive
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Débordements : Sombres histoires de football,..

Et 1, et 2 et 3 zéro !



Le sous-titre du livre n’est pas « sombres histoires de football » pour rien. A double sous-titre, dirai-je ! D’abord parce que chacun des treize récits de ce livre est assez sombre pour mériter de devenir un roman noir ou un polar digne de ce nom à lui tout seul. Ensuite parce que ces histoires de football s’inscrivent aussi parfois dans l’Histoire et que le football, par sa popularité et son populisme, est parfaitement approprié pour faire ressortir l’âme (in)humaine de personnes qui ne font que refléter l’état de nos sociétés à un moment donné.



En inscrivant ces drames dans une chronologie allant de 1938 à 2011, les auteurs nous proposent ainsi de regarder l’évolution de nos sociétés à travers une lorgnette originale tout autant qu’universelle.



Les deux premières histoires touchent évidemment de près la Seconde Guerre Mondiale : de l’héroïsme fatal de Matthias Sindelar (Autriche, 1938), surnommé le Mozart du football, refusant le diktat imposé par les dirigeants allemands qui exigeaient un match nul entre l’Allemagne et l’Autriche pour marquer l’annexion de la seconde par la première et souligner la proximité des deux peuples, à la vie de truand gestapiste d’Alexandre Villaplane (France, 1944), jugé et fusillé pour collaborationnisme aigu autant que pour les nombreuses exactions et pléthoriques détournements de fonds auxquels il s’est livré.



Je pourrai vous faire un résumé des autres récits (en fait je vais vous le faire quand même mais à la fin) mais ce qui apparaît le plus crûment dans la plupart des histoires c’est cette propension de l’être humain, par nature, par prédisposition, par fatalité, par les circonstances (sans leur chercher pour autant des excuses), à sombrer dans la noirceur, dans la manipulation, dans la perversité parfois juste dans la bêtise la plus crasse. Et pourtant il y a aussi de nobles êtres qui se cachent dans certains des récits.



Mais la plume des auteurs ne tombe jamais ni dans l’angélisme ni dans l’acharnement aveugle ou l’accablement. Que ce soit à travers Edouard Streltsov (URSS, 1957), fauché en pleine gloire pour avoir voulu, même inconsciemment, transcender la masse et le parti pour affirmer son unicité, « monstre d’égoïsme » dans une société qui condamnait l’individualisme, ou Tony Adams (Angleterre, 1990), le repenti magnifique après avoir sombré dans l’alcoolisme, il n’y a rien de tranché, il n’y a rien de définitif, il n’y a rien de manichéen dans les récits : chaque personnage reste malgré tout, malgré les circonstances et malgré ses propres penchants naturels, responsable de ses actes, en bien comme en mal.



Les auteurs livrent donc des histoires toutes en nuances et couvrent toute la palette des couleurs de l’âme humaine, les mélangeant au gré des récits choisis avec soins. Avec d’autant plus de soin que certaines de ces histoires vont au-delà du simple fait divers (Bruno Fernandes das Dores de Souza (Brésil, 2009) qui a fait assassiner sa maîtresse enceinte de ses œuvres ou Breno Vinicius Rodrigues Borges (Brésil, 2011) qui sous l’emprise de l’alcool a mis le feu à sa maison munichoise, déraciné qu’il était dans un club qui n’a pas su prendre en charge sa détresse) pour marquer un état de déliquescence de notre société qui pose de nombreuses questions notamment sur le regard critique que nous devrions porter sur cette société et ses indignes représentants, autant de remises en cause dont nous sommes incapables (Jean-Pierre Bernès (France, 1991) qui a trempé activement dans les magouilles de l’OM mais qui reste, malgré tous ses agissements, une personne incontournable du foot français, un peu comme si un Balkany se faisait réélire au premier tour à chaque élection malgré toutes les casseroles de magouilles qu’il traîne derrière lui).



Bref, pour tout ce qu’il dévoile de nous-même autant que de notre société, ces débordements sont « hotement » recommandables, à la croisée des sciences humaines et du roman noir.



Pour ceux que je n’ai pas abordé plus haut :



• Rachid Mekhloufi (Algérie-France, 1958) : a fait partie de l’équipe fantôme d’Algérie et a déserté, comme beaucoup d’autres de ses coreligionnaires, le club français où il jouait pour porter le drapeau de l’Algérie libre sur le champ de bataille du sport

• Myon Rye-hyun et Kim Jong-hun (Corée du Nord, 1966-2010) : les entraineurs des équipes de Corée du Nord qui, chacun pour des raisons diamétralement opposées, ont disparu des écrans du jour au lendemain

• Ramón Quiroga (Argentine-Pérou, 1978) : partie prenante dans le match arrangé du Mondial 78 dans un match que l’Argentine devait gagner par 4 buts d’écart pour passer devant le Brésil et se qualifier pour la finale et qu’elle a finalement remporté 6-0

• Željko Ražnatović, dit " Arkan " (ex-Yougoslavie, 1990) : la figure emblématique du mélange nauséabond entre football et racisme extrémiste, accusé de crime contre l’humanité et assassiné avant la fin de son procès

• Godwin Opkara (Nigéria-Belgique-France, 2005) : le footballeur écrasé par sa femme qui tenait leur fille adoptie en esclavage pendant que Monsieur partait jouer au quatre coins ou presque de la planète (et pas innocent d’abus sexuels sur cette même fille adoptive…)

• Luciano Moggi (Italie, 2006) : le grand organisateur du scandale des matchs truqués en Italie où, par opposition à la France et l’affaire des matchs de l’OM, pour le coup, le ménage a été fait de manière un peu plus radicale


Lien : http://wp.me/p2X8E2-Fh
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Tex Mix

Un cadeau d'anniversaire pour ses quarante ans : un mois seul au Texas

Se prépare. Des projets et puis l'arrivée à Austin, écouter un musicien, et tout ce journal de voyage devient un circuit dans la musique texane, une façon de parler d'eux (pas tant de leur musique, plutôt de leur personnage, du cadre où ils se produisent, des paroles de leurs airs), un voyage dans ces refus du mode de vie des grandes villes, de la modernité, de ce qui n'est pas texan... et on tombe amoureux de ces bonhommes l'un après l'autre, avec le plaisir d'être indulgent.. et de ces refus (juste, on se demande un peu si on n'est pas, pour certains des publics, pas pour les musiciens, parce que même avec des défauts affichés, ils sont montré avec tant de charme qu'ils échappent à toute réflexion, juste ils sont là, non mais si on n'est pas, pour quelques écouteurs, clients, un peu près du refus des tea-parties, du moins quand on est aussi ignorant et loin de l'Amérique du sud profond que je le suis)

En attendant on suit le trajet avec un plaisir qui ne faiblit pas.

Et pour bien nous ancrer dans l'ambiance, avec ces publics, ces musiciens, il y a les photos
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Débordements : Sombres histoires de football,..

Le football paraît souvent déconnecté de la réalité et aseptisé. Cependant, parfois, il n'est pas la fête qu'il prétend être et révèle des aspects plus sombres de nos sociétés. Ce sont ces aspects sombres que le trio d'auteurs décrit dans "Débordements", tels que le positionnement face au totalitarisme, le pouvoir de l'argent, l'addiction, la mondialisation...



"Débordements" est composé de 13 histoires de foot. Excès, politique, fric... Rien n'est occulté. C'est évidemment la description d'un sport mais avant tout des époques qu'il traverse. Ou comment sociétés et football interagissent. Les chroniques sont intelligemment écrites, ce qui permet aux non-connaisseurs d'y trouver un (grand) intérêt. Pour les autres, ça donne un nouvel angle de vue sur des sportifs ou des équipes. Un angle de vue qui donne enfin de l'épaisseur à des individus qui en manquent souvent.
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Débordements : Sombres histoires de football,..

13 chroniques «qui se lisent comme des nouvelles noires» dont le fil conducteur est le football.



Certaines de ces chroniques s'attachent à des personnes (joueurs pour la plupart) dont le destin va être impacté par un lieu, une époque, des événements ( montée du nazisme, deuxième guerre mondiale, guerre en Serbie, en Algérie, dictature en Argentine, en Corée du Nord ...) qui les amènent par leur comportement, leurs choix à modifier leur carrière, leur existence et pour certains atteindre grandeur ou décadence.

- Grandeur pour Matthias SINDELAR joueur autrichien qui par son refus d'intégrer l'équipe de l'Allemagne nazie et pour avoir marqué un but dans un match devant se terminer sur un score nul va sceller son destin.

- Décadence de ce joueur français qui après avoir porté le brassard de capitaine de la première équipe de France en coupe du monde portera celui d'une unité SS.

On y découvre également:

- le choix de joueurs français d'origine algérienne qui quittent la France pour rejoindre une équipe de foot du FLN et défendre à leur manière la cause de l'indépendance.

- La carrière brisée d'un des meilleurs joueurs d' URSS, broyé par un système totalitaire qui voit d'un très mauvais oeil les réussites individuelles pouvant lui faire de l'ombre, le sport devant rester une vitrine de propagande pour le régime.

- le sort peu enviable des entraîneurs et joueurs de Corée du nord, surtout après une coupe du monde pas à la hauteur des attentes de dirigeants despotes.

- Une des plus grosses affaires de corruption de l'histoire de la coupe du monde , celle de la rencontre Argentine-Pérou pendant la dictature de la junte militaire en 1978 et ce score de 6 à 0 qui va permettre à l'équipe argentine de se qualifier pour la finale de «sa» coupe du monde au détriment du Brésil.

- Un criminel de guerre serbe qui sévit dans le milieu du foot, achète un club et obtient ses victoires avec multiples menaces et intimidations.



Dans d'autres chroniques le football cède la place aux faits divers avec des affaires plus ou moins sordides qui mettent en scène:

- La descente en enfer puis la rédemption d'un joueur d'Arsenal, international anglais qui dit lui même avoir consacré 2 jours par semaine au foot et 5 jours à l'alcool pendant une certaine période de sa carrière.

- Un joueur africain et sa femme dans le box des accusés pour répondre de faits très graves concernant leur fille adoptive.

- Un joueur brésilien impliqué dans le meurtre de sa maîtresse.

- Un autre jeune joueur Brésilien en mal d'intégration qui met le feu à sa maison dans une crise d'alcoolisme.



L'appât du gain, l'attrait du pouvoir ne sont pas oubliés à travers des affaires de matches truqués, en France avec le cas BERNES toujours en activité malgré de nombreuses «casseroles», en Italie où des années d'influence d'un ancien chef de gare déboucheront finalement sur d'importantes sanctions pour certains clubs dont la Juventus de Turin et le Milan AC . Autant d'affaires qui ont défrayé la chronique et qui rappellent que le football est devenu une affaire trop juteuse pour ne pas attirer l'intérêt des politiques et financiers de façon parfois douteuse et qu'il est considéré par certains comme «une chose trop grave pour être confiée aux footballeurs», les scandales ayant dernièrement éclaboussé la FIFA en étant une preuve supplémentaire.



Je dois reconnaître qu'à part le cas BERNES dont j'avais entendu parler comme beaucoup de gens, le scandale des matches italiens qui avait pour moi une résonance un peu floue et l'histoire de Rachid MEKLOUFI dont j'avais eu en partie connaissance très récemment, tout le reste n'a été que complètes et surprenantes découvertes .



Ces chroniques nous décrivent des pages sombres voire très sombres de l'histoire du football, nous montrant l'envers du décors de ce sport avec une approche plus sociologique que sportive.

La lecture en est passionnante, les courtes histoires très documentées se lisent très agréablement et nous en apprennent beaucoup sur les événements et personnes décrites. Même dans la chronique concernant la Corée du Nord, pour moi la moins intéressante, j'ai appris qu'à la coupe du monde 1966 en Angleterre les hymnes n'ont été joués que pour le match

d'ouverture et la finale à cause de la présence gênante de cette Corée, pays non reconnu par l'organisateur britannique.

De façon toute personnelle et je pense assez naturelle, j'ai été plus captivé par les parcours individuels de joueurs ( Matthias SINDELAR, Eduard STRELTSOV, Tony ADAMS, Rachid MEKLOUFI) que par les récits de corruptions, magouilles et matches truqué. ( SINDELAR le joueur au destin héroïco-tragique qui défie un régime attirant forcément plus la sympathie que des dirigeants qui profitent du système, mais il y a de tout dans le foot et il faut de tout pour faire un livre ) .

J'ai également trouvé très intéressants et instructifs les récits s'éloignant du football pour faire la part belle aux égarements de joueurs impliqués dans des affaires judiciaires que l'on a parfois du mal à croire.



Un bon livre donc, doublé d'un bel ouvrage de par sa présentation en livre broché avec rabats ( qui s'ouvre un peu comme un coffret ) qui peut en faire un joli cadeau... pour qui aime le foot bien évidemment.



Merci à Babelio et aux éditions ANAMOSA.
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Les miscellanées du rugby

Un cadeau très sympa pour un fan de l'ovalie (ne suivant ce sport que de loin, j'ai tout de même apprécié cette lecture).
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L'art et la bannière

Un ouvrage atypique qui a pour objectif de montrer la banderole des fans comme un véritable outil d'expression avec parfois un coté humoristique, politique, religieux, revendicatif, dénonciateur, etc...



A chaque fois, la banderole est cité et un petit texte explique le contexte, la date et la portée du message.

Attention ce n'est pas un livre avec les photos des banderoles, elles sont juste cités.



Quelques exemples :

"Debout les morts, nous sommes le douzième homme ou sont les 11 autres ?"



"L'amazone est le poumon de la terre, Marseille en est le trou du cul".



"Bastiais remettez vos cagoules vous êtes moches"



"L'OL c'est comme le Beaujolais, c'est commercial et dégueulasse"



"T'es comme le "i" de nancéien, tu sers à rien"



Cela aurait pu être bien plus complet car il y a matière. C'est sympa mais c'est bref et on reste un peu sur sa faim.

Les photos des œuvres originales auraient été mieux que les dessins.
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Sur l'herbe verte de l'hippodrome

Familier ou non de cet univers, on est rapidement captivé par cette balade au grand air.
Lien : https://www.lepoint.fr/sport..
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Débordements : Sombres histoires de football,..

Je remercie Babelio et les Edition Anamosa pour le livre

Ce livre aurait pu être un roman noir vu les histoires proposées. Etant passionné de football ce livre m a plus et surpris car en général on nous montre la coté paillette de ce sport que sa face sombre.

Ce livre montre ce que le football peut entraîner comme dérive.



Des dérives politiques avec les histoires de :

- Matthias Sindelar (Autriche, 1938) d Alexandre Villaplane et d Edouard Streltsov (URSS, 1957

-L organisation de la coupe du monde en Argentine avec son contexte politique de l époque montre comme un pays est prêt a tout pour gagner quel que ce soit la manière

- Le chapitre sur Arkan est aussi édifiant et montre comment un homme sanguinaire cherche dans le football une reconnaissance

-Le destin de l équipe de Corée du nord ou le pouvoir politique est omniprésent



Le livre nous montre aussi des dérives économiques avec l affaire Bernes en France et de Moggi en Italie. Ces deux exemples montrent à quel point certains dirigeants de club sont prêt à tout pour gagner avec des pressions de la corruption....



Il y a aussi des histoires d hommes avec des histoires particulières et prouve que l argent ne fait pas le bonheur même si ça peut aider

-L histoire de l Anglais de Tony Adams est touchante bouleversante. Ses déboires avec l alcool et son retour au haut niveau , c est l histoire qui m a le plus plus touché émotionnellement

_L histoire des deux jeunes brésiliens qui avaient tout pour réussir et qui vont sombrer dans la folie malgré la renommée et l argent



Ce livre est passionnant j ai appris beaucoup de choses avec ce livre. Au final ça reste que du sport mais un sport qui peut amener a des comportement pas toujours sportif







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