Citations de Ophélie Bruneau (40)
« Aux yeux des garous, Julie Escurido ne possédait aucune valeur particulière. Dérénik un peu plus, mais il n’était qu’un individu errant qui ne pouvait espérer profiter du soutien de la meute. Ce n’était donc pas leur enlèvement en tant que tel qui provoquait la fureur de Thibault et Annabelle, mais le recours à des moyens déloyaux pour faire plier l’un des leurs. »
Retrouvez-moi, s'il vous plait. je suis prisonnier d'une bande de terroristes, d'un peuple qui n'a même pas de femmes.
C’est par hasard que j’ai entamé la lecture de « L’ouroboros d’argent » d'Ophélie Bruneau aux éditions du chat noir. Connaissant cette maison d’édition et son univers, j’ai parcouru son catalogue et ai arrêté mon choix sur cette lecture pas vraiment récente (2013).
« L'ouroboros d’argent » nous plonge dans une querelle de loup-garous modernes. Dans cet ouvrage, Axel, jeune homme des plus anodins en apparence, doit faire face à la soif de vengeance d'une jeune femme dont le grand-père à été privé du pouvoir de se métamorphoser en loup. Au coeur de cette querelle, une vieille ceinture dont la boucle d’argent renferme un lourd pouvoir.
« L’ouroboros d’argent » est, d’après-moi, un petit roman. Je l’ai terminé assez rapidement et son format one-short ne laisse pas de place aux temps morts ni a un grand développement des personnes, ce qui est une qualité comme un défaut !
Je dois avouer avoir un avis mitigé sur cette oeuvre fantastique. L’écriture est agréable, quoique sans originalité ; les personnages attachants sans vraiment de profondeur ; l’intrigue attrayante mais banale.
« L’ouroboros d’argent » d’Ophélie Bruneau est une lecture que conseille tout de même. Ce livre date de 2013 et sent bon les années où les loup-garous et autres créatures fantastiques étaient les stars de nombreuses séries et romans. Toutefois, pour des lecteurs à la recherche d’une lecture innovante, je pense que vous pouvez passer votre chemin.
Bonne lecture ! 📚
Une fin du monde, si ce n'est pas un minimum flamboyant, ça n'a pas d'intérêt...
De retour chez elle, Julie alluma la télévision, se brancha sur une chaîne musicale et regarda défiler les clips, une peluche sur les genoux, en attendant l'appel promis. Le temps passa ainsi sans laisser de trace sur sa conscience, jusqu'au moment ou un bâillement plus fort que les autres l'informa qu'il devait se faire tard.
Une bonne dose de glamour leur permet de ressembler a un groupe de demenageurs pas tres propres. Assez civilises, en depit de leur nature, pour comprendre que la discretion s'impose quand on est un surnaturel en vadrouille a Londres ; ils ont pris soin de refermer la porte d'entree derriere eux.
Si je croise quelqu'un, la personne aura l'impression qu'elle me connait et que ma presence sur les lieux n'est pas incongrue. Le reste, mes talents de comedienne devront l'assurer. Je respire a fond en repetant mentalement l'attitude qui me permettra d'entretenir l'illusion : gestes naturels, visage detendu, aucune hesitation perceptible dans mes mouvements et surtout pas dans ma facon de marcher.
La porte comprend une serrure cinq points dont toutes les clefs ont ete detruites. On ne peut entrer qu'en la deverrouillant par magie - une formalite pour moi qui la connais par coeur.
Je sens pendant l'opération une infime aura magique, qui se dissipe sitôt l'état initial revenu. Toutefois, l'origine du sort demeure un mystère. J'ai beau dégainer mon ordinateur portable, une recherche rapide sur l'extranet du Seer's Eye ne m'apprend rien d'autre.
Mais ce qui me préoccupe le plus, ce que je n'ose pas avouer a Sadie, c'est que dans ce phénomène digne d'un canular d'étudiant, rien n'évoque, même de loin, le puissant flux de magie ancienne qui est passe d'elle a moi vendredi soir.
Chaque cerveau interprété la stimulation a sa maniéré, transformant le flux en vision ou en autre sensation. Ici, le temps d'un flash, j'ai vu un buisson mort dont les branches me griffaient le visage. La sensation ne m'est pas inconnue : pour la provoquer, Sadie devait avoir reçu une forte dose de vieille magie, sans doute lors de sa tentative de nettoyage.
La plupart de mes camarades se moquent de savoir comment je gagne ma vie. Auprès des autres, j'affirme travailler dans une bibliothèque et arrondir mes fins de mois en jouant les voyantes.
Techniquement, il ne s'agit pas d'un mensonge. Non seulement je passe plusieurs heures par semaine a éplucher de vieux documents au fond de bibliothèques a peine moins anciennes, mais chaque automne, j'encadre des travaux pratiques au Seer's Eye Project, le cercle ou j'ai suivi l'essentiel de ma formation.
Les gens que je croise me trouvent un charisme de moule pas fraiche qui les pousse a m'éviter. Quand je me sens vulnérable, ce qui est le cas en ce moment, je n'aime pas qu'on me touche sans m'en demander la permission d'abord.
C'est tout l'intérêt de mon métier : praticienne occulte indépendante, je peux intervenir partout, ou presque. Les cercles magiques de la région m'ont accorde une dispense pour les actes classiques, me permettant de travailler dans tout le grand Londres sans demander une autorisation pour le moindre pet de mouche, tant que je respecte les procédures.
Comme tout le monde, il m'arrive d'en court-circuiter certaines pour gagner du temps, mais c'est a mes risques et périls.
Une fée dans une voiture, quelle idée ! Ces créatures n’approchaient ni des hommes ni de leurs constructions, sauf des vieilles pierres désertes depuis longtemps. En trouver une dans l’habitacle d’une machine à moteur thermique, c’était impensable.
La leçon de prudence, il estimait l’avoir retenue : à l’avenir, au lieu de foncer sans réfléchir, il tâcherait d’écouter les avertissements de Primevère. Aujourd’hui, il avait juste échappé à des réprimandes. La prochaine fois, il y aurait peut-être un vrai danger.
On dit beaucoup de choses et tout n’est pas forcément vrai.
Les mots exacts ne sont pas si importants. Rien qu’avec un Quod per Terra licet, tu peux faire des tas de choses. C’est le feeling qui te manque, et ça, c’est un état d’esprit, ça n’a rien à voir avec la mémoire. Ça te viendra peut-être d’un coup demain matin, qui sait !
Auprès de ses camarades de classe, Nino passait juste pour un garçon très adroit. Jongler d’une main avec des stylos, marquer des paniers plus souvent qu’à son tour, dérouler un Fosbury impeccable à l’évaluation de saut en hauteur, tout cela contribuait même à sa popularité. En outre, il lui avait suffi d’un peu d’entraînement pour devenir un excellent dessinateur.
Percevoir la présence des fées était une capacité rare qui touchait au mieux un villageois par génération, mais aussi un don à double tranchant. Les archives de la famille Lafaux recensaient trop d’accidents bêtes, parfois fatals : quand on poursuivait des créatures fuyantes et invisibles qui gardaient leurs distances avec les habitations humaines, rien n’était plus facile que de se casser la jambe dans un trou en levant le nez vers une étincelle dansante. La curiosité des sorciers, toutefois, demeurait trop forte pour interdire la chasse aux fées.
En tout cas, Federico s'est montré capable d'accourir dans une pièce hantée qui le terrifie pour me sauver, mais pas d'affronter un groupe de femmes pacifiques. Ce n'est pas un couard. Il a juste un courage à géométrie variable.