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Critiques de Ophélie Bruneau (112)
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La dernière fée de Bourbon

Le roman nous emmène dans l’Empire colonial britannique des années 1870, où humains et créatures surnaturelles se côtoient avec difficulté ainsi que les Bourbonnais et l’armée anglaise. Lisha, notre jeune protagoniste fraîchement mariée, se retrouve au milieu de divers conflits et se rend compte qu’elle y tient une place importante mais que beaucoup se jouent d’elle sans lui demander son avis et la prenant pour un objet qu’on peut manipuler.

Dès le début on est entraîné dans une mystérieuse histoire d’assassinat ainsi qu’une chasse aux diwas. D’abord flou, les différentes actions se révèlent peu à peu au cours du récit.



Lisha est un personnage très intéressant je trouve, au début elle est une jeune bourgeoise naïve et peu mature, elle fait se qu’on lui a enseigné sans réellement réfléchir d’elle-même, puis le récit avance et avec les différentes rencontres qu’elle va faire ainsi que les différents événements qu’elle va devoir surmonter on la voit mûrir, évoluer et prendre conscience qu’elle aussi a une voix, qu’elle aussi peut penser au même titre que n’importe quel homme sur l’île.



Les décors décrits par l’auteure sont à couper le souffle, on a l’impression d’être sur Bourbon avec les protagonistes. J’ai également aimé ces quelques faits historique et le fait qu’Ophélie Bruneau a réécrit quelque peu l’Histoire pour en faire une uchronie.



On rencontre donc des petites créatures surnaturelles, des diwas, qui sont chassées et menacées d’extinction par certains, et exploitées par d’autres. Malgré tout ces petites créatures m’ont semblé charmante comme tout et adorables bien que plutôt dangereuses.



Ce fût une lecture agréable, l’écriture est fluide et les mots sont bien choisis. Le côté fantastique étant bien ancré dans le récit il passe presque inaperçu et contentera même les lecteurs n’aimant pas ce genre ou n’y étant pas habitués.
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La dernière fée de Bourbon

C’est avant tout l’illustration de couverture offerte par Nicolas Jamonneau qui m’a attirée vers cette histoire. Après avoir vu le nom d’Ophélie Bruneau en haut de la première page et après avoir pris connaissance du thème, le doute n’était plus permis : La Dernière Fée de Bourbon devait absolument aterrir dans ma bibliothèque.

Elodie l’ayant aussi en sa possession, nous nous sommes donc lancées dans une lecture commune pendant laquelle nous avons tenté d’échanger sur nos impressions. Bien vite, nos discussions ont fait ressortir la richesse du contexte (très imagé), la densité de l’intrigue (il s’en passe des choses) et la beauté du style (très agréable à lire) mais il nous a manqué, à toutes les deux, un peu d’empathie envers l’héroïne. Un beau roman qui fait voyager mais qui a manqué un tout petit peu d’émotions, à mon goût.



Le moins que l’on puisse dire c’est que ces 300 et quelques pages nous font voyager au coeur de l’île Bourbon (actuellement l’île de la Réunion). L’auteure maîtrise son sujet et elle sait nous dépeindre les couleurs, les senteurs et le climat des lieux qu’elle affectionne tant. Je m’y serais cru alors que je n’y ai jamais mis les pieds et j’ai vraiment apprécié cette sensation. J’imaginais parfaitement les scènes, les montagnes, le volcan, la verdure… et les habitations un peu perdues au bout des chemins discrets. Un vrai dépaysement.

Mais Ophélie Bruneau ne nous amène pas seulement sur une île lointaine, elle nous entraîne également dans une époque reculée : le dernier quart du XIXe siècle, 1873 exactement. Son postulat de départ est simple et relève de l’uchronie : l’île Bourbon est restée aux mains de l’empire britannique (et non de la France). Ainsi, les colons anglais tentent de convertir les habitants locaux à leurs us et coutumes, et cela passe, par exemple, par les tenues très victoriennes de l’époque. Une nouvelle fois, je n’ai pas eu grand mal à m’imaginer les figures féminines dans ces robes cintrées et peu pratiques. Apparemment le corset était de plus en plus abandonné dans le quotidien à partir des années 1870 et la crinoline n’était plus vraiment à la mode, mais je pense que vous pouvez vous faire une assez bonne idée des silhouettes. Quant aux hommes, notamment les soldats, là aussi, je n’ai pas eu de mal à rassembler quelques images au cours de ma lecture.



Outre les tenues, la présence de colons britanniques sur l’île Bourbon entraîne surtout un sentiment d’oppression chez certains locaux. Ainsi, un groupe de rebelles baptisés les Pailles-en-queue (d’après un oiseau fréquent sur l’île), multiplie les manifestations et même les attentats contre le pouvoir anglais.

Marié à un mauricien capitaine de l’armée britannique, Lisha se retrouve coincée entre deux mondes. Doit-elle suivre ses origines et son sang et donc s’allier aux indépendantistes ou au contraire suivre la voie tracée par son mariage et donc soutenir son époux et l’empire britannique ? Au fil des pages, la jeune femme et le lecteur découvrent que le choix n’est finalement pas si simple, car pas si manichéen. Nul rôles de gentils et méchants à distribuer aussi facilement car indépendantistes ou colons, chacun se bat pour une conviction, bien souvent pas si altruiste que ça. Et l’on comprend bien vite que les diwas, ces petites créatures « féeriques » sont au centre des débats. Certains veulent les éradiquer, d’autres les exploiter et heureusement, plusieurs militent pour leur protection.



Lisha se retrouve au milieu de cette cacophonie, veuve après seulement 3 mois, sans le sou, reniée par sa famille adoptive et ne pouvant faire confiance à personne…

J’ai trouvé l’intrigue particulièrement dense, travaillée et souvent surprenante car je ne m’attendais pas du tout à certains retournements de situation. Il n’a d’ailleurs pas toujours été facile de suivre – et surtout de se souvenir – de chaque action, tant il se passe de choses ! Mariage, nouvelle vie, attentat, kidnapping, combats, courses-poursuites, plans de bataille… l’héroïne ne chôme pas et les méninges du lecteur non plus ! C’est rythmé et très riche. Finalement peut-être un poil trop, parce qu’on a du mal à tout intégrer. Mais c’est un bémol qui m’est vraiment personnel, moi qui ai du mal à me concentrer et à rassembler mes souvenirs.



J’ai donc apprécié la teneur de l’intrigue et la vivacité narrative de l’ensemble… mais j’ai surtout aimé le contexte. Géographique et historique, oui, je vous en ai déjà parlé précédemment. Plus que ça, c’est cette petite touche de fantastique qui m’a séduite. Les diwas restent discrètes, font partie du décor… et pourtant, elles sont au coeur de l’histoire et du combat et semblent toujours être là, à quelques mètres de l’héroïne, dans l’ombre mais prêtes à l’action.

J’ai aimé comment Ophélie Bruneau à insérer ces créatures à son histoire et la façon dont elle les traite. Les diwas sont intimement liés à l’île de Bourbon et à la dernière fée dont je ne vous révèlerai pas l’identité. Même si ce ne sont pas des créatures de Faerie traditionnelles, pour moi elles possèdent toutes leurs caractéristiques… et ce fut donc un plaisir de les rencontrer sur une si belle île !



Vous allez vous dire, « mais en fait, elle a tout aimé ! »… eh bien oui, mais. Le mais réside pour moi dans l’héroïne. Ne vous inquiétez pas, Lisha est une jeune femme agréable à suivre, courageuse, déterminée, intelligente et qui s’adapte vite aux nouvelles situations… mais il m’a manqué un je-ne-sais-quoi grâce auquel j’aurais pu m’attacher davantage à elle. Je n’ai pas vibré avec elle, je n’ai pas eu cette « identification » qui fait que certaines lectures sont intenses. Pourtant c’est une héroïne plaisante, je me répète, et en laquelle j’aurais pu me reconnaître… mais je crois que le hic a résidé dans l’utilisation de la troisième personne du singulier. Alors parfois ça n’empêche pas de créer un lien fort avec un héros et parfois ça met une petite barrière entre lui et le lecteur et ça a été le cas cette fois.

La Dernière Fée de Bourbon a été une aventure que j’ai eu beaucoup de plaisir à suivre, à regarder sur le côté, mais, même si j’ai réussi à me projeter au coeur de l’île, je n’ai pas réussi à vivre l’histoire en même temps que son héroïne ; j’ai suivi celle-ci de façon un peu détachée et c’est ce qui fait que cette lecture fut agréable et divertissante, mais pas aussi intense en émotions que je l’aurais espéré.



Colonisée par l’empire britannique, l’île Bourbon recèle en son sein, non seulement un groupe d’indépendantistes prêts à tout pour vaincre l’envahisseur mais aussi et surtout des créatures féeriques sur lesquelles tous les regards se tournent. Catapultée au milieu de ces intrigues, la jeune Lisha va découvrir quelques secrets bien gardés et apprendre à faire des choix par elle-même, quelles que soient les conséquences.

La magnifique illustration de couverture offre un bel aperçu de l’univers dans lequel vous allez plonger… attention, n’oubliez pas votre ombrelle et surtout, n’approchez pas trop les salamandres du volcan, elles sont mortelles !
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La dernière fée de Bourbon

Avec talent, Ophélie Bruneau nous entraîne une fois de plus au cœur d’une histoire étrange et fantastique. J’avais déjà repéré la plume de l’auteur grâce à son roman lupin L’Ouroboros d’argent qui sortait vraiment des sentiers battus. Avec cet autre opus paru aux éditions du Chat noir, j’ai également été emportée grâce à une écriture travaillée et flamboyante.



Dans ce roman, qui se situe sur l’île Bourbon (actuelle île de la Réunion), Ophélie Bruneau choisit de modifier et de jouer avec l’Histoire sans non plus tout bouleverser. L’île est aux mains des Britanniques depuis un certain moment mais la révolte commence à gronder notamment avec une mystérieuse organisation indépendantiste se faisant appeler les Pailles-en-queue. Attentats, vols, incendies: ces individus font tout pour montrer qu’ils en veulent à la Couronne. L’auteur a choisi ici d’interpréter l’Histoire à sa manière. On sent d’ailleurs qu’elle s’est terriblement bien documentés et l’ensemble reste crédible d’un bout à l’autre. Elle y ajoute aussi un soupçon de fantastique puisque les Pailles-en-queue défendent les diwas, sortes de salamandres dotées de pouvoirs magiques que les Britanniques s’entêtent à décimer. Ici aussi, Ophélie Bruneau maîtrise bien son sujet. Elle nous fait voyager au cœur du folklore réunionnais et la balade est assez plaisante. Le fantastique est bien dosé et ne prend pas le pas sur l’intrigue, ce que j’ai apprécié.



Au-delà de ce cadre, elle choisit d’installer son histoire au 19ème siècle. Son héroïne Elizabeth, dite Lisha pour les intimes, est une jeune femme de la bonne société. Elle est promise au commandant Narcisse. Bien vite, elle se retrouve veuve alors qu’éclate la rivalité entre colons et colonisés. Avec le personnage de Lisha, l’auteur respecte à la lettre l’ambiance 19ème siècle qu’elle a souhaité donner à son roman. Lisha est fort bien éduquée. Elle s’habille de robes empesées, revêt un corset, bref elle est l’image que l’on se fait des Dames à cette époque. Mais ce que j’ai particulièrement aimé dans ce livre, c’est que jusqu’au bout du roman (ou presque), Lisha reste égale à elle-même. Elle ne se transforme pas subitement en super-héroïne. Elle respecte les codes et les protocoles dus à son rang ce qui donne parfois lieu à des situations cocasses. Lisha n’en demeure pas moins une femme intelligente qui va s’ouvrir et combattre certains de ses préjugés. J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur traitait son héroïne. Là aussi, elle m’a surprise.



L’intrigue est rythmée et très dense. Il se passe beaucoup de choses dans ce roman. C’est peut-être ce que je reprocherais à l’auteur. Lisha a tendance à passer d’une aventure à une autre au point de saturer un peu le lecteur. Difficile de tout suivre et de retenir tous les personnages. Cependant, on ne s’ennuie pas un instant!



La Dernière fée de Bourbon est un roman qui m’a transportée par son écriture et par son héroïne atypique. La touche de fantastique vient épaissir le mystère autour de cette île qui devient à elle seule un personnage. Un roman rythmé, à l’ambiance 19ème siècle et à la couverture magnifique: un bon mélange pour passer un agréable moment de lecture!
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La dernière fée de Bourbon

Ce livre réussit quelque chose d'assez peu commun: pendant longtemps, rien ne se passe, mais pourtant on ne s'ennuie pas.



Je m'explique: le premier bon tiers du livre parle mariage et vie en bonne société, yay! Et en même temps, ça se lit tellement vite que franchement, j'en suis arrivée au dit tiers en un rien de temps. Après, il se passe pas grand chose pendant encore un bon tiers mais déjà on entre plus dans le sujet: diwas, conflits, complots. Et bien sûr, la fin est de toute beauté. Seulement en lisant le résumé on s'attend à bien plus d'action.



Manque d'action excepté, le livre est bon. L'Histoire parallèle est plutôt plausible (juste, je trouve bizarre que les gens utilisent toujours le français sous domination anglaise, mais je suppose qu'il faut du temps pour changer cela), l'ambiance de l'époque est respectée. Tellement bien que mes aspirations féministes se sentent mal face à la condition de la femme. Et l'opposition entre développement industriel, superstitions et... ouverture d'esprit disons, déjà présente à l'époque est parfaitement illustrée par l'histoire des diwas.



En revanche, l'histoire des enfants de l'étang est complètement sous-exploitées. J'ai eu l'impression que cela sert uniquement à faire partir Lisha de l'île. J'aurais aimé plus.



Une bonne expérience dans l'ensemble tout de même.
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La dernière fée de Bourbon

L'époque victorienne, cela a aussi existé dans les îles !

Et ça change de l'Europe et de l'Amérique, c'est même d'autant plus intéressant que les convenances édictées par la bonne société sont à juxtaposer au climat bien différent de l'hémisphère sud ; et que la culture traditionnelle qui transparaît plus particulièrement par le prolétariat ouvre toutes les couleurs métissées de l'île de la Réunion et de l'île Maurice.

C'est passionnant !



Et la magie n'est jamais bien loin, là où elle fait partie du paysage depuis toujours... Les diwas, créatures magiques qui rappellent des esprits élémentaires, s'imposent comme une évidence, suscitant des réactions contradictoires dans cette population tiraillée entre l'influence des colonisations et l'emprise du modèle britannique, et ses croyances bien ancrées par une révérence mêlée de crainte.



Là-dessus, notre personnage principal, Lisha, est porteuse de bien des contraintes et dilemmes supplémentaires, héritière malgré elle d'une répression politique impitoyable.

La vie ne va pas lui faire de cadeaux, et ses bouleversements personnels vont se mêler inextricablement aux courants contraires qui agitent humains de tous bords et peuples magiques poussés à faire entendre leur voix.



Difficile d'en dire plus sans spoiler, mais j'ai vraiment adoré cette lecture !

L'intrigue est riche et multiple, autant que la galerie de personnages que l'on suit, perd et retrouve, leur psychologie n'est pas en reste, et le souffle historique-uchronique insuffle une dimension captivante à ce terrain déjà propice pour une fantasy savoureuse !
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La dernière fée de Bourbon

Un très agréable voyage dans l'actuelle île de la Réunion qui, bien que vue de façon uchronique, conserve son charme, son exotisme et ses paysages d'exception. L'histoire est également intéressante, entre traditions et modernité imposée par le colonialisme, mais aussi crainte du surnaturel, symbolisé par les diwas. La naïve Lisha va bien grandir et va devoir trouver des alliés dignes de confiance.
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La dernière fée de Bourbon

Lisha, fraîchement mariée, arrive sur L’Ile Bourbon mais une fois là-bas, le passé la rattrape et l’avenir de l’ile est en jeu.



J’ai beaucoup aimé l’histoire, elle nous transporte doucement dans cet univers qu’on connait avec un monde magique en plus. Je ne connais pas bien l’Ile de la Réunion (île Bourbon), et je l’ai visitée un peu dans ce roman. On voyage, on apprend les villes. J’avoue que je me suis un peu perdue au début puis après dans ma tête c’était plus clair. L’auteur s’est servie de l’Histoire tout en la façonnant pour écrire son livre. Une note d’Ophélie Bruneau nous donne quelques précisions à la fin et elles étaient les bienvenues puisque je ne connais rien de l’histoire de la Réunion. NADA malheureusement.

Au commencement je n’arrivais pas trop à imaginer les diwas, des créatures magnifiques et magiques. Puis, j’ai eu la lumière qui clignote dans ma tête. Tout s’est éclairé et puis j’ai jeté un coup d’œil à la couverture. Mon cerveau marche souvent au ralenti et le temps que ça monte tout en haut, beh on a le temps de couler. =P

Revenons à La dernière fée de Bourbon. Elizabeth dite Lisha est notre héroïne mais comme c’est écrit à la troisième personne de temps à autre nous voyons ailleurs et on se pose encore plus de questions. Tout doucement mais fatalement nous nous approchons de la véritable intrigue à savoir le destin de l’île Bourbon et ses habitants. Je ne peux m’empêcher en lisant ce nom de passer au whiskey. Eh oui, on ne va pas se refaire. Niark niark ! =P



Lisha est une jeune femme, 17 ans pour l’époque c’est « déjà » une femme. J’avoue être étonné de l’âge jusqu’à que je me rappelle de l’époque. Et oui, parfois on s’imagine des héroïnes plus âgées. Elle est un peu naïve au début sans le vouloir et on s’attache dès le départ à elle. Je me sentais proche d’elle tout en étant loin (Oui quelques désaccord entre nos caractères par exemple =P), on la voit évoluer et avancer dans ce monde qui décide à sa place. J’étais contente de sa progression, de son affirmation, de sa « libération ».

Nous avons d’autres personnages qui sont pourtant importants mais qui pour moi étaient un peu secondaires également. Ils apportent tous quelque chose à l’histoire et à notre héroïne. Une petite pensée pour Kala, Jocelyn, Gabriel et Pierre-Matthieu. Encore une autre pour Fiim. =)



Comme je disais la principale attraction de l’histoire arrive tout doucement. J’ai l’impression que le livre se déguste par la façon dont c’est écrit. Je ne sais pas, la plume de l’auteur nous emporte facilement dans le roman. Quand je regardais le nombre de pages lu, j’étais déjà arrivée à 100 pages puis 200 et le dernier tournant. Je n’ai pas vu les pages défiler, ça se lit très facilement, on se laisse emporter pourtant l’histoire avance avec délicatesse. Je ne l’ai pas vu venir. On s’immerge dans ce monde victorien et colonisé. On progresse lentement, on s’invite dans ce monde. BROUUU révélation boom ! On continue pour apprendre sur les diwas, sur cet univers, sur cette île et ses habitants. Le passé toujours vivant quand on veut aller vers l’avenir. Les événements arrivent et se précipitent quand on commence à être à la fin. Les éléments se dévoilent sous cette couche de magie. Le cœur tambourinait à une vitesse folle, j’ai versé ma larme et ai été surprise par cette fin. La vérité se dissipe au fur et à mesure. On joue un peu à cache-cache pour savoir. Oui je réinvente ce jeu. =P

Quand les choses commençaient à s’accélérer, je ne voyais pas le temps passer.



Ça change de L’Ouroboros d’Argent, un autre livre de l’auteur qui m’a conquise. J’ai adoré lire La dernière Fée de Bourbon, ce n’est pas un coup de cœur car il manquait quelque chose au fond mais je suivrai l’auteur à présent.

Une uchronie qui nous embarque dans une folle histoire où des manigances vont titiller notre curiosité. Le destin de Bourbon est entre vos mains ! Niark niark ! =P Oui, je me suis régalée. Piouf !



Ps : La couverture est signée Nicolas Jamonneau. Elle est MA-GNI-FI-QUE, et représente à la perfection le caractère du roman tout en délicatesse. =D
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La Grande course au noyau-mémoire

Je viens de découvrir l’existence du Club de la Nouvelle : une collection de nouvelles en numérique éditée par ActuSF. Le format court a le vent en poupe en ce moment, et l’offre éditoriale s’accroît. Tant mieux pour moi 😊.



Cependant je n’ai pas été convaincu par le récit d’Ophélie Bruneau. Cette Grande Course pourrait être l’équivalent futuriste d’une compétition pour récupérer la boîte noire d’un avion crashé sur une île déserte, en plein ouragan. Remplacez boîte noire par noyau-mémoire, île déserte par planète sauvage et avion par vaisseau spatial et vous y êtes.

La compétition est ouverte à toutes les espèces de la galaxie. Les terriens ne sont pas fortiches dans ce genre de sport. Rob, hacker de premier choix, espère être le premier vainqueur.



L’histoire, courte, est une suite de dangers à surmonter jusqu’à la chute, pas idiote en soi, qui s’appuie sur l’idée de difficulté de communication entre espèces. En tout cas en étant gentil je m’étais dit que c’était cette idée qui planait. Mais en étant méchant, je pourrais dire que Rob aurait dû passer son code avant de conduire un véhicule. Je n’insiste pas pour laisser un peu de suspense.

Mais aussi, a-t-on vu une société permettant à quelqu’un de conduire sans valider son code ? Rob n’est pas le seul responsable dans cette histoire !



Donc une suite de péripéties sans dialogues (quelques phrases monologues quand même) – ça me manque quand il n’y a pas de dialogues – et une fin qui, à y regarder à deux fois, est assez décevante.

Pas un bon choix pour mon premier essai dans ce club.

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Malpertuis I

Les éditions Malpertuis nous servent une anthologie fantastique avec 23 nouvelles étonnantes !

Une crème pour les amateurs du genre !

Difficile d'en sortir vraiment déçu car les nouvelles sont différentes des unes des autres !



Tout le monde y trouve son compte !



Une porte vers l'au-delà de Jean-Michel Calvez : Une histoire de porte vengeresse qui se laisse lire... mais il manque quelque chose...



V comme... de Benoit Giussepin : Une nouvelle choquante dont le rebondissement rassurera plus d'un lecteur !



Fais-moi confiance de Nico Bally : Cette nouvelle est une farce. Trop courte à mon goût néanmoins pour être vraiment déguster !



Ceux du Marais de Sylvie Miller : Une histoire de vague sorcellerie dans le monde paysan. L'auteur retranscrit bien le langage familier. A tort ou à raison ?



Golem de Dancefloor de Laurent Fétis : Une nouvelle surprenante, vraiment pas mal ! L'histoire d'un Golem égaré dans notre monde !



AOC Dealu-Mare de Romano Vlad Janulewicz : L'horreur dans le vin, à défaut d'avoir la vérité... Manque de saveur ?



La Cité de Neige de Nicolas Kempf : Conte fantastique presque féerique qui ne finit pas très bien. Une chute servi peut-être froidement...



Le miracle de fusain de Patick Eris :Comme pour la nouvelle précédente, on se rapproche du conte de fée. Comme pour la nouvelle précédente, la chute manque d'éclat !



Les disparus de Saint-Bosc de Lucie Chenu : Une nouvelle mélancolique ! Intéressante de surcroit !



L'appel de la lune de John Everson : Une nouvelle vraiment pas mal ! Quand l'attraction de la lune devient trop forte ...



Comme une étoile filante de Clara Williams : Un chanteur prêt à tout pour sortir de la médiocrité. Nouvelle moralisatrice que j'ai bien aimé pour ma part !



Noirescence de Sophie Bataille : Une histoire de voix qui subsiste dans un monde se dissolvant. Rester attentif pour apprécier !



Merlignies de Jess Kaan : Une histoire de citrouille ! Bref, tout commence dans un village où les habitants ont disparus ! Une nouvelle de qualité !



La poupée crucifiée de Brice Tarvel : Un paranoïaque qui se sent persécuter et qui l'est pour de vrai ! Imaginez le topo !



Les treize loups de l'Erdre d'Ophélie Bruneau : Une nouvelle fraîche assez plaisante. Une histoire de loups-garous dans les rues de Nantes !



Les Chemins de Khtâr : Portrait dressé d'un enfer ? Énigmatique !



La petite fille au Mort de Claude Mamier : Une petite fille s'entiche d'un mort-vivant. Nouvelle qui laisse un goût amer...



Je guéris le cancer de Guillaume Suzanne : Prêt à tout donner pour guérir d'un cancer ? Pas mal, même s'il manque un peu de surprise !



Chien de garde de Jacques Fuentealba : Une histoire d'un pauvre gars éperdument amoureux d'une femme, le genre croqueuse d'hommes exécrable et dominatrice, à la beauté irrésistible. Cette même femme est entourée d'une meute de chiens... Mieux vaut pas être à la place du pauvre type, je vous le dis !



Peau douce, peau froide de Jean-Pierre Planque : Nouvelle vraiment appréciable ! Une histoire d'un mec qui change constamment de peau et finit par ne plus en avoir ! Le côté débauché donne un certain charme !



Plume d'ange (Annonciation, court-bouillon, putréfaction) de Sophie Dabat : Encore une nouvelle style conte de fée, ce n'est pas mauvais mais là encore la chute manque de pimpant !



Ekphrasis de Léo Henry : Une histoire de goût exaltante. L'auteur manie les comparaisons et les métaphores avec volupté !



Béni soit le péché de Brian Hodge : L'anthologie finit avec ce qui est pour moi la meilleure nouvelle du recueil. Un groupe d'homme qui exalte le pêché sans espoir de pardon dans le but de faire enfin tomber le voile ! Fallait y penser !
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Nino l'esquisseur

Ce titre est une nouvelle exclusivement numérique, se situant dans l'univers de L'Ouroboros d'Argent. Il vaut mieux avoir lu le roman d'abord, où vous manqueriez les petits clins d'oeil qui y sont faits.



Nino est un adolescent habitant le village de Soleil-du-Diable. Sa nature de lorgnefée implique des pouvoirs réduits, ce n'est donc pas un grand sorcier. Pourtant, il n'est pas amer ni vraiment complexé. Il adore compléter les archives familiales avec les croquis qu'il réalise chaque fois qu'il rencontre une fée. Les gens capables de les observer sont rares.



Dans cette nouvelle, on le découvre en pleine course-poursuite. La fée qu'il a débusquée est d'une espèce qu'il n'avait encore jamais vue, mais surtout, elle ne tient pas en place. C'est un garçon complètement investi dans ce qu'il entreprend, dans la mission qu'il s'est donnée dans la vie. Hors de question d'abandonner avant que l'esquisse soit complète ! Cette histoire bucolique est une belle ode à la Nature : on fourrage les buissons, on franchit les ruisseaux, on gravit les montées et dévale les descentes aux côtés de Nino… pour arriver sur les terres d'un voisin tout sauf commode.



Malgré le format court de cette histoire, j'y ai pris beaucoup de plaisir. J'ai aimé découvrir les coulisses de L'Ouroboros d'Argent et surtout en apprendre davantage sur le pouvoir de Capucine à travers l'escapade de Nino. C'est le seul point qui m'avait fait défaut dans le roman. Ophélie Bruneau est parvenue à me faire apprécier ses personnages en quelques lignes à peine. Que ce soit l'adolescent un peu tête-brûlée ou sa tante qui déjouera les plans du voisin grognon en un joli pied de nez.
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Nino l'esquisseur

Nino l’esquisseur est une nouvelle qui se déroule dans l’univers (et en même temps que l’histoire) de L’Ouroboros d’argent, roman de loups-garous. À ce titre, je pense que la nouvelle s’adresse plus aux lecteurs du roman, du fait que le cadre nous est connu.



Nino est un lorgnefée, à savoir qu’il est capable de voir les êtres féeriques. Or, ce n’est pas un don donné à tout le monde – l’un des loups-garous du roman possédait aussi ce don et la nouvelle nous permet donc d’approcher de plus près cette capacité, via un autre personnage. On le suit alors qu’il dessine le portrait d’une fée-fleur, à Soleil, la ville de sorciers qui apparaît également dans L’Ouroboros d’argent.



Nino l’esquisseur est une jolie nouvelle rafraîchissante, brève, qui nous balade à Soleil et dans sa nature verdoyante, auprès des fées et des ruisseaux. On ne cherchera pas autre chose et c’est bien assez. Un petit texte comme ça, plein de nature et de magie, fait suffisamment du bien à lire, pourquoi en demander plus ? Et comme il s’agit d’un texte court, on appréciera d’autant plus cette bouffée de soleil et de verdure – surtout quand la saison froide est présente. [Lire la suite de la critique sur le blog]
Lien : http://lullastories.wordpres..
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Walrus Institute 3 : Pulp Wars

Où des auteurs s'amusent à imaginer ce que serait une guerre du Pulp entre la maison Walrus et ses concurrents de chez Bang Bang Press.

Troisième volet des anthologies Walrus Institute, cet opus est dans la même veine que les deux précédents : drôle et délirant. On sent que les auteurs se sont bien amusés au jeu de l'auto-mise en scène !
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