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Citations de Ota Pavel (77)


Le moulin endormi éclairait. Les chouettes et les hiboux proclamaient que cette nuit appartient aux oiseaux et aux animaux. La rivière brillait, la lune s’y lavait la face, l’herbe me claquait les mollets. Et c’est là que je pris conscience à quel point c’était beau d’être seul avec la nuit. Et le souvenir m’en est resté à jamais.
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Et retour jusqu'à Luh. Le moulin endormi éclairait. Les chouettes et les hiboux proclamaient que cette nuit appartient aux oiseaux et aux animaux. La rivière brillait, la lune s'y lavait la face, l'herbe me claquait les mollets. Et c'est là que je pris conscience à quel point c'était beau d'être seul avec la nuit. Et le souvenir m'en est resté à jamais.
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Les arbres sont vivants et aussi désarmés que des enfants et de craintives bêtes sauvages.
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on prétend qu'il est plus avantageux de payer des amendes pour la pollution de la rivière que de construire un système de filtration efficace.
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Il termina la canne. Je ne savais pas alors que ce serait la plus précieuse de mes cannes à pêche, je le sais aujourd’hui. La canne de mon enfance, celle à laquelle les produits ultérieurs des usines américaines ou japonaises n’arriveraient jamais à la cheville.
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Et puis, c'est la plupart du temps comme dans la vie : plus on désire quelque chose, moins on a de chances de l'obtenir.
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Au debut, maman envoyait papa chez les campeurs pour les prier de faire moins de bruit, mais après quelques tentatives elle y renonça. Car la belle voix de papa ne tardait pas à se faire entendre au milieu des chansons ronflantes, celles qui parlaient de l'existence qui est une chienne, et disaient que rien ne vaut la vie sur le Yukon, loin de toute femme.
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.... Il était génial dans ce domaine et si le talent est deja malaisé à reconnaitre chez les génies artistiques, il l'est d'autant plus quand il s'agit de vendre des aspirateurs à poussière.
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C'était une perche, de la grosseur d'une casquette rouge à carreaux, mais elle était verte, d'un vert violacé, rayé de couleurs sombres. Elle déployait ses nageoires rouges, comme les drapeaux dans une bataille ; elle avait un dos de taureau. A la place des yeux, des piécettes d'or vif. Des lances hérissées se dressaient sur son dos. Ce n'était pas un poisson, c'était un dragon, un chevalier en cuirasse avec un casque au plumet rouge.
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Pour la firme Electrolux, l'arrivée de papa fut une grande aubaine. Il s'avéra rapidement qu'il était un prodige en ce qui concerne la vente d'aspirateurs et de réfrigérateurs. Difficile de dire à quoi cela tenait, mais il était génial dans ce domaine et si le talent est déjà malaisé à reconnaitre chez les génies artistiques, il l'est d'autant plus quand il s'agit de vendre des aspirateurs à poussière.
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Maman n'aimait pas me voir avec Bambas, elle avait peur qu'il déteigne sur moi. Malheueusement, ce n'est pas arrivé.
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Tout comme les nuages, la rivière passait par des lieux où nous avions connu le bonheur. Je regardais ses courants, ses poissons qui sautaient au-dessus de la surface, ses moulins sur les déversoirs et les seuils dans les eaux endiguées. Les meuniers qui continuaient encore à moudre et les passeurs qui faisaient l’aller-retour d’une rive à l’autre. Après six ans, je revoyais la rivière. J’avais le visage collé à la vitre pour ne rien manquer du spectacle. J’aimais cette rivière plus que tout au monde et à l’époque j’en avais honte. Et je ne savais pas pourquoi je l’aimais tant. Peut-être parce qu’elle abrite des poissons, ou parce qu’elle est libre, sans entraves ? Parce qu’elle ne s’arrête jamais ? Parce qu’elle bruisse en vous empêchant de dormir ? Parce qu’elle existe depuis toujours et que ses eaux meurent chaque jour quelque part au loin ? Ou qu’on peut y naviguer ou s’y noyer  ?
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Bien du temps s’était écoulé depuis ce jour. Que devenait Hugo ? Peut-être qu’à la place du pain estampillé, il poussait des charrettes de cadavres pour les emmener à l’incinération, et ces morts avait un numéro tatoué qui ne leur servirait plus ni sur terre ni au ciel. Il paraît que le Bon Dieu vous reçoit au ciel dans un tout autre ordre. Nous, nous vivions encore là. Maman. Moi. Voilà pourquoi je partis à l’étang du moulin chercher la grand-mère carpe avec ses quatre barbillons.
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Jamais nous n'oublierons le massacre de Lidice, le village est resté arrimé à nos cœurs comme une tique qui aurait une croix gammée noire en guise de pattes et de crochets. (Page 98)
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Tu sais, quand j'étais petit je suis allé plein de fois pécher des anguilles et rentré bredouille. Tu m'as fait revivre ça, c'était merveilleux.
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Je parcourais la campagne en quête de ruisseaux. Ces derniers s'écoulaient lentement à travers la steppe de terre-noire, ce n'étaient pas des rubans argentés ou des colliers de princesses, ils étaient sombres comme le ciel de Kladno ou même le charbon noir de la mine. Quelques-uns seulement abritaient des poissons. Mais des poissons à trois francs six sous. Des goujons et des loches d'étang. Le genre de fretin qu'on mange cru quand on a très faim ou que croquent les chercheurs d'or dans les récits de London.
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- Vous devez confondre avec quelqu'un. Je parle de M. Vratislav Nechleba, notre meilleur portraitiste contemporain. Le peintre, comprenez-vous ?
- Mais oui, monsieur le directeur, nous avons justement discuté l'autre jour dans son atelier de ce que peuvent exprimer ou pas les yeux d'un homme.
Et Mme Gutova, la fondée de pouvoir, de demander aussitôt :
- Et que peuvent raconter les yeux d'un homme ?
Papa répondit du tac au tac :
- Ça, seuls les artistes peuvent le comprendre.
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L’intéressant, c'est que bien des choses de ma vie avaient disparu mais les poissons étaient restés.Ils faisaient le lien avec la nature, où ne tressautait pas, avec ses saccades ridicules, le tramway de la civilisation. Je sais désormais que ce qui attire la plupart des gens, ce n'est pas seulement la quête du poisson, mais la solitude des temps révolus,le besoin d'entendre une fois encore l'appel de l'oiseau et du gibier, d'entendre encore tomber les feuilles d'automne.
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- Mais je voudrais savoir, qu'est ce que vous avez de commun avec ce Juif ?
- Trois enfants, répondit maman qui termina la danse et revint s’asseoir auprès de papa. (Page159)
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Le matin, nous l’accompagnâmes à l'autobus de Prague. Il portait une valisette à la main et pour la première fois de sa vie, il avait le dos voûté. Mais cette nuit-là, il avait grandi de plusieurs taille à mes yeux. (Page 103)
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