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3.61/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Docteur en Histoire des religions comparées (Université de Charleroi, Belgique), Patrice Lajoye a été pendant de nombreuses années directeur de la revue "Mythologie française".

Il travaille au CNRS, à la Maison de la Recherche en Sciences humaines de l'Université de Caen, où il est secrétaire de rédaction de la revue "Histoire et Sociétés rurales".

Avec sa femme Viktoriya Lajoye, ils s'activent à traduire et à faire découvrir des récits russes et/ou slaves, que ce soit dans le domaine de la SFFF ou des Mythes et légendes.

En novembre 2014, il crée, avec sa femme, la maison d'édition "Lingva", spécialisée dans la traduction et l’apprentissage du russe et dans l’édition d’œuvres russes, ukrainiennes, et biélorusses.

Ensemble, ils ont longtemps tenu un blog littéraire qui s’intéressait au fantastique et à la science-fiction (Russkaya Fantastika).

Viktoriya et Patrice Lajoye ont été récompensés pour leurs traductions en 2013 par l’European Science Fiction Society.
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FESTIVAL DES UTOPIALES 2023 La théorie de l'essaim C'est un des thèmes récurrents du space-opera depuis la course à l'espace entre États-Unis et Union soviétique. En attendant, l'espoir de l'existence de la planète B s'amenuise, sans même parler de l'atteindre. Ne devient-il pas primordial d'envisager que nous ne disposons que de la Terre ? Les intervenants : Patrice Lajoye, Floriane Soulas, Joëlle Wintrebert Moderateur : Gabrielle Maréchaux


Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
En 1920, Alexandre Tchaianov, un économiste, fait paraître sous le pseudonyme d'Ivan Kremnev le roman Voyage de mon frère Alexis au pays de l'utopie paysanne, dont l'action se passe en 1984. Un parti paysan a pris le pouvoir, les villes sont vidées de toute force, la vie communautaire prédomine et l'agriculture prospère. Tout ceci en même temps que la NEP a justement pour but de faire baisser le poids de la classe paysanne au profit de la classe ouvrière. Cette utopie fut donc considérée comme factieuse et dangereuse. Tchaianov est arrêté en 1930 et exécuté en 1937.
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La science-fiction en Union soviétique était intellectuelle et morale, et en même temps particulièrement populaire, à même d’apporter du rêve là où il y en avait peu.
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La section SF de MG [éditions Molodaja Gvardija] avait à sa tête V. Stchebakov et Youri Medvedev qui, profitant du pouvoir de leur monopole, ne publièrent personne d'autre qu'eux-mêmes et plusieurs de leurs amis, ce qui donna généralement naissance à d'incroyables merdes littéraires. Et des auteurs plus talentueux n'eurent aucune chance d'être publiés. (Youri Savtchenko)
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Jusqu'en 2012, la revue française Bifrost distribuait des razzies. C'était alors le temps des rires, ou des ricanements, voire des grimaces. (...) il faut savoir que le principe n'a rien de neuf. Mieux, il a existé, en Union Soviétique, au début des années 1960, un anti-prix, s'adressant spécifiquement à des oeuvres de science-fiction : le prix Crocodile Griadien.
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Mais peut-on vraiment se passer des mauvais souvenirs?
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Ce sont en tout 215 auteurs qui sont ici présents, à travers 758 entrées : des auteurs russes, bien sûr, mais aussi ukrainiens, moldaves, lituaniens, estoniens, arméniens, kirghizes, ouzbeks.
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La conversion des Slaves au christianisme commence vers le milieu du VIIIe siècle, en Carantanie, une principauté qui a précédé l'actuelle Carinthie. Mais elle est surtout active à partir du siècle suivant, et elle s'achèvera officiellement au XIIe siècle. Elle est le fait à la fois des Byzantins, qui convertissent d'abord les peuples sous domination bulgare, puis l'ensemble des Slaves de l'Est, et des Latins, notamment des Francs et des Bavarois, qui toucheront une partie des Slaves du Sud et l'ensemble des Slaves de l'Ouest.
C'est une conversion sans appel, sans maintien du moindre souvenir du paganisme antique. Alors qu'en Irlande et en Scandinavie, autres régions d'Europe christianisées tardivement, des pans entiers de la poésie ancienne et de la mythologie sont conservés, chez les Slaves, rien de tout cela ne subsiste. Il ne reste que des fragments : des dénonciations du paganisme par des prêtres chrétiens, quelques rares idoles, et des réminiscences de mythes dans des légendes plus récentes. De ce fait, la religion slave païenne s'avère particulièrement difficile à appréhender.
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Quelle réaction aurions-nous si nous connaissions tous la date de notre mort, de façon certaine, sans moyen de modifier le destin?
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S’il est deux auteurs qui ont littéralement incarné la période du dégel sous Khrouchtchev, ce sont bien les frères Arkadi et Boris Strougatski. Le premier est linguiste, traducteur du japonais et parfait anglophone, le second est astronome de formation, mais a finalement travaillé dans le domaine de l’informatique. À eux deux, ils couplent ainsi les qualités du littéraire et du scientifique pour offrir aux lecteurs une science-fiction atypique qui balaiera tout le champ thématique de l’époque en mettant l’individu au cœur de son propos, individu qui ne peut s’empêcher de se poser des questions sur ce qu’il vit et ressent.
L’histoire aurait commencé en 1958. Les frères Strougatski ont alors écrit, avec la collaboration de Lev Petrov, un récit romancé du premier essai nucléaire américain sur l’atoll de Bikini. Mais il ne s’agit pas de science-fiction et leur véritable carrière débute par un défi. Lors d’une conversation avec des amis, ils déclarent que n’importe qui est capable d’écrire un roman de science-fiction. Il faut dire qu’à l’époque, la production soviétique officielle est pour le moins médiocre. On les presse alors de montrer l’exemple et peu de temps après, en 1959, paraît Le Pays des nuages pourpres, récit d’exploration sur Vénus. Voilà pour l’histoire officielle, telle que racontée au grand public et dans les revues internationales de propagande. La réalité est sans doute plus complexe puisqu’ils ont publié dès 1958 une longue nouvelle de science-fiction, Du dehors, et que l’on a retrouvé dans leurs archives des nouvelles ou des fragments de récits dont la rédaction remonte au milieu des années 1950. Et même avant cela, Arkadi a publié, seul ou avec un collaborateur, une poignée de récits réalistes. De fait, les deux frères ont toujours baigné dans la littérature, puisque leur père, mort durant le siège de Leningrad, avait été rédacteur dans une revue ukrainienne. (…)
Avec une intrigue plutôt linéaire, qui accumule les péripéties pas nécessairement liées entre elles, mais qui sont un prétexte à faire le tour du système solaire, Les Stagiaires ne se démarque guère de la production antérieure des deux frères, à une différence près : les discussions à caractère idéologique font leur entrée en force. Car ce qui fait l’intérêt de ce roman est bien la coexistence pacifique des systèmes capitaliste et communiste, ce qui permet de les comparer ouvertement. or à l’époque, Arkadi et Boris Strougatski ne sont pas encore critiques envers le pouvoir soviétique et leurs chicanes sont adressées à la petite bourgeoisie, symbole d’inertie et de médiocrité. L’épisode du conflit ouvrier au sein de l’exploitation minière est en cela symptomatique : tant que le capitalisme perdurera, ce genre de situation continuera d’exister. Même s’ils s’intéressent encore à la science et à la recherche scientifique, ils discutent avant tout de la place des savants au sein de la société, de leur rôle qui doit conduire l’humanité à la paix. Il faut donc passer à l’étape supérieure et régler avant tout les problèmes de la Terre. C’est un véritable « programme » littéraire qu’annoncent les Strougatski, qui à l’avenir s’intéresseront moins à l’espace et plus à l’homme… ce qui, on le sait, les obligera à faire la critique du système soviétique et les confrontera au problème de la censure. De fait, à partir de 1968 et jusqu’en 1985, Les Stagiaires ne sera plus réédité.
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Mais que valait-elle, cette science-fiction ? Était-elle « la meilleure du monde » ? Évidemment, il est impossible de répondre à cette question, surtout quand les arguments avancés en faveur du « oui » sont la quantité et la qualité. En ce qui concerne la quantité, seuls les tirages peuvent impressionner : lorsqu’on étudie le nombre de titres, il faut bien avouer que cette science-fiction est relativement rare. Il n’y a jamais eu de revue spécialisée, les romans et recueils destinés à paraître en volume faisaient l’objet d’une sélection éditoriale drastique. Que dire de la qualité ? Rien, puisque cette science-fiction n’est clairement pas comparable à ses homologues occidentales. Certes, durant les années 1920, elle est encore très proche du « merveilleux scientifique » français, anglais ou allemand. Mais très vite, elle a été considérée de la même manière que la littérature pour enfants, et a donc été prise au sérieux. On lui a donné un rôle éducatif, philosophique et idéologique. On en a exclu le sexe (et plus encore la « sexualité alternative »), la violence gratuite, la vulgarité, et on l’a préférée lorsque ses héros étaient exemplaires et ses scientifiques bénéfiques à l’ensemble de l’humanité. La science-fiction en Union soviétique était intellectuelle et morale, et en même temps particulièrement populaire, à même d’apporter du rêve là où il y en avait peu. Si elle a failli être littéralement étouffée par ses propres règles à l’époque de Staline, appliquées sans marge de manœuvre, elle est devenue brillante par la suite.
Bien entendu, puisqu’il s’agit d’un courant littéraire, il serait faux de dire que tout était bon à partir de 1953. Cette science-fiction, comme toutes les autres, a produit des textes de qualité variable. Elle n’en reste pas moins remarquable, et souvent plus audacieuse sur le plan philosophique que ses homologues occidentales. L’objectif de ce livre est donc d’apporter un éclairage nouveau sur cette littérature, en insistant sur des périodes, comme les années 1920, qui n’ont été jusqu’ici que peu étudiées, même en Russie. Cette histoire de la littérature de science-fiction soviétique est aussi un ouvrage critique : nous nous sommes permis de donner notre avis sur les textes que nous présentons. En effet, il nous a semblé important de ne pas nous cantonner à la froideur universitaire et de proposer plutôt un guide de lecture, avec ce qu’il a de subjectif. Nous espérons ainsi redonner l’envie de lire ces textes non pas uniquement pour leur intérêt politique ou philosophique, mais aussi pour leurs qualités littéraires. Car la science-fiction soviétique a bel et bien produit quelques chefs-d’œuvre.
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Ca n'a de fruit que le nom !

Le soleil se leva derrière eux, et alors... Brusquement, ils découvrirent à leurs pieds l'immense vallée. Al freina violemment et s'arrêta en plein milieu de la route. - Nom de Dieu ! Regardez ! s'écria-t-il. Les vignobles, les vergers, la grande vallée plate, verte et resplendissante, les longues files d'arbres fruitiers et les fermes. Et Pa dit : - Dieu tout-puissant ! ... J'aurais jamais cru que ça pouvait exister, un pays aussi beau. Roman de John Steinbeck (1939) "Les .... de la colère".

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