AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Patrice Lajoye (10)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Étoiles rouges

J’ai découvert l’existence de ce livre via la liste d’Alfaric « Russkaya Fantastika » et plus précisément grâce au commentaire d’AS76. Merci :)



J’avais déjà lu le recueil d’articles des mêmes auteurs : « Russkaya Fantastika : travaux sur la science-fiction et la fantasy russophone » (cfr. critique du 20/02/17) et celui-ci m’avait ouvert les portes de la SF russe. Avec « Etoiles rouges : la littérature de science-fiction russe » les auteurs approfondissent le sujet et me donnent envie d’aller encore plus loin dans mon exploration.



Ce qui m’a plu au départ : les pages intérieures en couleurs et la riche bibliographie (p. 257-297). Un livre de ce genre sans bibliographie est (à mon sens) vide de sens ^^



Il s’agit d’un guide de lecture qui passe en revue les auteurs et les œuvres par époque :



- Au temps des tsars

- Un petit âge d’or de la NEP (1917-1929)

- Un déclin stalinien (1930-1935)

- Les années fastes (1956-1969)

- Deux utopistes en utopie : les frères Strougatski

- Entre rêve et censure

- Une stagnation politique et littéraire (1970-1981)

- Les prémices d’un nouveau monde (1982-1992)



Les auteurs russes ont vraiment évolué dans un contexte particulier. Sous Staline, écrire un livre de SF pouvait vous coûter la vie – je pense à Alexandre Tchaianov exécuté en 1937 (après 7 ans de prison) pour son 1984 (publié en 1920).



Parmi les auteurs/œuvres qui ont attiré mon attention il y a :



- Ivan Efremov (son œuvre en général)

- Sergueï Snegov (son œuvre en général, mais rien de traduit en français)

- Anatoli Dneprov – L’île aux crabes (1958)

- Guennadi Gor – L’insupportable interlocuteur (1962)

- Abraham Tertz – Lioubimov (1966)

- Alexandre et Sergueï Abramov (père et fils) – Cavaliers venus de nulle part (1967)

« … une sorte de mélange entre Rama d’Arthur Clarke et Simulacron 3 de Daniel Galouye, autrement dit un mariage réussi des thèmes de l’intelligence extraterrestre totalement incompréhensible et de la réalité virtuelle. »

- Gueorgui Chakhnazarov – Et les arbres, tels des cavaliers (1972)

- Kir Boulytchev – Mission sur la planète morte (L’anniversaire d’Alice) (1974)

Boulytchev a aussi écrit Demi-vie en 1972. Ce titre m’avait déjà fait de l’oeil dans le recueil d’articles et c’est vraiment frustrant car il n’a toujours pas été traduit. Il faut vraiment que je me remette au russe!

- Vladislav Krapivine et sa trilogie du Pigeonnier dans la clairière jaune (1985)

- Anatoli Kim – L’écureuil (1984)

- & le duo urkrainien Henry Lion Oldie – La loi des mages (2000-2004)



J’en ai certainement oublié… mais ce n’est pas un livre que l’on range après l’avoir lu. Je vais souvent le consulter et relire des passages et aussi examiner attentivement la bibliographie des œuvres pour partir à la pêche…



Un ouvrage de référence.





Challenge multi-défis 2018 (42)
Commenter  J’apprécie          367
Bibliographie des textes fantastiques et de..

J'ai déjà lu les deux essais sur la SFFF russe de Patrice Lajoye (Etoiles rouges et Russkaya Fantastika) et j'ai trouvé très frustrant que certains livres évoqués ne soient pas traduits en français. Voici donc une bibliographie tout à fait incontournable pour tout amateur de SFFF russe : la liste des textes fantastiques et de science-fiction de Russie et des pays de la CEI traduits en français avant 2014.



215 auteurs, 760 entrées (romans, recueils, nouvelles) : j'ai de quoi m'occuper pour plusieurs années !



J'en ai déjà sorti deux listes :



https://www.babelio.com/liste/13056/Textes-fantastiques-et-de-SF-russes--les-auteures



https://www.babelio.com/liste/13060/Textes-fantastiques-et-de-SF-russes--les-recueils



et augmenté ma pàl de quelques titres. On ne se refait pas !



Mes prochaines lectures ?



Refuge 3/9 d'Anna Starobinets, Les nouveaux robinsons de Ludmila Petrouchevskaïa, Quatuor astral de Nikolaï Dejnev et Pierrot noir de Dimitri Baranov.



A suivre…





Challenge SFFF 2021
Commenter  J’apprécie          342
La grande anthologie du Fantastique russe e..

Cette anthologie proposée par l'éditeur de littératures russophones Lingva,et établie par Patrice Lajoye et André Cabaret est la première du genre depuis 1975, date à laquelle Marabout avait publiée : "La Russie Fantastique".



Ces deux volumes peuvent d'ailleurs se compléter, puisque les textes de cette anthologie sont largement inédits ou retraduits (sauf ceux écrits directement en français !)



Ce sont vingt-neuf textes et autant d'auteurs qui figurent au sommaire de ce volume, un large panorama, qui part du dix-neuvième siècle pour finir en 1932, avec un texte d'une auteure russe ayant quitté la Russie devenue soviétique.



Réunir Russie et Ukraine peut surprendre, les deux pays n'ayant, pour le moins, pas des rapports amicaux..!

Mais cet état de fait n'a pas toujours était vrai, russes et ukrainiens ont longtemps étaient en très bon terme.



Les deux pays partageaient de nombreuses références culturelles et linguistiques qui se retrouvent dans le légendaire et, donc tout naturellement dans la littérature fantastique.



Un bel ouvrage, que l'on recommandera autant aux amateurs de littérature fantastique, qu'à ceux de la culture russo-ukrainienne.







Commenter  J’apprécie          331
Russkaya Fantastika

Voici un recueil d'articles fort intéressant sur la SF russe. Je ne m'y connais pas assez (pas du tout même) pour me permettre de remettre en question le contenu. Je passe donc en mode découverte...



Parmi les auteurs évoqués il y a Alexeï Tolstoï, Alexandre Beliaev, Kir Boulytchev, les frères Strougatski, Tatiana Tolstaïa, Leonid Kaganov, Marina & Sergueï Diatchenko, etc.



On y apprend que “L'île des navires perdus” de Beliaev (1926) est un plagiat avoué, adaptation d'un film de Maurice Tourneur intitulé “The Isle of Lost Ships” (1923), lui-même adapté d'un roman de Crittenden Marriott “The Isle of Dead Ships” (1909).



On y apprend aussi l'existence du prix Crocodile Griadien qui “récompense” les pires romans de SF. Il a été attribué trois fois (le jury est composé d'enfants amateurs de SF ^^). Voici les heureux élus :

- Alexandre Kolpakov pour “Griada” (il a été traduit en français, il est sur Babelio);

- Eremeï Parnov & Mikhaïl Emtsev pour “La chute de la supernova” (non traduit en français)

- et Alexdandre Poleischuk (Polechtchouk?) pour “L'erreur d'Alexeï Alexeïeve” (aussi sur Babelio).



Il y a des livres qui donnent envie d'être lus mais sont-ils disponibles en français? La novella “Demie-vie” de Boulytchev à l'air bien appétissante. Tout comme “Les Revenants des étoiles” des frères Strougatski. Mais il a été traduit en français sur base de la traduction allemande... bref cela ne doit pas être terrible.



L'auteur cite plusieurs exemples de traductions malheureuses dont “Les vilains cygnes” (autre oeuvre des frères Strougatski) devenu en français “Les mutants du brouillard” (traduction d'après la traduction anglaise).



L'auteur cite deux essais sur la SF russe écrits par Leonid Heller et Jacqueline Lahana, critique un article de Mattias Agren sur les prétendues influences de 3 romans sur le film des frères Wachowski (Matrix), etc.



Bref, la SF russe c'est un peu particulier (contexte socio-politique du pays et tout ce qui va avec). Il faudrait envisager des traductions de qualité des oeuvres essentielles à moins que l'on ne se mette au russe pour lire les oeuvres en V.O.



Le sujet mérite d'être approfondi.



Commenter  J’apprécie          200
Ilya Mouromets : Et autres héros de la Russie..

Un livre qui m’a fait découvrir plein de choses.



Cet ouvrage propose de découvrir des bylines, des chants épiques russes. J’avoue que je ne connaissais pas ce type de « littérature » ; je mets ce terme entre guillemets, car les bylines sont d’abord une tradition orale (ce sont des chants) qui a été recueillie au XIXe siècle.

L’introduction des deux traducteurs est d’une aide précieuse pour comprendre et découvrir ce type de tradition orale puis écrite. C’est peut-être la partie la plus intéressante d’une certaine manière.

L’ouvrage propose une bibliographie pour ceux qui désireraient aller plus loin.



On découvre dans ces chants divers personnages, dont un très important, Ilya Mouromets. La majorité des bylines évoquent ses exploits (affronter des armées…). Ces histoires sont un petit côté historique, mais aussi fantastique.

Le livre propose aussi d’autres bylines sur d’autres héros (Ilya Mouromets y est parfois évoqué).

Difficile de donner un avis comme pour un roman « normal » vu que ce sont des chants : ils sont en prose (si on peut dire les choses ainsi), il y a des effets de styles typiques des récits oraux comme les répétitions. À conseiller à un lectorat qui est capable de lire ce genre de texte particulier.

La chose qui m’a le plus marqué, c’est le côté « légendes arthuriennes » : en effet, les différents héros de ces bylines évoluent autour d’un roi, Vladimir. Mais la comparaison s’arrête là (déjà que je trouve cette comparaison un peu « osée »).



Difficile pour moi de vous en dire plus. J’ai aimé cette lecture parce qu’elle m’a fait sortir un peu de sentiers que j’emprunte souvent dans la recherche de textes mettant en avant des récits anciens et/ou mythologiques. L’ouvrage propose d’autres livres sur les bylines et j’espère pouvoir en trouver. Je croise aussi les doigts pour trouver d’autres ouvrages sur la Russie ancienne.



Un très bon moment de lecture pour les amateurs de ce type de texte. À découvrir.

Commenter  J’apprécie          81
Interco (La Galaxie Humaine de J. & D. Le M..

Un ouvrage de référence sur J. et D. Le May, un auteur sans doute un peu oublié, mais qu’on peut encore lire avec beaucoup de plaisir aujourd’hui. JM Archaimbault inaugure la lemayologie, science voisine de l'holmesologie. Je m'inscrirai bien volontiers dans ce cercle de spécialistes !

Le livre de JM Archaimbault est consacré aux romans mettant en scène Interco, une force de maintien de l’ordre et de la paix dans une Fédération galactique future, soit 25 titres sur les 66 parus au Fleuve Noir Anticipation sous la signature J. et D. Le May ou Jean-Louis Le May (il s’agissait dans les deux cas de Jean Cauderon, et non d’un couple d’écrivains). Il contient des essais, une bibliographie détaillée, une chronologie de la Fédération galactique, un impressionnant lexique thématique et sept nouvelles : une de Le May lui-même, initialement parue en 1975, et six « à la manière de… » écrites spécialement par divers contributeurs pour ce livre.

Tout cela se lit avec intérêt et un peu de jubilation, si on fait partie de ces vieux lecteurs qui se sont émerveillés un jour en tombant sur un Anticipation signé Le May (c’était largement supérieur à la moyenne de ce qui se publiait dans cette collection, et soutenait la comparaison avec la production états-unienne courante).
Commenter  J’apprécie          50
Étoiles rouges

Le passionnant travail de recensement et d’exégèse d’une littérature science-fictive trop méconnue, dans toute sa spécificité, sa diversité et son évolution au fil du temps : celle de l’ancienne Union soviétique.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/04/05/note-de-lecture-etoiles-rouges-viktoriya-patrice-lajoye/



Viktoriya Lajoye est traductrice du russe et de l’ukrainien (notamment des frères Strougatski et d’Alexandre Kouprine), tandis que Patrice Lajoye est chercheur en histoire des mythologies. En couple, ils constituent sans équivoque le meilleur (duo) spécialiste des littératures de l’imaginaire russophone (nous avions déjà mentionné leur travail à propos du travail post-exotique d’Elli Kronauer sur « Ilia Mouromietz et le rossignol brigand » et sur les autres bylines russes réinventées et détournées par l’hétéronyme spécialisé d’Antoine Volodine). Publié aux éditions Piranha en 2017, leur « Étoiles rouges – La littérature de science-fiction soviétique » est un ouvrage unique en langue française, et résolument passionnant, tant à propos de connu que de moins connu en la matière.



Au fil de chapitres chronologiques allant de « Au temps des tsars » (qui joue ici le rôle du passage préhistorique obligé de toute histoire « nationale » de l’imaginaire science-fictif) aux « Prémices d’un nouveau monde (1982-1992) », en passant par « Un petit d’âge d’or sous la NEP (1917-1929) » – qui englobe la même floraison créative, toutes proportions gardées, que celle de la littérature dite « générale » dans les années ayant immédiatement suivi la révolution d’Octobre (souvenons-nous de « Tchevengour » pour ne citer qu’un seul exemple parmi des dizaines de possibilités) -, « Un déclin stalinien (1930-1955) », « Les années fastes (1956-1969) » et « Une stagnation politique et littéraire (1970-1981) », on découvrira (ou parfois redécouvrira) ainsi, grâce à ce travail colossal d’investigation de l’édition spécialisée ou non spécialisée en langue russe, mais aussi des revues éventuelles et de la critique d’époque – travail qui à lui seul appelle déjà toute notre admiration -, une littérature foisonnante, convergeant ou divergeant d’avec ses consœurs « occidentales » selon les moments et les thèmes, mais dégageant presque toujours une spécificité de bon aloi.



L’une des caractéristiques d’un tel ouvrage, lorsqu’il est réussi – ce qui est ici absolument le cas -, c’est qu’il donne envie de lire (ou relire) des dizaines de textes : plongez-vous donc dans cette caverne aux trésors souvent fort enfouis, d’où surgiront sans doute, au fil des pages, les noms d’Alexandre Kouprine (« La Justice mécanique », 1907), de Valeri Brioussov (« Le Soulèvement des machines », 1908), de Vélimir Khlebnikov – dont on connaît surtout les écrits hors science-fiction, bien sûr, comme « Des nombres et des lettres » – (« La Grue », 1913), d’Alexandre Bogdanov – dont le collectif italien Wu Ming, qu’il ne devrait plus trop être nécessaire de présenter sur ce blog, fera l’un des personnages-clé de son remarquable « Proletkult » de 2018 – (« L’Étoile rouge », 1908), de Vladimir Obroutchev (« La Plutonie », 1915), d’AlexeÏ Tolstoï (« Aelita », 1922), d’Alexandre Beliaev (« Le Pain éternel », 1928), de Mikhaïl Boulgakov, bien sûr, à travers notamment ses « Œufs fatidiques » de 1925, d’Evgueni Zamiatine et de son « Nous » de 1921, désormais mondialement quoiqu’insuffisamment célébré, d’Ivan Efremov (« La Nébuleuse d’Andromède », 1957, ou « Cor Serpentis », 1959), de Dmitri Bilenkine (« Les Neiges de l’Olympe », 1976, ou « Servitude humaine », 1980), d’Olga Larionova (« L’Accusation », 1969), de Guennadi Gor (« L’Insupportable interlocuteur », 1962), de Viktor Nevinski (« Sous un seul soleil », 1964), d’Oless Berdnyk (« L’Œil-fleur », 1969), de Vladimir Savtchenko (« Découverte de soi-même », 1967), de Zinovi Iourev (« Le Sommeil paradoxal », 1977), de Sergueï Drougal (« L’Examen », 1979), de Kir Boulytchev (« Le Village », 1988), ou encore de Vladimir Makanine (« La Brèche », 1991 – qui sera traitée en France comme de la littérature dite « générale »).



Les frères Arkadi et Boris Strougatski, auteurs immortels de « Pique-nique au bord du chemin » (« Stalker » selon le titre de l’incroyable adaptation au cinéma par Andreï Tarkovski) en 1972 ou de « Il est difficile d’être un dieu » en 1964, parmi tant d’autres œuvres déterminantes, ont droit à un chapitre entier, à part, en plus de leur présence dans les chapitres chronologiques idoines, comme également la question plus que délicate de la censure sous un régime qui sera totalitaire durant de longues années.



Par la variété de ses approches, par la sagacité de ses remarques et de ses rapprochements entre traitements « occidentaux » et « soviétiques » des grandes thématiques de la science-fiction du vingtième siècle, « Étoiles rouges » est un ouvrage passionnant et particulièrement précieux (et son cahier central illustré est vraiment délicieux), à mettre entre toutes les mains curieuses, et pas seulement celles des exégètes les plus pointus du genre littéraire en question, loin de là.
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          40
Dimension URSS

Je n'ai pas été transcendé. A réserver sans doute aux passionnés, qui veulent découvrir différentes facettes de la SF et/ou de l'ex URSS.

Pour ma part, j'ai trouvé les nouvelles assez pauvres dans l'ensemble, seules quelques unes ne sont pas mal et sortent vaguement du lot.
Commenter  J’apprécie          40
Ilya Mouromets : Et autres héros de la Russie..

Les bylines sont des chants épiques de la Russie ancienne, transmises oralement, accompagnées de musique, en vers libre accentué. Elles sont très anciennes (on en a trouvé des traces au XIIe siècle), mais combattues par l’église orthodoxe et le pouvoir central, elles ont été éradiquées au cœur de la Russie. Au XIXe siècle, lorsque des collectes de sources folkloriques ont commencé à avoir lieu, elles n’existaient plus qu’aux confins de l’empire, par exemple en Sibérie, où des bardes s’accompagnant de gousslis, les déclamaient encore au début du XXe siècle. Un certain nombre a pu être recueilli et préservé. Elles se réfèrent à un temps ancien devenu mythique, et sont peuplées de princes ayant existé et de héros, bogatyrs. Environ 3000 ont été recueillies, ce qui montre l’étendue et la richesse de ce patrimoine. Des rapprochements s’imposent, comme avec la chanson de geste française, les sagas islandaises, les chants akritiques byzantins.



Le recueil publié par Anacharsis présente une sélection de 18 textes, dont un tiers consacré à Ilya Mouromets et les autres à d’autres héros. Textes relativement courts, où une seule aventure est narrée. Un certain nombre de répétitions de morceaux du texte, avec des péripéties en série, montrent de quelle façon il devait être plus facile à un conteur de réciter ce type d’histoires. Ce sont des textes relativement bruts, sans la mise en forme et la distance, qu’amène forcément l’écriture, forme par laquelle nous connaissons par exemple les chansons de geste et les sagas. On imagine toutefois que ces dernières on du connaître une forme proche de celle-ci, lorsqu’elles existaient uniquement sous forme orale. Et cela peut aider à une meilleure compréhension de la genèse des diverses textes épiques.



Comme dans tous les textes de ce genre, le héros est un surhomme, capable d’exploits extraordinaires, guerrier d’exception, qui vient à bout d’ennemis innombrables. Spécificité russe, il reste encore en partie paysan, lié à la terre. Et le prince n’a pas le beau rôle, il utilise le héros tout en ne lui rendant pas les honneurs auxquels il aurait droit, il peut même l’emprisonner ou chercher à le faire mourir. Mais notre homme n’en a cure : il saura en fin de compte prendre ce qui lui revient, en défiant s’il le faut le prince. Il y a par moments un côté un peu mécanique dans ces aventures, la psychologie des personnages est des plus sommaires. Mais ils sont passionnants, par ce qu’ils racontent et suggèrent, la façon dont des thèmes universels et la manière de les raconter s’adapte à un contexte historique et géographique précis.

Commenter  J’apprécie          20
Étoiles rouges

Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Patrice Lajoye (57)Voir plus

Quiz Voir plus

La Vraie Vie de Adeline Dieudonné - Facile

Quel est la pièce maitresse de la collection de chasse de "papa" ?

une hyène empaillée
une défense d’éléphant
un lion entier
une tête d'impala

10 questions
240 lecteurs ont répondu
Thème : La vraie vie de Adeline DieudonnéCréer un quiz sur cet auteur

{* *}