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EAN : 9782378800239
262 pages
L' Iconoclaste (29/08/2018)
  Existe en édition audio
4.05/5   5873 notes
Résumé :
C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gille... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1227) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 5873 notes
« Les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça on est sûr que ça n'arrive pas dans la vraie vie »

Lorsqu'on a dix ans, qu'on est encore une petite fille vivant avec son père, sa mère et son petit frère de six ans, dans un lotissement paisible à la périphérie de la ville, les journées défilent, tranquilles, rythmées par le passage du glacier et son arrivée en fanfare, symboles de joie et de plaisirs sucrés.

La vraie vie, c'est celle que l'on voudrait avoir, une vie rêvée. Dans un lotissement où les gens ne seraient pas aussi gris que les maisons. Dans une habitation, où chacun aurait sa chambre, c'est bien, mais sans une chambre particulière pour les cadavres. Ces trophées que ramènent son père, à la fois chasseur et braconnier.

Dans la vraie vie rêvée d'une enfant de dix ans, le drame tragique n'existe pas, et surtout, si celui-ci doit arriver on ne reste pas livrée à soi-même, un petit frère à gérer pendant que son père, entre deux crises de violences, boit devant la télé ou écoute Claude Francois les larmes aux yeux, ni pendant que sa mère, entre les courses et les repas à préparer ne reste pas silencieuse, telle « une amibe », inexistante, telle « un vase », et manifesterait plus d'amour à ses enfants qu'à ses chèvres.

Avec pour seules occupations, les visites de la casse d'à côté, ce « cimetière de métal », et cette voisine un peu fantasque, c'est aussi tout un monde plein de promesses que l'on peut s'inventer, un monde dans lequel seuls resteraient les meilleurs moments de l'enfance.

Entre poésie de l'enfance et drame social, Adeline Dieudonné réussit le tour de force d'imprimer à son premier roman une atmosphère où l'étrange se mêle à une réalité désespérée.

Pour le sourire de son frère Gilles, on suit l'évolution, et le combat, de cette petite fille sur cinq étés consécutifs, qui ne rêve que de garder encore un peu de cette magie innocente de l'enfance.

Véritable Marie Curie en herbe, la science sera son refuge.

« Les lois de la temporalité » l'aideront-elles à maîtriser la chimie des corps et la physique des sentiments qui l'attendent.

Roman initiatique revêtu d'une noirceur sociale, une sorte de poésie macabre, dans lequel on sent le drame poindre à chaque page.

Une écriture parfaitement maîtrisée qui ne vous laissera pas de marbre.

« La réalité sauvage de la chair et du sang, de la douleur et de la marche du temps, linéaire, impitoyable. », mais « l'avenir veille sur toi », petite...

Lu en août 2018.

Mon article sur Fnac.com/Le conseil des libraires :
Lien : https://www.fnac.com/La-Vrai..
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La vraie vie est un premier roman, écrit par une jeune auteure belge, Adeline Dieudonné. C'est une sorte de récit initiatique où le réel vacille à chaque instant, nous amène dans l'univers glauque et sordide d'une famille presque ordinaire, dépeint de manière détonante et acide par la narratrice, une adolescente, dont ne saura jamais le prénom. On pourrait qualifier aussi ce récit de guide de survie en milieu hostile d'une enfant devenue guerrière par la force des choses, avec l'innocence en bandoulière...
Tout d'abord, plantons un peu le décor.
Nous entrons dans le livre à pas de velours, mais je vous préviens : cela ne va pas durer très longtemps. Notre regard se pose peu à peu autour des personnages, dont celui du père, chasseur de gros gibier et qui, lorsqu'il ne chasse pas ou n'est pas au stand de tir, passe son temps à regarder la télé en buvant du whisky. La mère est absente, transparente, une sorte d'amibe comme le décrit la narratrice, une mère soumise aux humeurs violentes de son mari. Et puis il y a cette pièce encombrée des trophées de chasse empaillés du père : des daguets, des sangliers, des cerfs, des têtes d'antilopes, un lion entier, il y a même une défense d'éléphant, fierté du père. Et puis surtout il y a cette hyène, qui semble vivre encore, guetter, se délecter de l'effroi qu'elle suscite, dont la rage semble même à certains moments s'infiltrer dans la tête des membres de la famille...
Le lotissement où habite cette merveilleuse famille s'appelle le Démo. le Démo est un lotissement comme les autres. Ou presque. De temps en temps, les chats, les chiens disparaissent, on ne sait pas où, ni comment. C'est un lotissement peuplé de gens solitaires, prostrés devant leur télé, cultivant misanthropie, dépression, aigreur, dépression, diabète. Peut-être parfois tout cela en même temps.
Avec son jeune frère Gilles toujours espiègle, elle tente de déjouer ce quotidien saumâtre. Ils jouent dans les carcasses amochées des voitures de la casse d'à côté, là où forcément rode déjà la mort sinon pourquoi ces voitures seraient autant cabossées, et en guettant la petite musique qui annonce chaque après-midi l'arrivée du marchand de glaces. C'est la Valse des fleurs, de Tchaïkovski.
Mais un jour, un violent accident, à la fois tragique et cocasse, vient faire bégayer le présent. Et rien ne sera plus jamais comme avant.
Dès lors, Gilles l'enfant toujours enjoué, ne rit plus. Elle voudrait tout annuler, revenir en arrière. Retrouver son petit frère, celui qui enchantait le monde. Cette vie lui apparaît comme le brouillon de l'autre. La vraie vie.
Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l'existence. Elle fait diversion, passe entre les coups, se découvre femme et conserve l'espoir fou que tout s'arrangera un jour. Notamment, lorsque sa féminité et sa sensualité se révèlent, lorsqu'elle découvre son corps en plein éveil, ce sont des scènes décrites avec beaucoup de force, d'humour aussi et surtout de rage de vivre et de survivre.
Et tout ceci est ramassé dans un récit qui balaie cinq ans de sa jeune existence.
Dans cet univers étouffant, la narratrice cherche à protéger son petit frère Gilles qui, il faut l'avouer sous l'influence du père, semble lui échapper de plus en plus, jusqu'au jour où tout basculera...
Alors nous suivons, dans ce dédale à la fois poétique et cauchemardesque, la narratrice dans une forme d'intelligence magnifique pour survivre au sort qui lui est réservé... Et elle ne manque pas d'intelligence et d'ingéniosité. Passionnée par Marie Curie et aussi par la physique quantique, on ne sait pas trop comment cela lui est venue, mais gageons que dans son kit de survie, cela lui aura peut-être servi, elle se lie d'amitié avec son professeur de sciences physiques, Monsieur Young, qui a compris que cette jeune fille pourrait échapper à sa destinée malheureuse et presque fatale, pour peu qu'on l'aide.
Et puis il y a aussi Plume et Le Champion...
J'ai trouvé l'écriture fulgurante. Les personnages sont sauvages, entiers, attachants aussi. C'est un univers étouffant, à fleur de peau, tout en ombre et lumière. Il y a une poésie du cauchemar et du sordide qui se dégage de ce roman qui emporte tout sur son passage. C'est à la fois âpre, sombre et sensuel. Je n'ai pas pu lâcher ce livre dès lors que j'ai commencé à le lire !
Amateur de Stephen King, je suis sûr que vous aimerez... Les autres aussi, j'en suis persuadé, car ce livre fera grand bruit dans la rentrée littéraire, je n'en doute pas un seul instant.
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Voilà un livre qui s'est fait une place dans ma mémoire et ne veut plus en sortir depuis que je l'ai refermé.
Cette histoire m'a fait passer par tous les sentiments et toutes les émotions au côté de la jeune narratrice âgée de 10 ans lorsque nous la découvrons dans sa famille entre un père chasseur, avide de sang, parfois violent et une mère soumise qui reçoit les coups de son mari sans se révolter, seuls quelques cris ou gémissements lui échappent.
Au milieu du chaos, les enfants résistent plutôt bien, partageant leurs jeux dans les épaves des voitures de la casse voisine en attendant la musique annonçant le marchand de glaces, jusqu'à l'accident dont ils seront témoins, qui laissera le petit garçon au bord de la folie, perdu dans un monde où sa soeur n'a plus accès.

Dès lors la fillette n'a qu'une idée, remonter le temps pour annuler le drame et redonner « La vraie vie » à un petit garçon qui a perdu sa joie de vivre.

J'ai tout aimé dans ce premier roman, parfaitement maîtrisé, passionnant d'un bout à l'autre.
Je suis sous le charme de l'écriture faite de douceur lorsqu'il s'agit de l'amour d'une enfant pour son petit frère, « Gilles, ses petites dents de lait, son sourire », et de violence lorsqu'on sent venir le drame.
J'ai eu la gorge serrée, j'ai eu envie de protéger cette fillette intelligente et courageuse, de la prendre dans mes bras pour la rassurer.

Adeline Dieudonné signe un livre magistral, original et addictif dont l'atmosphère parfois nimbée de douceur, parfois irrespirable va me hanter encore longtemps.

Un coup de coeur.
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Échapper à la réalité, remonter le temps pour effacer tout et « retrouver le rire de Gilles, ses dents de lait, ses grands yeux verts... » c'est le but de la jeune fille. Comme découvrir la vraie vie, surmonter ses angoisses et avoir le courage d’être soi, même si la violence de son père, la passivité de sa mère, la sidération muée en psychose de son frère semblent vouloir en décider autrement.

La survie en milieu hostile, le milieu familial et naturel s'entend, sujet très en vogue (cf My Absolute Darling, Helena, Trois fois la fin du monde) qui trouve ici un traitement digne d'un vrai roman noir ou d'un conte pour enfants pas sages. Habilité suprême d'Adeline Dieudonné qui parle de culpabilité, de parents toxiques, du désir, de l'envie de sauver ceux qu'on aime, avec un brin d'humour et beaucoup de finesse sans nous imposer les poncifs de rigueur.

Dans le flot des romans de la rentrée, un ton et une puissance assez inédits pour être soulignés qui laissent présager un bel avenir à cette jeune auteure.
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« A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents, et celle des cadavres. »
Il suffit de cette phrase , la première, pour être happé . Tout est là : le récit d'une fillette, une vie ordinaire, et puis l'irruption de la mort. Brutale, alors qu'on ne s'y attend pas. Pas question de vous révéler d'emblée la nature et l'origine de ces cadavres, juste qu'ils seront un fil rouge notable dans la suite du récit. Deuxième choc quelques pages plus loin, lorsque l'on apprend la puissance délétère de la crème Chantilly !

La violence est là, à chaque page, mais loin de toute complaisance, car narrée par une observatrice presque distanciée, qui analyse avec son point de vue d'enfant les faits tels qu'elle les affronte, en quête de stratégie visant à se préserver et à réaliser ses rêves. Des rêves d'envergure : devenir Marie Curie!

Récit d'une enfance volée, d'une famille impossible , de celles avec qui peuvent vous détruire ou vous armer. C'est le combat d'une gamine qui veut redonner à son frère le goût de vivre, qui refuse de devenir comme sa mère une enveloppe vide et qui veut modifier le cours de son passé.

Un vrai coup de coeur pour ce roman en passe d'être multiprimé. le roman dont tout le monde parle en cette rentrée littéraire. Et c'est mérité . Non seulement on est accroché dès les premières phrases mais l'intérêt ne diminue pas au fil de la lecture.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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critiques presse (12)
Culturebox
18 décembre 2018
Adeline Dieudonné déroule ce récit avec une implacable efficacité, en peu de mots, dans une construction impeccable. Dès la première phrase elle nous happe, nous attache à ce magnifique personnage de jeune fille en construction, intelligente, sensuelle, courageuse, avec un instinct de vie à toute épreuve. Une ode à la féminité.
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LaPresse
26 octobre 2018
On lit La vraie vie le corps crispé et avec une boule dans le ventre, redoutant les coups et la fin qui se dessine, terrible.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Bibliobs
19 octobre 2018
Dans ce premier roman d'une Belge de 36 ans, qui aurait hérité de Stephen King et de la comtesse de Ségur, une fillette devient le gibier de son père viandard, rêve d'être une nouvelle Marie Curie, s'éprend d'un champion de karaté et voit sa vie bouleversée par un siphon de chantilly. Explosif.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Liberation
01 octobre 2018
On peut dire que la Vraie Vie tient du roman d’apprentissage, ce registre de textes dans lequel un(e) adolescent(e) passe par une série d’épreuves qui le font devenir adulte avec la conviction qu’il doit forger sa vie.
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LaCroix
24 septembre 2018
La Belge Adeline Dieudonné, lauréate du prix Fnac, signe un roman échevelé sur la bête qui sommeille en chacun de nous.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeMonde
14 septembre 2018
Le tragique et le grotesque se mêlent dans « La Vraie Vie », un beau premier roman sur les terreurs et la fin de l’enfance. C’est le prix du roman Fnac 2018, décerné le 12 septembre.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
07 septembre 2018
Quatre-vingt-quatorze premiers romans paraissent en cette rentrée 2018. Parmi nos dix coups de cœur, celui d'Adeline Dieudonné.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Culturebox
06 septembre 2018
Dès la première phrase, elle nous happe, nous attache à ce magnifique personnage de jeune fille en construction. Intelligente, sensuelle, courageuse, avec un instinct de vie à toute épreuve. Ce roman est autant un thriller, qu'une chronique sociale, et une ode à la féminité.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Actualitte
05 septembre 2018
Dans son premier roman, qui prend à contrepied les habituels clichés de la folie familiale, Adeline Dieudonné nous embarque dans la descente aux Enfers d’une jeune héroïne incroyablement puissante. Car Cerbère est une hyène affamée.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bibliobs
03 septembre 2018
Lisez, c'est du belge ! Du très bon belge. A la fois candide et horrifique, gore et attendrissant, naturaliste et surréaliste.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeSoir
03 septembre 2018
Le premier roman, « La vraie vie », de la Belge Adeline Dieudonné est déjà un phénomène.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Lexpress
22 août 2018
Le verbe haut et la verve au bout de la plume, telle une fleurettiste chevronnée, la primo-romancière force le respect. Et a d'ores et déjà glané des nominations dans quatre prix littéraires de la rentrée.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (514) Voir plus Ajouter une citation
J'aimais la nature et sa parfaite indifférence. Sa façon d'appliquer son plan précis de survie et de reproduction, quoi qu'il puisse se passer chez moi. Mon père démolissait ma mère et les oiseaux s'en foutaient. Je trouvais ça réconfortant. Ils continuaient de gazouiller, les arbres grinçaient, le vent chantait dans les feuilles du châtaignier. Je n'étais rien pour eux. Juste une spectatrice. Et cette pièce se jouait en permanence. Le décor changeait en fonction de la saison, mais chaque année, c'était le même été, avec sa lumière, son parfum et les mûres qui poussaient sur les ronces au bord du chemin.

Page 113, L’iconoclaste, 2018.
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Chez nous, les repas familiaux ressemblaient à une punition, un grand verre de pisse qu'on devait boire quotidiennement. Chaque soirée se déroulait selon un rituel qui confinait au sacré. Mon père regardait le journal télévisé, en expliquant chaque sujet à ma mère, partant du principe qu'elle n'était pas capable de comprendre la moindre information sans son éclairage. C'était important le journal télévisé pour mon père. Commenter l'actualité lui donnait l'impression d'avoir un rôle à y jouer. Comme si le monde attendait ses réflexions pour évoluer dans le bon sens. Quand le générique de fin retentissait, ma mère criait : « À table ! »

Page 30, L’iconoclaste, 2018.
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Chaque année, le dernier week-end du mois d'août, il y avait une braderie dans le Démo. Une poignée de forains prenaient possession des rues et y installaient leurs stands aux effluves gras et sucrés. Barbapapa, pêche au canard, tir à la carabine, autos tamponneuses. Les gens du lotissement étalaient le surplus de leurs greniers devant leurs maisons. Ils sortaient de chez eux et se saluaient, ce qui me faisait croire que quelque chose était en train de changer, que les gens allaient se rencontrer vraiment, créer des liens qui pourraient ressembler vaguement à de l'amitié ou de l'amour. Mais sitôt les forains partis, chacun s'en retournait à sa prostration solitaire, devant sa télé, cultivant, au choix, dépression, aigreur, misanthropie, apathie ou diabète.

Pages 121-122, L’iconoclaste, 2018.
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C'était un homme immense, avec des épaules larges, une carrure d'équarrisseur. Des mains de géant. Des mains qui auraient pu décapiter un poussin comme on décapsule une bouteille de Coca. En dehors de la chasse, mon père avait deux passions dans la vie : la télé et le whisky. Et quand il n'était pas en train de chercher des animaux à tuer aux quatre coins de la planète, il branchait la télé sur des enceintes qui avaient coûté le prix d'une petite voiture, une bouteille de Glenfiddich à la main. Il faisait celui qui parlait à ma mère, mais, en réalité, on aurait pu la remplacer par un ficus, il n'aurait pas vu la différence.

Page 11, L’iconoclaste, 2018.
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Ma mère, à son mariage, elle n'avait pas encore peur. Il semblait juste qu'on l'avait posée là, à côté de ce type, comme un vase. En grandissant, je me suis aussi demandé comment ces deux-là avaient conçu deux enfants. Mon frère et moi. Et j'ai très vite arrêté de me poser la question parce que la seule image qui me venait, c'était un assaut de fin de soirée sur la table de la cuisine, puant le whisky. Quelques secousses rapides, brutales, pas très consenties et voilà.

Pages 12-13, L’iconoclaste, 2018.
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ADELINE DIEUDONNÉ / LA VRAIE VIE / LA P'TITE LIBRAIRIE
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