Je n'avais pas l'intention originellement de faire une critique de cette bande dessinée. Mais puisque je suis comme tous rétrogradé à "consultant" BD, je vais donner un avis.
On me l'avait vanté en tant que "belle proposition".
Graphiquement, rien d'extraordinaire, c'est bien dessiné et l'ambiance changeante est bien rendue.
Scénaristiquement, cela commence bien, on installe un suspense qui fait penser à un polar...
Et puis vers le milieu, on se dit...
Non!
Il n'a pas osé !
Jusqu'au titre !
C'est simplement Alien version marine.
Franchement décevant.
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Pas sûr que j’aurais choisi cette BD de moi-même si elle n’avait pas fait partie de la sélection de ma médiathèque. Mais, elle y était, donc j’ai tenté le coup.
Au début, ça se passait pas trop mal. Je suivais le périple de notre ami Henri, accompagné de Joseph, en recherche de tranquillité et de solitude. Ils arrivent sur une île déserte, tout semble bien se passer. Et puis, tout à coup, on retrouve Henri tout seul sur son bateau, perdu en mer. On ne sait pas trop ce qu’il s’est passé entre les deux, mais on se dit que ça viendra plus tard.
Jusque là, tout allait plutôt bien. Bon, je n’étais pas particulièrement fan des dessins, mais je reconnaissais quand même la qualité du trait dans les vignettes de décors et de paysages. J’avais plus de mal pour les traits de personnages, qui me semblaient plutôt brouillons. (Cette impression de brouillon s’est d’ailleurs amplifiée au fur et à mesure de ma lecture).
Et puis rapidement, j’ai commencé à me demander où l’auteur voulait nous emmener. J’attendais toujours qu’on me parle de ce « passager », puisqu’on nous annonce que notre Henri ne revient pas seul… Et c’est là que ça a dérapé. Cette histoire a pris une tournure fantastique qui m’a perdue. Je n’ai rien contre le fantastique, à condition qu’on y comprenne quelque chose. Et là, dans ce cas précis, je n’ai pas compris. On le voit juste apparaître, sans aucune explication. On ne sait pas ce que c’est, on ne sait pas ce qu’il fait là. On se rend bien compte que c’est pas sympa, mais c’est tout. Et moi, je n’aime pas ne pas comprendre.
Si encore c’était un tome 1, on pourrait se dire « c’est pas grave, on aura l’explication plus tard ». Mais là, c’est un one shot, donc pas de suite, donc pas d’explication.
Donc voilà, une BD qui ne m’a pas convaincue du tout.
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Le passager
Patrice Réglat-Vizzavona
BD polar
Marum, 2019, 154p
L'univers de la BD me reste étranger. Mais en passant devant les rayonnages, le dessin m'a happée, les traits, postures, expressions des personnages sont de qualité. Les planches sont très belles, évocatrices d'ambiances.Le dessinateur a choisi la grisaille et le lavis, qui donne l'illusion du relief. Puis le titre, qui m'a rappelé le film Le passager de la pluie, et la quatrième de couverture ont fait que j'ai emprunté l'album.
Deux personnages sont sur un bateau, en quête de solitude. L'un est un solitaire de nature, l'autre, Henri, le personnage principal, fuit ses proches. Il compare la vie au jeu de go. Si un joueur est isolé, il disparaît. Il lui faut donc être connecté avec d'autres. Cette comparaison est-elle un indice à garder pour comprendre l'histoire ?
Les deux amis abordent une île déserte, où ils vivent en autonomie. Henri a trouvé des proies faciles, sauf qu'une bête l'a mordu. Ils tuent et mangent les animaux.
Henri se retrouve seul sur le bateau, en état de détresse. Il est sauvé. C'est un autre homme qui rejoint le monde de ses semblables , totalement extraverti et exalté. Il donne l'impression d'un type pas net.
Il rencontre un taiseux, Erik, qui a un labo de photographe, et une sœur Mona, qui semble une fille plutôt sage mais qui se laisse séduire par Henri. Après leur nuit d'amour, elle ne se sent pas très bien, et se transforme en une nymphomane. Henri veut faire développer ses photos de voyage qui sont excessivement nombreuses, ce qui l'étonne, et sur ces photos, on découvre qu'il y avait un passager sur le bateau : c'est son compagnon de départ, qui ressemble à un dieu de la mer crachant de serpents, ou pire, un homme qu'ont envahi les serpents.
Ayant vu ces photos, Erik disparaît. Il a l'air d'avoir saisi le mystère. Henry retrouve Erik qui veut rester seul, sinon, dit-il, ça l'oblige, à quoi, qui ça, et il vomit à son tour des serpents. Henry regagne le bateau, part et délaisse Mona, et sur le bateau, lui aussi tire de son corps un amas serpentin. Le gars avec qui Mona couche semble lui aussi être atteint du même mal. Qui est Mona ? Mais aussi, qui est Erik ?Les dessins deviennent flous.
Je n'avais pas vu sur la couverture en filigrane la créature insectoïde. Ainsi, d'avoir ingéré les oiseaux qui presque se laissaient prendre, les jeunes gens auraient été parasités par un autre animal ? Mais Erik ? D'une aventure maritime qui me plaît presque toujours, on bascule vers du fantastique et de l'horreur. Mona est-elle comme l'un de ces oiseaux, ou bien est-elle l'un d'entre eux ? Ou bien Henry reste un manipulateur psychopathe, qui héberge en son corps un parasite dont il se sert pour tuer ceux qui sont autour de lui ?
La BD lue et relue, on ne sait pas très bien ce que l'histoire raconte. Que vaut une histoire racontée si on ne la comprend pas ?
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Je suis assez embarrassé face à cette BD que je viens de finir.
Car l'auteur m'a rapidement perdu.
L'histoire débute pourtant de façon assez claire: deux hommes taiseux sont sur un bateau et débarquent sur une île déserte.
Mais subitement, on retrouve l'un des hommes échoué seul (sans explication) sur une seconde île habitée. Et nous le suivons ensuite dans sa quête effrénée de rencontrer ses semblables. Le tout avec un mystérieux parasite qui envahit certaines personnes.
C'est sombre, âpre, peu compréhensible.
Le dessin en noir et blanc et très froid m'a peu convaincu.
Dommage!
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