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Critiques de Patrick Cherbé (10)
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Jeuillesse

Les hasards de masse critique ont mené ce livre jusqu’à ma boite à lettres, puis ma pile à lire, mais cette fois, la très belle initiative de Babelio ne m’a pas apporté le plaisir de lecteur que j’en attendais : Jeuillesse de Patrick Cherbé ne m’a guère emballé, ni sur le fond ni sur la forme.

La critique est toujours facile, je vais m’abstenir de passer mes frustrations de confiné sur cet auteur qui débute.

Il a plus besoin d’encouragement d’amis sincères qui lui feront des retours susceptibles de faire évoluer son écriture que de commentaires acerbes de la part de quelqu’un dont le style n’est lui-même pas sans défaut.

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Une histoire d'amer

Patrick Cherbé est un chef d’entreprise retraité dans le domaine de la parfumerie. Son roman, « une histoire d’amer » est le second qu’il écrit, relatant l’univers du parfum qu’il connait bien à travers les yeux de Grassouille, héros de cette fiction.

La société Heyman transmet le siège de sa présidence de père en fils depuis plusieurs générations.

Gilles, l’aîné de sa fratrie, est voué à sa destinée sans même avoir à y réfléchir puisque c’est ainsi. Il en sera de même pour l’aîné de ses enfants plus tard.

Programmé comme un androïde, il est mené par le bout du nez par la société. « Elle tirait les ficelles d’un margotin binoclard, d’un automate dont un vieil arbre à cames assurait le paramétrage ».

Spécialisée dans la création de parfums et la production d’huiles essentielles comme des dizaines d’autres à Grasse, la société Heyman s’inscrit dans le PIF « Paysage Industriel des Fragrances ».

Depuis toujours dans la famille Heyman, chacun portait un surnom. Gilles devait le sien à son embonpoint qui le caractérisait dans sa petite enfance. Et malgré les miracles de l’adolescence ayant fait fondre ces kilos excessifs, le surnom de Grassouille lui collait à la peau.

Son frère John, grand et élancé se surnommait Gransouille, son père : Grissouille.

La rivalité entre les frères se règle au coup de marteau annonçant la sentence d’expatrier le plus jeune à la tête d’une succursale de l’entreprise.

Gilles reste donc le dirigeant de la société qui succèdera son père sans ombre jusqu’au jour où ce dernier décide d’engager un cadre chargé de la stratégie globale de l’entreprise., qui sera surnommé Troublefétouille » !



Gilles se remet en question et tente de comprendre cette intention. La réflexion va le mener à l’introspection, à la recherche de ses aspirations refoulées.

L’écriture est recherchée, les mots savamment choisis nécessitant parfois l’usage du dictionnaire afin de vérifier s’il s’agit d’un néologisme ou d’un mot inconnu !

Car les néologismes côtoient les autres mots. J’aime beaucoup ce procédé car le néologisme permet d’exprimer la senteur exacte de ce que l’on veut exprimer. Par exemple : la fissapapasthénie !



Le récit n’est pas dépourvu d’humour tout au long du texte, on se surprend à sourire.

J’ai pour ma part, ressenti une certaine langueur dans le discours psychanalytique sur l’enfance, l’éducation et ses répercussions sur l’adulte. Il y avait toute sa place mais je l’ai trouvé trop développé au détriment peut-être de l’analyse du concerné lui-même.



L’amertume existe lorsque le sel et le sucre manquent à la vie ainsi que tant d’éléments qui assaisonnent voire pimentent le quotidien. Sans cela, la vie devient « une histoire d’amer » !

J’ai trouvé ce roman intéressant, drôle et bien documenté.

Je remercie Babelio ainsi que les Editions 5 sens de m'avoir permis de découvrir cette lecture qui s'inscrit dans le challenge "Masse critique".

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L'échappé bêle

Attention, certaines scènes sont susceptibles de choquer.

Gabriel, 35 ans, a été condamné à 15 ans de prison pour trafic de drogue. Il vient de s’évader. Contre sa promesse de démarrer une vie « normale » ailleurs, son frère l’a aidé. Il a mis dans deux cabanes en montagne des objets de première nécessité, vêtements et chaussures adaptés, nourriture, tente, carte d’état major…Le but de Gabriel est de traverser les Pyrénées par la haute montagne, se rendre du côté espagnol et de là rejoindre un pays d’Amérique du Sud où il deviendra quelqu’un d’autre.

Cette « randonnée » sera pour lui l’occasion de réfléchir sur certaines choses, sur lui-même, sur les autres, sur les Hommes en général.

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Je connaissais déjà l’écriture de Patrick Cherbé pour avoir lu Jeuillesse ou encore Tunicie. Je l’apprécie beaucoup et encore une fois j’ai été conquise. J’ai retrouvé son amour des mots (il n’y a qu’à voir le titre) et de la langue française.

A mon sens, deux parties dans ce livre. La première dure une soixantaine de pages et nous présente Gabriel, pourquoi il se trouve en pleine montagne, pourquoi il fuit. Il est seul, donc aucun dialogue (ce qui renforce le sentiment de solitude), mais des réflexions qui commencent. De belles descriptions, tant de paysages que des pensées de Gabriel.

Puis il entreprend de se rendre à la seconde cabane et de traverser en Espagne. Il va faire des rencontres inattendues qui le bouleverseront. C’est la deuxième partie. Plus riche en dialogues, elle nous mènera à un final inattendu.

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Les mots sont parfois très durs, parfois poétiques, parfois empreints d’une certaine philosophie, d’un regard acéré, voire acide sur les Hommes. Une belle écriture avec un vocabulaire soigné, des références littéraires et des jeux de mots, des « mots valises », c'est-à-dire un néologisme formé à partir de deux mots existants (par exemple le titre Jeuillesse est formé de jeunesse et vieillesse).

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Gabriel est LE personnage de l’histoire, celui par qui les réflexions se déclenchent Je ne peux pas dire que j’ai eu de l’empathie pour lui, étant donné son passé. Il m’inspire plutôt des sentiments négatifs, même si mon ressenti s’adoucit un peu par la suite.

Il va rencontrer d’autres personnes, que je vous laisse découvrir par vous-même pour ne pas spoiler. Personnes plus ou moins attachantes, plus ou moins détestables.

C’est un roman noir par l’histoire de Gabriel, mais aussi un roman qui fait réfléchir sur de multiples sujets. Une chose est certaine, on ressent forcément quelque chose. Pas d’indifférence possible. Un livre plus noir que Jeuillesse ou Tunicie, porteur d’une certaine « morale » ou tout au moins un livre qui nous pousse à réfléchir.

On ne peut parler d’action dans le livre mais néanmoins on ne s’ennuie jamais. Un rythme bien particulier, qui suit les pensées de Gabriel, avec des moments parfois difficiles, parfois nostalgiques, parfois poétiques.

En bref, un très bon moment de lecture, avec une fin à laquelle je ne m’attendais pas vraiment. L’auteur a réussi à me prendre dans ses filets, alors qu’à la base ce n’est pas tout à fait ce que je lis habituellement. Et ce pour la troisième fois ! Donc oui, j’aime sa façon d’écrire, à la fois « aérienne » et profonde, et je dirais oui avec plaisir pour un autre livre !

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Jeuillesse

Présentation : Un photographe de 62 ans, dans un petit village de ce Périgord qu’il aime tant. Un jeune de 17 ans, originaire des cités de Bordeaux, un zonard paumé. Une amitié et un respect qui vont naître entre ces deux personnes que tout sépare.

Je ne vous en dirai pas plus au sujet de l’histoire, préférant vous laisser la surprise de la richesse du contenu. J’avoue que je ne n’attendais pas à tout ça en commençant ma lecture. Ni au fait que j’allais me scotcher à ce livre pour en connaître l’issue.

Il faut dire que les deux personnages principaux sont attachants, chacun à leur manière. Et vous allez comprendre pourquoi j’ai écrit « atypique » tout à l’heure.

En effet, l’un des deux est une personne réelle. Michel Archambeau, le photographe. Amoureux du Périgord et de son terroir, il a pris beaucoup de photos et fait des expos (Nostalgique Périgord Noir en 2019). Je n’ai pas la chance de le connaître, mais je suppose que son personnage doit refléter la réalité. Ouvert, curieux de tout (dans le bons sens du terme), généreux. Il a accepté la publication de ce roman. On s’attache à son côté « j’aime ma région, je veux faire découvrir des choses qui risquent d’être oubliées ».

L’autre personnage principal, c’est Véer (Hervé), le jeune de 17 ans. Fictif, mais qui ressemble à beaucoup de jeunes des cités. Il a abandonné l’école qui ne lui apporte rien. C’est un gamin paumé, qui a fait des bêtises et qui se cherche. Bien sûr, il y aura des hauts et des bas, mais cette rencontre avec Michel va changer sa vie. Sera-t-il capable de saisir cette opportunité ?

La vie de Michel sera elle aussi changée. Veuf, il vit seul et va se retrouver avec un jeune à charge. Pourra-t-il le remettre dans le droit chemin ?

Deux générations qui vont devoir cohabiter, avec des différences énormes entre eux. Ils ont tant à découvrir l’un de l’autre, sauront-ils « s’apprivoiser » ?

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J’ai beaucoup apprécié le style de l’auteur. Un vocabulaire très soutenu au début, qui s’adapte aux dialogues, aussi bien pour Michel (non dénué d’humour d’ailleurs) avec des mots « locaux » que pour Véer et son langage jeune. Des découvertes linguistiques qui ont probablement nécessité quelques recherches…

Patrick Cherbé a su me faire apprécier son histoire et ses personnages alors que ce n’est pas vraiment ce que je lis habituellement. Les doutes et questionnements de Michel, l’attitude et les pensées d’Hervé ont fait que j’avais envie de continuer ma lecture et d’aller plus loin dans l’histoire.

Il faut dire que j’ai été intriguée dès le départ. Par l’image (ou plutôt les photos, de couverture, puis par ce titre, Jeuillesse. Je n’avais aucune idée du contenu de ce livre. C’est une très bonne chose cette curiosité, parce que cela donne envie de retourner l’ouvrage et de voir la 4ème de couverture. .Et là, surprise. On n’en sait pas beaucoup plus.

-accroche : "L'idée de ce roman puise sa source dans l'exposition photographique de Michel ARCHAMBEAU consacrée au Périgord Noir. Cette exposition qui s'est tenue au Musée de la Gare Robert Doisneau à Carlux, a mis en valeur l'œuvre de M. ARCHAMBEAU et sa passion pour cette région. Mais les personnages et les faits relatés dans cet ouvrage n'ont aucun lien avec la réalité et ne sont que pure imagination de l'auteur. Que M. Michel ARCHAMBEAU soit chaleureusement remercié d'en avoir aimablement autorisé la publication.

Ce n’est qu’en lisant les quelques lignes « à propos de l’auteur », écrites à la suite de cette accroche, que l’on apprend le thème du roman.

- Chef d’entreprise retraité après une carrière en France et à l’étranger dans le domaine de la parfumerie. A la suite de ses deux premiers romans, Patrick Cherbé signe ici son nouvel ouvrage traitant du thème des relations intergénérationnelles et de l’implication d’une vie à tenter d’en ‘sauver’ une autre, venant d’un monde différent, grâce à son expérience, ses certitudes, sa patience."

Grâce à cela, j’ai enfin compris la signification de Jeuillesse. Il s’agit de ce qu’on appelle un « mot-valise », construit à partir de deux mots existants. Ici, jeunesse et vieillesse. Un titre très bien trouvé puisqu’il « parle » bien de cet aspect relation intergénérationnelle.

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En bref, une excellente découverte que ce roman. L’auteur a su me captiver alors que ce n’était pas gagné d’avance. Une histoire touchante, fictive certes, mais très réaliste et qui donne envie de découvrir le Périgord.

Je vous souhaite une bonne lecture.

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L'échappé bêle

On suit le périple de Gabriel qui vas s’évader de sa prison à Lannemezan, pour ce faire il vas devoir traversé les Pyrénées jusqu’à la côte basque.



Au début du récit on est complètement immergé dans la tête de notre prisonnier en cavale et immergé dans la nature montagnarde.

Ensuite vient une rencontre qui vas tout chambouler et je ne m’y attendais pas du tout, j’ai vraiment été choqué !

Et enfin on arrive à Pasaia avec une belle rencontre de ce fameux Miguel.



J’ai trouvé le scénario vraiment bien trouvé, la plume est agréable à suivre avec une recherche de mots vraiment jolie.

Cependant il y a eu pour moi beaucoup trop de longueur et je m’y perdais complètement.



Par apport à la syntaxe je trouves que c’est pas assez aéré, j’aurais aimé plus d’espaces.L’en tête au niveau des chapitres qui n’est pas présente m’as aussi fait bizarre mais pas plus gêné que ça.



J’ai apprécié ma lecture, je suis vraiment sortie de ma zone de confort et j’ai aimé ça.



Petite remarque sur le basque présent dans le livre j’ai trouvé que l’auteur s’était vraiment bien renseigné sur la langue ainsi que l’histoire de ce pays. En tant que basque ça m’as fait vraiment plaisir.



Merci Babelio pour ces masses critiques qui nous font lire des livres que l’on auraient jamais lu 🤣
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Jeuillesse

Merci masse critique car jamais de ma vie je n'aurai pu lire un livre pareil. C'est fouillis. Pas très structuré. Lhistoire est simple ceet vu est revue et surtout le côté Périgord au secours...l'auteur veut donner envie au jeunes ado de lire c'est sympa. Mais j'attendais plus d'action. Tu vas dans une cité a bordeaux ça va mal se passer. Bon, l'auteur avait une très bonne idée de tramenmaisnnenlanpas assez exploiter. Lanfin est plus que bancale.

Pas content que livre soit imprimé en Pologne...
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L'échappé bêle

Lecture curieuse que ce roman qui m'évoque des sentiments contrastés. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais l'inverse est vrai aussi. Si bien des choses m'ont agacé, j'y ai quand même trouvé mon compte dans certains aspects. Mais c'est cela aussi la Masse Critique : découvrir des horizons lointains, atypiques, étrangers. Je remercie au passage vivement les éditions 5 Sens pour la remise du livre ! Commençons.

Notre héros, Gabriel, purge une peine en prison pour avoir été mêlé à du trafic de drogue. Il s'évade par-delà les Pyrénées pour rejoindre le Pays Basque espagnol, dans le but ultime de gagner l'Argentine. L'occasion pour lui de faire le point sur les premières années de son existence et de repartir d'une feuille blanche. Chemin faisant, il fait des rencontres pour le moins hautes en couleur. Ce synopsis avait de quoi m'allécher par ses thèmes annoncés : nature, introspection, cavale, embûches… Et je reconnais qu'en soi, j'ai plutôt apprécié l'histoire, du moins la trame d'ensemble. le scénario tient la route, mais pas en haleine, malheureusement. Cela pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, parce que la voix narrative ne convenait selon moi pas au genre de l'histoire : il est question de l'évolution psychologique d'un évadé, et d'introspection donc. Or nous ne sommes jamais plongés dans ses pensées, qui sont abordées de façon externe, distante : « il pensait… il savait… il réalisait… » Cela ne m'a pas permis de me rendre compte de la façon dont ses réflexions cheminent. du coup, j'ai eu du mal à m'y attacher.

Ensuite, j'ai eu du mal à accorder de la crédibilité à plusieurs personnages. de nouveau, notre Gabriel est pris en défaut : un repris de justice, qui a trempé dans la drogue, qui a vécu en banlieue toulousaine, qui a peu fréquenté les bancs scolaires, nous cite Jean Ferrat, se trouve passionné de lecture et de littérature… Je conçois qu'on peut s'instruire en prison (il en est question dans le roman), mais pas autant en l'espace d'un an. Autre personnage : Juan. Berger intello au comportement sauvage, qui nous donne des leçons sur Bourdieu juste après avoir assouvi ses instincts sexuels bestiaux (A cet égard, je vous passe mon sentiment sur certaines scènes qui manquent de finesse.) Bref, ce sont essentiellement ces personnages qui souffrent pour moi d'un déficit d'authenticité. Comme quoi, composer un personnage en assemblant des pièces puzzle disparates, ça peut donner de drôles de résultats.

En outre, les échanges entre les personnages m'ont par moment exaspéré. J'ai eu trop le sentiment qu'à travers ceux-ci, l'auteur cherchait à nous faire part de ses connaissances glanées par-ci par-là sur tous les sujets qui l'intéressent : sociologie, géopolitique, histoire, littérature, etc. Alors oui, j'ai appris en lisant ces dialogues, non dénués d'intérêt précisons-le ! Mais voilà, quand je lis un livre, je n'ai pas envie qu'on me donne un cours ! J'aime apprendre avec des éléments servent l'évolution du récit.

Enfin, mot sur le style maintenant : aucun doute, l'auteur est un amoureux de la langue. Que de mots inconnus j'ai découverts ! Belle exploration de la langue française dans ce roman, notamment avec bon nombre de jeux de mots. Mais voilà, de nouveau, il y a un côté « too much » de la chose qui m'a crispé. Un style très (trop) fleuri – surtout dans la première centaine de pages – et des calembours un peu niais qui alourdissent le tout. de même, certains passages tirent en longueur : j'ai eu l'impression de lire la même idée étirée sur des dizaines de pages, ce qui m'a poussé à lire en diagonal par moment (chose rare dans mon expérience de lecteur). Dommage, car ce n'est pas mal écrit, loin de là !

Pour conclure, c'est un roman qui avait tout pour me charmer, mais qui m'a un peu saturé l'esprit. Trop de mots sophistiqués, des digressions interminables, des personnages creux, j'en passe… Et pourtant, on respire l'air des Pyrénées le temps de cette « échappée », on découvre le Pays Basque, sa culture et ses habitants. Je n'ai pas passé un moment de lecture désagréable, mais ce n'est clairement pas le genre d'écriture qui me convient.

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L'échappé bêle

Il s'agit de l'histoire de Gabriel qui s'est évadé de prison et qui traverse les Pyrénées pour rejoindre l'Espagne. Il va dans un premier temps évoluer seul "into the wild", l'occasion pour lui de faire un point sur sa vie. Il va faire par la suite de bonnes et de mauvaises rencontres.

On découvre plusieurs personnages aux vies cabossées au cours de dialogues captivants et pour lesquels nos sentiments sont partagés.

Enfin ce livre se termine par une fin...étrange et tout à fait inattendue. Elle m'a un peu dérouté.

Mon avis final

J'ai passé plutôt un bon moment de lecture mais j'ai trouvé quelques longueurs qui m'ont lassé par moments. Le scénario est bien trouvé et les personnages bien construits.

Cependant la fin m'a semblé un peu rapide.

Ce sera donc un bon roman mais pas un coup de cœur.





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TuNicie

Le livre s’ouvre sur la mort de Tarek, le père âgé de 75 ans. Tunisien et musulman, il s’était marié à Emilie, une niçoise catholique qui a suivi son mari par amour en Tunisie. Trois enfants sont nés, un garçon et ensuite des jumelles, qui ont maintenant tous les trois une quarantaine d’années.

Une famille à double nationalité, des enfants élevés dans le respect des deux cultures et des deux religions. Ils ont d’ailleurs des prénoms composés : Pierre-Houssem, Klara-Latifa et Sibyl-Djamila. Très vite, les prénoms ont été « raccourcis » en Piersem, Klarfa et Sibja.

Piersem est devenu médecin et exerce à Tunis, tandis que les filles exercent en France, elles sont professeurs, l’une de philosophie et l’autre de lettres modernes. Mais elles reviennent pendant les vacances scolaires.

Depuis le décès de son mari, Emilie est retournée vivre elle aussi en France.

C’est pendant un séjour chez leur frère que les filles vont se retrouver confinées. L’occasion de discussions qu’elles n’auraient peut-être jamais eues et de redécouvrir leurs doubles racines.

Mais aussi pour l’auteur l’occasion de parler des différences et des richesses que cela engendre, mais aussi de s’exprimer sur différents sujets. La Covid est abordée, oui mais c’est loin d’être le sujet principal. Ce n’est donc pas un énième livre sur le confinement. Je pense que chaque lecteur en retirera des choses différentes, et probablement une grande envie de voyage et de découvertes, que ce soit « géographique », culinaire ou « intellectuel »

C’est également un livre qui n’est pas si facile que ça à chroniquer. Il y a une toile de fond (la double culture et le confinement) avec des discussions qui s’enchaînent sur des sujets très variés : littérature, peinture, cuisine, histoire etc.… ça ne se raconte pas, ça se lit. Et ça se lit même très bien. L’écriture est agréable, le vocabulaire soutenu. Un style que j’ai découvert dans Jeuillesse et que j’ai été ravie de retrouver ici.

Un livre court, 144 pages, avec un titre révélateur, TuNicie, qui mêle à la fois Tunisie et Nice (d’où la majuscule en milieu de mot).

Un roman que je conseille à tous ceux qui aiment la belle écriture.

Je vous souhaite une bonne lecture

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Une histoire d'amer

Merci à Masse Critique et à l'éditeur pour "une histoire d'amer" . L'usine à parfum, à Grasse, se transmet de génération en génération et la direction en revient à l'ainé de la famille, à Gilles HEYMAN, surnommé GRASSOUILLE, qui n'ose pas réaliser ses désirs d'artiste. C'est donc par obligation qu'il sera un jour à la tête de cette industrie . Y trouvera-t-il son compte lui qui a soif de reconnaissance ? Ce dernier a un frère puiné, John ,dit GRANSOUILLE, préféré du père (dit GRISOUILLE) qui s'occupera du département parfums.

Vous imaginez donc une histoire où avec la description des traditions de l'Ardèche, sont évoquées aussi les explications psychopathologiques, et éducatives. Gilles arrivera-t-il à se débarrasser de ce carcan qui l'enferme depuis son enfance ?

Patrick CHERBE nous régale avec son écriture très littéraire , où il faut parfois avoir recours au dictionnaire, pour comprendre la subtilité de certains mots peu utilisés couramment. Les nombreuses références aux poètes et écrivains ou encore à l'étymologie apportent une profondeur supplémentaire au récit . L'humour qu'il emploie est d'une grande finesse. Un livre que j'ai adoré et que je conseille.

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