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Citations de Patrick McGuinness (98)


Patrick McGuinness
Ici, en Belgique, même les moines trappistes doivent choisir dans quelle langue se taire.
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Est-ce qu’il vaut mieux faire le mal pour de bonnes raisons ou faire le bien pour de mauvaises raisons ?
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"Malgré les tonnes de fer et d’acier, le pont a la finesse de la dentelle et ses câbles sont tendus comme les cordes d’une harpe. Parfois, lorsque le vent les pince, on croirait entendre un chant. C’est le chant de l’air, qui est le bruit de la chute. Le garçon se dit qu’il aimerait l’écouter jusqu’à la fin, il se dit qu’il aimerait une longue, longue chute pour l’entendre indéfiniment, sans jamais atteindre le sol."
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Diplomacy : the ability to stare the future in the face without meeting its eye.
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Les gares de Bucarest étaient remplies de jeunes filles amenées des villages afin de grossir les rangs des travailleuses sexuelles. Les congrès et les conférences du Parti rapportaient à Ilie plus que tout ce qu’il gagnait durant le restant de l’année. Pendant quelques jours, Bucarest se transformait en un vaste incubateur de maladies vénériennes où les souches indigènes rencontraient des virus plus exotiques et se métissaient. Leo prétendait que les MST réveillaient le bon communiste qui sommeillait en chacun de nous : c’était la seule chose réellement partagée par tous.
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Les communistes ont aboli Dieu, mais ils ont gardé la théologie. Ils savaient que ça pourrait servir quand ils auraient tout foiré. Au moins, Dieu a une excuse pour ses erreurs : il n'existe pas. Ces salopards, si...
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La diplomatie : l’art de regarder l’avenir en face sans le regarder dans les yeux.
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La folie, ce n'est pas de vivre dans un monde d'illusions. La folie, c'est l'espace entre ce monde rêvé et la réalité, quand on se retrouve évincé de l'un comme de l'autre. On ne s'en remet jamais.
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On prend toujours la question à l'envers : on s'intéresse à la manière dont les choses arrivent, jamais à la manière dont elles n'arrivent pas ; on ne pense pas assez à ce qui aurait pu arriver, à ce qui a failli arriver, à ce qui résonne encore, fantôme du peut-être, soupirant après sa vie dans l'anti-fait.
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La nuit prendra les os et la sueur du jour pour en faire un bouillon de rêves (...)
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Mais c’est toi qui es embrouillé. Tu parles tout seul, tu marmonnes des bribes de poésie à ton bureau, je contemple le fatberg, la fenêtre et tu passes des soirées avec une vieille toquée qui est persuadée que son mari est revenu d’entre les morts. Le seul truc qui est à peu près normal et sain dans ta vie, c’est ta nièce, et même ça, tu réussis à le gâcher en lui faisant écouter des sifflement de bouilloire et bruit d’aspirateur.
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J’écoute ses mauvaises plaisanteries et déjà je sais qu’elles n’en sont pas, que c’est plutôt une manière d’aborder la réalité sous un angle moins douloureux, comme quand on marche de profil contre un vent cinglant. Je mange et je bois pendant qu’il décrit un monde basé sur la suspicion et l’intrigue, où il s’avoue heureux, stimulé, épanoui. L’endroit lui convient, non pas parce que la Roumanie lui ressemble, mais parce qu’il est bien plus que cela.
Mais surtout, il adore la vie à Bucarest.
— Tout est là : la passion, l’intimité, la camaraderie. Mais il faut savoir s’adapter à la situation. C’est vrai qu’il y a des zones grises. En fait, soyons honnête : ce n’est qu’une immense zone grise.

Du geste, il embrasse tout ce qui se trouve à l’extérieur du restaurant, comme si le monde physique était en corrélation avec l’univers moral dans lequel nous vivons. Il commande une troisième bouteille de pinot noir et je me demande s’ils ont de l’aspirine en Roumanie. Quel début !
Mais Leo a raison. Il ne ressemble pas aux autres expatriés qui se défient de leurs collègues roumains, baissent la voix quand ils entrent dans une pièce, s’excluent des conversations ou ne s’y mêlent qu’à leur corps défendant, la narine frémissante. Malgré ses excès et ses grands airs, Leo, lui, a modifié son attitude en fonction des gens .
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Le bleu du ciel, sans esprit de suite.
Deux minutes. Et ces pinces à linge sur un fil :
des guillemets enserrant l'après-midi vacante.
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Un soir , Leo me déclara : " Tu vas te plaire à Bucarest. La marge de manœuvre est peut-être très étroite, mais elle est aussi très profonde... "
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Des professeurs déchus hantaient ainsi les bâtiments de l'établissement, fantômes sous-payés qui époussettaient leurs anciennes salles de class ou frottaient les parquets à quatre pattes, pendant que leurs ex-collègues les enjambaient. La vieille blague selon laquelle on trouvait les véritables intellectuels parmi les agents d'entretien des universités roumaines était, comme toutes les bonnes plaisanteries du bloc communiste, moins une exagération qu'un raccourci.
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La diplomatie : l'art de regarder l'avenir en face sans le regarder dans les yeux.
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Mon père se cognait au plafond de sa vie, persuadé d'être trop grand pour elle. Mais il n'était pas si grand que ça : sa vie s'était simplement racornie autour de lui parce qu'il ne s'en servait pas assez.
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(...) dans un État policier, on a tendance à exagérer les petites libertés qui sont préservées, ce qui finit par leur donner une importance démesurée, tandis que les pires simulacres deviennent totalement ordinaires à force d'être banalisés.
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Dans la Roumanie des années 80, l'ennui était un état extrême.
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Il ne faut pas s'inquiéter pour les dinosaures. L'espèce est peut-être éteinte, mais elle ne s'est jamais aussi bien portée.
En revanche, amusez-vous à décrire à un enfant le frottement d'un vinyle entre deux pistes, le sifflement d'une bouilloire ou le cliquetis de la tête de lecture d'un magnétophone à cassettes dans une voiture. Avez-vous essayé? Le véritable gouffre, il est entre aujourd'hui et hier, entre maintenant et naguère, pas entre maintenant et jadis.
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