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Citations de Patrick O`Brian (80)


Là où il n'y a pas d'égalité, il ne peut y avoir d'amitié. Quand un homme est obligé de dire « Oui Monsieur ! », son acquiescement n'a aucune valeur, même si d'aventure il est sincère.
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Les marins, en général, après plusieurs années de leur vie monacale, si peu naturelle, tendent à considérer la terre ferme comme le jardin des délices, un lieu de perpétuelles vacances, et leurs espoirs ne peuvent en aucun cas être satisfaits. Ce que le terrien ordinaire accepte comme le lot commun, la routine quotidienne des maux domestiques, des enfants, des responsabilités, le marin ordinaire est porté à y voir la négation de ses espoirs, une épreuve tout à fait exceptionnelle, et une intrusion dans sa liberté.
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Je ne suis pas un grand partisan du mariage. Et je me demande parfois si l'on ne fait pas grand cas d'un contrat qui vous astreint au bonheur. Si une seule arrivée peut égaler la somme des voyages. Je me demande, en fait, s'il ne serait pas mieux de voyager indéfiniment.
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S'il y a de nombreux bons aspirants (en tout cas estimables), il y a un peu moins de bons lieutenants, encore moins de bons capitaines et presque pas de bons amiraux. En voici une possible explication : en plus de la compétence professionnelle, d'une résignation enjouée, d'un excellent foie, d'une autorité naturelle et de cent autres vertus, il faut être capable – qualité beaucoup plus rare ! - de résister aux effets... déshumanisant de l’exercice de l'autorité. L'autorité est un véritable solvant de l'humanité.
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La science, c'est la possibilité de mesurer... Il n'est pas de connaissance sans mesure.
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Si je vois encore un vieux crétin de général goutteux m'arracher le pain de la bouche à l'instant où il est beurré, s'est-il exclamé avec rage, je vends mon brevet au plus offrant et que le service aille se faire... Être dépossédé de toute la gloire après avoir fait tout le travail, c'est plus qu'un humain ne peut en supporter.
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Pour sophia, la vie en mer devait être... pas exactement un pique nique éternel, mais quelque chose qui y ressemblait fort. Il y avait des souffrances occasionnelles, bien sûr – comme les pénuries de café, de lait frais ou de légumes – des canons, qui tiraient de temps en temps et le choc des épées, mais sans que l'on vois jamais d'hommes réellement blessés. Ceux qui trépassaient, eh bien ils mourraient sur le champ de blessures invisibles. Ce n'étaient jamais que des chiffres dans la liste des pertes.
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Il est injuste de provoquer un homme pour le traiter de satyre si cela lui fait de l'effet.
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Quand il était dans l'océan Indien, le capitaine Aubrey rêvait d'un cottage, avec un peu de terre : des rangées de navets, de carottes, d'oignons, de choux et de haricots; à présent, son rêve était réalisé. Mais il avait compté sans le puceron noir, la larve de taupin, la chrysomèle, la larve de tipule, le puceron vert, la piéride du chou. Les rangées étaient bien là, un demi-acre de rangs tracés au cordeau dans la mince couche de pauvre terre spongieuse et jalonnés de quelques plantes naines.
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Eh bien, la vérité Stephen, dit Jack, en fixant la vache, la vérité c'est qu'elle refuse le taureau. Il est toujours partant, ah, grand Dieux oui, mais elle ne veut rien entendre. Alors il se met dans une colère folle, il mugit et laboure le sol, et nous restons sans lait.
D'un point de vue philosophique, son comportement est assez logique. Pensez aux grossesses continuelles, lassantes, prix d'un plaisir momentané et, dirais-je, aléatoire. Pensez à l'inconfort physique d'une mamelle pleine, sans parler de la nécessaire parturition, avec les périls qui s'y rattachent. Je laisse de côté le malaise de voir ses descendants transformés en blanquette de veau, qui est propre à la vache. Si j'étais une femelle d'une espèce quelconque, je prierais qu'on me libère de tous ces soucis; et si j'étais, dans ce cas particulier, une génisse, je choisirais certainement de rester sèche.
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Bonté divine, s'exclama M. White. Tirer de gros boulets de fer sur des gens qui ne vous ont jamais adressé la parole... La barbarie est de retour.
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Il est impossible de contraindre un esprit résolu. C'est une contradiction dans les termes.
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Canning, avez-vous dit ? Est-ce qu'il n'est pas juif ? Vous n'avez pas à vous battre contre un juif, docteur. Vous n'avez pas à risquer votre vie pour un Juif. Qu'on envoie un détachement de fusiliers tanner la peau de ce mécréant et lui enfoncer une tranche de bacon dans la gorge, et restez-en là.
Je vois les choses différemment dit Stephen. Je suis plein d'une dévotion particulière pour la Vierge Marie, qui était juive, et je n'ai pas l'impression d'appartenir à une race supérieure à la sienne. En outre je comprends cet homme. Je me battrai donc avec lui, avec la meilleure volonté du monde.
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L'homme marié est le pire ennemi qu'une femme puisse trouver sur son chemin. (…) Ils vous offrent leur amitié, ou je ne sais quoi de ce genre. Et tout ce qu'ils demandent en retour, contre cette immense faveur, c'est votre cœur, votre vie, votre avenir, votre... Je ne veux pas être vulgaire, mais vous savez très bien ce que je veux dire. Il n'y a pas d'amitié possible avec les hommes.
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Là c'est le riche Kumar, un incroyant. Il a mille concubines. Le sahib est dégoûté. Le sahib pense comme moi que les femmes sont cancanières, fourbes, rapporteuses, bruyantes, méprisables, méchantes, misérables, inconstantes, cruelles et désobligeantes. Je lui amènerai un jeune monsieur au parfum de miel.
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Les femmes sont supérieures aux hommes car elles sont capables de ressentir une admiration sincère, objective et franche pour la beauté de leurs semblables... Jouir d'un plaisir authentique en la contemplant.
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A bord le vaillant bosco court en tous les sens
Comme un mastiff enragé il hurle dans l'orage
Toujours prêt, toujours prompt à corriger le maladroit
Complimente le bon marin et cajole le timide.
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Francis, le gabier le plus populaire du bord, avant voulu dorer la pomme du mât de grand perroquet de la Boadicca, avait lâché prise, fait une chute spectaculaire de cette hauteur vertigineuse, manqué le pont (et une mort certaine) par la grâce d'un mouvement de roulis, pour venir accrocher le mantelet de sabord numéro douze avec tant de force qu'il avait mis à mal sa cage thoracique et surtout, éraflé la peinture fraîche, ce satané maladroit.
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La guerre c'est neuf dixièmes d'ennui. Mais les dernières heures compensent tout le reste.
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Stephen avait exposé ses vues sur le courage. Il était variable et relatif. Il dépendait du régime alimentaire, des circonstances, de l'état de fonctionnement des boyaux (la constipation va généralement de pair avec la timidité), de l'usage qu'on en fait, de la fraîcheur physique et spirituelle ou au contraire de la fatigue (la prudence proverbiale des vieux). Le courage n'est pas une entité (une qualité en soi). Il faut considérer qu'il dépend d'un certain nombre de systèmes différents mais connexes -moral, physique, sexuel (le courage des brutes, des castrés). L'intégrité totale, le courage sans réserve, la jalousie injustifiée et puérile, ses effets sur le courage (les stoïques). La satietas vitae et le courage suprême de l'indifférence – l'indifférence, l'indifférence...
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