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Critiques de Patrick Pécherot (243)
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Hével

Pécherot nous raconte la guerre d’Algérie depuis le Jura, à des centaines de kilomètres du danger. On sent l’inquiétude des familles dont un enfant est parti, les remous créés par la présence de travailleurs algériens dans la région, les mentalités colonialistes bien ancrées, le racisme ordinaire, le travail souterrain du FLN, les porteurs de valises de l’impôt révolutionnaire… et au milieu quatre hommes dont le destin, par malchance, par profit, par amitié, par conviction, par cynisme, va être complètement transformé quand ils croiseront incidemment la guerre pourtant si lointaine mais dont certains flashs montrent bien toute l’horreur voilée par des médias sous contrôle.
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Hével

Gus et André à bord d’un camion Citroën à bout de souffle, sur les routes enneigées du Jura chargent et déchargent des cageots de villes en villes.



Nous sommes en 1958, dans les relais routiers entre une saucisse purée et un ballon de rouge la radio donne des nouvelles de nos valeureux soldats partis remettre de l’ordre en Algérie.



Sur les route verglacées, ces « évènements », pourtant lointains, vont percuter de plein fouet la vie des deux routiers. La mort d’un chibani dans la cité dortoir d’une ville ouvrière perdue en Franche-Comté, ça n’intéresse personne.



Mais alors pourquoi ce gros développement de la police nationale dans les environs de Morez ? Et puis soixante ans plus tard il y a il y a la confession de Gus.



Nous sommes dans la France morne et grise des années 50, la France de l’OAS, de l’ORTF, de l’ennui et de la voix de son maitre.



La langue c’est de l’argot, du pur, du brutal, un vrai vocable des trois-huit, de la sueur et du zinc. Devoir de mémoire obligatoire pour rayer à jamais le scandaleux euphémisme « évènement » par le mot vrai « guerre d’Algérie », Patrick Pècherot écrit un roman triste, une série blême sur des laissés pour compte qui ne serons jamais des héros. Un grand « Noir » de chez Gallimard qui mériterait la « Blanche ».
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Hével

Il y a des romans dont on peut dire qu'ils on "une belle écriture". Ici ce n'est pas le cas. Le style est dérangeant, avec l'argot régional et temporel, des tournures de phrase bien imagées ; les personnages sont composés à bec de plume et encre de Chine, ça veut dire, bien tracé mais pas remplis des détails, ce qui leur donne un caractère universel ; l'histoire de deux amis camionneurs se déroule (et dépend de) dans un contexte historique tragique : la guerre d'Algérie. Ici on est devant la Grande Littérature !
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Hével

Hével : c'est l'histoire de petites gens dans l'Histoire. Gus raconte la sienne à un journaliste. Il y a longtemps, début 1958, il était camionneur sur les routes perdues et verglacées du Jura, tout près de la frontière suisse. Quelle idée il a eue d'aider André dans cette galère. André, le Jura, c'est son pays et puis cela lui permet de retrouver Simone qui y tient une auberge.



Une tempête sociale s'est abattue sur la France et n'épargne pas le Jura : les travailleurs algériens sont en grève puis c'est au tour des français pour protester, ils ne veulent pas des terroristes du FLN. La police est omniprésente, certes il y aurait un assassin en cavale mais elle est plutôt là pour les arabes car en Algérie il y a les évènements. Gus raconte et Patrick Pécherot retranscrit ses paroles, des phrases courtes faites de mots simples, francs mais percutants. Le récit est devenu confession.



Il n'a pas de chance Gus. Il y a d'abord Pierre qui surgit de nulle part et qui va bientôt le remplacer auprès d'André. Et puis il y a ce coup de boule inexcusable et assassin. Gus n'est pas un héros, est-il un salaud ? Bon ou mauvais ? Cette question est posée par l'auteur avec en filigrane le comportement des gens ordinaires face à des circonstances extraordinaires comme la seconde Guerre mondiale qui a entraîné la France vers la Résistance et la collaboration ou comme les évènements d'Algérie pendant lesquels des résistants algériens ont été torturés, mais à l'époque ce n'était pas une guerre.



Une tempête de neige s'abat sur le Jura. Gus va devoir agir, vite. Plus de place pour les remords, pas le temps d'écouter sa conscience. André est déjà parti, il a choisi : aider Pierre. Gus choisit la bravoure. Il n'a pas de chance Gus, il va croiser Adderahmane.



Hével : Pourquoi ce titre ? C'est expliqué dans le roman. Hével est un superbe moment de lecture, Patrick Pécherot excelle loin des sentiers battus du polar conventionnel. Il sait surprendre le lecteur ( mention spéciale pour l'épilogue ). Il réussit à le tenir en haleine. Il raconte l'Histoire à sa manière, efficace et sans concession, il oblige aussi le lecteur à s'interroger : qu'aurais-je fait face à telle situation ?



Pour son roman "Hével" Patrick Pécherot a remporté le Prix Mystère de la Critique 2018.


Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Hével

J'ai lu ce livre dans le cadre d'un prix (Prix folio Polar) organisé par une libraire. Je ne connaissais pas cet auteur, simplement que ce livre était un polar.



Effectivement l'intrigue est intéressante car elle se passe dans le Jura en Janvier 1958, au moment de la Guerre d'Algérie. Le livre décrit l'ambiance de l'époque, les regards, les gestes, les paroles qui évoquent toutes les tensions de cette période de notre histoire. Et tout au long du livre, on ressent une oppression, une noirceur, une angoisse même qui monte au fil des pages, et on sent bien qu'il va se passer quel que chose de grave.



L'écriture est forte, puissante, et la narration est judicieuse. Pourtant, ce polar ne m'a pas emportée ... et je ne sais pas trop pourquoi. Et pourtant, il a été qualifié de "meilleur polar de l'année" par François Busnel ... alors chacun son ressenti ;-) C'est ça la beauté de l'écriture !



CHALLENGE ABC 2019 - 2020

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Hével

Sur fond de guerre d'Algérie, un quatuor improbable pris dans l'hiver jurassien et les tensions de l'époque. Noir comme la neige.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Hével

Janvier 1958. Entre les lignes de la guerre d’Algérie, en plein cœur du Jura, se jouent d’autres drames. Quoique ? Peut-être sont-ils reliés. Gus aide André à charger du fret dans son camion déglingué. Mais la besogne est rude et le travail bien rare. Et puis, en marge de la route que les deux compères tracent, on croise çà et là quelques arabes et un routard étrange, au regard vide.

60 ans plus tard, Gus se confie à un écrivain qui enquête sur un meurtre passé aux oubliettes. Alors Gus sort de sa ouate de silence pour livrer sa réalité – éphémère, illusoire, absurde – Hével, en somme.



« Hével » est le neuvième roman en Série Noire de Patrick Pécherot, et c’est une pépite, de celles qui frappent fort par leur écriture sans fioriture et qui se logeront définitivement dans un coin de mémoire.



Le lecteur est prévenu d’emblée : la réalité qui sera livrée pourra n’être qu’un subtil arrangement d’un homme face à sa noirceur. Qu’importe. Ou bien au contraire, tant mieux : le lecteur aura toute latitude de (re)construire sa vérité, celle aussi qui pourra l’arranger. Cela étant posé, on navigue sans mal dans les confessions de Gus, qui se plaît à digresser, dépeindre la neige, sa couleur, mais aussi son bruit, ou encore ce que sa ouate cache et que le dégel rendra aux hommes. Malgré une confession en forme de labyrinthe, l’intrigue est bien construite, avec quelques scansions d’autres voix qui ponctuent le récit de Gus, en contrepoint. Après « La route », on suivra « La trace » et on atteindra sans doute tout en haut – ou tout en bas – l’envers du décor, de l’Histoire.



Patrick Pécherot décrit habilement dans « Hével » un drame entre les lignes sombres de l’histoire française, le destin de victimes collatérales broyées dans leur humanité. L’écriture oscille entre argotique, cru et cruauté des événements, et envolées – aussi fugaces que poignantes – vers des beautés indicibles. « Hével » est un roman qui réussit un numéro d’équilibriste, entre désespérance sur la nature humaine et humour salvateur, bien que noir : « de l’ombre maquillée », finalement, à l’image de « la nature humaine ».
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Hével

Je me suis laissée séduire par cette écriture si particulière et ses moments d'humours adressés au lecteur. La prose est de qualité. Le thème est hardi et si profondément humain.

La vérité ? existe t'elle d'ailleurs ? ce serait une question bien vaine....

Je vous laisse découvrir...
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Hével

Adeptes de polars chocs et pêchus, vous serez déçus. Après une accroche très bonne, le récit prend son temps.

L’auteur charge Gus de raconter un épisode de sa vie, à un interlocuteur que nous ne voyons pas et auquel nous nous identifions, et Gus le fait à sa façon : il emprunte des chemins de traverse, à l’instar des routes tortueuses et harassantes qu’André et lui parcouraient dans leur camion. J’aime particulièrement le style d’écriture du récit de Gus, l’argot et la gouaille des années 50, un peu grincheux et râleur, dans des chapitres très courts ; c’est direct, cash, « à prendre ou à laisser » comme il nous prévient. Entre le récit de Gus, nous avons le point de vue externe de deux autres protagonistes, Pierre et Simone, et des visions flash et trash de cadavres torturés.

Car bien que nous soyons au cœur du Jura, en cette année 1958 la guerre d’Algérie est partout, et nos héros sont chacun concernés d’une façon ou d’une autre. L’intensité dramatique est réelle.

Plus qu’un polar, c’est une histoire de cavale ; la tension se situe dans les rencontres entre les personnages, et surtout dans les choix et les routes de chacun. Il pose des questions humaines essentielles, toujours d'actualité. Un livre très intéressant, très bien écrit, aux images fortes.
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Hével

Après la commune, la première guerre mondiale et celle de 39/45, Patrick Pécherot a de nouveau choisi une heure sombre de l’histoire de France comme thème de son nouveau roman. Cette fois-ci c'est dans le Jura des années cinquante qu’il nous transporte pour nous conter une histoire de conscience sur fond de guerre d’Algérie. Un peu comme Didier Daeninckx l’a fait dans des romans comme : « Meurtre pour mémoire » ou « Le bourreau et son double », il nous parle des séquelles que ce conflit a laissé dans les esprits ou plutôt est en train de laisser, puisque son roman à lui se déroule bel et bien pendant la guerre et non des décennies plus tard.

Cela lui permet de faire revivre cette époque difficile pour le populo dont les conditions de vie sont encore relativement précaires en dépit du plein emploi dans un pays qui se reconstruit. Son récit est donc très orienté sur les aspects sociaux de l'époque. On prend le pouls de la société d’alors en compagnie de Gus et André, on visite les petites entreprises qui vivotent, les routiers où se côtoient les ouvriers, le zinc où l’on refait le monde à grand coups de canons, les premières cités... La guerre, elle, n’est que suggérée. On n’en sait que ce que la TSF veut bien en dire ou ce que les témoins en racontent. Pour le reste il faut se contenter du discours officiel ou de ses répercussions en métropole : les manifestations des travailleurs algériens et les porteurs de valises.

Les héros de Pécherot n’y sont confrontés que par la bande. Et encore, c’est davantage à leurs démons intérieurs qu’ils ont affaire. Ils vont notamment devoir surmonter leur rancune et leurs préjugés et apprendre à juger les gens « au singulier », à voir le gamin dans le bidasse ou le père de famille dans l’arabe et décider s’il y a une différence à faire passer la frontière à un juif en 1945 ou exfiltrer un membre du FLN ou un déserteur en 1958. Ce faisant, il nous rappelle cette évidence trop souvent oubliée qui consiste à ne pas considérer les individus en fonction de leur milieu, de leur race, ou de leur religion.

Les amateurs d’intrigues alambiquées ou d’enquêtes rondement menées seront sans doute déçus. C'est un instantané de vie que nous propose l’auteur et les seuls mystères à éclaircir sont ceux qui se lovent dans la personnalité des personnages, dans les recoins intimes de leur cerveau. Le roman n’en est pas moins passionnant et l’on se demande jusqu’au bout quelle route vont emprunter les protagonistes. Celle de la colère et de l’appât du gain ou celle de la compassion.

L’écriture est en revanche particulièrement soignée. Elle possède une puissance d’évocation peu commune grâce à une plume qui mêle l’argot à la littérature pour accoucher d’une poésie de la dèche. Si vous ne me croyez pas, ces quelques lignes devraient suffire à vous convaincre : « Sept bâtisses barrant l’horizon comme pour le rayer de la carte. Des fenêtres à fientes, des caniveaux à reflux, des puanteurs de marais. Quatre cent personnes à loger. Des familles, les mômes en ribambelle, cannes de serins et morve au nez. Les hommes usés avant terme, les femmes plus fanées que leurs couronnes de mariées. De la fatigue à chaque étage et des tâches ménagères qu’on ne s’imagine plus. Les marches à grimper, les brocs à transbahuter, les lessives à casser le dos, le charbon à monter, les corvées de patates et la cuisson des nouilles. La toilette à la bassine, les matelas côte-côte et les sommeils tête-bêche. Des aubes froides, des jours crasseux et le soir, lumière éteinte dans la carrée unique, les étreintes expédiées à la va-comme-je-te-pousse. »


Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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L'affaire Jules Bathias

Valentin, à l'occasion d'un devoir de classe, poursuit l'arbre généalogique commencé par son père avant la mort de ce dernier. Sous un nom, Jules Bathias, mort en novembre 1917, un point d'interrogation. Qui était donc cet arrière-arrière grand-père? Un voleur, une victime, un déserteur??? Valentin mène l'enquête...



Un secret de famille, un ado pas très bien dans ses baskets qui s'accroche à la vérité, même si elle doit faire mal, rien de bien original dans ce roman... Les personnages sont bien marqués (les gentils, les pourris) et après avoir tourné la dernière page, une seule question me turlupine : comment cet ancêtre peut-il être l'arrière-arrière aïeul de Valentin, puisqu'il ne semble pas avoir eu de descendance??? Il va falloir que je relise le début, j'ai dû rater quelque chose...
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L'affaire Jules Bathias

Le thème principal est une enquête sur un ancêtre et sur la première guerre mondiale.

Mais on aborde aussi le thème du harcèlement dans cette histoire.

Pour les lecteurs de 5e/4e et même pour les faibles lecteurs de 3e.

C'est assez bien fait et on déroule le fil du mystère peu à peu, le présent et le passé se mêlent, les personnages sont sympathiques.

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L'affaire Jules Bathias

Ici le héros, un jeune un peu timide, décide de faire son arbre généalogique. Il retrouve celui que son père, mort il y a quelques années, avait commencé et s'interroge sur un certain Jules Bathias. C'est son arrière-arrière-grand-père et il est mort en 1917, pourtant son nom n'est pas sur le Momument aux Morts du village et un secret semble l'entourer. Il aurait été arrêté pour vol puis serait allé au Front, mais qu'en est-il exactement ? Etait-il un voleur et un lâche comme semble le savoir Arthur, le fils du Maire et son ennemi juré ? Heureusement autour de lui plusieurs personnes sont prêtes à l'aider..





Bien que ce soit un roman pour la jeunesse, le thème traité (la Première Guerre mondiale) l'est avec finesse et sérieux, et le ton léger et humoristique cohabite avec les révélations les plus dures. Décidément les livres de Pecherot sont toujours de bonnes surprises !
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L'affaire Jules Bathias

Policier historique et réaliste voila des termes qui définiraient très bien ce petit roman de Patrick Pécherot. L'histoire est plaisante et nous tient en haleine durant toute sa lecture. Les personnages inventés sont vivants pour le lecteur car Patrick Pécherot n'a pas hésité à nous les faire découvrir page après page. Le récit ne croule pas sous les actions et péripéties, mais s'approche ainsi beaucoup mieux de la réalité quotidienne et non du sensationnalisme : c'est un véritable atout. Ne croyez pas vous ennuyer pour autant durant la lecture car Patrick Pécherot a choisi le juste milieu.

Dommage que l'on retrouve certains stéréotypes pour l'avancée de l'enquête : la sœur de Léa journaliste, la tante de Valentin qui travaille au Ministère de la Justice…
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L'homme à la carabine

L'histoire de la bande à Bonnot et en particulier de son membre le plus jeune : André Soudy. Écrit de façon non conventionnelle, comme un collage de souvenirs, d'informations et de récit, romancé pour lier le tout sans s'éloigner de la vérité, l'auteur nous amène à nous prendre d'affection pour ce gamin.
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L'homme à la carabine

Quand Patrick Pécherot écrie sur la bande à Bonnot on a presque envie de les disculper pour les crimes qu'ils ont commis . La bande à Bonnot , groupe d'anarchistes qui sont passés très ( trop ? ) rapidement de la philosophie révolutionnaire aux actes violents , ont fait régner la terreur de 1910 à 1912 à Paris et en région parisienne , commettant de nombreux cambriolages et vols à main armée la plupart du temps sanglants en utilisant pour la première fois des automobiles pour perpétrer leurs méfaits . Contre toute attente ce n'est pas à Jules Bonnot que s’intéresse Patrick Pécherot dans « L'homme à la carabine » mais au jeune André Soudy , qui traine son corps malade de la tuberculose et d'autre maux au côté de ses compères insoumis et révoltés . Petit commis d'épicerie devenu voleur à la sauvette puis complice de tueurs de sang froid , sublime perdant qui court vers son funeste destin . Véritable roman – photo qui retrace avec brio les heures du banditisme d'avant la Grande Guerre comme un dernier témoignage de ses marginaux , brûlants leur vie sans jamais renoncer à leurs idéaux .
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L'homme à la carabine

La construction de ce roman est étonnante : des parties racontant les faits, d'autres les interrogatoires de Soudy, d'autres sa jeunesse, toutes mises en parallèle. Il n'est pas toujours aisé de se retrouver entre elles et entre tous les protagonistes au moins au début. Une fois bien lancé dans la lecture, ça va mieux, même si la profusion des personnages peut perturber encore jusqu'à la fin.



L'écriture est plutôt rapide, des phrases courtes, des mots du peuple -P. Pécherot disait dans une interviouve que ce n'était pas de l'argot, mais plutôt des mots qu'il avait entendu dans sa jeunesse et qui pouvaient d'ailleurs être totalement anachroniques.

Le livre de Pécherot est donc un mélange, "un puzzle" disait son interviouveur. Très intéressant par la période qu'il raconte, par la bande qu'il décrit, leurs croyances et leurs méfaits

Cependant, je suis partagé et franchement j'ai du mal à dire vraiment ce que je pense de ce livre : j'ai bien aimé, notamment l'écriture de P. Pécherot, mais me reste une réticence que je ne réussis pas à bien définir. Peut-être la construction volontairement labyrinthique L'autre hypothèse serait que l'auteur nous amène à éprouver une certaine sympathie pour ces hommes, ces anarchistes que rien n'arrêtait. Mais malgré tout, ils furent quand même des malfrats aux mains pleines de sang - sauf Soudy qui bien qu'on l'appelât L'homme à la carabine, n'a jamais tiré sur personne. Le malaise ou ma part d'incompréhension ou ma réticence, appelez-ça comme vous voulez, vient sans doute de cette situation.

Globalement, je peux adjoindre à ce roman, sans hésiter l'adjectif "bon", avec une petite pointe de regret de ne pouvoir le qualifier de très bon, probablement parce que je suis passé un petit peu à côté.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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L'homme à la carabine

 L’auteur fait revivre l’histoire de la fameuse “Bande à Bonnotˮ à la jonction du droit commun et de l’anarchisme en ce début du XX° siècle. Au-delà de ces épisodes, Pécherot rend compte de la société de l’époque dans un langage fleuri de l’argot des fortifs’, ce qui ne doit pas être un des exercices des plus aisés. Les plus très jeunes revoient la série télévisée “Les brigades du Tigreˮ, consacrée à ces événements et entendront P. Clay chanter la chanson éponyme. Reste à revoir la version avec Brel et Crémer… Vivifiant.
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L'homme à la carabine

Patrick Pécheront aime dans ses polars, nous captiver avec des éléments documentaires historiques. Il focalise son attention, sur un personnage, André Soudy qui est ce jeune homme à la carabine, qu’on a pu distinguer, sur une photographie, bien connue. Nous lisons au rythme des cavalcades "des bandits en auto, la bande à Bonnot ».
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L'homme à la carabine

Amer, dur, magnifique et prenant. Patrick Pécherot aime la langue française et le verbe populaire. Les mots d’une époque et la langue des rues. La construction, sous forme de chronologie en décalage et composée de témoignages, d’articles, de bribes de conversation, et de propos subjectifs est maîtrisée sur le bout de la plume. J’ai toujours été fasciné par les seconds rôles, les personnages de l’ombre.
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