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Citations de Patrick Rotman (73)


[Lors de l’occupation du Théâtre de l’Odéon]

– Quand l’Assemblée Nationale devient un théâtre bourgeois, tous les théâtres bourgeois deviennent des Assemblées Nationales !
– Maintenant, le théâtre est dans la rue !

Page 97, Seuil-Delcourt, 2018.
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– Tu comprends vraiment rien à la politique. Notre mouvement est autant anticommuniste qu’anticapitaliste.
– Et il est pour quoi ?

Page 85, Seuil-Delcourt, 2018.
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– Je rêve.
– Nous rêvons tous.
– Nous faisons l’histoire.
– Ou plutôt la défaisons.
– C’est la révolution qui s’avance.

Page 61, Seuil-Delcourt, 2018.
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– Le régime gaulliste est une fleur vénéneuse qui dévore notre printemps.

Page 91, Seuil-Delcourt, 2018.
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[De Gaulle:]
– Mais enfin, ce Cohn-Bendit, qu’est-ce-qu’il a donc pour entraîner tant de jeunes derrière lui ?

Page 27, Seuil-Delcourt, 2018.
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– Il y a plus important que les études.
– Ah oui, quoi ?
– La révolution !

Page 11, Seuil-Delcourt, 2018.
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Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés ! V’là la jeune garde ! V’là la jeune garde, qui descend sur le pavé. C’est la lutte finale qui commence, c’est la revanch’de tous les meurt-de-faim, c’est la révolution qui s’avance, et qui sera victorieuse demain.

Page 17, Seuil-Delcourt, 2018.
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– NOUS NE VOULONS PAS ÊTRE LES CHIENS DE GARDE DE LA SOCIÉTÉ CAPITALISTE.

Page 89, Seuil-Delcourt, 2018.
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– Chaque coup de matraque augmente le nombre de manifestants.

Page 43, Seuil-Delcourt, 2018.
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Avec l'Alcazar, Montand découvre également que la tension, profonde, lui a permis de fendre la carapace de l'inhibition. En dépassant la trouille, il s'est libéré. Montand perçoit que la scène, au prix d 'un véritable dédoublement de sa personnalité, lui permet de s' affirmer, de s'exhiber. D'exister. Il ressent une telle émotion intime devant cette houle qui déferle de la salle qu'il prend sa décision dans l'instant. La chanson est sa vie. Le music - hall, son métier.
Le 21 juin 1939, le premier jour du dernier été de paix, marque pour Montand, dix-sept printemps, une véritable naissance.

Page 74
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Jorge raconte son expérience de jeune résistant :

Jorge s'effondre en larmes devant le cadavre du soldat qu'il a abattu. Une véritable crise de nerfs le submerge. Il hurle, tape du poing sur un rocher.

- J'ai tiré les yeux fermés, comme si mon esprit refusait le geste que j'accomplissais. Je ne sais pas si c'est moi ou Julien qui l'a touché. Peut-être les deux.
C'était mon premier mort. Je veux dire le premier mort de ma main.

Julien secoue Jorge, le calme. Ils traversent la rivière en sautant sur les rochers qui forment une sorte de barrage plat. Julien retourne le corps. IL prend la mitraillette. Les deux résistants sautent sur la moto de l'Allemand et s'enfuient. Au bord de l'Armançon, un jeune homme de leur âge est couché. Au milieu du dos, une tache rouge s'élargit sur le verte de l'uniforme. Jorge a eu le temps de constater qu'il avait les yeux bleus , ouverts sur l'Eternité.

page 104 - Je pense "Au dormeur du Val"
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8 décembre 1982. La salle du Metropolitan Opéra de New York est emplie jusqu'en haut de ses cinq balcons. En presque un siècle d'existence, le plus célèbre temple lyrique du monde n'a jamais accueilli un "chanteur de variétés". Montand brise cette règle pour cinq soirées. À la première représentation, les 4500 spectateurs attendent le début du spectacle lorsqu'ils remarquent au moment où les lumières decroissent la silhouette de Simone Signoret qui se glisse jusqu'à son fauteuil. Les applaudissements éclatent, la rumeur enfle, le public se lève. L'ovation dure cinq minutes. Dans les coulisses, Montand, la trouille au ventre comme il l'a rarement eue, attend. Enfin, le rideau se lève. Montand entre. La salle se dresse comme un seul homme. La standing ovation se prolonge, s'éternise. Pendant dix, quinze minutes, l'immense nef retentit de l'écho infini des bravos.

Page 38
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Prologue

Dès qu'il [Montand ] a fini son dernier refrain, il se lève et rejoint ses amis Costa-Gavras et Jorge Semprun. Ils viennent d'atterrir du vol de Paris, encore incrédules de se trouver là, en juin 1990 dans le Moscou de la perestroïka gorbatchévienne pour présenter -L'Aveu-, qui a dénoncé les crimes du communisme. Ce film sorti juste vingt-ans auparavant est leur oeuvre, aux trois immigrés, le réalisateur né en Grèce, le scénariste espagnol et l'acteur d'origine italienne. Entre eux, l'idée de la projection de l'Aveu dans la Mecque du communisme était depuis des années devenue un sujet de plaisanterie. Quand on passera L'Aveu à Moscou, les poules auront des dents, les poissons des bretelles et les cochons voleront. Les trois amis étaient convaincus que de leur vivant, les Russes ne verraient pas le film.
Le miracle s'est produit. (p. 11)
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Montand gardera toute sa vie le complexe de ne pas avoir fait d’études. Adulte, il apprendra seul la grammaire et l’orthographe dans de vieux manuels et tentera de rattraper ses lacunes abyssales par une boulimie volontaire de lecteur autodidacte. Pour lui, l’injustice fondamentale, la source de l’inégalité se trouve là, dans la possibilité et la capacité d’apprendre.
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Montand gardera toute sa vie le complexe de ne pas avor fait d'études. Adulte, il apprendra seul la grammaire et l'orthographe dans de vieux manuels et tentera de rattraper ses lacunes abyssales par une boulimie volontaire de lecteur autodidacte. Pour lui, l'injustice fondamentale, la source de l'inégalité se trouve là, dans la possibilité et la capacité d'apprendre. Célèbre, Montand recherchera la fréquentation des artistes et des intellectuels dont le savoir le fascine. L'attirance ressentie pour Jorge Semprun, à l'aube des années soixante, trouvera, pour une part, sa source dans l'admiration pour l'extraordinaire culture de l'écrivain, jamais ostentatoire, toujours à fleur de mots. (p. 33)
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Semprún se penche vers Montand. Il appuie son bras sur l’épaule de son ami et murmure : — Le communisme n’était pas la jeunesse du monde, mais il était notre jeunesse. 
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[Arrivée de Semprun à Buchenwald ]
L'arrivée de Jorge a été signalée par un FTP de l'Yonne qui l'a repéré. Après les vérifications d'usage, les références contrôlées, Jorge apprend que le parti le prend en charge. Le parti lui ouvre la porte de la survie. Telle est la première surprise du jeune Espagnol rouge de vingt ans, deux jours après son arrivée à Buchenwald. Au coeur de la machine SS, au centre de l'Allemagne nazie, les communistes ont construit une organisation souterraine qui noyaute l'administration SS. (p. 123)
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Alors que " Z" était encore au montage , paraît en France le livre d'Arthur London , " L'Aveu " . L'ancien communiste tchèque , déporté à Mauthausen , vice-ministre des affaires étrangère dans son pays après la guerre , y raconte comment il est arrêté en 1951 par ses propres "camarades " communistes . Il signe des aveux où il s'accuse de crimes imaginaires . London est l'un des douze accusés d'un des plus fameux procès staliniens , le procès Slansky en 1952 . Costa-Gavras dévore le livre en quelques heures , suffoquant parfois d'indignation . Tout de suite , il en parle à Semprun .

--Tu connais l'histoire de London .
-- Très bien . Je connais même London .

Jorge se souvient de la soirée terrible quatre ans plutôt où il avait retrouvé Holdos , son camarade Pedro de Buchenwald . London était là et avait fait le récit de sa descente aux enfers ....
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Semprun est doué pour la clandestinité. C'est un métier qu'il exerce avec joie. (...)
Vivre sous une fausse identité lui permet d'atteindre la vraie. (...)La clandestinité, ce n'est pas seulement l'aventure chaque jour recommencée, le plaisir de jouer un personnage de roman, le sentiment intense d'être à part, différent du commun des mortels, d'appartenir à une forme de chevalerie.
La clandestinité est, bien davantage encore, l'affirmation d'une liberté, la réalisation d'un destin personnel, le moyen d'affirmer un engagement existentiel, le choix de la résistance.
La clandestinité, c'est son identité. (p. 212)
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Avec un tel exemple familial, Ivo pourrait suivre le même engagement. Il se sent, "communiste de naissance", communiste de coeur, par affection pour son père, par solidarité avec ses combats. mais Ivo Livi n'adhère pas au parti. Réflexe individualiste ? (..) Avant tout, un manque d'entrain pour les contraintes du militantisme, les efforts routiniers, le moule idéologique. Ivo garde ses distances, même s'il aime la fraternité des opprimés.(p. 59)
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