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Citations de Paul Gillon (56)


Ulysse ne m’aime pas… Il ne me déteste pas non plus… Je ne suis qu’un prétexte expérimental, une matière première, une structure biologique qu’il modèle à son gré. Un jouet en somme !
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Nous interrompons notre émission pour un flash spécial d’information ! Nous apprenons à l’instant que les membres du gouvernement après une longue absence ont fait leur réapparition sur le perron de l’Élysée. Tout laisse penser que le chef du gouvernement et son entourage s’étaient réfugiés dans l’abri antiatomique construit sous le palais présidentiel. Courageusement en cette matinée du 6 août 2007, les représentants de la Nation semblent décidés à entreprendre la lourde tâche qui leur incombe après les tragiques événements qui… Mais… Le porte-parole du gouvernement s’apprête à faire une importante déclaration. On remarque cependant l’absence de monsieur Duque, ministre du plan, ainsi que celle de monsieur Ferment, secrétaire d’état aux communications. Je ne vois pas non plus la charmante madame Desroches, ministre des Sports.
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Cela peut paraître contradictoire mais, nous autres cybers, nous voulons sauvegarder ce que vous représentez. Fragiles créatures, imprévisibles et timorées, innocentes et dépravées, impudiques et secrètes, incohérentes, faibles, orgueilleuses… Toutes sortes de sentiments qui nous sont inconnus. De notre conditionnement, nous ne pouvons attendre que des conséquences logiques, inexorablement rationnelles. Alors que vous, les bios, êtes les ferments de toutes sortes de fascinantes folies, une prodigieuse source d’études sur le comportement animal, la primauté de l’instinct sur la tyrannie de l’inconscient.
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C’est vrai que cette couche de nuages se dissipe… il y a quelques jours, le sommet de la tour était encore invisible. Monter 1.792 marches, ça vous met en appétit. Rien… Vraiment rien… Ni soleil qui poudroie, ni herbe qui verdoie.
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- Je... il ne me semble pas vous connaître, Monsieur...
- Cela ne m'étonne pas... pourtant, nous sommes presque voisins ! Mais il est vrai que je ne suis qu'une ombre rasant les murs, tandis que vous éclipsez le soleil chaque fois que vous faites un pas dehors...
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Comme la nature humaine est mystérieuse, surprenante !… Expérimentalement, j’ai eu la preuve que votre sensibilité aux stimuli sexuels pouvait être déclenchée par un processus mécanique. Mais, à présent, en affinant mes méthodes, je me rends compte que votre jouissance n’est provoquée que par des représentations anthropomorphiques actives. Cependant, je m’interroge ? Votre cas est-il représentatif d’un comportement global de votre espèce, ou est-il la conséquence d’une éducation, d’une croyance, de frustrations enfantines ou adolescentes ?
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Le lent martèlement de l’océan assoupit les ressentiments, apaise les passions, pour combien de temps ?
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Ulysse a commis l’erreur de considérer que je n’étais qu’une entité biologique élémentaire. Soumise et inoffensive. Ulysse n’a pas deviné que d’avoir si longtemps couvé ma lâcheté aboutirait à cette haine décisive qui me donnerait la force de le vaincre. Définitivement !
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La nature humaine est ainsi faite… Tout entière tendue vers sa destruction ! Soit par une inéluctable malédiction génétique, soit par un irrépressible besoin de s’opposer à son destin.
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Plus le temps passe, plus je trouve mes marques, moins je m’habitue à cette ville qui tourne à vide. Des milliers de machines muettes qui officient pour un culte dans les dieux sont absents… Et puis moi, petite graine d’humanité, presque imperceptible… Une scorie dans un monde nettoyé, aseptisé, vacant. Je suis une sourie blanche et le monde est un laboratoire. Et cette saloperie de mécanique perverse Ulysse ! Quelques synapses disjonctées et la créature se prend pour le créateur.
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Jérôme ! Alain ! Où êtes-vous ? Jérôme… Alain… Ohh !... C’est atroce ! Calcinés… Qu’est-il arrivé ? C’est impossible… Monstrueux… Je… Je comprends pourquoi ils ne répondaient pas à nos appels… Comment ai-je pu supposer qu’ils n’avaient pas tenté de nous secourir quand la brutale montée des eaux nous à coincé dans cette caverne. Des jours… Des jours d’épouvante… Et Dick… Dick… qui est mort en tentant une sortie. Sa bouche bleuie qui ne répondait plus. Et maintenant… Après cette ultime tentative, moi qui espérais me réfugier dans la chaleur de l’amitié… Ils… Sont… Morts… Morts… De la poussière ! Juste un peu de poussière. Il faut que je réagisse. Comprendre ce qui a pu se passer. La radio ! Oui, bien sûr, la radio. Rien ! Rien que des parasites ! Il faut partir, sortir de cette combe. Ça démarre. Le moteur tourne ! L’ai est saturé de poussière. Et cette lumière cuivrée… C’est l’apocalypse. Ça devait arriver.
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Nul refuge ! C’est toujours soi-même que l’on fuit… Sa propre angoisse… Et de longs corbillards, sans tambours, sans musique, défilent lentement dans mon âme ; l’espoir vaincu pleure, et l’angoisse atroce, despotique, sur mon crâne incliné, plante son drapeau noir. – Spleen, de Charles Beaudelaire
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Ce jour-là, s’ouvrirent les écluses célestes, noyant les êtres et les choses dans les boues jaunes du limon originel.
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Étroits sont les vaisseaux, étroite notre couche. Immense l’étendue des eaux, plus vaste notre empire, aux chambres closes du désir. Entre l’été, qui vient de mer. À la mer seule, nous dirons quels étrangers nous fûmes. Étroits sont les vaisseaux, étroite l’alliance ; et puis étroite ta mesure ô corps fidèle de l’amante. Et qu’est-ce que ce corps lui-même, qu’image et forme du navire ? nacelle et nave, et nef votive, jusqu’en son ouverture médiane… Tout est écrit ! Saint-John Perse l’a chanté au crépuscule du dernier millénaire.
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La folie serait de rester à la merci des cybers. Je crains d’avoir engendré un mécanisme de rejet. Nous n’étions qu’un sujet d’expérience. Maintenant que cette expérience a échoué, nous sommes pour le rebut. L’extermination !
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L'enfer appartient aux survivants, le paradis aux morts.
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- Est-ce que je dois rire ou pleurer ?... L'humanité tout entière vient d'être effacée et je viens de ramasser un P.V. pour trouble de l'ordre public !...
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Tu n’existes que par le regard des êtres humains ! Ton triomphe ne peut être authentifié que par ceux que tu as soumis. Que ma mère et moi disparaissions, et tu ne serais plus qu’un histrion sans spectateur. Ta revanche resterait sans objet. Pense à cela, Ulysse ! Sans nous, tu n’existes plus !
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Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes. Quiconque a pu franchir les bornes légitimes peut violer enfin les droits les plus sacrés : ainsi que la vertu, le crime a ses degrés ; et jamais on a vu la timide innocence passer subitement à l’extrême licence. – Extrait de Phèdre, de Racine
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Plus on est de fous, plus on rit. Et le rire est bien le propre de l’homme, n’est-ce pas ? On peut même mourir de rire…
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