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Critiques de Percival Everett (166)
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Effacement

Un vrai plaisir à relire, je savoure plus l'humour que la première fois.
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Effacement

Theolonious Ellison est un romancier américain et universitaire reconnu par ses pairs, même si son dernier roman peine à trouver un éditeur. Issu d'une famille aisée, il est noir, "nul au basket", "ne sait pas danser" et d'après un critique, son dernier roman, " finement travaillé, présente des personnages très élaborés, une langue riche et un jeu subtil sur l'intrigue, mais on a peine à comprendre ce que cette réécriture des Perses d'Eschylle a à voir avec l'expérience afro-américaine." Comme il le dit, "la race est un sujet auquel je ne pense presque jamais."







En librairie ses romans ne sont classés ni en littérature, ni en fiction contemporaine, mais "au rayon études afro-américaines, où ses Perses n'ont d'ostensiblement afro-américain que sa photo en quatrième de couverture." D'où, zéro ventes, forcément.







Justement ladite librairie propose le best seller "Not'vie à nous au ghetto" de Juanita Mae Jenkins. Ecoeuré par cette prose, il décide d'écrire sous un pseudonyme un roman du ghetto correspondant à ce qu'on attend d'un auteur noir, car il a bien besoin d'argent pour vivre (il a démissionné de son poste pour s'occuper de sa mère frôlant l'Alzheimer; sa soeur médecin vient d'être assasinée; son frère vient d'effectuer son coming out et ça se passe mal. Donc tout retombe sur lui).







Voici donc Putain! de Stagg R.Leigh, une parodie délirante, l'histoire de Van Go Jenkins, dix neuf ans, quatre gamins de quatre mères différentes.



"La mère d'Aspireene s'est maquée avec un Black, Chien Enragé, qu'on l'appelle, alors pas besoin d'aller flairer son pieu. Pas envie de me faire plomber le cul par un dur. Ça risque pas. Tynelona, sa mère est naze, elle s'est dégoté un calibre 9, j'me pointe, elle me dégomme, pasque j'lui ai pas filé de thune, trois mois, ça fait, qu'elle m'en demande. Ma plus grande, Dexatrina, sa mère elle m'aime toujours. J'pourrais aller tirer mon coup, mais pour m'casser après, autant essayer d'changer du lait en Coca. J' décide d'aller voir Rexall, mon fils. L'est trizaumic, mais ça va. L'a pas besoin d'tête dans c'putain d'monde" Etc pendant 80 pages.







Patatras! Gros succès, le roman va paraître, il est sélectionnné pour un prix (dont Ellison est juré!). Ellison qui se débat dans sa vie personnelle et ses problèmes.







"Le terrifiant dans l'histoire est qu'en niant ou refusant toute complicité dans la marginalisation des auteurs "noirs" je me retrouvai au plus loin de l'autre côté d'une ligne n'ayant d'existence qu'au mieux imaginaire. Pour moi, écrire ne relevait ni du témoignage ni du geste de protestation sociale (même si, d'une certaine manière, écrire en relève toujours) et je 'étais pas non plus porté par une prétendue tradition orale. Je n'avais jamais eu l'intention de libérer qui que ce fut, ni de produire la peinture authentique dernier cri de la vie de mon peuple, n'ayant jamais eu de peuple dont j'eusse eu une idée assez précise pour le peindre. Si j'avais écrit juste après la reconstruction, peut-être aurais-je eu pour propos d'élever la condition de mes semblables soumis à l'oppression. Mais l'ironie était superbe. J'étais victime de racisme pour n'avoir pas reconnu de différence raciale ni accepté que mon art fut défini comme un exercice autobiographique émanant d'un représentant d'une race. Je devais donc d'échapper à l'oppression économique à un livre du même acabit que ceux que je jugeais racistes. J'allais devoir porter le masque de la personne que l'on m'imaginait être."







Merci à Ys (lire son billet) d'avoir mis en lumière ce roman absolument passionnant dont on ressort en se posant des questions sur ce qu'est la littérature afro-américaine -faut-il ces classements, d'ailleurs? Ajoutons une jolie peinture satirique des milieux littéraires, une belle palette d'écriture, de l'érudition (j'avoue ne pas avoir vraiment suivi les quelques pages de conférence, au début...). Sans oublier l'histoire d'un homme devant affronter de difficiles responsabilités, comme tout un chacun, quelle que soit sa couleur. Fort souvent franchement jubilatoire!








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Pas Sidney Poitier

Un roman extravagant du début à la fin . Un jeune homme noir, né au terme d'une grossesse de deux ans est ensuite hébergé chez Ted Turner . La peau noire du héros le propulse d'une aventure à une autre . On pense à John Irving pour l'accumulation, la densité
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Glyphe

Ayant beaucoup aimé 'Blessés' du même auteur, je pensais prendre autant de plaisir avec ce livre. Ce ne fut pas le cas, je n'ai pas accroché du tout.
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Glyphe

Terminé hier soir... A la fois passionnant et un peu fatiguant à lire...
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Glyphe

retour de bibliothèque... lecture en attente...



***



L’autobiographie hilarante et érudite d’un bébé incroyablement surdoué qui décide de renoncer au langage articulé pour écrire, sidère et manipule ses parents avant de devenir l’objet de la convoitise générale et de passer de mains en mains, victime d’enlèvements successifs orchestrés par des scientifiques, des agents du Pentagone ou des prêtres en mal d’exorcismes.





Conçu comme une parodie des dogmes de la déconstruction, une satire non seulement des milieux universitaires, artistiques ou scientifiques mais d’une manière générale, de l’absurdité des comportements du genre humain.



Très vite, le prodigieux QI et la fragilité´ enfantine du bébé Ralph font de lui un objet de convoitise : pour le Dr. Seimmel, psychiatre de son état et en mal de reconnaissance de la part de la communauté de ses pairs, comme pour le service de renseignements du colonel Bill, lesquels ont dans ce phénomène rare, repéré´ un sujet d’étude scientifique aussi bien qu’un atout stratégique précieux.



Bientôt arrache´ a` son père, un universitaire ambitieux (mais jusqu’à présent frustré de la gloire dont il escompte voir couronnés les travaux qu’il mène dans l’ingrat domaine de la sémiotique) et a` sa mère, une artiste-peintre (en proie aux affres du doute quant à la valeur de son geste créateur), Ralph relate les divers enlèvements dont il est victime et les stratégies mises en œuvre par les uns et les autres pour exploiter son potentiel exceptionnel, sans cesser de rédiger des notes inspirées des nombreuses lectures que lui a procurées sa mère bien-aimée (la première à avoir repéré ses talents et la seule à lui prodiguer un amour sans partage).





Les réflexions pédantes du bébé mutique constituent l’un des points-forts de ce récit jubilatoire ou` l’auteur détourne les conventions du discours savant au profit d’une savoureuse composition romanesque, dont la « géométrie métaphorique » défie volontairement toute tentative d’analyse structurale.



De divisions en subdivisions, l’approche fragmentaire n’y joue d’ailleurs d’autre rôle que celui d’une brillante mise en scène qui convoque tous les genres (du traite´ de physique au roman en passant par l’essai philosophique et le conte de fées) au service d’une histoire au fil de laquelle une nébuleuse de détails rend compte du geste autobiographique en tant que véritable laboratoire de la réflexion.



Parodie de structures et de genres, « Glyphe » est aussi une satire des milieux universitaires qui ne craint pas de s’attaquer aux diktats littéraires et philosophiques.



De démonstrations par l’absurde en mises en scènes comiques ou` l’on assiste a` d’improbables dialogues entre Socrate et Baldwin ou entre Wittgenstein et Nietzsche, les icônes du post-modernisme ne sont pas épargnées, et Barthes se retrouve à plusieurs reprises en « protagoniste invité », très irrévérencieusement croque´ en clown burlesque au discours abscons et prétentieux.



Percival Everett accomplit ici le tour de force de tenir le lecteur en haleine avec un récit où l’érudition rencontre le comique, voire le grotesque (parfaitement assumé en tant que tel).



Suivre les tribulations de ce jeune héros (dont on découvre assez tardivement dans le roman qu’il s’agit, « de surcroît », d’un bébé de couleur) livre´ aux ambitions de la psychiatrie et de l’espionnage, alors qu’il n’aspire, en authentique bébé, qu’a` retrouver sa maman, c’est aussi s’interroger presque a` chaque page, élargir l’horizon de sa connaissance.



L’impressionnante vigueur de ce livre tient sans doute a` sa forme hybride, ou` l’odyssée de Ralph, conjuguée sur le mode du fragment, nous propose, en même temps qu’une histoire fertile en rebondissements, une réflexion brillante et rafraîchissante sur le langage et l’écriture.



Publié en 1999, ce roman annonce certains des thèmes qui se retrouveront dans Désert américain et dans « Effacement ».



source : http://livre.fnac.com/a2481521/Percival-Everett-Glyphe?PID=1878


Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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