Résumé :
Maeva est une jeune adolescente de treize ans pleine de vie. Elle déborde d’énergie et pratique intensément le sport depuis quelques années. Elle a commencé à l’âge de cinq ans, emplie de motivation et talentueuse, elle a intégré une section Sport Études ayant pour objectif d’accéder au plus haut niveau, c’est-à-dire le pôle France. Ses disciplines de prédilection sont le hand-ball, et l’athlétisme, c’est bien plus qu’une passion, c’est sa raison de vivre. Un jour, elle surprend une conversation entre sa mère et sa grand-mère qui va la bouleverser. Elle quitte le domicile précipitamment et en une fraction de seconde sa vie, ainsi que sa famille, va voler en éclat.
Perrine Marche, l'auteur vit dans le sud de la France. Elle aime la lecture, l'écriture et le sport.
Mon avis sur le livre de Perrine Marche :
5,0 sur 5 étoiles
Un regard positif sur le handicap
31 mai 2018
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Une histoire, très bien écrite, qui pousse le lecteur à avoir un regard différent sur le handicap. Maëva est une battante qui ne baisse pas les bras devant la fatalité, son corps a changé mais pas son mental qui est celui d’une grande sportive. Elle souffre mais sa volonté de gagner lui permet de se surpasser. Elle est aidée par un entourage aimant qui l’encourage au lieu de la surprotéger. Des personnages attachants, une histoire émouvante et pleine d’espoir.
Les retours de compétitions ne se font pas toujours dans le joie et la bonne humeur. Soit je suis euphorique, soit je fais la gueule et j'évite de craquer nerveusement, même si je n'en suis pas loin. Tout le monde déclare autour de moi que je cherche la perfection, que je mets la barre trop haut. C'est sûrement vrai, mais je suis comme ça, tout feu tout flamme !
Depuis quelques heures, elle est totalement prostrée et enfermée dans un mutisme total. Seules les larmes qui inondent son visage trahissent son profond mal-être. Elle sait que sa mère va venir d'une minute à l'autre. Elle a peur et craint de lui parler. Pour lui dire quoi ? Que sa vie est foutue ? Qu'elle aurait dû mourir dans cet accident ? Au lieu de cela, elle a survécu ; pourquoi ? La vraie Maeva s'est envolée il y a deux jours sur cette route départementale. Cette fille dans le lit, ce n'est plus elle. Non ce n'est pas possible...
Nous attendons sagement. Il faut savoir que les personnes en situation de handicap sont toujours embarquées avant les autres passagers. D’ailleurs, je ne supporte pas cette nouvelle expression, politiquement correcte, nous sommes des handicapés. Les gens n’ont même pas le courage d’appeler un chat un chat.
... Sa maman craque et fait un gros câlin à son enfant qui n’attend que ça.
— Bon, nous allons embrasser ta sœur qui vient juste d’arriver dans le service et nous rentrons, d’accord, mon poussin ?
— Ouiii, déclare-t-il content d’avoir eu son bisou.
Je suis dans un état semi-conscient, je me plains beaucoup. J’entraperçois les yeux mi-clos, mon jeune héros et maman. Celle-ci se penche pour m’embrasser en me disant à demain.
Un pas après l’autre, un jour à la fois.
De son côté, Nina rentre chez elle avec son fils, bien secoué suite à ses péripéties. Pour ne pas changer, son papa ne s’est pas montré ni fait entendre. À quoi joue-t-il ? Demain, il faudra éclaircir certains points. Il est bien évident qu’il va falloir qu’il s’explique. ...
Une étape difficile vient d'être franchie, la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Si je devais retenir quelque chose de cette tragédie, ce serait bien cela.
Mes yeux se ferment, un voile noir se forme et nous verrons bien demain... À chaque jour suffit sa peine.
— C’est dégueulasse, ça fait des mois et des mois que je m’entraîne comme une folle. Je peux y arriver et si je réussis, je serai la plus jeune…
— Mais c’est que tu persistes et signes, en plus ! NON, c’est clair ? Quant au reste, nous allons y réfléchir entre adultes, ton père et moi.
— Le reste ? Ce n’est pas juste, vous ne pouvez pas tout m’enlever quand même.
— Tu baisses d’un ton, nous avons tous les droits, tu n’as que treize ans, je te rappelle ! explose Nina.
Je suis encore sous le choc, s’ils me privent de tout, je fais une fugue ! Alors que mes parents débattent sur mon cas, je pars en pleurs m’enfermer dans ma chambre.
« - Passe une bonne nuit, ma puce, n'oublie pas que dans tes rêves tu es libre. Envole-toi, ailleurs, va retrouver ce que tu as perdu, va chercher ce pourquoi tu t'es tant battue... »
— Ne t’emballe pas, nous n’en sommes pas là, je suis trop jeune et pas prête.
— Le jour où… je veux que tu saches… que tu lâches prise… c’est tout ! Combien de fois je t’ai promis que j’attendrais ? Fais-moi juste confiance… s’indigne-t-il.
Il s’approche de moi et me dépose un bisou sur le front.
— Une seule chose est importante, que tu guérisses vite pour accéder à ton rêve. Tout reste encore possible, me susurre-t-il à l’oreille.