Oui, parce que voilà, Facebook, c’est aussi un peu le pays du Grand Mensonge. On y met ce qui nous arrange, ce qui nous plaît, et on contrôle très facilement notre image. C’est grisant, et on peut en faire ce que l’on veut.
Quand on est au collège, on se dit que l’école, c’est toute notre vie. Au lycée, on a plein de connaissances, on est entourés d’amis et puis, à l’université, c’est l’hécatombe. Plus personne.
L'indifférence, il n'y a rien de pire. Il n'y a rien qui puisse blesser davantage.
La bibliothécaire regarde Constance d'un drôle d'air. Ça y est, elle va commencer à l'attaquer à grands coups de "chhht" bien placés. Il paraît que si une bibliothécaire vous fait "chhht" juste dans le creux de l'oreille, vous pouvez devenir sourd.
Oh, toi, arrête de lire dans mes pensées! Laisse-moi un peu d'intimité cérébrale, tu veux?
Ce qui n’était à l’origine qu’une querelle, qui nous a poussés à dormir séparément, s’est transformé en des velléités de divorce, pour aboutir finalement à celui-ci quelques mois plus tard. Bien sûr, nous y pensions, chacun dans notre coin, sans trop oser en parler, ou en évoquant le sujet seulement à demi-mot. C’est toujours compliqué d’amorcer une rupture, surtout après tant d’années. Maintenant, je ne saurais trop dire si je me sens abattue, ou soulagée. C’est peut-être un juste mélange des deux, mais quoi qu’il en soit, je vais avoir besoin de précieux conseils, et de soutien, et ce n’est pas sur Alain que je peux compter sur ce coup-là.
S’ensuit évidemment un désagréable échange entre mes deux sœurs dont on dirait qu’elles ne sont pas issues de la même mère. L’une est organisée et rangée comme une salle d’opération chirurgicale et l’autre bordélique comme une décharge publique. Forcément, au niveau de l’éducation des enfants, elles ne s’entendent pas vraiment.
Toute ma vie je n’ai trouvé que des portes fermées, alors je ferai en sorte de les ouvrir pour qu’ils ne puissent plus jamais nier mon existence. Qu’ils soient obligés de m’accepter telle que je suis. Je deviendrai forte. Assez forte pour protéger tous ceux qui m’ont dénigrée.
Et puis, qu'est-ce qu'il nous laisse, le mort ? Des souvenirs qui ternissent, qui jaunissent comme des photos. Des biens qui disparaîtront aussi. Des sentiments qui s'étioleront ou qui fondront doucement, comme de la neige sous un petit soleil matinal, quand le vent est encore frais. En somme, rien de durable, rien qui puisse vraiment nous consoler dans le temps. Si les morts envoyaient des cartes postales pour dire que tout va bien là-bas, ce serait différent. Ce qu’ils sont pingres !
C'est dingue, je dois être maudit, ou quelque chose comme ça (...) C'est à croire que la guigne est un gros chien et que je me trimballe avec un tas de steaks scotchés aux pieds.