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Critiques de Phan Qué Mai Nguyen (166)
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Pour que chantent les montagnes

J'ai eu du mal à sortir ce livre de ma PAL et encore plus à avancer dans ma lecture, pour preuve, j'ai mis 1 mois à le lire.



Au travers de ce livre, j'ai découvert une période de l'Histoire que je connaissais que très eu (la guerre du Vietnam). Le livre nous emmène sur les traces d'une terrible histoire familiale; nous suivons Huoung (âgé de 12 ans au début du livre) et de sa grand-mère Dieu Lan. L'histoire nous est raconté du point de vue des 2 femmes. La petite fille nous raconte la guerre telle qu'elle la vie : entre bombardements sur Ha Noi, la fuite avec sa grand-mère, la contrebande, les retrouvailles familiale entre oncles / tantes et parents qui ont été perdus de vue à cause de la guerre. Et de l'autre côté, nous avons la grand-mère qui nous raconte sa vie d'avant entre jeunesse "luxueuse", révolte agricole, abandon forcé de ses enfants ...Habituellement, j'ai du mal avec les livres qui font un parallèle entre présent et passé car je me perds toujours mais pas dans ce livre; au contraire, j'ai trouvé que cela servait parfaitement le roman.



Ce roman est une réussite pour moi et je ne peux que vous recommander de le lire tant il est touchant. D'ailleurs, le 2nd livre de l'autrice "là ou fleurissent les cendres" est sortie en début d'année, et je dois avouer qu'il me tente beaucoup, avez-vous un retour à me faire sur le livre ? Vous l'avez lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
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Pour que chantent les montagnes

Dieu Lan et sa petite fille, Huong, nous transportent au coeur de la guerre du Vietnam. Entre les bombardements et les explosions, la grand mère et sa petite fille déploie stratégie de débrouille et de survie. Les événements vécus sont douloureux (guerre, famine, vol, …) et les descriptions m’ont parfois rendue sensibles.



Le rythme de ce récit est soutenu, la narration fait des aller-retour entre le passé et le présent entre 1930 et 2017.



Ce roman m’a permis de me rappeler qu’a travers la littérature on en apprend sur l’histoire. Moi qui n’aime pas trop ça.. la lecture est l’alternative parfaite.

Cependant, le manque de chronologie, la complexité et la multiplicité des personnages m’ont parfois déboussolée.



💭

La leçon que j’en tire de cette histoire : l’amour des membres de sa famille peut être le plus blessant mais il est également le plus puissant. 👪
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Là où fleurissent les cendres

j'ai été emportée au Vietnam, de nos jours mais aussi en plein coeur de la guerre.

Au début, l'abondance de noms asiatiques m'a posé problème et j'ai dû m'appliquer pour suivre et comprendre les évènements militaires et politiques.



Mais j'ai appris beaucoup de choses car ce livre, historique, est très bien documenté et j'ai perçu le message de justice et de vérité que l'auteure veut faire passer.



Nous suivons 4 personnages : 2 jeunes filles vietnamiennes, un Amérasien et un Américain, militaire basé au Vietnam pendant le conflit. Nous les rencontrons à des périodes différentes et on comprend très vite qu'ils ont un lien entre eux sans savoir lequel.

Beaucoup de thèmes sont abordés. Celui de la guerre, la cruauté, la violence, le sort des civils, les traumatismes, la culpabilité et tous leurs corollaires.



Mais ce roman est surtout intéressant par des évènements méconnus ou inconnus ( en tout cas pour ma part) : le sort des enfants nés pendant cette guerre. Certains d'entre eux étaient des enfants de prostituées, très jeunes, comme c'est le cas dans cette histoire. Contraintes de travailler dans des bars, elles y rencontraient des militaires américains.



J'ai été touchée par le destin de ces bébés et de leurs mamans. Beaucoup d'enfants nés de ces rencontres ont été abandonnés et beaucoup d'entre eux ont souffert d'être fils ou fille de... Ils ont parfois essayé à tout prix de connaitre leur père et, malheureusement, ont été victimes de cruels vautours ! Leur parcours est relaté avec précision et certains passages sont très pénibles.

L'auteure essaie de rester objective et elle décrit le mal-être ressenti par un Américain qui veut trouver, qui souffre du mensonge .



C'est un roman interpellant , souvent dérangeant car il ébranle quelques certitudes...

Un petit bémol avec une sorte de pudeur, de réserve sans doute due à la culture asiatique !
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Pour que chantent les montagnes

Ce roman nous décrit le Vietnam, pays martyre, du point de vue du Vietnam du nord. C’est pour moi une grande découverte, car j’ai déjà beaucoup lu sur le Vietnam du Sud et l’exode des Boat-People mais pas du tout sur le Vietnam du Nord. L’auteure se sert de l’histoire de sa famille et cela lui donne une base pour une grand fresque historique. La famille Tran est propriétaire d’un grand domaine qu’elle cultive grâce à des paysans qui leur sont très attachés.



Le roman suit plusieurs chronologies, celle de la grand-mère Diêu Lan qui élève sa petite fille Huro’ng, grâce à elle nous revivrons la présence des Français dont les Vietnamiens espèrent bien voir le départ. Hélas, les Japonais vont les remplacer et imposer aux paysans des cultures qui suppriment les traditionnelles cultures vivrières, une terrible famine va en résulter. L’auteure sait parfaitement rendre ce que représente la recherche de nourriture pour un peuple que l’on empêche de cultiver ce qui pourrait éviter à ses habitants de mourir de faim.



Le destin de cette grand-mère est incroyable, elle aurait dû mourir tant de fois : comme fille de propriétaire ennemi du peuple condamnée par les communistes, comme femme se débrouillant seule se heurtant à des brigands, comme mère de six enfants qui doit faire 600 kilomètres à pied pour sauver sa vie et celle de ses petits. Cette traversée du pays est inimaginable, on a vraiment une impression d’une hallucination au milieu de dangers mortels qui s’attaquent à elle et à sa volonté de survivre.



Ses enfants partiront à la guerre pour la réunification du pays, ils reviendront détruits moralement pour la mère de Huro’ng, sans ses deux jambes pour Dat, son fils Tuan est mort, un autre est revenu mais complètement asservi au parti communiste au grand désespoir de sa mère qui a gardé en toute occasion son esprit critique.



Nous suivons aussi le parcours de sa petite fille qui veut retrouver sa mère et son père, celui-ci ne reviendra pas et sa mère restera mutique et brisée jusqu’à ce que sa fille comprenne son drame. Nous la suivrons dans son parcours scolaire et dans son histoire d’amour. donnant lieu un rebondissement un peu trop étonnant (pour moi)



L’auteur utilise souvent le biais de lettres ou de journal intime pour nous donner le récit de différents personnages, par exemple le fils aîné qui a fui les communistes qui ont assassiné son oncle devant ses yeux, dans une grand lettre, il fera comprendre à sa famille ce qu’il a vécu. Le journal intime de la mère de Huro’ng qui lui permettra de casser la mutisme de sa mère.



En lisant ce livre, on se rend compte que ce qui a permis aux Vietnamiens de garder une unité morale, c’est la force des liens familiaux, peut-être aussi le culte des morts qui fait que l’on n’oublie pas ceux du passé. Ce lien très fort avec la famille élargie permet de résister aux assauts de la violence mais aussi à l’idéologie communiste. En tout cas c’est le cas de cette famille.



Ensuite, l’auteure a un véritable talent pour nous conduire à travers les différents épisodes du Vietnam et faire comprendre les retombées sur les populations. Il y a peut être un aspect trop « romanesque » dans cette fresque, je pense en particulier à une histoire de bijou perdu et retrouver de façon si miraculeuse pour la jeune fille, mais à la lecture je n’ai pas du tout eu l’impression que c’était trop romanesque, j’ai dévoré tous les épisodes et j’ai tellement admiré cette grand-mère capable de tous les efforts pour que les siens vivent correctement, même faire du marché noir au grand scandale de son fils devenu un membre du parti mais qui accepte quand même ses plats cuisinés avec tant d’amour.







Il me reste une question, ce livre est écrit en anglais, cette auteure vit-elle toujours au Vietnam et son livre est-il traduit en vietnamien ? C’est une telle critique du régime communiste que cela m’étonnerait mais cela me ferait aussi un grand plaisir.




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Là où fleurissent les cendres

Dans les rizières silencieuses du Vietnam en 1969, le bruit assourdissant des hélicoptères et le crépitement des armes à feu déchirent la quiétude des villages. C’est dans cet écrin de terreur que se dévoile l’histoire bouleversante de Trang, une jeune âme ballottée par les affres de la guerre, dans la province du Kiên Giang. 🌿



Ce roman m’a totalement emporté dans une réalité méconnue, une fresque historique poignante qui se dévoile à travers les pas de Trang. Lorsqu’elle entend parler d’une vie meilleure à Sài Gòn, l’appel d’une échappatoire à la terreur qui rôde la pousse à quitter sa campagne natale. Cependant, le prix à payer à la ville est bien plus élevé que ce qu’elle aurait pu imaginer. 🎋



Ce roman, dont le sujet m’était totalement étranger, s’est avéré être une révélation. Une exploration immersive dans une époque où les cicatrices de la guerre se fondent avec les espoirs fragiles de jours meilleurs. L’autrice a su, par sa plume poétique, transformer les pages en véritables témoins d’une époque tourmentée. 🌾



Les personnages, Trang en tête, m’ont touché au plus profond de l’âme. Leurs histoires mêlées à celles des “poussières de vie”, ces enfants métisses nés pendant la guerre du Vietnam, ont créé un ensemble aussi puissant qu’émouvant. Certains personnages resteront gravés dans ma mémoire, porteurs d’une humanité vibrante au cœur du chaos. 🍂



Les émotions ont été le fil conducteur de ma lecture, m’enveloppant à chaque page. Le cœur serré devant la terreur qui accompagne Trang, la gorge nouée face aux choix déchirants imposés par la vie en temps de guerre. Ce roman m’a fait vibrer au rythme des émotions brutes, renforçant mon attachement aux personnages et à leur destin. 💐



Une lecture qui restera gravée dans ma mémoire, une ode à la résilience et à la force de l’esprit humain. 🩶
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Pour que chantent les montagnes

J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous fait conte l'histoire tragique du Vietnam à travers le récit de deux personnages particulièrement sympathique.

C'est d'abord l'histoire de la petite Huong dont les parents partis à la guerre est prise en charge par sa grand-mère, Dieu Lan, mère et grand-mère formidable.

Chaque chapitre est consacré à l'une ou l'autre et nous suivons avec angoisse et intérêt l'histoire de cette famille déchirée d'abord par la guerre de 39-45, puis l'invasion des français et ensuite des américains.

C'est particulièrement prenant. Un vrai roman d'aventure mais qui nous rappelle les horreurs vécues par les vietanmiens.
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Pour que chantent les montagnes

J’ai commencé par hasard ce livre quand je voyageais au Vietnam, quelle coïncidence :)

C’est un roman à différentes temporalités qui nous plonge dans la guerre du Vietnam et les horreurs du communisme. J’ai appris énormément de faits historiques et la relation entre Huong et sa grand-mère m’a beaucoup touchée. J’ai apprécié le fait que l’auteure s’inspire de l’histoire de sa famille.
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Pour que chantent les montagnes

Un vrai coup de coeur que ce roman car il s'agit bien d'un roman, pas d'un traité d'histoire, il n'y a donc pas lieu de critiquer la place laissée, ou non, au contexte dans lequel les événements se déroulent. Le couperet de l'histoire contemporaine du Vietnam s'abat sur la famille de Hu'ong - invasions, colonisation, réforme agraire imposée par le parti communiste et guerres fratricides, plus meurtrières et destructrices les unes que les autres, la liste est presque sans fin. Il parait que ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort, la formule s'applique sans aucun doute au peuple vietnamien.

Pour avoir eu la chance de pouvoir passer quelques jours sur place, je peux témoigner que, près de cinquante ans après la fin du dernier conflit, il en reste peu ou pas de traces de tout, on peut regretter une certaine liberté d'expression ou de transparence mais le pays a été rebâti, modernisé, les marchés sont bien achalandés et tout le monde semble manger à sa faim.

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Pour que chantent les montagnes

Diêu Lan et sa petite-fille Huong vivent à Hanoï au Vietnam au début des années 1970. C’est la guerre et les bombardements américains sont fréquents et terrifiantes. Elles se réfugient à la campagne.



Ce point de départ ouvre le récit qui court des années 1930 jusqu’au début du XXIème siècle. Au long de ces soixante-dix ans et au prix de quelques flashbacks, la vie de la famille de Diêu Lan et de Huong se déroule en miroir tragique de l’histoire de leur pays. Séparations, précarité extrême et deuils rythment le quotidien de ses membres ballotés par des destins souvent dramatiques.



Au travers des personnages du roman, le lecteur éprouve une vive empathie pour tout un peuple qui a subi les affres de la colonisation française, de l’occupation japonaise, de la guerre française puis américaine, et enfin, de la guerre civile entre les deux Vietnam qui ne prend fin qu’avec la chute de Saïgon en 1975.



Comme si ce n’était pas suffisant, les errements liés à la réforme agraire voulue par le pouvoir communiste ont apporté leur lot de malheurs : expropriations, humiliations, injustices et exécutions sommaires qui forment un douloureux parallèle avec la « Révolution Culturelle » lancée dans la Chine voisine par Mao Tse Toung.



Seul l’amour entre les membres de la famille et la grande solidarité qui unit les individus apportent un peu de lumière dans ce très sombre tableau.



Au-delà de l’empathie, on ressent une grande admiration pour les membres de la famille de Diêu Lan qui parvient à se reconstituer après tant de déchirements. Par son exemple, c’est l’endurance et la résilience de tout le peuple vietnamien qui sont saluées par l’autrice. Elle appelle aussi à l’instauration d’une démocratie pluraliste dans le pays par la voix du mari de Diêu Lan, assassiné par les communistes.



NGUYEN PHAN QUE MAI a connu un très grand succès avec ce premier et magnifique roman traduit en 19 langues et a reçu de nombreux prix. Ce n’est que justice.

Un autre roman de l’autrice « Là où fleurissent les cendres » est paru aux @editionscharleston en janvier 2024.


Lien : https://www.caloukili.fr/
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Pour que chantent les montagnes

Dans son roman « Pour que chantent les montagnes », Phan Quê Mai Nguyễn raconte l’histoire d’une famille vietnamienne de 1930 à 1980 à travers le regard de la petite fille et de sa grand-mère.



Née en 1973 dans un petit village du nord Viêt Nam, Nguyễn Phan Quế Mai est une autrice et poétesse vietnamienne. Best-seller international multiprimé, son premier roman « Pour que chantent les montagnes » a été traduit dans une quinzaine de langues.

Hu’o’ng (surnommée Goyave par son aïeule) voit sa vie basculer lorsque des bombardements américains se déversent sur sa campagne jusque là paisible au coeur du Vietnam. Dès lors, Diệu Lan, sa grand-mère à qui elle voue un respect aussi immense que son amour pour elle va être au cœur de sa vie, et du récit. De 1930 à 1980, vous voilà plongé dans la vie de cette famille vietnamienne, faisant des aller-retours entre les différentes périodes de la vie de Diệu Lan.



Comment survivre quand son pays est déchiré en deux (Nord/Sud) après la Guerre d’Indochine et qu’on subit tour à tour des bombardements américains, l’invasion japonaise et une réforme agraire impitoyable pour les petits paysans ? Véritable pilier pour toute sa famille, la grand-mère va raconter toutes les épreuves, les joies et les peines de chacun de ses 6 enfants pour que sa petite-fille comprenne l’histoire familiale, les conflits qui les dépassent et les choix de chacun. Le secret de sa mère, la vie de l’oncle Minh, la famine… Diệu Lan ne renonce jamais et garde toujours espoir même dans les pires situations.



L’autrice a passé sept ans à se documenter sur cette période de la Guerre d’Indochine et de la Guerre du Vietnam, se nourrissant des récits personnels de proches pour écrire ce roman historique. Elle narre avec sincérité l’histoire contemporaine du Vietnam du point de vue de la population, et non des politiques ou hommes de guerre. Le propos est rempli d’humanité, de meurtrissures aussi. Et malgré tous les morts et les traumatismes, l’espoir d’une reconstruction et d’une réconciliation possible prennent le dessus.



Une leçon d’Histoire à hauteur de femmes. Gros coup de cœur pour moi !
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Là où fleurissent les cendres

Roman frôlant l'historique, ce livre m'a en partie ému et mis en colère. Ému car le sujet tourne autour de personnages accablés par la guerre et tous ses errements. En colère de voir tout les malheurs que les GI's américains ont pu provoquer et oublier dans cet Extrême Orient ravagé. Bien racontée, l'histoire ne m'a tout de même pas enthousiasmé, mais l'Histoire en arrière plan est très bien décrite et profite au devoir de mémoire.
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Pour que chantent les montagnes

Un roman historique sur une partie de l’histoire que je ne connaissais pas : La guerre du Vietnamien.



il faut savoir que ce roman est bien plus qu’une fiction historique, à travers ce récit, l’auteure rends un bel hommage à ses origines.



Construit sur une alternance de passé/ présent, nous allons suivre Dieu-Lan et sa petite Huong,, nous allons tremblé avec elles, pleurer aussi mais surtout nous admirons un amour profond et un lien indestructible entre elles.



J’ai aimé lire ce roman qui m’a fait voyager au Vietnam, un moment de lecture captivant que je vous recommande.
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Pour que chantent les montagnes

Une histoire passionnante, émouvante et très interesante! On y voyage au Vietnam pour connaitre l'histoire et les atrocités qu'ils ont vécu pendant la guerre et la reforme agraire. C'est l'histoire d'une famille racontée par la petite fille qui vie avec sa grand-mère, une femme tres forte qui reussit a survivre á la reforme agraire avec beaucoup de difficultés avec ses petits enfants qui souffriront ensuite la guerre.
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Là où fleurissent les cendres

2016. Dan, un vétéran de la guerre du Vietnam s’apprête à atterrir à Saïgon. Accompagné de sa femme, quarante-six ans après y avoir combattu, il est temps pour lui de mettre fin aux cauchemars qui hantent encore ses nuits et d’enfin faire la paix avec son passé.



Pendant ce temps, au cœur de cette ville dorénavant rebaptisée Hô Chi Minh, Phong tente d’obtenir un visa pour les États-Unis. En tant que fils d’une Vietnamienne et d’un soldat américain, il devrait en effet pouvoir profiter du programme d’aide au retour des « Amérasiens » et enfin quitter ce pays qui ne l’a jamais vraiment accepté.



1969. Afin d’aider leurs parents à éponger leurs dettes, Trang et Quynh décident de quitter leur campagne pour aller travailler à Saïgon. Une fois sur place, les deux sœurs se rendent cependant vite compte que leur travail au Hollywood bar ne consistera pas uniquement à servir du thé aux soldats américains…



Ce sont donc trois histoires et quatre personnages principaux que l’autrice propose de suivre au fil des pages de ce roman choral qui invite progressivement à remplir le vide entre ces événements séparés d’un demi-siècle. Si le lecteur comprend très vite que les différentes destinées finiront par se rejoindre en cours de lecture, c’est surtout le temps passé en compagnie de chacun d’entre eux qui lui permet de découvrir les nombreux dommages collatéraux de cette guerre du Vietnam.



Au-delà d’une simple fresque historique, « Là où fleurissent les cendres » invite en effet à découvrir les dégâts psychologiques de cette terrible guerre, qui persistent encore cinquante ans après les faits. Sur les acteurs de cette guerre bien évidemment, marqués à vie par la barbarie des affrontements, peu importe leur camp, mais surtout sur les enfants métisses issus de soldats américains et de mères vietnamiennes pas toujours consentantes. Des Amérasiens discriminés dans leur propre pays, recherchant souvent désespérément leurs géniteurs ou rêvant de trouver leur bonheur aux États-Unis.



S’appuyant sur un travail de recherche colossal, Nguyen Phan Qué Mai propose un récit romancé qui permet de lever le voile sur un pan de l’Histoire que je ne connaissais pas. J’ai néanmoins mis un peu de temps à m’habituer au rythme des phrases de Nguyen Phan Qué Mai (chose qui m’arrive plus souvent avec les romans d’auteurs africains) et à rentrer dans ce roman qui alterne les temporalités tout en parsemant ses chapitres de termes vietnamiens. Mais une fois habitué, le charme a totalement opéré !
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Là où fleurissent les cendres

Une lecture qui fut pour le coup une très belle surprise ! Si on m’avait dit que j’apprécierai un livre qui se passe au Vietnam, je ne l’aurais pas cru. Cette lecture fut un peu difficile à démarrer mais une fois l’histoire lancée, j’ai apprécié chaque page.



Le destin de ces deux sœurs m’a totalement embarqué. Elles ont été tellement courageuses, des étapes difficiles par lesquelles passer, des rencontres essentielles… j’ai fortement apprécié leur rapport à la famille, très unies, elles se battent pour aider au maximum leurs parents.



D’habitude, je ne suis pas une adepte des gros changements de temporalités. Mais pour ce roman, tout était fluide, bien ficelé et le dénouement nous permet de tout comprendre de ces destins à travers les années.



C’est un roman puissant, fort en émotions, avec une plume très envoutante. Ces deux sœurs me marqueront un moment et j’ai vécu leur histoire au plus profond de moi. Une lecture qui mêle Histoire, famille, force et courage !
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Pour que chantent les montagnes

Pour que chantent les montagnes

Un beau roman, une belle romance, chargée d’émotions de la part de l’auteure, qui restitue, sous une forme romancée, des vies, toutes des vies qui ont traversé le Vietnam, de l’Indochine colonisée au Vietnam de presque aujourd’hui, en passant par la guerre contre les Américains, la communisation, la réunification et encore la mise sous la coupe communiste. Ciel, quelle histoire et quel « bien » cela fait d’une écrivaine vietnamienne nous la rappelle ou nous la restitue. Quelle histoire, entre la guerre de décolonisation (entre 1946 et 1954, contre les Français) (ça pour le coup elle n’en parle pas trop), la communisation donc et surtout surtout les bombardements américains, le napalm, l’agent orange, les massacres sur les villages de civils, et puis le retour à la paix. ? retour ? Paix ? pour qui ? pour quoi ? mutilés ? amputés ? répudiés ? excommuniés ? Ce roman, tout roman qu’il est, et il a des défauts dont je parle ensuite, a la pudeur et le courage, l’honnêteté, la sincérité, de raconter, sur des histoires vraies, l’horreur absolue, le drame irréparable, de ce qu’est la guerre. Une guerre. La guerre. A travers l’histoire de Goyave et de sa grand-mère, parfois il est vrai c’est un peu compliqué de s’y retrouver, mais on y arrive, et ce n’est pas si important, l’auteure nous raconte une histoire universelle et pourtant ancrée dans une géographie précise. C’est ce que j’ai apprécié.



Alors certes, parfois, j’ai fatigué sur des pages un peu longues, des dialogues étirés, explicités, alors que l’activité intellectuelle du lecteur aurait pu suffire.

Je venais de lire Le Chagrin de la Guerre. Plus âpre, plus violent, moins dans la romance. Mais, les deux lectures se sont complétées. En tout cas, je pense qu’il est nécessaire de rappeler ce conflit absolument atroce, absolument inhumain et tragiquement mis dans les oubliettes des horreurs que des humains sont capables de commettre et du coup ils remettent ça un peu partout.

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Pour que chantent les montagnes

Après avoir découvert "Là où fleurissent les cendres", je me suis vite tournée vers ce roman et c'est un nouveau coup de coeur.

J'aime la plume de cette autrice. J'ai aimé l'histoire, bien que difficile, les différentes temporalités qui nous permettent de suivre une même famille sur plusieurs décennies et de nous plonger ainsi dans l'histoire mouvementée du Vietnam au XXe siècle. Les personnages sont attachants, en particulier Huong et sa grand-mère. J'ai été touchée par leur parcours et par leur résilience face aux épreuves traversées. C'est encore plus émouvant lorsqu'on sait que l'autrice s'est inspirée de sa propre histoire familiale pour écrire ce roman.

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Là où fleurissent les cendres

C'est un roman que j'ai découvert sur les réseaux sociaux et quelle découverte ! C'est un vrai coup de coeur.

J'ai aimé l'histoire, les personnages et me plonger dans la culture du Vietnam, imaginer les paysages décrits. L'intrigue est bien menée avec son lot de rebondissements jusqu'à la toute fin. J'ai vraiment été émue par moments et touchée par le parcours des personnages.

J'y ai également découvert certains aspects de la guerre du Vietnam et certaines de ses conséquences que je ne connaissais pas.
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Là où fleurissent les cendres

J'ai beaucoup apprécié ce livre qui m'a enrichie de connaissances nouvelles. C'est un aspect que j'apprécie particulièrement dans les romans qui revisitent une époque, offrant une dimension didactique en nous dévoilant un pan de l'histoire. En l'occurrence, celui-ci explore la guerre du Vietnam, un sujet pour lequel mes connaissances étaient plutôt limitées. Il aborde également les conséquences postérieures sur la population vietnamienne et les soldats américains. Une facette méconnue qui m'a captivée concerne le destin des enfants amérasiens, fruit des unions entre soldats américains et femmes vietnamiennes.



Leur destin est cruel, marqué par le rejet social, la maltraitance, l'exploitation, et l'abandon... Ils ne sont que des poussières de vie. Le récit de vie de Phong m'a particulièrement bouleversée, mettant en lumière une résilience admirable dans la construction de sa propre existence.



Ce roman choral est une magnifique œuvre où l'on suit Phong, amérasien, depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte, dans sa quête de famille et d'appartenance. Dan, vétéran américain, fait face enfin à son passé en retournant dans ce pays qui l'a profondément transformé. Trang, une jeune Vietnamienne, quitte ses parents pour s'installer à Saigon avec sa sœur, travaillant dans un bar pour Américains, rêvant d'une vie meilleure.



J'ai particulièrement apprécié l'alternance entre les différents protagonistes et époques, conférant au roman un rythme agréable et une fluidité dans la lecture. La première partie de ma lecture a présenté quelques difficultés avec les termes vietnamiens parsemés dans le texte, mais une fois cette petite adaptation réalisée, j'ai été complètement absorbée par la narration.



Si vous êtes amateur de fresques historiques, de récits de vie entrelacés, ou tout simplement curieux de découvrir une autre facette de l'histoire de la guerre du Vietnam, n'hésitez pas à plonger dans ce roman captivant!
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Pour que chantent les montagnes

Premier livre vietnamien et pas des moindres, ce fut une vraie claque. Evidemment, j'en ai choisit un qui traite de la guerre du Vietnam dans les années 70, mais aussi un peu de la 2nde guerre mondiale.

Il s'agit d'une fresque familiale, un thème que j'aime de plus en plus. Cela promet donc beaucoup d'émotion, pas mal de larmes (ou presque) et une histoire d'une densité peu commune.

Nous suivons donc la famille Tran qui se retrouve après la guerre du Vietnam, avec toutes les conséquences physiques et psychologiques que l'on imagine. La reconstruction après la destruction n'est pas chose aisée, mais la grand-mère Dieu Lan est là pour toute la fratrie, elle est le ciment de cet édifice dont elle met un point d'honneur à remonter pièce par pièce. Avec elle, sa petite fille Huong, qui jongle avec sa vie d'adolescent sous les bombes, son premier amour, et sa situation familiale chaotique.

Le récit est pudique, l'horreur de la guerre nous est racontée sans artifices mais sans que nous détournions les yeux pour autant. La vie de Dieu Lan est difficile, insoutenable pour nous qui vivons dans notre confort. Mais elle est si combative, elle a tellement foi en la vie et en l'espoir de pouvoir un jour retrouver la sérénité, qu'on ne peut que l'admirer. Grand-mère Dieu Lan est l'un des meilleurs personnages écrit que je connaisse.

J'ai adoré ce livre. Et j'ai hâte de lire le prochain livre de Nguyen Phan Quê Mai, Là où fleurissent les cendres.
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