Phan Qué Mai Nguyen

Alors que Huong et sa grand-mère, Dieu Lan, retournent à Hanoi après avoir fui les bombardements américains, débute le récit



Huong et sa grand-mère, Dieu Lan, ont fui les bombardements qui touchent Hanoi trouvant refuge dans les montagnes, pendant que le reste de leur famille est au front. Sur la route pour rejoindre les décombres de leur maison, Dieu Lan commence à conter à sa petite fille sa vie, les épreuves qu’elle a vécu par le passé, pendant que Huong, elle, nous raconte son présent. Au fil de la narration, alors que les deux femmes vont s’efforcer de s’adapter pour tenter de reconstruire leur foyer malgré la désolation, leurs récits s’enchaînent, se complètent et se ressemblent, car, malgré les années, les conflits perpétuent les exils, les privations, les massacres et les traumatismes de milliers de personnes.



C’est un récit familial poignant, qu’il est difficile de lâcher : les histoires des uns et des autres s’entre-mêlent, offrant un kaléidoscope puissant des ravages de la colonisation et des conflits internes qui ont déchiré le Vietnam pendant tout le vingtième siècle, de l’occupation française et chinoise aux luttes intestines en passant par les assauts américains. Sans détour, et pourtant teinté de poésie, le roman évoque ce pan douloureux de l’histoire et ses cicatrices, non seulement à travers les yeux d’une fillette, mais également à travers le regard des adultes, du Nord et du Sud, aux convictions et orientations politiques différentes, reflétant ainsi toute la complexité de cette époque.



Ce livre a été pour moi un véritable coup de cœur, j’ai été emportée par l’histoire dès les premières pages, que j’ai eu du mal à le lâcher une fois sa lecture terminée. Par ailleurs, ce récit est, selon moi, une très bonne “porte d’entrée” sur l’histoire du Vietnam, accessible et marquant, qui peut faciliter par la suite la lecture d’ouvrages ou témoignages encore plus réalistes et édifiants, de la littérature vietnamienne. Et il nous rappelle combien la transmission et la conservation la mémoire collective sont précieuses.

Après le somptueux Pour que chantent les montagnes, Nguyen Phan Qué Mai est loin d'en avoir fini avec l'histoire tumultueuse de son pays d'origine. Et la guerre au Vietnam n'est pas terminée, plus de 50 ans après, pour les combattants américains survivants et surtout pour les habitants du Vietnam qui l'ont vécue dans leur chair, sans oublier les enfants métissés, ces Amérasiens qui vivent l'ostracisme et le mépris depuis leur naissance. L'autrice avait du grain à moudre et une documentation importante, parfois des témoignages directs, à sa disposition. Restait à y joindre un souffle romanesque et, sur cet aspect-là, la romancière ne manque pas d'inspiration, loin s'en faut, comme le montre Là où fleurissent les cendres, bâti avec beaucoup de virtuosité autour de plusieurs personnages forts, chacun emblématique d'une situation douloureuse (la jeune femme qui fréquente les bars à soldats en 1969 et que son amant abandonne, le militaire américain qui revient sur ses traces, bien des années plus tard, après avoir abandonné la mère de son enfant, l'Amérasien qui cherche désespérément son géniteur). Nguyen Phan Qué Mai joue parfaitement avec les temporalités, scrute les dilemmes moraux et maîtrise les rebondissements, jusqu'au dénouement. Avec une, ou plutôt des histoires pareilles, le livre est évidemment souvent bouleversant mais il dépasse parfois la limite (impression évidemment subjective), dans la recherche de l'émotion à tout prix, qui signifie parfois se départir d'une certaine pudeur. Chagrin, pardon, regrets, résistance : les ingrédients du roman sont suffisamment puissants et les faits poignants pour ne pas nécessiter un degré de plus vers un sentimentalisme trop prononcé.
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Immersion dans la guerre du Vietnam avec ce roman dense qui nous offre de multiples points de vues sur ce conflit et ses ravages aux répercussions fortes aujourd’hui encore des deux côtés de l'océan.



Il y a Trang et sa sœurs, venues des montagnes jusqu’à Sai Gon pour gagner de l’argent dans un bar à soldat. Leur jeunesse, leurs espoirs, noyés dans les bras d’Américains pas toujours tendres et dans ces verres qu’elles doivent se faire payer encore et encore pour envoyer un peu d’argent à leurs parents.



Il y a, de nos jours, cet enfant métis, Amérasien, fils d’un soldat noir et d’une mère vietnamienne qui l’a abandonné en orphelinat. Cet homme qui ne trouve pas sa place dans une société qui méprise ses origines, sa couleur de peau. Cet homme qui rêve d’installer sa famille aux Etats-Unis, où par le droit du sang, il pourrait s’installer. Reste encore à prouver sa paternité, à trouver ce géniteur. Un vrai parcours du combattant semé d'embûches et de rencontres mal-intentionnées.



Il y a, de nos jours, cet américain qui revient, des décennies après la guerre, avec sa femme, pour faire face à ces démons qui ne le lâchent pas depuis son retour. Mais une autre quête le pousse hors du parcours initialement prévu, à la recherche d’une femme connue autrefois…



C’est un roman touffu, qui passe d’une époque à l’autre. Une histoire qui en ravive d’autres.



J’ai particulièrement aimé les évènements se déroulant au moment de la guerre, dans les pas de ces deux sœurs. Leur ténacité, leur courage, leur amour… Je les ai adorées. J’ai eu plus de mal à suivre les parcours de Dan et Phong, dont les passages me paraissaient longs tant j’avais envie de repartir dans la partie d’intrigue qui me plaisait et m’intriguait.



Les pièces du puzzle s'imbriquent peu à peu pour aboutir sur une fin émouvante et surprenante, point d'orgue de cette jolie lecture qui plaira aux amateurs de sagas historiques.

"Kim l'aurait compris. S'il l'avait rencontrée dans un monde sans guerre, auraient-ils eu une chance ? Il n'en était pas sûr, mais il regrettait de ne pas avoir trouvé de partenaire avec qui partager son amour pour la lecture. Il n'existait à ses yeux pas de conversation plus intime que sur un livre. Les goûts littéraires révélaient les valeurs, les croyances, les leurs et les espoirs d'une personne. L'expérience des mêmes livres permettait aux gens de parcourir les mêmes chemins, mes rapprochait. Dan avait compris toutes ces choses grâce au club de lecture qu'il fréquentait avec bonheur en compagnie de ses amis vétérans depuis des années."



Trois destins, ceux de Trang, Dan et Phong se croisent dans ce roman. Trois vies, trois routes.



Je me plonge dans une partie de l'Histoire que je ne connais pas. L'autrice s'est inspirée de faits réels pour ce roman qu'elle a mis 7 ans à écrire. Je suis d'ailleurs subjuguée par son travail de recherche et de mise en place.



J'aime beaucoup la construction alternant les trois protagonistes et les époques.



L'autrice nous offre une histoire captivante qu'il est difficile de lâcher. C'est un roman époustouflant et bouleversant d'une incroyable beauté.



Au terme de cette lecture, je n'ai qu'une envie : découvrir "Pour que chantent les montagnes" de cette autrice.



Je vous conseille de le lire.



"Là vie est un bateau, avait un jour dit Sœur Nhã, la religieuse qui avait élevé Phong. Dès lors que ce bateau quitte son port d'attache qu'est le ventre de la mère, sa course se poursuit au gré des courants. Mais si le bateau renferme assez d'espoir, de foi en lui-même, de compassion, de curiosité, alors il peut affronter toutes les tempêtes de la vie."

Ce roman est un souffle d’espoir et de poésie, venu tout droit de Sai Gon.



Un roman plein de lumière et d’espoir qui nous fait voyager dans la période sombre du Vietnam. On y suit 3 protagonistes et leurs proches qui, pendant et après guerre vont se battre pour vivre, survivre et trouver enfin la paix dans une période plus que compliquée. Chacun a sa façon va faire le deuil de son passé pour construire son futur, et cela va passer par des quêtes et des recherches de vérité.



Ainsi Phong, un afro-vietnamien va chercher désespérément ses parents pour comprendre pourquoi ils l’ont abandonné à sa naissance; Thong et sa soeur devront faire de nombreuses concessions pour aider leurs parents à rembourser leur dettes quitte à mettre en danger leurs valeurs; enfin Dan ancien vétéran américain va revenir des années après au Vietnam à la recherche de son passé mais surtout de sa paix intérieure. 




Malgré un début légèrement difficile suite à la succession de personnages et de phrases en vietnamien, j’ai rapidement été plongé dans cette ambiance qui m’a happé entre périodes de guerre et reconstruction. Les personnages sont touchants dans leurs personnalités mais surtout dans leurs failles et jusqu’au bout on s’attache à leurs intrigues et on se rallie à leurs combats.

C’est un roman qui se lit d’une traite et qui grâce à la plume très poétique de l’autrice, et à ses descriptions des paysages, m’a énormément séduite !

Voici un roman vers lequel je ne me serais pas dirigée d’emblée, et pourtant : Ce fut une incroyable découverte.



Cette histoire est venue me toucher en plein cœur et m’a fait découvrir la guerre du Vietnam sous un autre angle : L’autrice s’est donné pour mission de rendre hommage - grâce à ses écrits et ses recherches - à tous les acteurs de cette atroce période historique, tous autant qu’ils fussent : femmes, hommes et enfants ; soldats, victimes et familles ; parents et orphelins… Ce roman vient rendre justice à ces gens ayant vécu des dommages plus que corporels, et mettre en lumière les laissés-pour-compte de cette guerre, ceux qui en portent à jamais les séquelles. Je trouve la démarche sincèrement touchante et ai éprouvé énormément d’empathie et de respect à l’égard des différents personnages.



Un récit puissant et terriblement émouvant, relaté avec une grande humanité. Le devoir de mémoire inhérent à ce roman est palpable. Une lecture nécessaire que je vous conseille vivement.

Ce nouveau roman de l’autrice de Pour que chantent les montagnes est juste incroyable. Retrouver la plume de l’autrice est pour moi un véritable souffle de bonheur.



En plein cœur de la guerre du Viêt Nam, les bombardements se multiplient. Les hélicoptères sont bruyants et menaçants. Il y règne une certaine terreur qui est perceptible à la lecture de ce roman.



Chacun essaye de s’en sortir comme il le peut. Marché noir, prostitution, armée. Avec l’arrivée des Américains, un phénomène grandit, des bars où les jeunes femmes attendent que les soldats leur servent du thé.



Là où fleurissent les cendres de Sài Gòn est une ode à la reconnaissance de ces populations, les « poussières de vie » qui sont méprisées pour leur identité. Ce roman est riche. Il aborde avec justesse cette partie de l’Histoire. J’en ressors grandie.



Nguyên Phan Quê Mai a une plume incroyable. Avec poésie, elle manie les mots et les citations. Chaque mot est à sa place. Un mélange d’émotions qui tourbillonne pour effleurer et toucher la sensibilité de chacun.



Un roman à lire, à conseiller, à offrir !

DÉCHIRANT

Ho chi Minh-ville, 2016.

Dans la salle d'attente du consulat américain, Phong patiente pour obtenir son visa pour lui et sa famille.

La gorge serrée, le coeur battant, il attend qu'on lui offre enfin la possibilité de vivre une nouvelle vie.

Le couperet tombe, pour rejoindre les États-Unis, Phong devra prouver qu'il est digne de rejoindre ce pays.



Assis dans l'avion qui le ramène au Viet Nam, Dan affronte des fantômes depuis près de quarante-cinq ans déjà.

A ses côtés, sa femme, Linda, le soutient sans relâche.

À travers ce voyage le perturbant de manière indescriptible, il cherche à donner un sens à ce qu'il a vécu au coeur d'un Viet Nam déchiré par la guerre.



Alors que son avion atterrit, des souvenirs qu'il avait tenté d'effacer de sa vie le rattrapent et

s'imposent à lui comme des déferlantes.

Revenir sur les traces de ce passé traumatique, est le seul moyen pour lui de faire la paix avec lui-même.



Sous les bombardements et les hélicoptères rugissants, Treng, vivant dans un endroit reculé de la campagne Vietnamienne, décide de se réfugier à Saïgon.

Poussée par son amie Han, elle est embauchée dans un bar pour gagner de l'argent auprès des G.I américains et ainsi aider sa famille restée au village.

Il lui suffira de boire un thé avec eux. Seulement, la propriétaire du bar souhaiterait davantage d'implication...

Elle se retrouvera confrontée à un choix impossible qui changera à jamais son existence...



Dans une course contre la montre, les personnages remontent le temps dans des vies parallèles.

Un roman déchirant sur le désir impérieux de lever les pans douloureux du passé, sur les liens familiaux, sur une passion amoureuse qui va au-delà de la menace et de la peur. Une fresque historique remplie d'espoir de paix et de pardon.



Un roman dénonçant avec force, les effets de la guerre et des conflits au-delà des pertes humaines et des blessures.

Il offre une mise en lumière des erreurs commises par l'Amérique dans ce conflit qui s'est retrouvé dans une impasse et qui est devenu impopulaire dans l'opinion publique Américaine.

J'ai été émue jusqu'aux larmes en découvrant les destinées des personnages, hommes, femmes et enfants, pris dans les tourments de la guerre.

Je me suis laissée porter par la plume poétique de Nguyen Phan Que Mai.

Ce récit s'inspire de l'histoire "des poussières de vie" enfants métis nés lors de la guerre.

Un ÉNORME coup de coeur ! 💜



L'autrice a effectué un gigantesque travail de recherche, a pris sept années de sa vie pour écrire ce roman captivant.



@doresixtine_lecturesdesixtine

Cette histoire est simplement captivante. Nous allons suivre deux temporalités et deux histoires parallèles qui sont toutes les deux liées par la guerre du Vietnam, et l'influence de la présence des GI américain pendant celle-ci.



J'ai ressenti énormément d'émotions, une jeune femme qui essaye de sauver sa famille et se retrouve à se prostituer sans le vouloir initialement. J'ai trouvé le thème de la famille abordé de façon très intéressante, que ce soit les liens entre deux sœurs ou bien le lien qu'un enfant peut avoir avec son parent biologique qu'il ne connaît même pas.



Tout ses enfants nés d'un soldat parti, qu'ils n'ont jamais connu, se retrouvent apatrides dans leurs cœurs car ils sont rejetés et mal-aimés.



Sans parler de l'histoire, j'ai vraiment vibré avec ce roman, qui raconte une histoire trop peu racontée à mon goût. La guerre, on en parle oui, mais les enfants nés via celle-ci, ces enfants métisses abandonnés et rejetés, je n'en avais jamais entendu parlé. J'ai vraiment eu la sensation d'être instruite sur le sujet à travers ce roman dont l'autrice a fait des recherches approfondies.



J'ai vraiment adoré ce roman qui rassemble l'aspect historique, avec un sujet de société important et une histoire familiale ou amoureuse palpitante. A lire !

Je me suis plongée dans cette lecture sans lire le résumé.

Je me suis immergée dans l’histoire, cette lecture m’a permis de m’évader et de voyager à travers la plume magnifique de l’autrice.

Ce roman est un chef d’œuvre que j’ai eu du mal à lâcher.

Un roman rempli d’espoir et d’amour mais aussi de tristesse

j’ai trouvé ma lecture captivante, émouvante, dépaysante et enrichissante.

La plume de l’auteure est fluide, poétique et douce.

L’autrice alterne les époques passé/présent et donne un bon rythme a la lecture.

Un récit bouleversant de femmes qui se relèvent, qui font face aux obstacles de la vie et de la guerre et qui acceptent leurs destin…

Je me suis beaucoup attachée à chaque personnage et j’ai aimé passer du temps avec chacun d'entre eux. 

 

Après un premier roman absolument magnifique, Nguyên Phan Que Mai nous dévoile avec Les fleurs de Sài Gòn un récit poignant abordant avec beaucoup de finesses et de beauté les répercussions sur la Guerre du Viêtnam, mais aussi sur la discrimination vécue par les amérasiens. Relatant des faits historiques à travers des personnages fort et très intéressants, Nguyên Phan Que Mai nous laisse partir à la rencontre de Phong, amérasiens qui tente sa chance avec sa famille pour rejoindre les États-Unis. Au fur et à mesure, le récit qui se construit autour de ce premier personnage est douloureux, dressant le portrait d'une jeunesse parsemée de difficultés et de recherches familiale pour retrouver une réelle identité. Il y a ensuite la rencontre avec les deux sœurs : Trang & Qunh qui partent pour la grande ville dans l'espoir de venir en aide à leurs parents pour sauver la ferme familiale. On découvrira à travers leur histoire, des moments difficiles et la façon dont les filles vietnamiennes sont traitées par les Américains. Et enfin, il y a Dan, vétéran qui a vécu la guerre et qui revient une dernière fois avec dans le cœur un souvenir douloureux. Entre ces personnages, c'est un fil conducteur qui se dévoile au fur et à mesure de façon remarquable. Sous forme de double temporalité, Les fleurs de Sài Gòn décrit les conséquences de la guerre du Viêtnam, mais délivrent aussi grâce à des personnages attachants, une multitude d'émotions.

Pour mon défi familial je devais trouver un livre d'un auteur asiatique. J'avoue que ce n'est pas mon genre de prédilection, ayant beaucoup d'a priori sur les romans asiatiques.

Mon choix s'est porté sur ce livre Vietnamien d'une maison d'édition que j'affectionne



Plongée dans le destin d'une famille et de femmes fortes dans les années 50 et 70.

Je ne me souvenais plus trop de l'histoire de ce pays et l'auteur a su me happer. Famine, guerre, viet min, désolation mais espoir malgré tout.



Je recommande cette lecture et cette maison d'édition !

J’étais curieuse d’en apprendre d’avantage sur l’histoire du Vietnam et je dois dire que ce roman a rempli toutes mes attentes.

J’ai découvert avec ce livre, une histoire poignante, mais surtout des personnages extrêmement attachants. Certains passages sont vraiment durs mais la plume de l’autrice remplie de poésie rend l’histoire un peu plus douce car l’espoir n’est jamais loin.

Les chapitres alternent entre Huong d’un côté et sa grand-mère de l’autre qui lui raconte les évènements traversés par sa famille. Malgré les deux temporalités, je n’ai pas été perdue, et j’ai trouvé la construction du roman très utile au récit.

Une histoire familiale dont le quotidien a été mis a rude épreuve, notamment à cause de la guerre. Je suis ressortie de cette lecture avec une grande admiration pour cette grand-mère prête à tout pour protéger les siens. La relation qu’elle partage avec sa petite fille est d’ailleurs particulièrement touchante et m’a beaucoup émue.

Je n’ai pas vu défiler les pages tant j’ai été immergée dans ce récit poignant qui m’a fait voyager au coeur du Vietnam. Une magnifique lecture 💙


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Quelle meilleure manière de se familiariser avec une page d'histoire oubliée que de se plonger dans un beau roman qui lui donne vie à travers le destin tragique de ses personnages.

Le 20ème siècle n'a pas été tendre pour le Vietnam et la malheureuse héroine Dieu Lan a connu tant de malheurs que son extraordinaire faculté de résilience ne peut que forcer l'admiration.

Elle a connu l'occupation française, la seconde guerre mondiale et l'intervention japonaise, la guerre d'Indochine, la révolution agraire et enfin la terrible guerre du Vietnam qui a divisé le pays en dressant les gens les uns contre les autres au nom d'un idéal politique qui conduisit aux pires exactions.

On frémit tout au long du récit des souffrances de cette femme victime des communistes qui la chassent de sa terre avec ses enfants qu'elle est contrainte d'abandonner sur son chemin pour leur offrir une chance de survivre.

C'est à travers le récit qu'elle fait à sa petite fille Huong que l'on apprend ce qu'elle a vécu.

La fin terrible du roman voit certes la fratrie réunie mais au prix du deuil et de la maladie, les séquelles psychologiques pouvant être encore plus dures à supporter que les blessures physiques.

On fil du récit, on s'attache aux personnages et malgré leurs choix différents et leurs parcours contrastés, ils restent tout dignes d'intérêt et on ne peut que pleurer avec eux la paix perdue et les vies brisées.

Je me suis replongée dans l'histoire contemporaine pour en apprendre plus sur ce pays martyr que l'auteure a voulu mettre à l'honneur dans ce très beau roman particulièrement poignant.

Bravo aux Editions Charleston qui ont su sortir des sentiers battus de la "chick litt" pour présenter un texte d'une telle qualité.

Un récit d'évènements dramatiques étayés de gestes du quotidien et de proverbes. L'écriture sobre et franche s'écarte du pathos tout en permettant l'émotion. On apprend beaucoup sur l'histoire du Vietnam, les personnages sont attachants par leurs nuances et les lueurs poétiques et d'espoir sont distillées tout au long de ce chemin difficile et pourtant à lire.

La guerre du Vietnam n’est pas un évènement que je connais particulièrement bien. En tant qu’européenne, je sais les grandes lignes apprises à l’école, mais c’est peut-être tout (si ce n’est le film Platoon). Que Mai Nguyen Phan nous propose une fresque familiale où l’on suit deux narratrices : Dieu Lan (la grand-mère) en 1955 et Huong « Goyave » (la petite-fille) en 1975 au Vietnam.



Je suis toujours un peu méfiante lorsqu’il s’agit d’un roman publié chez Charleston, parce que j’ai vu trop souvent le sujet principal « intéressant » s’effacer au profit d’une romance (ce qui est loin d’être ma tasse de thé). J’ai quand même voulu tenter l'aventure.



Ce livre m’a beaucoup remuée : dans le présent avec Huong, mais surtout dans le passé avec Dieu Lan. La résilience de cette femme et sa persévérance à toujours se relever sont admirables. Avec elle, on redécouvre la violence de la séparation des familles avec les hommes partis à la guerre mais aussi (et surtout) les décisions politiques injustes qui ont un impact abominable sur la population qui « reste » : violences, délation, mensonge, secrets, famine, injustice, dépouillement de tout ce qu’on a construit… La mère de Huong est aussi un personnage fascinant, que j’ai tristement adoré. Il s’agit de survivre et non de vivre. Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire certains passages et se dire que, même si cette histoire précise est une fiction, elle s’appuie sur des faits très réels.



Bien évidement le livre aurait pu aller plus loin sur certains sujets (comme l’agent orange). Mais il y a tant de belles choses (la mère est maîtresse de la famille et ne se laisse pas dicter sa conduite par les hommes, les choix compliqués mais indispensables pour la survie, des conclusions réalistes…), qu’on ne peut qu’apprécier le travail de l’autrice.



Bien évidemment, c’est une lecture que je vous recommande chaudement (qui vient de sortir en poche) !
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J’étais curieuse de découvrir Pour que chantent les montagnes et découvrir un peu plus le Vietnam et son histoire. Et quand j’ai vu cette lecture commune sur Livraddict organisée par Julie27, j’ai sauté le pas. J’ai terminé le roman depuis quelques jours et il est temps maintenant d’écrire cette critique mais je dois admettre que je ne sais pas par ou commencer.



En effet, c’est un bilan plus mitigé, un bon roman mais avec quelques défauts. Le début du livre est très dur, les descriptions sont affreuses : guerre, famine, agent orange répandu qui sont responsable de bébés mort-né ou de terribles malformations, meurtres, pillages, bref, rien n’est vraiment épargné aux lecteurs. Puis finalement, dans la seconde moitié, le roman subit un retournement de situation : on assiste à la naissance d’une romance adolescente qui m’a vraiment déçue. C’est un peu comme si on avait soudainement changé d’auteure.



Malgré tout, j’ai aimé la construction du récit qui alterne entre les narrateurs : la grand-mère et sa petite fille. J’ai beaucoup aimé leur relation forte et cette grand-mère a tellement a transmettre, elle a survécu a tous, quel courage.



J’ai beaucoup aimé en découvrir davantage sur le Vietnam, c’est un pays que je rêve de visiter et j’ai été ravie de ce voyage au fil des pages. C’était la première fois que je lisais un roman de Que Mai Nguyen Phan et je pense que pour me faire un avis plus concret, je lirai le prochain.
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J'ai vécu quelques jours aux côtés de ces femmes qui nous racontent leur Histoire.

L'alternance du passé-présent rend dynamique le roman.

J'avoue je connais peu le Vietnam et son histoire, mais ici vous ne pouvez qu'être au cœur des périodes évoquées et de cette famille dont vous allez vous attacher.

Si vous avez déjà lu des auteurs asiatiques, vous retrouvez dans la plume de cette autrice cette douceur malgré des moments très difficiles et ces descriptions pointues qui nous plongent dans le récit.

Alors si vous souhaitez découvrir ce pays, allez dans les montagnes...et vous comprendrez le sens du titre.

Goyave est une jeune fille qui survit durant la guerre du Vietnam grâce à sa grand-mère avec qui elle vit. Celle-ci, ancienne enseignante, se débrouille de trafics pour la nourrir et vivre. Peu à peu, c'est le quotidien de ce couple puis des membres de la famille: mère de Voyage, oncle, qui reviennent et doivent continuer leur chemin, meurtris dans leur corps et dans leur âme.

Malheureusement, me voilà en panne de plaisir dans la lecture. 4e roman que j'abandonne d'affilée... un record qui ne devrait pas être. Et avec en plus un roman très apprécié des Babelionautes. Je n'ai pas réussi à m'accrocher, la longueur des chapitres n'a pas réussi à me motiver à poursuivre et à m'investir pleinement dans cette lecture, pourtant pas particulièrement difficile.. Vivement les prochaines vacances que j'ai le temps de lire sans avoir la tête déjà pleine de journées intenses, en espérant que la lecture redevienne un vrai plaisir et un moment de ressourcement

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman qui est un véritable témoignage d'amour pour le Vietnam, pays dont l'autrice est originaire. Je ne connaissais pas grand chose de la guerre du Vietnam. Je n'ai pas souvenir d'en avoir beaucoup entendu parler durant ma scolarité.

Ce roman m'a énormément touchée, bien qu'il ne soit pas facile à lire. Cette lecture nous offre une histoire familiale ponctuée de drames, où pourtant, l'espoir ne tarit jamais. Diêu Lan est d'une force incroyable alors que son histoire est d'une telle tristesse. La résilience des personnages est incroyable.