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Critiques de Philip Short (7)
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François Mitterrand. Portrait d'un ambigu

François Mitterrand (1916-1996) a été une figure marquante de la vie politique française et sa vie reflète parfaitement les conflits et les ambiguïtés qui ont traversé son histoire au XXème siècle.



Si Raspoutine ne pouvait être que russe, Mitterrand est un personnage typiquement français. Son histoire et l'histoire de son pays sont intimement liées à travers leurs mesquineries et leurs générosités, leurs contradictions, leurs oppositions politiques violentes, leur mauvaise conscience, leur passion pour la culture, leur façon de transformer la vérité en mensonge édifiant.



La biographie de Philip Short est une fresque du XXe siècle passionnante, déroulant ses évènements majeurs à partir de la seconde guerre mondiale, la décolonisation, la guerre froide, la désintégration du bloc soviétique, les conflits du Moyen Orient, la montée de l'islamisme, le rôle des Etats-Unis dans la politique internationale. Ecrite par un anglo-saxon, elle nous offre un regard extérieur, dépassionné, sur un personnage qui agace, fascine, intrigue, mais ne laisse pas indifférent.



Pavé - de 850 pages, courage mais ça vaut le coup ! -incontournable pour les passionnés d'histoire contemporaine, de politique, ou par Mitterrand, qui ont ou pas vécu cette période, éclairage utile pour mieux comprendre l'actualité. N'hésitez pas à vous plonger dans l'aventure d'une vie qui fut une incroyable vie d'aventures...parfois très rocambolesques.

Merci à Masse Critique et aux éditions Chronos !
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Pol Pot : Anatomie d'un cauchemar

Pol Pot : Anatomie d'un cauchemar est un livre précieux pour tous ceux qui veulent tenter de percer le mystère de l'un des pires dictateurs de l'histoire du XXème siècle, Pol Pot.

L'auteur a fait de ce livre une biographie très fouillée de la vie de Pol Pot, qui nous fait plonger dans l'intimité du leader khmer rouge et donne des clés de compréhension au sujet de cet homme énigmatique.

La lecture est agréable, soutenue par un style clair et sobre de l'auteur. De plus, le livre est bien construit, chaque grande période de la vie de Pol Pot étant bien séparée en parties et chapitres, ce qui donne une lisibilité appréciable, surtout dans le cas de ceux qui utiliseraient ce livre à des fins de travail.

Un point positif majeur est que l'auteur situe toujours la vie de Pol Pot par rapport aux événements historiques, ce qui permet de comprendre les actions de l'homme, toutefois l'auteur reste dans une démarche rigoureuse et ne s'aventure pas à formuler des hypothèses stériles sur la psychologie de l'homme ou sur tel ou tel événement.

Le bonus vient des photographies intéressantes figurant dans l'ouvrage.

Mon seul bémol est que ce livre, de par son aspect minutieux, perd un peu de sa cohérence d'ensemble et se révèle de peu d'aide pour acquérir une vision synthétique de Pol Pot, tant il apporte des informations qui amènent de nouvelles questions.



Au final, un travail sérieux et passionnant, utile pour appréhender la personnalité du dirigeant du Kampuchéa démocratique.
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François Mitterrand. Portrait d'un ambigu

Je n'arrive plus à prononcer le nom de celui qui occupa la place laissée par Giscard d'Estaing, avant d'être reprise par Chirac. Ou plus exactement cela me brûle la bouche à tel point que les innombrables hommes de la science médicale que j'ai consultés, m'ont d'abord soumis pendant des mois à des bains de bouche, puis m'ont interdit de prononcer ce nom.

Ce personnage – je pourrais en dire des horreurs je ne le ferai pas, faute de place en mon âme pour trop de dégout... Requiescat in pace ! Je tiens néanmoins à rappeler sa position sur les systèmes judiciaires étrangers, en particulier la justice italienne, qu'il considérait comme incapable . Il a nous a fait accueillir l'épouvantable Cesar Battisti pendant 14 ans, parceque, lui, savait dire la justice , et déclarait innocent l'individu Alberti, lequel dés qu'il fur remis aux mains de la justice italienne – et rendez-vous compte – par le Brésil! Déclara: « Tout ce qui est écrit dans le jugement est la vérité. J'ai commis quatre homicides, j'ai tué Santoro et Sabbadin et suis responsable aussi de la mort de Torregiani et Campagna. J'ai blessé trois personnes, j'ai commis des vols pour me financer. Je me rends compte du mal que j'ai fait, et je demande pardon aux familles des victimes.» Et il ajouta:  « Je n’ai jamais été victime d’une injustice. Je me suis moqué de tous ceux qui m’ont aidé, je n’ai même pas eu besoin de mentir à certains d’entre eux» Bravo à ce fat boursouflé de suffisance et dont je ne peux prononcer le nom – au passage admirateur de Jacques Chardonne (ce qui en dit long sur sa réputation d'homme de culture)

Ce ne serait qu'une farce – tragique – si cela n'était devenu une habitude, pour en prendre le dernier exemple en date, les héritiers voient en la justice Israëlienne des gens tout aussi incapables que les italiens – je fais référence ici à la situation de l'avocat Hamouri.

Je n'arrive toujours pas à prononcer ce nom...si bien que ma conversation sur l'histoire de la droite ef France est toujours ponctuée de silences.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Pol Pot : Anatomie d'un cauchemar

Découverte de la folie et de la noirceur de l'âme humaine.



Récit d'un fléau humain, ayant drainé dans son sillon des êtres tels que Tamok, Khieu Samphân, Ien Sary et ses camps B 17 et B18.



A lire et méditer par son actualité renaissante.



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François Mitterrand. Portrait d'un ambigu

Je remercie Babelio et les éditions Nouveau monde pour la lecture de cette biographie de François Mitterand.





L'auteur était le correspondant de la BBC en France durant les années 1980. Il a l'occasion de rencontrer le président Mitterand.





Le sous-titre de la biographie, "le roman d'un ambigu", correspond bien à son contenu; François Mitterand, que ce soit dans sa vie privée compliquée ou sa vie publique, était un homme de contradictions, qui jouait de son ambiguïté et détestait par dessus tout qu'on lui force la main.





Jeune résistant décoré par Pétain, parlementaire élu par la droite qui fit l'union de la gauche, auteur d'un pamphlet contre De Gaulle et la constitution de la Veme République, méprisant l'argent mais ayant de riches amis, il était l'homme des contraires, toujours soupçonné de duplicité au service de son ambition personnelle. D'ailleurs dés le prologue, l'auteur fait le récit de l'Affaire de l'Observatoire, qui marqua profondément Mitterand et confirma sa réputation de manipulateur.





L'auteur a l'intelligence de décrire longuement la jeunesse, la Résistance de Mitterand, les débuts de sa vie politique et ses longues années d'opposition avant 1981, chapitres qui pour moi sont les plus intéressants. Ses deux présidences n'occupent qu'une petite moitié du livre. On découvre un homme ambitieux appliquant la même tactique pour construire un mouvement de résistance, reconstruire le parti socialiste ou accéder à la présidence de la République. S'appuyant sur un petit groupe de fidèles, il élargit peu à peu ses réseaux, pour convaincre au final l'opinion. On voit aussi que c'était attaché à son indépendance, dans la vie publique comme dans sa vie privée.





Je sens que l'auteur, anglophone, privilégie les politiques étrangère et économique du président. Pour moi l'apport principal du livre est constitué par les nombreuses retranscriptions de ses conversations avec les autres grands dirigeants, Kohl évidemment, mais aussi Reagan, Bush, Thatcher (qu'il appréciait beaucoup), Gorbatchev, et le récit des négociations diplomatiques. Il me semble quand même qu'il accorde une trop grande place au terrorisme qui frappa la France durant ses mandats.





Il décrit longuement aussi longuement la vie sentimentale compliquée du président, sa gestion de ses deux familles, marquées elles aussi par l'ambiguïté du personnage. Il a bénéficié du témoignage de Mazarine Pingeot et d'autres proches.





Philip Short porte aussi un certain nombre de jugements négatifs sur François Mitterand, concernant sa mauvaise gestion politique, son cynisme politique, sa méchanceté envers certaines personnes (pauvre Rocard, pour la défaite duquel Mitterand n'hésite pas à sacrifier le parti socialiste). Souvent, pour moi, il s'agit de critiques rétrospectives, ne tenant pas compte du climat de l'époque. Ainsi, quand il dit que Mitterand a livré l'électorat communiste au Front National; à l'époque, ce n'était pas si clair.





J'ai repéré aussi quelques erreurs factuelles. Par exemple il dit qu'Amédée Froger était maire d'Alger au moment de son assassinat, alors qu'il était président de la Fédération des maires de l'Algérie.
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François Mitterrand. Portrait d'un ambigu

C'est mon premier livre reçu par le biais d'une Masse Critique.

Lorsque Mitterand est arrivé au pouvoir je n'avais que 13 ans, ainsi à travers cette longue biographie ( 900 pages), j'ai découvert le parcours de cet homme. L'auteur y dévoile les amours de Mitterand, ses engagements ( Engagements dans la Résistance, les progrès sociaux) et ses côtés sombres ( Décoration remise par Pétain, sa passivité lorsqu'il fut ministre de la justice quant à la torture en Algérie, sa distance face à la révolte des étudiants en 1968).



Le plus intéressant dans ce livre, c'est qu'en suivant le parcours de cet homme, on découvre les antres du pouvoir mais aussi - et c'est ce qui m'a plu- on revisite une grande partie de notre histoire de France.



la richesse de cet ouvrage vient du fait que Philip Short a efffectué un travail très fouillé en utilisant des archives qui ne sont pas encore toutes ouvertes et exploitées, de nombreux documents américains et britanniques permettant de retracer les conversations de Mitterrand avec Margaret Thatcher, Reagan et Bush père. Sans oublier les confidences d'Anne Pingeot, la mère de Mazarine qui jusqu'à présent est restée très discrète sur le sujet
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Pol Pot : Anatomie d'un cauchemar

Philip Short Britannique d’origine, historien et journaliste, nous présente une description complète et précise de la vie du monstrueux tyran Saloth Sâr, de son pseudonyme : Pol Pot ; notamment, grâce aux Archives des Partis Communistes des pays concernés, ainsi qu’aux centaines d’heures d’entretiens avec d’anciens bourreaux Khmers Rouges, y compris des plus hauts responsables criminels du régime.



Pol Pot était issu d’une famille aisée qui possédait plusieurs hectares de rizières ainsi qu’une vaste demeure.

C’était quelqu’un d’aimable, souriant, presque discret, pas du tout le profil du fou furieux, du monstre sanguinaire, et pourtant…



En effet, Pol Pot et ses amis (futurs principaux « collaborateurs » directs et bourreaux) : Ieng Sary, Khieu Samphân, etc., jusqu’en 1950 n’avaient qu’une très vague idée de ce que pouvait être le Communisme.

Se rendant à cette époque en France, la petite équipe de Cambodgiens découvre à Paris en 1951 : le Stalinisme, Mao Zedong, Hô Chi Minh et les écrits de Marx, Lénine.

A partir de cette période d’endoctrinement Idéologique, ils se lancent à corps perdu dans la voie du Communisme. Ieng Sary prend (avec d’autres) sa carte au P.C.F. (Parti Communiste Français) ainsi que Saloth Sâr dit Pol Pot (selon ses propres aveux).

Ils furent tellement captivés par le P.C.F. qu’ils allèrent s’y former au Marxisme-Léninisme, lors de nombreuses réunions et conférences.

Ieng Sary et Khieu Samphân furent mêmes responsables du Cercle Marxiste de Paris.



En 1953, après cette formation au Bolchevisme (Communisme) en France, au sein de notre soi-disant « immaculé » P.C.F., ils rentrèrent dans un Cambodge politiquement instable.

Ils fondèrent le P.C.K. (le Parti Communiste du Kampuchéa).

Là, un premier obstacle dogmatique se présenta à eux. En effet, il n’existait quasiment pas de « classe prolétarienne » au Cambodge, pourtant fondement de l’idéologie Marxiste-Léniniste.

Pour rendre ce dogme conforme, il parut donc logique aux Khmers Rouges de « greffer » l’idéologie de la « Dictature du Prolétariat » sur la « classe paysanne » Cambodgienne.

Le tout par le truchement du Bouddhisme, car vecteur social permettant de faire accepter et assimiler plus facilement leurs délires idéologiques Communistes, au sein de la société Cambodgienne.

Ils n’avaient alors plus qu’à combattre radicalement le régime Monarchique du Prince Norodom Sihanouk, car ils étaient également galvanisés par l’exemple de notre Révolution Française, comme l’explique Philip Short, page 196 :



« Sous un vernis marxiste extrêmement mince, on retrouvait l’alliance de « paysans et (d’)intellectuels » dont Kropotkine faisait la force motrice de la Révolution française de 1789 ; l’objectif était du reste le même : renverser le roi – autrement dit le système féodal personnifié par Sihanouk – et instaurer un régime communiste égalitaire fondé sur une version replâtrée de l’ancienne trinité révolutionnaire, « liberté (collective), égalité (des masses) et fraternité (militante) », autant d’éléments dotés d’un parfum distinctement khmer. »



L’objectif de Pol Pot était de pousser le plus loin possible les tragédies Soviétique et Chinoise, par ce processus horriblement radical, cauchemardesque, sur la société Cambodgienne, ce que résume parfaitement l’auteur, page 24 :



« Mais les Cambodgiens ont adopté des solutions plus radicales, plus insensées. L’argent, les tribunaux, les journaux le système postal et les télécommunications internationales – et jusqu’au concept même de ville – ont été purement et simplement abolis. Les droits individuels n’ont pas été amputés en faveur des droits collectifs, ils ont été intégralement supprimés. La créativité, l’initiative, l’originalité ont été condamnées en soi. La conscience personnelle a été systématiquement broyée.

Il n’existe pas de réponse simple à ces questions et, dans la mesure où il y a des explications, elles n’offrent qu’un maigre réconfort – aux Cambodgiens comme aux autres. »



Puis, une guérilla civile sans merci sévit dans la décennie des années 60 entre le régime Monarchique de Sihanouk (avec l’aide de son impitoyable ministre de la Défense Lon Nol) et les sympathisants Communistes. Les actes de barbarie de la part des deux camps ennemis, furent légions : nombre incalculable de décapitations, pelotons d’exécution, etc..

Ces pratiques ignobles furent dramatiquement décuplées à un niveau d’horreur incommensurable sous le régime des Khmers Rouges, entre 1975 et 1979.



Parallèlement, à partir de 1967 – 1968, commençait :

– D’une part, la terrifiante Révolution Culturelle Chinoise de Mao, accompagnée de la propagande faite à travers son fUmeux « Petit Livre Rouge » ;

– Et d’autre part, l’imprégnation par les Khmers Rouges du tout aussi immonde « modèle Communiste » Viêt-Minh.



Le 18 mars 1970 eu lieu le coup d’Etat du Général Lon Nol évinçant Sihanouk du Pouvoir, ce qui conduisit le Cambodge à la Guerre Civile pendant cinq ans, entre le Pouvoir de Lon Nol et les Communistes Khmers Rouges, faisant déjà au total : 500 000 morts.

A partir de cette même année, le Cambodge dut faire face régulièrement, comme l’Indochine et le Vietnam à de terribles : « tapis » de bombes de la part des B-52 Américains.



Durant cette longue période de Guerre Civile, le P.C.K. se professionnalisa et se renforça, pour arriver à un nouveau coup d’Etat, celui de Pol Pot et de ses Khmers Rouges, le 17 avril 1975, en prenant la Capitale Phnom Penh.

Dans un premier temps, les Phnom-Penhois « débarrassés » de l’ancienne élite représentant l’ex-Monarchie, accueillirent les Khmers Rouges en « Libérateur ».

Mais cet enthousiasme ne dura pas, car le jour même ce 17 avril 1975, commençait à se dessiner le terrifiant plan d’épuration Communiste.

Les Khmers Rouges étaient déterminés à tout anéantir, recommencer à zéro, recréer, régénérer le Peuple Cambodgien afin de le rendre socialement et idéologiquement parfaitement PURE.



En effet, Pol Pot et ses sbires vouaient une HAINE idéologique viscérale envers les villes et ses habitants. Il s’agissait alors de vider les villes dans le but de rééduquer ou d’exterminer (le résultat était dramatiquement le même) ses habitants « souillés » par la : « bourgeoisie », le « capitalisme » et l' »impérialisme » urbains.



Ainsi, commença l’un des plus terrifiants Génocides (en rapport de sa population totale) de l’histoire de l’Humanité.

Dès lors, mentant à la population, les Khmers Rouges firent évacuer Phnom Penh (sous le fallacieux prétexte d’un risque imminent de bombardement par les Américains) à ses presque : 3 MILLIONS d’habitants, leurs garantissant un retour en ville deux ou trois jours plus tard.

Mais la réalité était toute autre : l’objectif étant la déportation pure et simple de toute la population des villes vers les campagnes.



Philip Short estime à environ 20 000, le nombre de personnes décédées lors de l’opération d’évacuation-déportation, pour diverses raisons (épuisement, maladies, la faim, etc.) et surtout lors d’innombrables exécutions de masse aléatoires, le long des chemins.

Les survivants de cette déportation se retrouvèrent donc des esclaves travaillant de force dans les rizières.

A partir de ce moment-là, tout le Cambodge fut transformé en un gigantesque camps de concentration à ciel ouvert, ce qui rendait totalement obsolète les « classiques » : miradors, barbelés électrifiés, bergers allemands, etc..



Parallèlement il y eu la suppression : de l’argent (plongeant la société Cambodgienne dans le moyenâgeux système du troc, ce dernier étant lui-même interdit par l' »Etat » tyrannique Khmer Rouge : l’Angkar), de la propriété privée, des salaires (de toute manière une source de dépense inutile puisque le Peuple était transformé à l’état d’esclave). TOUT fut collectivisé même la Pensée individuelle devait refléter le NOUS collectif en supprimant du vocabulaire, entre autres, les termes considérés comme « bourgeois ». Par exemple, la première personne du singulier : le néfaste « JE » était assimilé à la contamination « bourgeoise » et à l’inconcevable individualisme. A la manière de la « Novlangue » excellemment décrite par George Orwell dans son très réaliste ouvrage 1984.



Puis, fut créé le plus horrible centre de tortures et d’exécutions du régime Khmer Rouge : le centre S-21, dans une ancienne école secondaire désaffectée à Tuol Sleng. Le responsable de ce centre, Deuch et ses acolytes tortionnaires, arrachèrent de faux aveux, torturèrent par des moyens ignobles et assassinèrent entre 15 000 et 20 000 Cambodgiens.



De plus, de nombreux villages entiers furent pillés, brûlés, et leurs habitants : TOUS exterminés (enfants, femmes, vieillards, hommes), car considérés comme « réfractaires » au despotisme Idéologique de Pol Pot.



Depuis la fin du régime Totalitaire Khmer Rouge, Sihanouk est revenu au Pouvoir, et depuis 1985, il existe donc au Cambodge un gouvernement de coalition entre Sihanouk et un ancien Khmer Rouge : Hun Sen.

Malheureusement cet Etat relève encore très largement d’un caractère à tendance « semi-Terroriste ».

Sam Rainsy Des racines dans la pierre, essaye depuis presque 20 ans de mettre en place un régime Démocratique au Cambodge…



Philip Short refuse le terme de Génocide pour caractériser le régime Totalitaire Khmer Rouge. Pourtant l’appellation : Génocide « de classe » (comme pour de nombreux Crimes de masse perpétrés par les régimes Totalitaires Communistes) est couramment utilisée aujourd’hui. L’auteur, lui, préfère qualifier ce Crime de masse, de : Crime contre l’Humanité.

La discussion sur la dialectique permettant de caractériser des Crimes de masse est intéressante, mais de toute manière cela ne change absolument rien à la monstrueuse réalité qui a consisté à l’extermination par le « démoniaque » régime de Pol Pot, de plus de : 1 500 000 Cambodgiens sur une population d’à peine 8 millions d’habitants !



Comment est-il possible que ce tyran (et il en va de même pour presque tous les hauts responsables des régimes Totalitaires Communistes dans le monde) pleinement responsable de ce Génocide, engendrant la mort violente de : 20 à 25 % DE SA PROPRE POPULATION en seulement 4 années, soit mort paisiblement dans son sommeil des années après en 1998, sans que la Justice des Hommes ne l’ait même pas convoqué devant un Tribunal digne de ce nom ?

C’est purement et simplement in-com-pré-hen-sible !



Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème, de :

– François Bizot Le silence du bourreau ;

– Kèn Khun De la dictature des Khmers rouges à l’occupation vietnamienne ;

– Thierry Cruvellier Le maître des aveux ;

– Claire Ly Revenue de l’enfer : Quatre ans dans les camps des Khmers rouges ;

– Malay Phcar Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980 ;

– Pin Yathay Tu vivras, mon fils ;

– François Bizot Le Portail ;

– François Ponchaud Cambodge année zéro ;

– Sam Rainsy (Des racines dans la pierre).
Lien : https://totalitarismes.wordp..
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