Alors que le confucianisme s'intéresse à la famille ou à l'État, le taoïsme se concentre sur l'individu.
Façonné par un artisan de génie, l’aléthiomètre est un objet magnifique. Le boîtier en or de l’instrument resplendir de gravures complexes, et les minuscules rouages de son mécanisme sont visibles à travers une ouverture au centre du cadran. A l’intérieur du couvercle sont gravés les tours et les clochers de la ville médiévale de Prague, où l’aléthiomètre a vu le jour.
Chaque culture a sa mythologie, ses divinités, ses héros, ses grands récits cosmiques. Les mythes sont une réponse aux questions les plus fondamentales : l'origine de l'univers et de l'humanité, la nature des dieux et des esprits, le devenir de l'homme après sa mort, la fin du monde. Ils mettent en scène l'amour et la jalousie, la guerre et la paix, le bien et le mal, autant de thèmes abordés à travers des intrigues complexes, des personnages hauts en couleur, des épisodes mémorables, et des concepts en phase avec nos émotions les plus intimes.
C'est pourquoi la fascination qu'ils exercent se révèle intemporelle.
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C’est à Wuhan que Mao Tsé-toung revint sur le Yang Tseu Kiang en 1956, vingt et un ans après l’avoir traversé lors de la Longue Marche. En 1935, la traversée du fleuve avec la longue colonne de ses partisans avait été une épreuve et un symbole : Mao avait pu réquisitionner une flotte entière pour faire passer ses hommes et établir son quartier général dans le Sichuan …/…
Mao voyait donc dans ces forces élémentaires une puissance qu’il fallait maîtriser et, fier de sa forme physique et de ses qualités d’athlète, il pensa pouvoir dominer le fleuve en le traversant à la nage. Il s’exposait à des risques divers, notamment la traîtrise des courants, la morsure des serpents ou la parasite de la bilharziose. Mais c’était là le but recherché : plus grand était le danger, plus grand serait le triomphe.
Il avait d’autres raisons de vouloir montrer sa force en public. En 1956, tout n’allait pas pour le mieux pour le président chinois. Les grands du Parti se querellaient. L’opposition aux réformes se développait en divers lieux, notamment à Wuhan. Sept ans après la création de la République populaire, l’engouement du peuple pour le Grand Timonier commençait à tiédir …
L’origine du Gange
Pour les hindouistes, le Gange est un fleuve sacré associé à la déesse Ganga, personnification de ses eaux.
Un mythe particulièrement populaire raconte qu’il coulait à l’origine au paradis, et que les dieux lui permirent de descendre sur terre pour irriguer la région qui allait devenir l’Inde.
Aux yeux des hindouistes, ses eaux ont le pouvoir de laver tous les péchés.
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Grace à ses eaux très poissonneuses, à son limon fertilisant et à son cours inférieur qui est une voie de communication essentielle, le Yang Tseu Kiang joue un rôle dans l’histoire de la Chine depuis des millénaires. C’est non loin du fleuve que furent découverts des restes humains parmi les plus anciens de Chine.
Depuis des temps immémoriaux, les peuples du monde se transmettent des mythes, récits à la fois fabuleux et familiers. Avant l'avènement de l'électricité, de la radio et de la télévision, seule leur narration permettait de meubler régulièrement les longues veillées.
Les mythes et légendes matérialisent un lien intime entre les hommes et les mondes naturel et spirituel, lien qui peine à perdurer dans nos sociétés modernes. Situés aux confins de la réalité et de l'imaginaire le plus fantaisiste, ils célèbrent l'étrange et l'incertain et décrivent les terrifiantes forces cosmiques. Mais ils parlent aussi à la passion et à l'inspiration des hommes. Leur pouvoir de fasciation tient à leur aptitude à entrer en résonance avec ce qui existe en nous de plus profondément intime.
Viracocha, le Créateur et le dieu suprême des Incas, peuple d’abord le monde d’une race de géants qui lui désobéit. Il la punit en l’engloutissant sous les eaux, puis il la remplace par les hommes, qu’il façonne dans l’argile. Il les dépose dans des grottes ou des montagnes, dont ils sortent pour se répandre sur la Terre. Il fait ensuite jaillir le Soleil et la Lune du lac Titicaca, en Bolivie. Viracocha parcouru le monde pour instruire les hommes avant de disparaître dans l’océan Pacifique.
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Les déesses de la terre
Dans bien des cultures, la terre est une entité féminine. C'est alors par sa fécondation par un dieu du ciel mâle qui engendre la vie. Parfois, la planète Terre elle-même s'identifie à son corps. Déesse maternelle, elle adopte généralement une attitude nourricière et protectrice envers sa création, et en particulier envers l'humanité. Mais elle peut aussi se retourner contre sa progéniture si celle-ci agit mal ou va à l'encontre de sa volonté.
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