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Critiques de Philippe Bonifay (132)
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John Arthur Livingstone - Le Roi des singes..

"Un ivrogne m'a affirmé dans un tripot 'l'assassin c'est Mr Hyde!'...un personnage issu d'une nouvelle de Robert Louis Stevenson" affirme l'inspecteur Mark Douglas du Yard qui poursuit un tueur de jeunes femmes qui dénude leur poitrine avant de les supprimer. "Damned!!!"

A l'orée du XX° siècle, dans une Angleterre, au brouillard glauque, éclairé de faibles réverbères (une ambiance angoissante fort bien rendue par le coloriste Stéphane Paitreau) est-ce un monstre, une bête, un Mister Hyde évadé de la nouvelle de Robert Louis Stevenson ou un nouveau Jack l'éventreur qui sévit?

L'horreur du présent est mise en parallèle avec les conférences que donne Lord John Arthur Livingstone sur son enfance dans la jungle et sa vie parmi les singes, alors qu'il s'appelait Saturnin Farandoule et que ses parents avaient péri dans un naufrage puis son sauvetage mouvementé vécu comme un arrachement.

Curiosité des savants sur sa vie, son statut d'homme ou d'animal,théories sur le darwinisme, moqueries de certains, attirance réciproque pour la jolie Alice à la "peau blanche comme le lait" et "au parfum léger mais enivrant". Les fils s'emmêlent pour mieux embrouiller le lecteur!

Et si c'était ce Tarzan, capable de violence, le tueur? s'interroge-ton dans cette BD mi fantastique-mi policière dont le scénario de Philippe Bonifay (à l'imagination fertile) est librement inspiré de l'oeuvre d'Albert Robida Voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoule.

A noter les dessins et le trait expressif (entre le rêve lumineux,le sordide de certains personnages,l'horreur des situations et la beauté de la jungle) de Fabrice Meddour.

Vite la suite de John Arthur Livingstone le roi des singes tome 1 pour démêler les fils de cette intrigue captivante!
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John Arthur Livingstone - Le Roi des singes..

Le scénario est le fruit d'un drôle de mélange entre Tarzan, l'enfant sauvage et Jack l'éventreur. le résultat est selon moi un peu confus voire indigeste.

De plus je n'ai vraiment pas apprécié la mise en couleurs .

Donc un plaisir moyen à la lecture .
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John Arthur Livingstone - Le Roi des singes..

Le scénario est le fruit d'un drôle de mélange entre Tarzan, l'enfant sauvage et Jack l'éventreur. Le résultat est selon moi un peu confus voire indigeste.

De plus je n'ai vraiment pas apprécié la mise en couleurs .

Donc un plaisir moyen à la lecture .
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John Arthur Livingstone - Le Roi des singes..

Rentrera qui veut dans ce récit, mais celui qui suivra Fabrice Meddour saura qu’il est de ces dessinateurs qui laissent certainement un peu d’eux-mêmes dans leurs albums…
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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La compagnie des glaces - Cycle 1 Jdrien, t..

Pas franchement une réussite : les décors sont souvent bien réalisés, bien imaginés, mais la représentation des personnages est raide, le rythme de l'histoire manque de fluidité, le résultat est en dessous du roman, bref, une adaptation pas nécessaire.
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La compagnie des glaces - Cycle 1 Jdrien, t..

J'avais beaucoup aimé la saga-fleuve de G.J Arnaud " La compagnie des glaces" ! Aussi quand j'ai vu qu'il existait une adaptation en BD, je me suis empressée d'acheter les deux premiers tomes.

J'avoue que j'ai été déçue. Les dessins sont de qualité inégale ( normal puisqu'il y a plusieurs dessinateurs... ) et je ne retrouve pas ce qui permettait à mon imagination de s'enflammer avec les romans. Les dialogues ne sont pas transcendants, et surtout, surtout, je n'accroche pas avec la représentation du personnage principal Lien Rag mais bon, je suis peut être trop exigeante ..
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La compagnie des glaces - Cycle 1 Jdrien, t..

Lien Rag est un glaciologue, métier fort apprécié dans cet univers de glace.

Comment la Terre s'est-elle retrouvée transformée en boule de glace ? Une explosion sur la Lune a réduit une bonne partie de notre satellite naturel en poussières. Celles-ci ont été attirées vers la Terre qu'elles ont enveloppée, empêchant les rayons du soleil d'atteindre le sol, privant les plantes des rayons indispensables à leur croissance et faisant descendre les températures à -100°C. Quelques habitants ont réussi à survivre en construisant des dômes. Des compagnies de chemin de fer ont vu le jour pour relier entre eux ces différents dômes. Chaque dôme a ses spécificités : fermes, mines, usines, complexes militaires, …

Sans combinaisons spéciales, impossible pour les hommes de survivre hors des dômes et des trains… Impossible pour les hommes, mais pas pour les Roux, une race apparue on ne sait trop comment, sans doute par manipulations génétiques, mais personne ne peut le prouver. Les Roux vivent à l'extérieur, se nourrissant des déchets que les humains veulent bien leur concéder. En échange, ils nettoient les verrières des dômes. Verrières qui pourraient bien céder sous le poids de la glace qui se forme dessus. Leur travail est donc indispensable… Sans quoi, il est fort probable qu'ils auraient déjà été éliminés…







Critique :



Bienvenue dans « La Compagnie des Glaces », sans nul doute le plus grand feuilleton francophone du XXe siècle. G. J. Arnaud est un recordman. 62 romans pour cette seule série de science-fiction, écrits par une seule personne ! Et quelle série, mes aïeux ! Alors, la bande dessinée respecte-t-elle l'oeuvre du maître ?

Adapter des romans en BD n'est pas chose aisée à cause du format qui est totalement différent. Qui plus est, une BD prend environ un an pour voir le jour même lorsqu'on enchaîne le dessinateur à sa table à dessin ! C'est pourquoi, il s'agit ici d'un travail multidisciplinaire avec un grand nombre d'intervenants comme c'est expliqué dans les premières pages de l'album. L'idée étant de publier environ trois à quatre albums par an.

Chaque album BD correspond-t-il à un roman ? Pas vraiment. Il s'agit vraiment d'une adaptation, d'une réécriture… Mais elle respecte bel et bien l'esprit de l'oeuvre. Comme pour un film tiré d'un roman, ceux qui connaissent bien l'oeuvre déploreront l'absence de tel ou tel passage. Difficile de faire autrement. Certains relèveront qu'il y a une incohérence puisque dans la BD, le lecteur « voit » l'environnement alors que si on se fie au roman, cette couche de poussière qui enveloppe la Terre devrait empêcher la lumière de passer et il devrait faire nuit noire en permanence, sauf dans les dômes et dans les trains grâce à l'électricité. Mais à quoi bon dessiner une BD si toutes les cases avec des scènes en extérieur devraient être noires ou tellement sombres qu'on ne distinguerait rien ?

L'un des sujets de fond traité dans cette série, c'est cette idée que, pour survivre, les hommes ont accepté de se soumettre à une dictature… Et comme dans toute bonne dictature, ceux qui sont au pouvoir ne se refusent rien ! Les privations, c'est pour le peuple !

Le récit montre comment un glaciologue, métier important mais qui ne permet pas pour autant à Lien Rag de faire partie des élites, va taper dans l'oeil de la fille du Président de la Compagnie Transeuropéenne, une fille sublime, égoïste, narcissique, sadique, sexuellement hyper active, … Puis, il va connaître une déchéance pour s'être montré trop curieux et trop humain.



Mon jugement, qui n'est qu'un parmi tant d'autres, c'est qu'un très bon travail a été accompli. Je me retrouve dans l'ambiance du formidable univers créé par G. J. Arnaud. Un univers sombre, pesant : toutes les compagnies de chemin de fer sont des dictatures qui passent leur temps à se faire la guerre, et comme en dehors du rail point de salut, les voyageurs sont obligés de se soumettre. Et j'ai bien utilisé le terme de « voyageurs » puisque dans cet univers, vous vivez dans des trains. Ces derniers peuvent stationner plus ou moins longtemps en un même lieu, mais l'idée c'est tout de même de les faire se déplacer. Fini les « habitants », en voiture les voyageurs !



Malheureusement, cette série n'a pas pris auprès d'un public suffisamment important et a été arrêtée sans avoir bouclé l'oeuvre de G. J. Arnaud.

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La compagnie des glaces - Cycle 1 Jdrien, t..

Je n’avais pas lu le roman. Il est vrai que je n’aime pas vraiment lire les ouvrages depuis qu’on nous obligeait à le faire à l’école dans le cadre des devoirs. Ce n’est pas pour cela qu’on devient inculte par la suite mais ceci est un autre sujet. Il y a d’autres supports instructifs comme le cinéma ou la bande dessinée par exemple.



La question est de savoir si cette œuvre adaptée en bd est réussie ou pas ? Dire que c’est un succès serait un gros mensonge de ma part. Je n’ai pas franchement aimé cette longue saga de science-fiction qui s’éternise et qui n’a rien de très original. On ne pourra même pas se raccrocher au dessin tant il est imprécis. Au niveau du récit, cela manque souvent de cohérence. Au final, j'ai relevé d'assez grosses imperfections.

C’est vrai que c’est une œuvre du début des années 2000 mais elle commence sérieusement à dater. Fort heureusement, les auteurs actuels ne travaillent plus de la même manière. Bref, je préfère passer mon chemin car j'estime qu'il y a nettement mieux en proposition. C’est comme cela que fonctionne le monde de la concurrence et cela cocnerne également la bande dessinée.



A noter qu’il était prévu de faire 100 albums sur cette œuvre mais que cela s’arrête au 15ème tome faute d’un public qui suit. Oui, c’est quand même important d’avoir de l’audience. Pour la suite, il va falloir se plonger dans le bouquin. Euh, pour les fans bien sûr !
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La trilogie noire, tome 1 : La vie est dégueu..

J'ai commencé cette trilogie sans trop de conviction car il faut bien le dire, c'est cru, brutal et surtout très noir. Au final de ce 1er tome, j'ai finalement bien accroché autant aux dessins et couleurs, qu'à l’histoire en elle même.
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La trilogie noire, tome 1 : La vie est dégueu..

Le roman policier n'est pas le genre de mon choix. Je l'avoue sans réserve car ce n'est pas une tare. Mais là, CHEF D'OEUVRE. Nous ne sommes pas dans le policier, le thriller,... . Je me le suis approprié comme une étude de la société des années 40, 50 je ne sais pas trop vu des bas fonds, de pauvreté, de la crasse de la pègre. L'auteur a peaufiné ses personnages, ils sont lustrés, cirés magnifiques. L'écriture est somptueuse, je n'irai pas jusqu'à dire que l'on se rapproche de Céline mais c'est brutal, beau. Moi j'apparente ces trois tomes à quelques bouquins de la nouvelle littérature américaine. Allez, lisez les. C'est brutal et beau. Je me répète mais je n'ai pas trouvé mieux.



Cordialement
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La trilogie noire, tome 1 : La vie est dégueu..

Dans un roman noir, il y a toujours une peppée, une belle femme. Dans cette BD, elle se nomme Gloria, brune, grande et belle, elle est avec un homme riche...





Jean est un voyou, avec 3 amis, il braque les fourgons puis les banques. Mais, Jean a tué le père de Gloria.

Comme il a tué Marcel, un de ses complices blessé. Et une prostituée...

Comme il va tuer le mari de Gloria...

"La vie est dégueulasse !"





Comment cela va-t-il finir?

Léo Malet ( l'auteur de Nestor Burma) nous conte l'histoire pathétique de Jean qui traîne dans les bordels, en rêvant de Gloria...

Au point de malaxer son traversin, en croyant étreindre le corps de sa belle.





"Dans un bon roman policier, rien n'est perdu. Il n'y a pas de phrase ou de mot qui ne soit significatif. " Paul Auster.
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La trilogie noire, tome 1 : La vie est dégueu..

La trilogie noire est sombre comme le titre l’indique ; vous voilà averti ! J’ai rarement lu d’ailleurs des histoires aussi pessimistes. Mais elles valent le détour à plus d’un titre.



Nous sommes dans les années 20 ou 30 dans les milieux défavorisés de la capitale avec pour toile de fond l’exploitation de la classe ouvrière par le patronat et la misère sociale résultant de ce non partage des richesses. C’est dans cette ambiance déprimante bien particulière que peut naître des individus qui ne suivront pas le chemin de la légalité. Attention, il ne s’agit pas d’une œuvre militante. C’est juste pour donner un cadre social. Le banditisme ne naît pas par hasard…



Cette trilogie est naturellement composée de 3 histoires totalement indépendantes et distinctes. Nous suivons le destin de trois gars bien différents qui essayent de s’en sortir chacun à leur manière mais qui vont sombrer. L’identification avec ces héros n’est point possible à l’exception des lecteurs ayant une sensibilité meurtrière ce qui n’est manifestement pas le cas de la plupart d’entre nous (j’ose espérer). Quelquefois, on peut même éprouver du dégoût pour leurs actes les plus vils. Je précise que c’est pour un public averti.



Si le premier et le dernier tome sont bien des polars, le second serait plutôt un drame amoureux. J’ai particulièrement apprécié ce deuxième chapitre où le parcours du héros est réellement chaotique, au gré des rencontres. C’est après lecture de toute la série qu’on s’aperçoit que finalement dans le fond, il y a une même finalité tragique qui les relie. La psychologie est de mise. C’est traité avec brio et intelligence.



Par ailleurs, pour ne rien gâcher au plaisir, le dessin est véritablement à la hauteur. J’ai beaucoup apprécié les traits plutôt réussi aussi bien au niveau des décors que des différents personnages.



Au final, c’est une lecture que je recommande mais pas dans un jour où vous auriez le cafard.



Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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La trilogie noire, tome 1 : La vie est dégueu..

Leo Malet est surtout connu pour ses nouveaux mystères de Paris et son célèbre détective Nestor Burma. Il est aussi l'auteur d'ouvrages qui ont été regroupés sous le titre de "Trilogie Noire" : La vie est dégueulasse (1948), Le soleil n'est pas pour nous (1949) et Sueur aux tripes (1969). Ces trois romans ont été adaptés en Bd par Bonifay et mis en images par Daoudi.



Dans la vie est degueulasse , l'histoire se passe dans le Paris du milieu des années 20. En voix off, par le personnage central Jean, nous raconte la fin de sa vie, de sa vie dégueulasse. C'est la confessiont d'un truand extrêment violent, qui appartient à une bande vaguement liée au milieu anarchiste. Jean assassine de sang froid tous ceux qui le gênent ou tout simplement qu'il n'aime pas. Un psychiatre qui ressemble étrangement à Freud , dresse le portrait de Jean. C'est celui d'un homme qui n'a jamais pu faire le deuil de la mort de sa mère, qui a des blocages sexuels et remplace le sexe par une arme. La seule raison de vivre du personnage est l' amour fou pour une jeune femme Gloria. La violence n'est pas seulement individuelle mais aussi sociale, le pouvoir n'hésite pas à réprimer par la force les manifestations ouvrières, à tire sur les grévistes.



Daoudi reconstitue très soigneusement le décor de la France des années vingt: rues, bâtiments, intérieurs, costumes...Je le trouve moins à l'aise dans les dessin des visages et des expressions. Une lecture agréable même si la vie est dégueulasse.




Lien : http://francisfery.canalblog..
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La trilogie noire, tome 1 : La vie est dégueu..

Quand on a lu tout Burma, et que l'on découvre par hasard, dans un tome de l'excellente collection Bouquins la trilogie noire, on est soufflé, Léo Malet révèle un talent extraordinaire d'analyse d'une trajectoire perdante et hallucinée, la reprise individuelle chère aux anarchistes des temps passés est le prétexte de départ de cette fuite en avant si formidablement dessinée par un auteur trop méconnu.

Misère sociale et surtout misère de l'individu composent un tableau noir réaliste.

Même si vous n'aimez pas Burma, ne passez pas à côté de ce surprenant roman (si vous avez la chance de le trouver.
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La trilogie noire, tome 2 : Le soleil n'est..

1926: André sort de prison, de la Petite Roquette. Emprisonné parce qu'il dormait sous un pont...





A peine sorti, il voit son premier mort. Un ancien détenu, comme lui, qui a défenestré sa propre mère...

- Y en a qui ont droit à la vie. Mais nous, le soleil n'est pas pour nous. Même le soleil!





La scoumoune!

Pour un moins que rien...

Même quand il rencontre la jolie Georgina, la soeur de Fredo!

Le courant passe entre les 2 jeunes gens et Gina finit dans les bras d'André.





-T'es pas un pauvre type, Dédé ! T'es ce que j'ai eu de mieux dans ma vie. T'es mon homme!





Mais voilà, Fredo le frangin veut suriner Dédé, car il l'a surpris avec Gina...

La scoumoune!

Il faut que l'un des deux disparaisse... Mais, la chance n'est pas avec un Moins que rien...





- Tu es le plus beau cadeau que le ciel m'ait donné, murmure Gina, ses beaux yeux bleus plongés dans ceux de son homme.

- Je t'aime, Dédé !



- Si je pars ou si tu me quittes, j'en mourrai, Dédé. Je te le jure.

Que peut faire Dédé, pour sortir de la misère et contrer la scoumoune, pour sa Gina?





"T'es l'homme qu'il me faut, t'en fais jamais trop

Tu es les beaux jours, tu es notre amour

Tu es ma lumièr', ma vie , ma vie, ma vie

Ma vie toute entière." Édith Piaf.
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La trilogie noire, tome 2 : Le soleil n'est..

C'est définitivement cette histoire qui m'aura le plus plu dans la trilogie noire.

Les lueurs d'espoir laissées entrevues ne sont que de courte durée. Le lecteur se retrouve plongé sans cesse dans la misère, la douleur, la fatalité et la tristesse.
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La Trilogie noire, tome 3 : Sueur aux tripes

J'ai lu pas loin plus de mille romans noirs. Voici le meilleur de la production française, le troisième volet de la trilogie qui est très nettement supérieure au reste de l'oeuvre de Léo Malet. "Sueurs aux tripes" est l'histoire de la déchéance d'un demi-sel poursuivi par la scoumoune dans le petit monde pourri de la banlieue parisienne jusqu'au midi. Une oeuvre désespérée, misogyne et cruelle.
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La Trilogie noire, tome 3 : Sueur aux tripes

C'est l'histoire d'une cavale. Celle de Paul Blondel, petit truand, qui après avoir commis plusieurs cambriolages avec la bande du Caïd, se retrouve sur les routes pour fuir. L'intrigue, bien qu'un peu poussiéreuse, se tient encore assez bien. On suit sans trop s'ennuyer la cavale de ce pauvre Paulot, lâché petit-à-petit par les anciens amis et amies. Léo Malet est parfois considéré comme le père du roman noir français. On est dans l'ambiance de l'après-guerre, des années 50 que l'on retrouve également au cinéma dans des adaptations avec Gabin ou Ventura et les dialogues d'Audiard. Celle de Malet est une langue truffée d'argot, aux formules savoureuses qui replace le lecteur dans cette époque.
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La Trilogie noire, tome 3 : Sueur aux tripes

Je poursuis la découverte de ce qu’il est convenu d’appeler la Trilogie noire de Léo Malet avec le troisième roman : « Sueur aux tripes ».



Je pense qu’il est inutile de présenter Léo Malet que tout le monde connaît, ne serait-ce que de noms, mais je me contenterais de dire que Léo Malet, en plus d’avoir créé Nestor Burma, a, comme quelques-uns de ses confrères connus de l’époque, participé à la littérature populaire fasciculaire dont je me délecte, en écrivant quelques titres sous pseudonymes.



Il faut que je corrige une erreur que j’ai énoncée lors de mes chroniques sur les deux premiers opus de cette trilogie en disant que les deux premiers avaient été écrits en 1948 et 1949 et le troisième 20 ans plus tard. Or, le troisième a été écrit dans la foulée, mais publié seulement 20 ans plus tard, pour proposer, justement, la trilogie noire.

Paul Blondel est un arnaqueur à la petite semaine qui a pour cible, principalement, la ménagère de plus de 50 ans. Mais, quand il voit Jeanne, la belle Jeanne, il la déteste, car trop belle, trop inaccessible. Mais, à sa grande surprise et pour son plus grand malheur, Jeanne s’éprend de Paul. Malheur, car Jeanne n’est pas faite pour rester avec le même homme longtemps. Malheur, car Jeanne a des ambitions qu’il va falloir que Paulot finance. Malheur, car l’ex de Jeanne, surnommé le Caïd, refait surface et va prendre Paulo sous son aile. Malheur, car Paulot l’a dans la peau…



Si j’avais à classer les trois romans de la trilogie, je bouleverserais l’ordre d’écriture pour situer ce roman entre les deux premiers.



Ainsi, je les classerais dans l’ordre d’appréciation, mais surtout, pour en revenir à ce que je disais sur le premier opus, dans l’ordre d’attachement au personnage central (ce qui joue dans mon appréciation)



Car, les trois romans étant écrits à la première personne, je ne peux m’empêcher de rapprocher mon attachement au personnage à celui du roman.



Le premier personnage était détestable au possible, le second attachant, celui-ci est entre les deux. Pas vraiment détestable, au départ, il le deviendra, par peur, par lâcheté…



Mais la trajectoire des trois personnages reste la même, une plongée dans le sang et la violence, mais pas pour les mêmes raisons.



Paulot est un homme sans grande ambition qui se contente de refourguer des babioles à de vieilles dames pour quelques francs de plus que ce qu’elles valent. C’est peu, mais cela suffit à subvenir à ses besoins jusqu’à ce qu’il rencontre Jeanne et, poussée par elle, commence à voir plus loin, à espérer plus. Mais avec l’espoir vient la peur. La peur de perdre Jeanne, la peur de ne pas être considéré, la peur qui le prend aux tripes, l’empêche de dormir et le pousse à tuer.



Pas vraiment une lecture exaltante, surtout après celle de « Le soleil n’est pas pour nous » qui m’avait enthousiasmé et ému, mais un bon roman qui se lit vite et bien.



Au final, un petit roman qui n’a pas la puissance et ne parvient pas à transmettre la même émotion que le précédent, la faute à un personnage un peu fallot.
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La trilogie noire, tome 3 : Sueur aux tripe..

On termine cette trilogie sur une note encore plus sombre que les 2 précédents albums. Mais un graphisme toujours intéressant et une histoire bien ficelée.
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